1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
1 ent, par la pensée, l’art et les lois de ces deux peuples de la mer du Sud, mystérieusement inaccessibles aux Celtes. La conquê
2 se. Pour saint Augustin, Japhet est l’ancêtre des peuples de l’Occident, qui comprend l’Europe et l’Afrique, tandis que Sem est
3 pe et l’Afrique, tandis que Sem est l’ancêtre des peuples de l’Orient. Augustin voit dans Genèse 9, 27 une prophétie, prophetic
4 é « s’étendra » jusqu’au domaine de Sem, donc les peuples de l’Europe se convertiront au vrai Dieu. Le mot sur lequel insistent
5 s, Thraces, Gaulois et Espagnols : Tels sont les peuples de la lignée de Japhet, qui, du Mont Taurus dans l’Asie médiane jusqu
6 icolas Jorga écrivait en 1932 : Pour les anciens peuples orientaux qui vivaient dans les pays d’où se lève le soleil, c’est-à-
7 .-C. ; et qui est aussi la déesse des Philistins, peuple venu de Crète en Palestine vers 1200 av. J.-C. (Ishtar = Esther = Ast
8 age, et qu’il y a par ailleurs divers et nombreux peuples qui habitent beaucoup d’autres contrées semblables. C’est ici le lie
9 . Dissemblance qui s’étend à tel point à certains peuples qui habitent ces deux parties du monde, qu’ils contrastent entre eux
10 e en est plus douce ; d’où il suit encore que les peuples qui l’habitent sont d’un naturel plus doux et d’un esprit plus pénétr
11 atiques, car j’ai déjà observé que partout où les peuples sont soumis à des rois, ils sont nécessairement très-lâches, en raiso
12 au livre VII, chapitre 6, de la Politique : Les peuples qui habitent les pays froids et les différentes contrées de l’Europe
13 ls ne peuvent pas conquérir les pays voisins. Les peuples de l’Asie sont intelligents et propres à l’industrie, mais ils manque
14 ce plus misérable que ne l’est en somme celle des peuples qui en regorgent. Ajoutons enfin qu’elle nourrit une très grande quan
15 bien orné de villes, châteaux, villages, et a un peuple viril, qu’elle surpasse Asia et Africa. Elle est partout habitée par
16 e est abondante en toutes sortes de biens, et les peuples y sont ordinairement doux, honnêtes, civilisés et très propres pour l
17 enne, c’est-à-dire d’une communauté de destin des peuples habitant l’Europe telle qu’Hérodote ou Strabon la décrivent, peut-ell
18 ans les comparaisons globales entre le destin des peuples de l’Europe et de l’Asie, esquissées par Hippocrate et Aristote. Mais
19 n Celse, détruirait les diversités politiques des peuples de la Terre, voulues et garanties par les dieux païens ! Pour cet anc
20 eprises le nom de Eurupa, désignant à la fois les peuples francs et le continent arrosé par le Rhin et le Danube. Isidore de Sé
21 e, dans son Histoire des Goths, montre tous les peuples de l’Europe tremblant devant eux (Hos Europæ omnes tremuere gentes).
22 même destin de défense contre un même ennemi les peuples vivant au nord des Pyrénées et des Alpes. Il se peut que les historie
23 mais bien comme les membres d’une même famille de peuples . 8.« Europa vel regnum Caroli » Cette conscience commune de l’E
24 I, « imperator » d’imitation, l’idée revit d’un «  peuple européen » : des expressions telles que populus Europæ, ou totius Eur
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Sur plusieurs siècles de silence « européen »
25 a plus profonde et la mieux ressentie de tous les peuples qui habitent ce continent. Mais les dissensions internes qui la trava
26 s : celui de l’établissement de la paix entre les peuples chrétiens et celui d’une reprise de la guerre contre les Infidèles. L
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
27 es choses et de la juridiction des princes et des peuples . L’empereur reçoit de lui son autorité temporelle, comme la Lune reço
28 sse l’empereur. Selon Marsile de Padoue, c’est le peuple qui est le vrai dépositaire de toute autorité, et il la délègue à l’e
29 elle, donc vertueux. De plus il est le délégué du peuple romain, prédestiné par Dieu à régner sur le monde. Il commande souver
30 Il commande souverainement aux corps et mène les peuples au bonheur temporel, tandis que le pape conduit les âmes à la lumière
31 gne de la même origine commune : presque tous les peuples cités ci-dessus possèdent la réponse affirmative io. Faisant suite à
32 que procèdent les langues vulgaires de ces trois peuples , c’est qu’on les voit désigner une foule d’objets par les mêmes mots 
33 il meurt, il aime, et presque tout le reste. Les peuples de langue d’oc occupent l’occident de l’Europe méridionale au-delà du
34 dix-sept vastes royaumes, et elle en tira tant de peuples qu’elle occupa longtemps une grande partie des païens en même temps q
35 u ton éclat sans rival ? Où est la vigueur de ton peuple  ? Où, le respect que toutes les nations te portaient ? Où, ta majesté
36 cerne pour ne pas voir quelle est la puissance du peuple chrétien, combien vaillante est l’Espagne, guerrière la France, popul
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
37 image du monde et l’image des relations entre les peuples que pouvaient se faire les penseurs et les hommes politiques du temps
38 ne pourraient être justifiées que par le bien des peuples , mais qu’elles ne servent pas ce bien, en fait ; leur condamnation gl
39 es pour le bien des princes mais pour le bien des peuples  ; et les choses étant ainsi, veuillez voir, ô hommes de bien, si nos
40 des États : Le genre humain, quoique partagé en peuples et en royaumes divers, n’en a pas moins une unité non seulement spéci
41 imples citoyens, ils l’ont du moins loué chez les peuples dont ils portent aux nues la persévérance à défendre la liberté. Puis
42 les princes chrétiens font prendre les armes aux peuples . L’un a prouvé ou simulé quelque droit suranné, comme s’il importait
43 t étroitement unis et de dépouiller le malheureux peuple , grâce à cette autorité sans frein que donne la guerre… XXXV. — Ils n
44 ause a poussé et pousse encore maintenant tant de peuples à prendre les armes contre la France, sinon le fait que ce pays est l
45 a Réforme a provoqué une rupture de l’« unité des peuples et des princes » dans « une Europe autrefois toute catholique » (Disc
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — « Têtes de Turcs »
46 us courageuse et la plus résistante est celle qui peuple l’Europe ; que les Asiatiques sont craintifs et ne valent rien pour l
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
47 aisir de leurs possessions. Je confronte ces deux peuples , pour ce qu’ils sont par manière de dire ennemis naturels, et ont div
48 s est-il possible, dira quelqu’un, d’accorder des peuples qui sont si séparez de volonté et d’affection, comme le Turc et le Pe
49 is le roy de France « attendu qu’il commande à un peuple le plus renommé qui se trouve au monde », puis le roy d’Espagne. Le
50 traité, Crucé s’était demandé ce que feraient les peuples , s’ils n’avaient plus la guerre pour « exercice ». Il proposait un pl
51  exercice ». Il proposait un plan d’éducation des peuples (sciences, médecine et mathématiques en premier lieu), un plan de dév
52 er tout différend, tant entre un souverain et son peuple qu’entre différents États. Ils ont pour mission de régler toutes les
53 n but suprême est d’annoncer le Christ à tous les peuples . Cette Lumière doit être apportée aux autres peuples au nom de notre
54 ples. Cette Lumière doit être apportée aux autres peuples au nom de notre patrie européenne ; et c’est pourquoi nous devons tou
55 nomie de l’argent pour les princes comme pour les peuples . Par ce moyen sont dissipés les malentendus qui s’élèvent entre eux e
56 instruit par mes yeux de l’extrême misère où les Peuples sont réduits par les grandes Impositions, informé par diverses Relati
57 cun de leurs révenus & des richesses de leurs Peuples … XII. — On ne changera jamais rien aux onze Articles fondamentaux ci-
58 des Armes et des Loix, et le Père en effet de ses Peuples François, et des servitudes utiles, obéissances convenables et admini
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — En marge des grands plans, l’utopie prolifère
59 de soi, aussi bien chez les princes que chez les peuples  »105. Dans un manuscrit retrouvé à Nancy, et datant de 1748, le roi S
60 cette fin, qu’on n’attende pas un soulèvement des peuples , car ils ignorent souvent leurs propres droits. Qu’on ne cherche pas
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
61 ut qui se découvre elle-même, en se comparant aux peuples d’outre-mer. Au début et au terme de cette vaste enquête, plaçons en
62 etrouvent tous les clichés sur la psychologie des peuples qui ont subsisté jusqu’à nos jours : On dit que les Français sont po
63 leux, méprisans et fiers jusqu’à la férocité. Les peuples d’Europe, par leur adresse et par leur courage, se sont soumis ceux d
64 et profanes, soit pour les génies différents des peuples qui l’habitent. Nous devons encore ajouter aux avantages de l’Europe,
65 sagesse vulgaire des hommes, et que certains des peuples soumis semblent peu favorisés par la nature. Pour commencer par les p
66 t ; le khan de Tartarie étend son autorité sur un peuple sans énergie comme le furent les anciens Sères qui formaient la majeu
67 ants rois de Fez et du Maroc, ils régnent sur des peuples faibles et très simples de goûts. Mais si l’on passe à la zone tempér
68 nobles ne veulent point admettre que les gens du peuple sont hommes comme eux. Il y a beaucoup d’humanité chez les Chinois ca
69 que P. Hazard vient de les citer : « De tous les peuples du monde le François est celui qui voyage le plus, mais plein de ses
70 trouve en France. Avec cela pourtant, de tous les peuples de l’Europe celui qui en voit le plus connoît le moins. L’Anglois voy
71 , mais d’une autre manière ; il faut que ces deux Peuples soient contraires en tout. La Noblesse Angloise voyage, la Noblesse F
72 oyage, la Noblesse Françoise ne voyage point : le Peuple François voyage, le Peuple Anglois ne voyage point. Cette différence
73 e ne voyage point : le Peuple François voyage, le Peuple Anglois ne voyage point. Cette différence me paraît honorable au dern
74 l, & le François ceux de la vanité. Comme les Peuples les moins cultivés sont généralement les plus sages, ceux qui voyagen
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
75 oses d’agrément, sur lesquelles je doute qu’aucun peuple nous égale.122 Montesquieu (1689-1755) Charles-Louis de Second
76 sont opposées aux nations du fort au faible, les peuples guerriers, braves et actifs, touchent immédiatement des peuples effém
77 ers, braves et actifs, touchent immédiatement des peuples efféminés, paresseux, timides : il faut donc que l’un soit conquis, e
78 ente ou diminue, selon les circonstances.127 Les peuples du Nord de l’Europe l’ont conquise en hommes libres ; les peuples du
79 de l’Europe l’ont conquise en hommes libres ; les peuples du Nord de l’Asie l’ont conquise en esclaves, et n’ont vaincu que pou
80 aincu que pour un maître. La raison en est que le peuple tartare, conquérant naturel de l’Asie, est devenu esclave lui-même. …
81 été semblable à celui des empires de l’Asie. Les peuples , dans ceux-ci, sont gouvernés par le bâton ; les peuples tartares par
82 , dans ceux-ci, sont gouvernés par le bâton ; les peuples tartares par les longs fouets. L’esprit de l’Europe a toujours été co
83 à ces mœurs ; et, dans tous les temps, ce que les peuples d’Asie ont appelé punition, les peuples d’Europe l’ont appelé outrage
84 e que les peuples d’Asie ont appelé punition, les peuples d’Europe l’ont appelé outrage. Les Tartares, détruisant l’empire grec
85 les nations qui l’habitent au-dessus de tous les peuples du monde : c’est qu’elles ont été la source de la liberté de l’Europe
86 ne paix perpétuelle et universelle entre tous les peuples d’Europe, jamais auteur ne mérita mieux l’attention du public que cel
87 de gouvernement confédérative, qui, unissant les peuples par des liens semblables à ceux qui unissent les individus, soumette
88 issent subsister des relations communes entre des peuples divisés. C’est ainsi que toutes les puissances de l’Europe forment en
89 e le pensent beaucoup de gens. Cette société des peuples n’a pas toujours existé : c’est à l’Empire puis à l’Église de Rome qu
90 mme l’Asie ou l’Afrique, une idéale collection de peuples qui n’ont de commun qu’un nom, mais une société réelle qui a sa relig
91 s, ses coutumes, et même ses lois, dont aucun des peuples qui la composent ne peut s’écarter sans causer aussitôt des troubles.
92 ans la pratique, des chefs si bienfaisants et des peuples si misérables, des gouvernements si modérés et des guerres si cruelle
93 contrariétés ; et cette fraternité prétendue des peuples de l’Europe ne semble être qu’un nom de dérision pour exprimer avec i
94 onstance qui vient à changer. L’antique union des peuples de l’Europe a compliqué leurs intérêts et leurs droits de mille maniè
95 uer le Congrès européen. Pour Rousseau, c’est aux peuples eux-mêmes à créer leur fédération. Car : … peut-on espérer de soumet
96 dont les intérêts sont toujours opposés à ceux du peuple et presque toujours à ceux du prince ? Les ministres ont besoin de la
97 génie, le caractère, les goûts et les mœurs d’un peuple , qui le font être lui et non pas un autre… Il n’y a plus aujourd’hui
98 dres s’exécutent sous leurs yeux. Tous les grands peuples , écrasés par leurs propres masses, gémissent, ou comme vous dans l’an
99 e nationale : De cette manière, vous formerez un peuple ingrat, avide, servile et fripon comme les autres, toujours sans aucu
100 gne, le défaut de commerce, le mélange de tant de peuples et de leurs langages, retinrent longtemps l’Europe dans une ignorance
101 un temps immense à leur perfectibilité ; car les peuples de la Californie et de la Nouvelle-Hollande, qui sont anciens de troi
102 voix, qui sera plus forte et terrible qu’eux, ces peuples téméraires qui oseraient troubler le calme et le bonheur du genre hum
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
103 intérieure et dans les expéditions militaires des peuples de l’Europe. Mais sans une connoissance exacte de la forme particuliè
104 ntageusement les Européens et leurs colonies. Les peuples sauvages sont les ennemis communs de toutes les sociétés civilisées ;
105 té apparente ne doit pas nous faire oublier qu’un peuple obscur, à peine visible sur la carte du monde, peut nous présenter de
106 sur la parfaite union de toutes ses parties. Les peuples , devenus des sujets, renoncèrent à l’espoir et même au désir de l’ind
107 atigue entretiennent les forces et le courage des peuples barbares. Dans tous les siècles, ils ont fait la loi aux nations pais
108 ne entreprise difficile et dispendieuse, ou qu’un peuple industrieux fasse servir à sa défense les arts qui survivent et suppl
109 ur de l’état de civilisation où sont parvenus les peuples les plus éclairés, les plus libres, les plus affranchis de préjugés,
110 méricains ? Cette distance immense qui sépare ces peuples de la servitude des nations soumises à des rois, de la barbarie des p
111 richesses, observée jusqu’à présent chez tous les peuples civilisés, entre les différentes classes qui composent chacun d’eux ;
112 s propres droits pour se jouer de ceux des autres peuples , respecteront cette indépendance, qu’ils ont jusqu’ici violée avec ta
113 rêvé sur la fin de l’Europe, « sur la cendre des peuples et la mémoire de leur grandeur ». (Paul Valéry s’en est sans doute so
114 les soins touchans de sa subsistance, affluait un peuple nombreux : là, une industrie créatrice de jouissances appelait les ri
115 sée ; je me rappelai ces siècles anciens où vingt peuples fameux existaient en ces contrées ; … Cette Syrie, me disais-je, aujo
116 nt tour à tour transmis le sceptre du monde à des peuples si différens de cultes et de mœurs, depuis ceux de l’Asie antique jus
117 omptueusement tracées, ses villes habitées par un peuple immense, ses flottes répandues sur toutes les mers, ses ports couvert
118 s, et ne pleurera pas solitaire sur la cendre des peuples et la mémoire de leur grandeur ?140 Christoph Martin Wieland (1733-
119 te du siècle : Ils furent peu nombreux parmi les peuples des temps passés ceux qui connurent comme il convient la valeur de la
120 que ses habitants ont su conserver sur les autres peuples de la terre de par un perfectionnement des facultés naturelles de l’h
121 qui consiste à faire et à assurer le bonheur des peuples , par une législation et une direction responsable des affaires de l’É
122 importantes, si essentielles pour le bonheur des peuples , l’Europe, en sa situation actuelle, semble aller vers une révolution
123 and de poursuivre le projet d’une association des peuples européens. C’est ainsi que dans ses Gespräche unter vier Augen, parus
124 : À quel degré de perfection et de bien-être les peuples d’Europe ne parviendraient-ils, avec nous ou indépendamment de nous,
125 ient atteindre ce résultat par une association de peuples , constituée sans tenir compte de cette variété des formes de gouverne
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Pendant ce temps, l’Amérique du Nord…
126 ront s’assouplir et accorder plus de libertés aux peuples , s’ils veulent diminuer l’ampleur des émigrations ou même les préveni
127 le 17 septembre 1787. Ce plaidoyer est adressé au peuple de l’État de New York par Alexander Hamilton, John Jay et James Madis
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — La Révolution française et l’Europe
128 lamera la paix universelle ; alors le bonheur des peuples sera le seul but des législateurs, la seule force des lois, la seule
129 e fait vers la paix, l’humanité et le bonheur des peuples . Déjà, le Patriote français avait publié le 15 décembre 1791, cet ap
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
130 lisation » du sentiment patriotique dans tous nos peuples . Le « qui veut faire l’ange fait la bête » de Pascal se traduit ici p
131 yaumes ne sera plus ; il n’y aura plus qu’un seul peuple , qu’on appellera le genre humain. Le processus de nivellement des di
132 suite, pourrons-nous concentrer l’approbation des peuples et obvier à leurs préventions ? L’un des principaux objets du plan es
133 duction — et très considérable — des dépenses des peuples . Le montant de cette réduction, pour chaque nation, devrait être stip
134 différents États. De cette manière, la masse des peuples , qui est la partie la plus exposée à se laisser égarer par des préven
135 aux n’est encore qu’une faible part de la voix du peuple , il n’en reste pas moins que l’enseignement qu’ils donnent constitue,
136 sur ces sujets, tout l’enseignement que reçoit le peuple . Enrico Michele L’Aurora, qu’on a nommé « il bizzarro agitatore », f
137 neté absolue est enlevée aux princes et passe aux peuples  : c’est la doctrine rousseauiste dans toute sa pureté. Le fameux ouvr
138 ité, dès lors ne devrions-nous pas penser que les peuples civilisés (dont chacun forme un État distinct) devraient se hâter de
139 qui se montre à nu dans les libres relations des peuples entre eux (alors que, dans l’État civil et juridique, elle est voilée
140 concevoir. Car s’il arrivait, par bonheur, qu’un peuple puissant et éclairé se constituât en une république (qui, par nature,
141 se librement, qui s’étendrait à la fin à tous les peuples de la terre. Mais comme, d’après l’idée qu’ils se font du droit des g
142 éternelle ne régnerait pas pour autant entre les peuples — et cette remarque concerne même l’aspect purement idéal du projet.
143  ; il en serait de même dans les procès entre les peuples , où, peut-être plus souvent encore que dans les litiges d’ordre privé
144 s hommes de la Révolution croyaient unir tous les peuples de la terre en une grande fédération cosmopolite, et ils n’ont réussi
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
145 attribue l’origine véritable de la Communauté des peuples européens. Le contraste est total avec les conceptions des Schlegel,
146 nature des liens tissés par la Réforme entre les peuples les plus distants les uns des autres : La diversité des constitution
147 lations régulières et d’échanges entre nos divers peuples . Dans un fragment sur les Croisades de son Universalhistorische Ueber
148 nombreux soient les siècles qui ont passé sur ces peuples , si grands les changements qui auraient dû s’opérer ou qui se sont ré
149 partie du monde et que des foules innombrables de peuples n’entrent absolument pas en ligne de compte pour ce qui est de la per
150 onal autarcique. Partant de l’idée de société des peuples libres, Fichte constate d’abord que l’expansion coloniale est le gran
151 osera sa culture, par la guerre s’il le faut, aux peuples du reste du monde, et la Science finalement réunira le genre humain.
152 (L’État commercial fermé)149 publié en 1800. Les peuples du monde antique étaient séparés les uns des autres d’une manière trè
153 u un barbare. On peut au contraire considérer les peuples de la nouvelle Europe chrétienne comme formant une seule nation. Unis
154 soumission au chef visible de cette dernière. Aux peuples de race différente qui vinrent plus tard, on inculqua, en même temps
155 ental d’usages et d’idées… Quoi d’étonnant si ces peuples qui, unis de toute manière, n’étaient pas séparés par ce qui d’ordina
156 création… Un seul lien devra subsister entre les peuples  : celui de la science. Grâce à elle, mais à elle seule, les hommes s
157 ivent, quand pour tout le reste, leur division en peuples divers sera achevée. Elle seule demeure leur propriété commune, après
158 éralisé, et la paix perpétuelle établie parmi les peuples , aucun État sur terre n’aura le moindre intérêt à ne pas communiquer
159 igion chrétienne ne forment en réalité qu’un seul peuple , ils ne reconnaissent pour seule vraie patrie que cette Europe qui es
160 niverselle de la culture, qui comprendra tous les peuples . À l’expansion colonialiste, responsable de la division de l’Europe
161 ’Europe dans l’histoire. Il a célébré « l’âme des peuples  » en précurseur du nationalisme romantique, « l’équilibre européen »
162 ’on leur a confiée pour contribuer au bonheur des peuples  ? L’Européen : En Europe personne n’y songe.158 Ce que Herder, l’un
163 ar l’énergie de son héroïsme, sût placer un petit peuple à la tête des Potentats. À la tête des puissances barbares est le Pad
164  ; dans l’Occident, après la longue agitation des peuples , et l’ascendant passager du premier empereur des Francs, le passage d
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Napoléon et l’Europe
165 en famille, et compté de clerc à maître avec les peuples . L’empereur, ajoute Las Cases dans le Mémorial de Sainte-Hélène, pa
166 bientôt fait de la sorte véritablement qu’un même peuple , et chacun en voyageant, partout se fût trouvé toujours dans la patri
167 t été l’agglomération, la concentration des mêmes peuples géographiques, qu’ont dissous, morcelés, les révolutions et la politi
168 ’Allemands : j’eusse voulu faire de chacun de ces peuples un seul et même corps de nation. C’est avec un tel cortège qu’il eût
169 ue l’agglomération et la confédération des grands peuples . Le premier souverain qui, au milieu de la première grande mêlée, emb
170 rande mêlée, embrassera de bonne foi la cause des peuples , se trouvera à la tête de toute l’Europe, et pourra tenter tout ce qu
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
171 très loin d’« embrasser de bonne foi la cause des peuples  », ne purent nouer au nom de la stabilité qu’une précaire Ligue des r
172 veleur et fermé, d’une part l’union pacifique des peuples , d’autre part la renaissance des réalités locales, écrasées par l’Éta
173 européenne, ou de la nécessité de rassembler les peuples de l’Europe en un seul corps politique, en conservant à chacun son in
174 , soumise à un gouvernement général qui était aux peuples ce que les gouvernements nationaux sont aux individus : un pareil éta
175 ce que je propose aujourd’hui… À toute réunion de peuples comme à toute réunion d’hommes, il faut des institutions communes, il
176 e aux usages nationaux, et se répand sur tous les peuples , sont plus capables d’arriver bientôt à cette généralité de vues qui
177 e qui aura été établi. Ainsi, il y aura entre les peuples européens ce qui fait le lien et la base de toute association politiq
178 uis placé du point de vue de l’intérêt commun des peuples européens. Ce point est le seul duquel on puisse apercevoir et les ma
179 ai vu… Il viendra sans doute un temps où tous les peuples de l’Europe sentiront qu’il faut régler les points d’intérêt général,
180 our elle qu’un seul salut : le retour de tous les peuples à Rome, et leur subordination sans condition au pape, « grand Démiurg
181 urope ? La religion chrétienne a été le lien des peuples du Nord et du Midi ; elle a fondu, pour ainsi dire, dans une opinion
182 t les vaincus ont fini par n’être plus qu’un même peuple dans les divers pays de l’Europe et la religion chrétienne y a puissa
183 e chose de très-singulier dans la différence d’un peuple à un autre : le climat, l’aspect de la nature, la langue, le gouverne
184 ligion et la poésie ; enfin, ils sont vraiment le peuple de Dieu, ces hommes qui ne désespèrent pas encore de la racine humain
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
185 es de conceptions et de sentiments… propres à des peuples entiers aussi bien qu’à des individus et résultant de l’inclination,
186 , le devoir d’exercer sur les relations entre les peuples une influence pacifiante et conciliatrice, comme celle qui consistera
187 quoi est-elle grande, sinon par cette culture du peuple , … qui a également imprégné toutes les parties de l’empire. »178 Ma
188 st — sont aussi pour lui une promesse d’union des peuples . Il s’enthousiasme à l’idée du percement de l’isthme de Panama : J’a
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (II)
189 religion peut réveiller l’Europe et rassurer les peuples et installer visiblement sur terre la chrétienté dans sa neuve splend
190 uveau. Il faut qu’elle déverse de nouveau sur les peuples la corne d’abondance de ses bénédictions. Du sein sacré d’un vénérabl
191 nonce en même temps la grandeur allemande : si ce peuple a le bonheur de trouver un jour son Wallenstein, dit-il, celui-ci « s
192 1822, dans un essai sur La Sainte-Alliance et les peuples au congrès de Vérone, il demande que l’Allemagne redevienne … l’Auto
193 i servirait d’égide à tous les pays et à tous les peuples chrétiens, et c’était dans l’unité des principes religieux qu’on cher
194 unité chrétienne des États, et cette alliance des peuples de l’Europe occidentale ; et n’a-t-on réussi à faire sortir de cette
195 et la justice croissaient de jour en jour et les peuples jouissaient du bien-être… L’Église était comme un toit protecteur, co
196 tout, et sous l’abri hospitalier de laquelle ces peuples guerriers [du Nord] commencèrent à se ranger paisiblement, à se forme
197 spotisme effréné qui y régnait — unit d’abord les peuples les uns aux autres, et fit entrer en contact des coutumes et des lois
198 , jusqu’alors avaient été le monopole de quelques peuples isolés, contrainte qu’elle était, sans en avoir conscience et même co
199 ont l’aboutissement verra l’union universelle des peuples et l’État universel. La troisième période sera celle où les forces qu
200 vœux pour la réconciliation complète de tous les peuples européens et veux croire qu’ils adopteront à nouveau une politique co
201 t de l’Église, seule base d’une union durable des peuples  : L’étude de l’histoire moderne qui débute, au fond, avec l’appariti
202 ncipes religieux de façon que l’union de tous les peuples puisse se fonder sur la communauté des convictions religieuses.189
203 e précision, surtout dans les temps modernes, aux peuples de l’Europe occidentale. … On ne peut certainement espérer de reconna
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’harmonie entre les nations libérées à l’anarchie des États souverains
204 civiles de l’Europe sont finies, la rivalité des peuples qui la composent va s’éloignant, comme s’éteignit, sous la domination
205 berté et de patriotisme. La « Sainte-Alliance des Peuples  » va proclamer son utopie touchante et improbable face à la politique
206 e nous sommes tous des hommes, peu importe à quel peuple nous appartenons et quelle langue nous parlons ; qu’aucun peuple ne s
207 artenons et quelle langue nous parlons ; qu’aucun peuple ne surpasse l’autre ou ne s’en distingue par quelque trait particulie
208 masculin et féminin, l’humanité s’est divisée en peuples très différents, dont chacun parlait sa propre langue et montrait de
209 ellement propres. D’autant plus courageusement un peuple défend ses particularités, d’autant mieux la vie générale peut se dép
210 dispensable de l’évolution historique : Tous les peuples de l’Europe et du monde devront traverser cette agonie, pour que la v
211 ité chrétienne.193 Sa conception de l’union des peuples est d’ailleurs très nettement fédéraliste : « harmonie et non point u
212 ande harpe dans les mains du grand maître, chaque peuple lui paraissait être une corde de cette harpe géante, montée sur un to
213 , qui enverrait dans l’arène les deux plus nobles peuples de la civilisation, causant leur perte à tous les deux ; je veux parl
214 e Et qui n’a pas conquis sa liberté ! Lâches, les peuples t’ont abandonné Ô Magyar ! Toi seul continues à combattre… Liberté, q
215 ’abaisse sur nous, Reconnais-nous ! Reconnais ton peuple  ! Alors que d’autres n’osent même pas verser des larmes Nous les Magy
216 rigine. Et il ajoutait dans Rinnovamento : Tout peuple divisé qui ordonne une levée massive des citoyens veut agir au nom de
217 yonnant de partout, par-dessus les frontières des peuples , a créé entre les esprits cette grande nationalité intellectuelle qui
218 onde, c’est briller de sa place sur l’horizon des peuples pour les devancer et les guider à la fois. Dans le même esprit, mais
219 nt regarder la vérité… Ils savent qu’il existe un peuple de réconciliation… une nation ouverte, qui appelle chez elle quiconqu
220 iguration. La France deviendra l’Europe. Certains peuples finissent par la sublimation comme Hercule ou par l’ascension comme J
221 -Christ. On pourrait dire qu’à un moment donné un peuple entre en constellation ; les autres peuples, astres de deuxième grand
222 nné un peuple entre en constellation ; les autres peuples , astres de deuxième grandeur, se groupent autour de lui, et c’est ain
223 révolution de France s’appellera l’évolution des peuples . Pourquoi ? Parce que la France le mérite ; parce qu’elle manque d’ég
224 s les phénomènes sociaux de ce temps ; les autres peuples lui font ses malheurs, elle leur fait leurs idées.204 Au xxe siècle
225 ta frontière. Résigne-toi à ton immensité. Adieu Peuple  ! Salut Homme ! Subis ton élargissement fatal et sublime, ô ma patrie
226 se réalise la confédération puissante de tous les peuples slaves sous l’influence et le protectorat de la Russie. Les nations s
227 urope, se sera accomplie la grande fédération des peuples slaves ; lorsque dans l’Occident il n’y aura plus que deux armées, ce
228 59. 200. Chap. XXII : La Cause de la Liberté des peuples . 201. Prolegomeni al Primato. 202. Parfois désigné sous le titre d
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
229 ant les grandes nations, il dut y avoir de petits peuples , et avant ces peuples, des tribus divisées. Et chaque tribu, qu’elle
230 s, il dut y avoir de petits peuples, et avant ces peuples , des tribus divisées. Et chaque tribu, qu’elle habitât une vallée éca
231 nationalités respectives et représente ce que les peuples autochtones ont retenu d’eux-mêmes, y compris leur façon de s’agréger
232 s pays toujours plus étendus et conférèrent à des peuples différents par leur origine, souvent même ennemis héréditaires, un as
233 r et sur l’harmonie, supposées chères au cœur des peuples  : « Le Peuple, dira-t-il, parole sacrée de l’avenir… » Il fut d’abord
234 onie, supposées chères au cœur des peuples : « Le Peuple , dira-t-il, parole sacrée de l’avenir… » Il fut d’abord l’apôtre de l
235 des Hommes ; Dans l’Égalité et la Fraternité des Peuples  ; croyant : Que l’Humanité est appelée à procéder, par un progrès con
236 au Progrès ; Convaincus : Que tout homme et tout peuple a une mission particulière, qui tandis qu’elle constitue l’individual
237 e constitue l’individualité de cet homme et de ce peuple , concourt nécessairement à l’accomplissement de la mission générale d
238 incus enfin : Que l’association des hommes et des peuples doit réunir la protection du libre exercice de la mission individuell
239 ence et leur vie à la sainte cause du progrès des peuples  ; Nous étant auparavant constitués en Associations nationales libres
240 IV La ligne d’attaque et de défense solidaire des peuples qui se reconnaissent est constituée par les trois associations. Toute
241 ts contresignera l’œuvre de la société. VIII Tout peuple qui voudrait participer aux droits et aux devoirs de la fraternité ét
242 devoirs de la fraternité établie entre les trois peuples fédérés par cet acte, adhérera formellement à l’acte même, le signant
243 e l’Europe, le triomphe des gouvernements sur les peuples et du nationalisme sur la libre « association » des nationalités. Il
244 nationalité, dans la folle prétention que chaque peuple a eue de pouvoir résoudre le problème politique, économique et social
245 l’oubli de cette grande vérité : que la cause des peuples est une ; que la patrie doit s’appuyer sur l’humanité ; que toute rév
246 xtrait du procès-verbal : M. Hugo. — Le premier peuple du monde a fait trois révolutions comme les dieux d’Homère faisaient
247 lution humaine ; ce n’est pas le cri égoïste d’un peuple , c’est la revendication de la sainte équité universelle, c’est la liq
248 nce la république… la république, qui est pour le peuple une sorte de droit naturel comme la liberté pour l’homme. Le peuple f
249 e droit naturel comme la liberté pour l’homme. Le peuple français a taillé dans un granit indestructible et posé au milieu mêm
250 acés par les votes, par le suffrage universel des peuples , par le véritable arbitrage d’un grand sénat souverain qui sera à l’E
251 ge répression conduite par Achmet Pacha contre le peuple serbe, encore vassal des Turcs, arrache au vieux poète des pages dont
252 l’apercevoir. Ce fait, le voici : on assassine un peuple . Où ? en Europe. Ce fait a-t-il des témoins ? Un témoin, le monde ent
253 contresens éclate : la civilisation est dans les peuples , la barbarie est dans les gouvernants. Cette barbarie est-elle voulue
254 urope. Qu’aux gouvernements désunis succèdent les peuples unis. Finissons-en avec les empires meurtriers. Muselons les fanatism
255 découvrir que le fédéralisme est la santé de ses peuples , et le secret de son rayonnement sur la planète. On a lu les attaques
256 grandes puissances à constitutions unitaires. Le peuple , dans la vague de sa pensée, se contemple comme une gigantesque et my
257 opinion de son indivisible unité. Il s’appelle le Peuple , la Nation ; c’est-à-dire la Multitude, la Masse ; il est le vrai Sou
258 es frais… La fédération devient ainsi le salut du peuple  : car elle le sauve à la fois, en le divisant, de la tyrannie de ses
259 ce fait un caractère très particulier. De même le peuple suisse et les différentes républiques suisses — je pense aussi bien a
260 nt servir d’exemples, sous ce rapport, aux autres peuples et jouer un rôle déterminant dans l’évolution de l’humanité. … Aussi
261 évolution de l’humanité. … Aussi longtemps que le peuple suisse aspire à remplir courageusement ces devoirs et à poursuivre ce
262 présentant les États et un Sénat représentant les peuples  : Le maintien de la paix des peuples, les délibérations et résolutio
263 sentant les peuples : Le maintien de la paix des peuples , les délibérations et résolutions dans le domaine de la grande politi
264 tions de vie, la sécurité et le développement des peuples . Pour trancher toutes ces questions, la seule autorité compétente ser
265 une collaboration entre les gouvernements et les peuples , et quand cela est possible, par une union étroite entre eux, pour le
266 pour reprendre une expression de Schelling — « un peuple de peuples ».218 Frantz a bien vu et dit que l’État unitaire ne sau
267 ndre une expression de Schelling — « un peuple de peuples  ».218 Frantz a bien vu et dit que l’État unitaire ne saurait en auc
268 oulait aux pieds les nationalités en traitant les peuples comme une masse imposable et recrutable… De même que chaque réaction
269 pas l’État universel, mais bien la fédération des peuples , qui ne pourra naturellement se développer, se fortifier et s’étendre
270 a pour conséquence que tout le développement des peuples , en fin de compte, se fait à la caserne ou à la Bourse… … Tous les pe
271 ribué le plus à la décadence de la communauté des peuples occidentaux, il conviendrait que ce pays se fasse un devoir de partic
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
272 nos jours, du côté de l’occident, et nous autres, peuples du noyau, nous serons trop dégradés, trop avilis, pour savoir autreme
273 ussie vont obséder l’imagination historique des «  peuples du noyau ». L’Amérique et la Russie sont les « pays d’avenir » destin
274 ans ses Cahiers en 1847 : Il n’y a plus que deux peuples . La Russie, c’est barbare encore, mais c’est grand… La vieille Europe
275 9) : Il y a aujourd’hui sur la terre deux grands peuples qui, partis de points différents, semblent s’avancer vers le même but
276 leur naissance et leur grandeur. Tous les autres peuples paraissent avoir atteint à peu près les limites qu’a tracées la natur
277 malheur d’une nation entière, fermente au cœur du peuple russe. Cette nation, essentiellement conquérante, avide à force de pr
278 estin de l’Europe jusqu’ici, réside en ce que les peuples de l’Ouest, considérés dans leurs perpétuelles mutations et révolutio
279 tion, mais elle reste impuissante dans le cas des peuples qui ont leur révolution derrière eux. La Russie est une nation conqué
280 gnes suivantes, parues le 31 décembre 1853 : Les peuples de l’Ouest remonteront au pouvoir et retrouveront l’unité de but, tan
281 que la Russie s’européanise, et il affirme que le peuple russe est seul capable de résoudre les problèmes spirituels et sociau
282 russe mais sa foi dans la destinée messianique du peuple russe. Voici la définition lumineuse de l’Europe qu’il oppose aux tén
283 pose aux ténèbres fécondes de la Russie231 : Les peuples de l’Europe ont une physionomie commune, un air de famille. Malgré la
284 ir de famille. Malgré la division générale de ces peuples en branche latine et teutonique, en Méridionaux et Septentrionaux, il
285 public. Outre ce caractère général, chacun de ces peuples a un caractère particulier, mais tout cela n’est que de l’Histoire et
286 ela fait le patrimoine héréditaire d’idées de ces peuples . Chaque individu y jouit de son usufruit, amasse dans la vie, sans fa
287 Pour concevoir le développement de famille de ces peuples , il n’est pas besoin d’étudier l’histoire. Lisez seulement le Tasse,
288 s demandez-lui donc, je vous prie, quels sont les peuples de l’Asie que nous avons civilisés ? Apparemment les mastodontes et l
289 il est nécessaire qu’existe un centre défini, un peuple qui domine les autres de sa supériorité politique et culturelle. Tou
290 i de progression de la civilisation qui régit les peuples européens, ni que cette progression soit un bien… Le peuple russe do
291 péens, ni que cette progression soit un bien… Le peuple russe doit non se prolétariser, à l’imitation de l’Europe et de l’Amé
292 propriété foncière. Ainsi il indiquera aux autres peuples la voie vers une vie raisonnable, libre et heureuse, étrangère à l’in
293 occidentaliste Alexandre Herzen (1812-1870), « le peuple russe est en premier lieu le peuple social, celui qui veut réaliser l
294 2-1870), « le peuple russe est en premier lieu le peuple social, celui qui veut réaliser l’ordre social et économique ici-bas 
295 ut-être est-ce là toute la mission prédestinée du peuple russe dans l’humanité, qu’il ait à conserver en lui cette image divin
296 phénomène à peu près sans exemple chez les autres peuples , aussi loin qu’on remonte dans l’histoire […], ce qui prouve que tout
297 morts et ont été tués les prophètes, sans lui les peuples ne veulent pas vivre et ne peuvent pas même mourir ! Et toute cette s
22 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
298 trefois d’autres nations et d’autres ensembles de peuples furent florissants, qui étaient animés par d’autres principes, qui se
299 de l’Occident. C’est l’esprit qui transforme les peuples en armées bien organisées, qui construit les routes, creuse les canau
300 guistiques, une souveraineté analogue à celle des peuples réellement existants. Tâchons d’arriver à quelque précision en ces qu
301 t à l’histoire, au sens le plus élevé du mot, les peuples à l’état de civilisation, et non ceux qui sont à l’état de nature. Et
302 ux qui sont à l’état de nature. Et même parmi les peuples civilisés, l’histoire n’inclut pas dans son champ ceux dont la cultur
303 ues très reculées, celles d’abord où vécurent les peuples aryens en Inde et aussi en Perse, ensuite celles où des contacts s’ét
304 s et les Assyriens, Perses, Macédoniens et autres peuples . Notre objet d’étude se circonscrit donc au seul passé qui ait un rap
305 us oppose à elle… Et même si nous sommes issus de peuples qui, encore en leur enfance, sommeillèrent à côté des grands peuples
306 en leur enfance, sommeillèrent à côté des grands peuples civilisés de l’Antiquité, nous ne nous sentons pas moins les descenda
307 sante puissance mécanique, qu’elle provienne d’un peuple barbare conquérant ou d’une accumulation des moyens de guerre au serv
308 d’un seul homme à un certain moment pour que des peuples ou des civilisations entières soient ou non appelés à disparaître. Il
309 les et l’argent, mais aussi l’esprit. Ce sont ces peuples -là qui créèrent les civilisations hellénique, romaine, celte et germa
310 des nationalités a mises et met encore entre les peuples de l’Europe, grâce aux politiciens à la vue courte et aux mains promp
311 ur parler plus clairement, comme il convient au «  peuple  », la lutte contre l’oppression christiano-ecclésiastique exercée dep
312 le christianisme est du platonisme à l’usage du «  peuple  » — cette lutte a créé en Europe une merveilleuse tension de l’esprit
313 efforts et de bien des illusions dans la vie des peuples . Savoir laquelle de ses innombrables tendances fut la plus importante
314 s obstacles qui, jusqu’alors, avaient empêché les peuples dispersés de participer à une communauté culturelle. Mais ces avantag
315 12. — L’Europe, ce cimetière, est peuplée par des peuples qui chantent avant d’aller s’entretuer. Les Français et les Allemands
316 s Romains : Ni les rois, ni les empereurs ni les peuples ne savaient au juste pourquoi ils tenaient tant à se faire la guerre,
317 ope, la leur, devenue mère ou tutrice de tous les peuples , source des pensées et des inventions, détentrice des plus hauts secr
318 contre l’Europe et contre la civilisation, où les peuples avaient été conduits par la politique de leurs gouvernements et la fa
23 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
319 r — alors « moderne » — « n’est pas faite pour le peuple  » ; or c’est elle justement que le « peuple » aujourd’hui tient pour
320 ur le peuple » ; or c’est elle justement que le «  peuple  » aujourd’hui tient pour la vraie peinture et oppose à l’art abstrait
321 omme entière de ses possibilités sous la forme de peuples , de langues, de doctrines religieuses, d’arts, d’États, de sciences,
322 , à la race, et condamné à mort les hommes et les peuples qui prisaient les vérités plus que les actes, la justice plus que la
323 que le passage de la paix à la guerre ; tous les peuples en sont troublés. « Et moi, se dit-il, moi l’intellect européen, que
324 précisément contre son esprit que la majorité du peuple allemand, née de la défaite, est en révolte. On ne peut qu’attendre,
325 que ce soient des individus ou que ce soient des peuples . Quand je tente de mettre mon esprit dans l’esprit de mon prochain, c
326 cacité douteuse. La question est de savoir si les peuples des pays encore libres sont capables d’atteindre par les voies de la
24 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
327 s européens n’ont plus cours ; aussitôt hommes et peuples profitent de l’occasion pour vivre sans impératifs. Car les impératif
328 ue l’air est irrespirable à l’intérieur de chaque peuple , parce que c’est un air confiné. Chaque nation qui était autrefois la
329 e l’État antique annulait la différence entre les peuples , ou la laissait inactive, ou tout au plus, la leur conservait cristal
330 e construire une grande nation avec le groupe des peuples continentaux relèverait le pouls de l’Europe. Celle-ci recommencerait
331 r impérial, qui prétendait « dénationaliser » les peuples (particulièrement l’Allemagne !), la volonté de l’Europe d’être désun
332 les unissait par-dessus leurs nations ; celle des peuples de nationaliser la prière, la prédication ; celle des littérateurs de
333 de l’humanité que celui dans lequel l’Europe des peuples n’est qu’un plus sombre passé d’oubli, mais où l’Europe vit encore pa
25 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
334 enne ». Je considérerai comme européens tous les peuples qui ont subi au cours de l’histoire les trois influences que je vais
335 , dans Phèdre. Mais rien de ce qu’ont produit les peuples d’Europe ne vaut le premier poème connu qui soit apparu chez l’un d’e
336 rmure de l’empereur ; mais, selon la tradition du peuple romain, cet or s’accroît et lorsqu’il recouvrira toute la statue de l
337 onde. Mais gardons-nous de fuir dans les rêves de peuples souffrants, ce ne serait pas conforme à l’esprit de Marc Aurèle ! « C
338 À la fin, la question sera de savoir quel sera le peuple germain capable d’assumer la succession du peuple romain et de restau
339 peuple germain capable d’assumer la succession du peuple romain et de restaurer l’imperium.289 Ce peuple sera celui des Fran
340 peuple romain et de restaurer l’imperium.289 Ce peuple sera celui des Francs, d’où est issu Charlemagne, « Père de l’Europe 
341 erment : clans réunis en tribu, tribus réunies en peuple  ; assemblées d’hommes libres et de guerriers : le Volksthing, qui sur
342 r elle avait pour base l’union de l’Église et des peuples du Nord, avec, en plus, un levain d’influence orientale. Sa mort ne s
343 entretenir d’autres gardiens des âmes. Le commun peuple d’Europe, jusqu’à l’époque de Jeanne d’Arc et même bien plus tard, ne
344 ’une concorde d’intentions et d’efforts entre les peuples de la même Europe, pour sauver dans le monde et pour le bien du monde
345 ose, a du moins établi une conscience commune des peuples qui se sont sentis, et qui se reconnaîtront toujours mieux, égaux dan
346 chercher à réagir : tel fut en général le cas des peuples sous-développés. Il y a des sociétés qui, à travers les aléas de leur
347 ées des vertus de l’origine. En somme, ce que les peuples et les classes ont recherché dans les révolutions européennes, ce n’é
348 constituent la grande majorité de l’humanité. Les peuples non occidentaux peuvent différer par la race, la langue, la civilisat
349 é le grand agresseur des temps modernes et chaque peuple pourra invoquer ses propres expériences pour justifier cette assertio
350 identales en 1941, 1915, 1812, 1709 et 1610 ; les peuples d’Asie et d’Afrique rappelleront que, depuis le xve siècle, les Occi
351  ? Loin de là, il donne raison à la « sagesse des peuples  », et du peuple romain au surplus : « Lorsque le monde émet des juge
352 donne raison à la « sagesse des peuples », et du peuple romain au surplus : « Lorsque le monde émet des jugements, on peut ê
353 découvert la Terre entière, alors qu’aucun autre peuple n’a songé à les découvrir. Ce sont eux qui ont permis à l’humanité de
354 isse prévoir une réaction comparable à celles des peuples du Proche-Orient contre l’hellénisation. Si nous. Européens, avons un
355 Si nous. Européens, avons un reproche à faire aux peuples asiatiques, c’est leur ductilité, leur rapide accommodation aux idéol
356 urni les prémisses qu’ont développées ensuite les peuples extraeuropéens, mais elle a aussi fourni les hommes de science, nés d
357 e sauver l’Esprit : Il s’agit de tirer de chaque peuple le meilleur, et rien que cela, de ce dont il est capable. Et ce, non
358 érales en résultent : 1° l’union politique de nos peuples est désormais la condition non seulement de leur survie mais du juste
359 civilisations qui leur sont propres, où enfin les peuples de l’Orient font valoir à nouveau les droits de la civilisation orien
360 istoriques, mais bien plutôt en développant entre peuples la compréhension mutuelle309. Quant à l’unité culturelle de base, su
361 evendication de l’unité nationale et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais bien plutôt dans le fait qu’il identifie
362 ctivité aussi mûre que celle que forment déjà les peuples européens, ne soit pas près de créer l’appareil politique d’un État,
363 lus conscience qu’il y a en Europe, au-dessus des peuples et des cultures, une nouvelle réalité vivante : celle de l’Européen.
364 t cependant pas entraîner l’uniformisation de nos peuples . D’une part, face aux autres cultures, nos oppositions internes se ve
365 ène à la bestialité ». Le fait que les différents peuples se complètent mutuellement devient pour la conscience une vérité prem
366 Le besoin d’espace sera satisfait par l’union des peuples  ; et il n’est pas de solution plus juste. Les formes de vie commune d
367 le et le divers, dans tout ce qui différencie les peuples et les hommes : leur histoire, leur langue et leur race, leurs us et
368 suprême de la technique, jette son filet sur les peuples , mais ils vivent en liberté sous sa protection. L’Histoire ensuite in
369 nus apparaîtront… Dans ce cadre, grands et petits peuples s’épanouiront avec plus de vigueur qu’auparavant. À mesure que la con
370 lement une coexistence d’histoires sans liens, de peuples et d’États… « L’européanisation du tableau historique », qu’il nous f
371 et l’on ne saurait en supprimer l’apport d’aucun peuple sans la défigurer et l’affaiblir. Or notre génie d’invention est inta
26 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
372 à l’élaboration de nos destins politiques. Si les peuples de l’Europe le veulent, la Paneurope se réalisera : Il leur suffit, p
373 à Genève, un discours retentissant, appelant les peuples de l’Europe à nouer une « sorte de lien fédéral » : Je me suis assoc
374 rmi ces propagandistes […]. Je pense qu’entre des peuples qui sont géographiquement groupés comme les peuples d’Europe, il doit
375 uples qui sont géographiquement groupés comme les peuples d’Europe, il doit exister une sorte de lien fédéral […]. C’est ce lie
376 s traditions et caractéristiques propres à chaque peuple  ? L’heure n’a jamais été plus propice ni plus pressante pour l’inaugu
377 Nations d’Europe. Il semble que le sentiment des peuples se soit déjà clairement manifesté à ce sujet. Aux gouvernements d’ass
378 … La résistance à l’oppression nazie qui unit les peuples d’Europe dans un même combat a créé entre eux une solidarité et une c
379 rte de l’Atlantique, ils affirment que la vie des peuples qu’ils représentent doit être fondée sur le respect de la personne, l
380 ie par la création d’une Union fédérale entre les peuples européens. Seule une Union fédérale permettra la participation du peu
381 une Union fédérale permettra la participation du peuple allemand à la vie européenne sans qu’il soit un danger pour les autre
382 opéenne sans qu’il soit un danger pour les autres peuples . Seule une Union fédérale permettra de résoudre les problèmes des tra
383 ments des divers États membres, mais envers leurs peuples , par lesquels il devra pouvoir exercer une juridiction directe dans l
384 pays, pour l’organisation de l’Union fédérale des peuples européens et pour l’instauration de la paix et de la justice dans le
385 ent en faveur d’une « union plus étroite » de nos peuples . Les militants travaillent, écrivent et organisent ; les ministres se
386 s ensemble, demain, nous pouvons édifier avec les peuples d’outre-mer associés à nos destinées, la plus grande formation politi
387 Europe se définit clairement. Elle est d’unir ses peuples selon leur vrai génie, qui est celui de la diversité, et dans les con
388 péens, rassemblés pour donner une voix à tous les peuples de ce continent, déclarons solennellement notre commune volonté dans
389 communauté plus large et plus profonde entre des peuples longtemps opposés par des divisions sanglantes, et à jeter les bases