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montré pourquoi la politique se confond, chez ce
peuple
étrange, avec une administration bien entendue, dont le seul but avou
2
i dément la sagesse proverbiale : l’histoire d’un
peuple
heureux. ⁂ J’ai pris le parti de montrer d’abord comment se forme une
3
rit des élites progressistes et l’imagination des
peuples
l’idée d’abord, puis l’avènement en quelques mois au milieu du xixe
4
et sur les places publiques. Devant eux, tout le
peuple
chante. 3. À la « lourdeur helvétique » s’oppose l’« esprit gaulois
5
littérature qui, de Schiller à Hugo, a inventé le
peuple
des « vachers de la Suisse, serfs révoltés des Autrichiens » (Michele
6
ître. L’utilité d’un tel pacte en latin, pour les
peuples
des trois vallées, eût été pour le moins problématique dans une situa
7
it d’un acte sacré, engageant devant Dieu et leur
peuple
, des responsables disposant des sceaux et rompus à l’usage des traité
8
Ce « petit
peuple
pacifique… » S’il est juste d’attribuer après coup la naissance de
9
higner. Car il est clair qu’elle va créer dans ce
peuple
guerrier une pénible dissociation du comportement collectif : les Sui
10
ue l’on croit à tort qu’ils ont toujours été : le
peuple
pacifique par excellence. En fait, ils n’ont plus combattu dans une
11
« Ce petit
peuple
égalitaire… » Les hommes des premières Ligues, leurs descendants et
12
andamman 28 de cette commune d’Empire et chefs du
peuple
au temps de Morgarten comme au temps de la résistance contre l’occupa
13
e, d’une démocratie véritable — « gouvernement du
peuple
par le peuple et pour le peuple », selon la formule de Lincoln. Mais
14
ratie véritable — « gouvernement du peuple par le
peuple
et pour le peuple », selon la formule de Lincoln. Mais la Landsgemein
15
« gouvernement du peuple par le peuple et pour le
peuple
», selon la formule de Lincoln. Mais la Landsgemeinde est une action
16
la précipitation qui caractérise les jugements du
peuple
irrité, et de succomber aussitôt à la fureur de ses adversaires. On e
17
que succès les droits de la bourgeoisie, sinon du
peuple
. 31. Op. cit., tome II, p. 314. 32. De fait, beaucoup de familles
18
Tout au long du xixe siècle et jusqu’à nous, le
peuple
suisse s’est accoutumé à tenir pour vertu morale ce qui n’était à l’o
19
tralité est une espèce d’habitus acquis par notre
peuple
et par ses gouvernants depuis un siècle, et qui eût bien suffi à lui
20
elle est évidente à ses yeux, même si ses propres
peuples
préfèrent encore se croire totalement différents les uns des autres.
21
n évolution et dans ses aspirations. Alors que le
peuple
tend passionnément à l’union de toutes les forces nationales, les gou
22
e l’Europe, et notamment la CEE.) Repoussé par le
peuple
de quelques cantons, accepté par un seul mais à la condition qu’onze
23
iables, politiques ou confessionnelles, entre les
peuples
des cantons affrontés. Mais le danger majeur qu’elle avait fait couri
24
hostiles. — Entre le 5 août et le 2 septembre, le
peuple
de chaque canton est appelé à se prononcer. La participation au scrut
25
is clos, adoptée par la Diète, soumise au vote du
peuple
et des États, solennellement proclamée, et elle est entrée en vigueur
26
les a bien plutôt composées. Article 1er. — Les
peuples
des vingt-deux cantons souverains de la Suisse, unis par la présente
27
leurs constitutions, la liberté et les droits du
peuple
, les droits constitutionnels des citoyens, ainsi que les droits et le
28
, ainsi que les droits et les attributions que le
peuple
a conférés aux autorités. Article 7. — Toute alliance particulière e
29
référendum et l’élection du Conseil d’État par le
peuple
. Ces deux courants aboutissent à une révision générale de la Constitu
30
cantonales. Prise entre le pouvoir central et le
peuple
, l’autonomie des États membres s’amenuise. Le droit et l’armée sont l
31
cantons. Personne n’aime la bureaucratie : ni le
peuple
, ni les cantons, ni les grands groupes de pression qui se constituent
32
variables avec l’État central, les cantons et le
peuple
. ⁂ Les conflits plus ou moins violents qui déterminent cette évolutio
33
éclare qu’il s’agit de savoir si la Suisse est un
peuple
, un corps politique, ou si, « exagérant les maximes fédéralistes, les
34
nseil communal ou municipal (c’est quelquefois le
peuple
réuni en assemblée plénière qui en remplit l’office) et son pouvoir e
35
ourgeois et du banneret « gardien des libertés du
peuple
», etc., nous n’avons plus qu’un exécutif de cinq membres et un légis
36
est un collège de cinq à onze membres, élu par le
peuple
. Chacun des magistrats qui en fait partie dirige un département admin
37
. Le législatif, ou Grand Conseil, est élu par le
peuple
à la majorité absolue dans quelques cantons, ou selon le système prop
38
tent l’épée, signe antique de la liberté chez les
peuples
germaniques. Un des meilleurs observateurs des institutions suisses,
39
éconiser des mesures qui permettraient aux divers
peuples
de « mieux se connaître » et de nouer des « relations humaines » plus
40
che que cette union est impossible, parce que les
peuples
de l’Europe, affirment-ils, sont trop différents les uns des autres p
41
s’est constituée et fonctionne bien sans que les
peuples
de nos divers cantons aient eu besoin de se connaître d’abord, d’étab
42
x Chambres : le Conseil national, représentant le
peuple
, et le Conseil des États, représentant les cantons. Ces deux conseils
43
seillers varie selon les cantons. C’est tantôt le
peuple
, ou la Landsgemeinde, tantôt le Grand Conseil qui les nomme. Le Conse
44
bres par la Constitution, et leur élection par le
peuple
dans la plupart des cantons, n’empêchent pas des disparités très nett
45
eil à neuf membres, ou pour le faire élire par le
peuple
, ont été repoussées comme d’instinct dès leur apparition. Elles visai
46
e fédéral Bolla66. Les partis et les droits du
peuple
Dans le cadre des institutions fédérales que l’on vient de décrire
47
fessionnelles. Certes, le député reste l’« élu du
peuple
» par l’intermédiaire d’un parti, mais comment représenter la volonté
48
’un parti, mais comment représenter la volonté du
peuple
? Les libertés fondamentales une fois acquises et leur exercice garan
49
s idéologiques », peut très bien signifier que le
peuple
suisse est satisfait de ses institutions et ne se pose plus de questi
50
ut de référendum qui le ménagent. Grâce à eux, le
peuple
suisse a moins que d’autres l’impression que les pouvoirs délégués à
51
e doivent être soumis à l’adoption ou au rejet du
peuple
lorsque la demande en est faite par 30 000 citoyens actifs ou par hui
52
era comprendre le fonctionnement de ce recours au
peuple
, et peut-être aussi les limites de son efficacité. En 1960, les deux
53
is mois après sa promulgation. Ce délai permet au
peuple
(pratiquement aux groupes les plus directement intéressés) de recouri
54
ing Club qui lance l’action. Celle-ci aboutit. Le
peuple
appelé aux urnes, le 5 mars 1961, rejette la loi. Que fait le gouvern
55
voquant d’autres exemples de lois rejetées par le
peuple
mais que les Chambres votent à nouveau un peu plus tard, au prix de l
56
onse ne fait pas de doute : dans son ensemble, le
peuple
suisse est l’un des moins révolutionnaires de l’Europe. Il ne croit p
57
les partis, et de la « dépolitisation » de notre
peuple
. Ces raisons me paraissent assez claires. Les partis méritent de mobi
58
is atteint en Europe, cette armée est la chose du
peuple
, et qu’elle est populaire aux deux sens du terme. L’antimilitarisme n
59
ue, sans caste militaire, toute mêlée à la vie du
peuple
, est devenue depuis 1848 l’agent principal de l’helvétisation du pays
60
e primaire. Ni antimilitariste ni militariste, le
peuple
suisse considère son armée avant tout comme une école pour adultes :
61
d’instruction civique. On prétend aussi que notre
peuple
est si fréquemment consulté que les femmes, un dimanche sur six, devr
62
conséquence il serait vain de chercher, dans son
peuple
ou sa littérature, les témoignages d’un sentiment proprement national
63
orme d’État non nationale, et cette communauté de
peuples
différents, inébranlablement fondée sur le serment. Après cinq siècle
64
crivait pas moins à la fin du xixe siècle : Un
peuple
qui a la structure du nôtre, et qui est accoutumé à la démocratie féd
65
si l’armée est la seule éducation générale qu’un
peuple
, aussi divers que le nôtre, peut admettre, l’esprit du régiment de Ge
66
ient à s’épanouir dans l’amitié commune, alors un
peuple
atteint ce qu’il y a de plus haut. Je ne connais pas de meilleure de
67
que, en quelque sorte pour un acte patriotique du
peuple
, si j’ose dire, allant même jusqu’à faire de cette beauté un synonyme
68
e la prospérité. Le développement industriel du «
peuple
des bergers » de la légende apparaît donc au plus haut point paradoxa
69
oisins, une de ces créations tentaculaires que le
peuple
subit, et qui semblent issues de la rencontre de grands capitaux et d
70
ement conditionnés par la psychologie profonde du
peuple
suisse et par ses traditions les plus solides. C’est pourquoi l’on pe
71
t affirmer qu’à de très rares exceptions près, ce
peuple
se sent à l’aise dans son économie autant que dans son régime politiq
72
ant aux risques immédiats. ⁂ S’il est vrai que le
peuple
suisse, dans son ensemble, est adapté à son économie, il doit en résu
73
des monuments d’un passé soigneusement ravalé. Le
peuple
suisse n’a pas créé de très grands styles — comme tant d’autres petit
74
es, je lui vois bien des traits typiques. Fils du
peuple
au parler sans apprêt, à l’humour prompt, à la fois intraitable et ad
75
, Pestalozzi l’éducateur, Gotthelf le prophète du
peuple
. ⁂ Si par rapport aux pays qui l’entourent, la Suisse peut paraître a
76
mise en application de la loi. Ce délai permet au
peuple
de proposer éventuellement un référendum. 4° Au cas — somme toute peu
77
t, je l’ai dit, qu’un projet de loi rejeté par le
peuple
aboutisse néanmoins sous une forme nouvelle, acceptée cette fois-ci s
78
droits civiques décidément bien difficile pour un
peuple
qui n’est pas composé de spécialistes de l’économie et des finances.
79
ité contemporaine et l’existence quotidienne d’un
peuple
? La conception de l’indépendance, telle qu’on l’invoque dans les dis
80
e j’ai dit, les gens bien, gracieusement mêlés au
peuple
souverain de la région, dans cette égalité scolaire que créent en Sui
81
es refoule. J’ai cru remarquer à ce propos que le
peuple
suisse paraît de plus en plus enclin à respecter le velours gris et d
82
éellement moyens que « l’homme moyen » des autres
peuples
, support ou résultat fictif des statistiques. Voilà qui surprendra, s
83
montrer les traits acquis de la physionomie d’un
peuple
, mais non les forces qui l’ont configurée. Un Mozart, un Descartes, u
84
aux yeux de leur conscience helvétique et de leur
peuple
. Nous n’avons pas en Suisse de poètes de génie, ni de peintres qui ai
85
iques ; et par des traditions communes à tous nos
peuples
, comme la grecque, la romaine, la judéo-chrétienne, la celte, la germ
86
intime des mœurs, des réflexes, de la Stimmung du
peuple
auquel l’œuvre allait s’adresser, et cette simplicité bonhomme et gai
87
re : du Festspiel à Friedrich Dürrenmatt Né du
peuple
et non de la cour, et pour l’espace civique de la place, non pour des
88
e une liturgie, au sens propre du mot : action du
peuple
, cérémonie publique. D’où le Festspiel. Ce genre né en Suisse alémani
89
ins prompt à dénoncer l’hypocrisie sociale de son
peuple
: voir Andorra et Je ne suis pas Stiller, pièce et roman d’une grande
90
’est une accablante entreprise que d’expliquer un
peuple
, surtout quand il n’existe pas… Il faut le dire : les « Suisses » (si
91
lui tout un pays, plus vrai que ne le croyait son
peuple
, une commune d’artistes avec ses clans, ses partis et ses brouilles f
92
hrétien, qu’on le devient », « qu’il n’y a pas de
peuple
chrétien » puisque chrétien ne saurait désigner que l’individu « comm
93
idu et la communauté, entre les hommes, entre les
peuples
et nations, entre des entités moralement définies. Le salut de l’homm
94
s laisser oublier le fait déjà remarquable que le
peuple
suisse est acquis au respect effectif des consciences, il ne comprend
95
ctrinale, toute latine, est restée étrangère à un
peuple
qui se méfie des positions tranchées, des antithèses irréductibles. L
96
mpte. Le malaise suisse Au premier rang des
peuples
qui se disent heureux, selon les sondages d’opinion, les Suisses n’en
97
spectateurs de l’Histoire. Considérant les autres
peuples
, ils se réjouissent de leur liberté et de leur sagesse. Ce sont, par
98
eur du Nautilus), Boston, 1962. 121. En 1882, le
peuple
suisse a rejeté le projet de loi instituant un secrétariat scolaire f
99
it à la fois le sacrifice cultuel, l’assemblée du
peuple
ou Landsgemeinde, et le marché. 123. Cf. F. HÄusler, Die Geburt der
100
lites créatrices et sur la morale civique dans un
peuple
à tel point composite qu’il se distingue par là même de tout autre, m
101
préfigure peut-être le régime qui sera celui des
peuples
de ce continent, quand leurs nations ne seront plus que des cantons,
102
instruments techniques de communication entre les
peuples
. Parler de monde uni, d’humanité, que ce soit pour ou contre l’Occide
103
l’ensemble pour le moins réservées, et que notre
peuple
l’est sans doute plus encore, s’agissant du projet européen. Le scept
104
on qui est aujourd’hui dans l’intérêt de tous les
peuples
de l’Europe. Si la neutralité fait obstacle à l’union, il faut en rév
105
ne « politique d’unification qui vise à mêler les
peuples
d’Europe pour éliminer peu à peu les caractéristiques nationales et l
106
politique d’unification » de vouloir « mêler les
peuples
d’Europe ». Je rappelais tout à l’heure l’afflux des travailleurs étr
107
étranger. S’il croit vraiment que le mélange des
peuples
est un danger majeur pour son pays, il n’a pas le droit d’en conclure
108
et sous le prétexte d’une indépendance dont notre
peuple
n’est pas disposé plus qu’un autre à payer le prix exorbitant. Aut
109
fort, et c’est peut-être mieux ainsi. Mais notre
peuple
comprend mal ce qui est en jeu. Je ne suis d’accord, pour ma part, ni
110
it-il le gouvernement aux yeux du Parlement et du
peuple
? » Et il conclut : « Confusione hominum et providentia dei Helvetia
111
sera moins important que le poids spécifique d’un
peuple
. Les frontières deviendront insensibles, tandis que les foyers d’émis
112
ns confusion et sans nivellement. L’identité d’un
peuple
ou d’une communauté ne sera plus définie par des arpenteurs, des cord
113
ell, père de la plus vieille démocratie, ce petit
peuple
pacifique, ce petit peuple égalitaire où la femme n’a pas le droit de
114
e démocratie, ce petit peuple pacifique, ce petit
peuple
égalitaire où la femme n’a pas le droit de vote mais « cuit à l’élect
115
globant des siècles d’histoire commune à tous nos
peuples
et les diversités que l’on sait, le District fédéral ne saurait être,
116
ck et Michel Simon), et souvent, chez un homme du
peuple
à la belle tête taillée en bois d’arolle, celle de Ramuz, comme chez
117
e réel à sa juste valeur. J’ai parlé de plus d’un
peuple
dans mes livres, pour l’avoir vécu, d’assez près et pour l’avoir inti
118
nction vivante qu’exerce son image dans la vie du
peuple
», ainsi que l’écrit Max Wehrli dans une excellente étude sur l’état
119
ris force de vérité, ait été acceptée par tout un
peuple
, voilà ce qu’il s’agit désormais d’expliquer. « En tant que création
120
nche, il est impossible de comprendre vraiment le
peuple
suisse si l’on omet ce fait incontestable : c’est en Suisse, dans l’e
121
qui n’est qu’un signe, car il est le symbole d’un
peuple
. (Et il est admirable, unique peut-être, que ce symbole local ait rap
122
ue je croyais connu de tout lecteur virtuel : Les
peuples
heureux n’ont pas d’histoire. Hélas, j’ai découvert que mes contempor
123
et depuis plus d’un siècle. J’appelle heureux ce
peuple
— d’ailleurs non moins soucieux et aussi complexé qu’un autre — qui s
124
elle » toute communauté librement choisie par des
peuples
, et non pas imposée par des Rois, par la Force des Choses, par le Sen
125
e union. Mais j’ai pensé aussi que cette union de
peuples
si divers, à les en croire du moins, ne pouvait être imaginée que sel
126
. Plus qu’un pays, si beau soit-il, et plus qu’un
peuple
, aussi « heureux » que je l’ai dit, le nom de la Suisse désigne une c