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qui n’ont pas de contact avec le grand public. Le
peuple
ne se soucie pas de comprendre cette langue étrangère, algébrique, ar
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cret d’une culture qui est morte. ⁂ Séparation du
peuple
et des « gens cultivés », séparation de l’esprit et des pouvoirs réel
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en achetant une terre nobiliaire. En revanche le
peuple
les traitait de « lediggangers » (oisifs). Tant qu’ils exercèrent une
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e répondrai par deux définitions que l’exemple du
peuple
hébreu me semble propre à bien concrétiser. Et d’abord, je dirai qu’u
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me sans biographie18 on peut dire pareillement du
peuple
prophétique qu’il n’eut pas d’histoire profane19. On peut dire de ce
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’eut pas d’histoire profane19. On peut dire de ce
peuple
aussi qu’il se lève et qu’il tombe avec son ministère. Que savons-nou
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hemin du Messie, voilà la fin transcendante de ce
peuple
, celle que lui prêchent ses prophètes. Il vient de Dieu, il va vers D
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d’homme », les « idoles de leur invention ». Mon
peuple
consulte son bois Et c’est son bâton qui lui parle ! Car l’esprit de
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lle qui rappelle à la fois l’origine et la fin du
peuple
: l’Éternel Dieu et son service. Parce qu’elle est la loi de Dieu, et
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est l’Éternel, la Loi est la conscience finale du
peuple
hébreu. Et parce qu’elle est la loi de Dieu, elle porte en elle la rè
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s, dans la guerre, comme le symbole de l’unité du
peuple
, mais son usage est interdit pendant les guerres civiles : c’est que
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puisse être consacrée au ministère sacerdotal du
peuple
. Idole, tout ce qui n’est pas ordonné à la fin que les prophètes anno
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de s’oublier dans les voies vulgaires des autres
peuples
, une sorte de génie sombre lui montrait l’envers de toute chose, et a
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uvreté même garantit la fidélité de la culture du
peuple
hébreu. C’est une ascèse : il s’agit de détruire en germe tout ce qui
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Cette « pauvreté » philosophique — mais quand un
peuple
a des prophètes, a-t-il besoin de philosophes ? — est ainsi l’aspect
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t que la culture la plus pauvre, qui fut celle du
peuple
hébreu, fut aussi la plus convenable aux fins suprêmes de l’esprit. T
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e, apportant une Nouvelle Alliance, pour tous les
peuples
. Et dès lors la mesure n’est plus dans l’observance de la Loi qui con
18
our avoir préparé ses voies, Israël est devenu le
peuple
sans foyer, sans limites et sans mesure. Les richesses mêmes qu’il pr
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liste de la religion d’Israël qui aurait donné au
peuple
l’expression légale de sa commune mesure : le Décalogue. Ainsi la fin
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rait bel et bien donné les rudiments de la Loi au
peuple
juif, dès la sortie d’Égypte. Les prophètes seraient alors ceux qui r
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s prophètes seraient alors ceux qui rappellent le
peuple
au culte du vrai Dieu, mais aussi ceux qui dénoncent les excès du lég
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tte espèce d’idolâtrie. 21. Renan, Histoire du
peuple
d’Israël, t. II, p. 265. 22. « L’embarras de l’hébreu pour expliquer
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de journaux, avec État, nation, mystique raciale,
peuple
et coutumes, ou terre natale, esprit de clocher, etc. D’où l’embrouil
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ens des fins dernières à quoi elle tend. Quand le
peuple
d’Israël oublie sa vocation et se détourne de l’Éternel son Dieu, il
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Si bien que les écrivains ne sont plus compris du
peuple
, et que la langue vulgaire s’encombre d’équivoques, de confusions et
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reurs de l’homme. Dans le culte de ces images, le
peuple
croit trouver son unité, et il y retrouve en effet le symbole agrandi
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t en l’homme réel et personnel, cette alliance du
peuple
avec sa vocation, qui faisait la grandeur des cultures authentiques.
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e antisociale, des prophètes sans message pour le
peuple
, sans grandeur mesurable dans les faits, accusateurs, inquisiteurs et
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grandissait. La séparation grandissait entre les
peuples
et leurs élites, entre les classes, entre les nations de l’Europe, en
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est qu’ils veulent l’un et l’autre imposer à leur
peuple
une conception et une pratique de la vie qui obéissent à un but commu
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u régime tsariste, la guerre perdue, la misère du
peuple
, l’absence de tout esprit civique dans les masses, les popes bornés,
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raît bien s’être emparée d’une partie au moins du
peuple
russe ; assez ignorants au surplus des théories de Marx et de Lénine,
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communiste pour unifier la pensée et l’action du
peuple
et de ses conducteurs, en vue d’une fin à laquelle tout doit s’ordonn
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de choc » ont appris à écrire en même temps qu’un
peuple
immense apprenait à les lire. Cette situation exceptionnelle et provi
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e : pour la nouvelle école soviétique, l’unité du
peuple
et des clercs n’est pas « quelque chose de donné », mais « quelque ch
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re qui fasse battre pendant cinq ans le cœur d’un
peuple
. Cela suffira sans doute à rendre vaines toutes mes critiques, aux ye
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t imposée. Et je ne préjuge rien de l’avenir d’un
peuple
qui dispose de ressources mystiques aussi puissantes. Peut-être était
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compris que la mystique la plus puissante sur le
peuple
, serait celle qui lui offrirait la promesse d’une communauté. Le « Na
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distinguer la véritable source de l’angoisse d’un
peuple
, et d’incarner, aux yeux de ce peuple, une réponse libératrice.) Pers
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goisse d’un peuple, et d’incarner, aux yeux de ce
peuple
, une réponse libératrice.) Personne n’a davantage que l’Allemand la p
41
es, générations, ville et campagne, Université et
peuple
: la guerre était partout et la mesure commune nulle part. Hitler par
42
t : Je suis le Parti, je suis le Pays, je suis le
Peuple
, je suis à la fois le porteur des idées de la jeunesse et de celles d
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t lui qui conformera le destin futur de son libre
peuple
. Ses paroles sont le programme de notre lutte. Elles sont les sources
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ce de l’empire. Elle est le but de tout ordre. Le
peuple
… est le seul but de toute activité humaine et de toute institution pu
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mprenant un seul parti. » En outre « le parti, le
peuple
et l’empire sont gouvernés et administrés selon le principe du chef (
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’homme ne vaut que par son activité au service du
peuple
ou du prolétariat, c’est-à-dire, concrètement, au service du Parti, q
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de l’artiste : « L’artiste est le porte-parole du
peuple
, l’interprète de sa volonté et du sens de son évolution. » (Voelkisch
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n. » (Voelkischer Beobachter, n° cité.) Remplacez
peuple
par prolétariat, vous aurez la doctrine stalinienne. Il ne s’agit bie
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rine stalinienne. Il ne s’agit bien entendu ni du
peuple
ni du prolétariat tels qu’ils sont, mais tels que le Parti les défini
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s économiques, décadence d’une culture séparée du
peuple
et divisée contre elle-même, grabuge des factions partisanes, vieilla
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Rosenberg, « de la confession et de la classe au
peuple
; de l’humanité à la race ; de l’acrobatie cérébrale à l’âme ! ». Mai
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e n’ai pas le goût de me poser en conseiller d’un
peuple
qui ne peut pas m’écouter. Mais je suis fortement curieux de tirer d’
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, s’élève un même et formidable appel profond des
peuples
. Il a jailli de la misère, mais il exige bien plus que la fin de cett
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e rappeler deux faits récents : l’enthousiasme du
peuple
russe pour le premier plan quinquennal, alors que la famine régnait s
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diale, de l’appel qui surgit de l’inconscient des
peuples
vers une réalité commune, communautaire. La puissance de cet appel ne
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re seule chance de collaboration féconde avec les
peuples
impériaux, est là. L’avenir dira si la révolution des libéraux peut i
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» pour dégager leur responsabilité, tout comme le
peuple
recourt au fameux « ils » pour désigner l’auteur mystérieux du mauvai
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s prétendent généreusement se ranger aux côtés du
peuple
. (Le désir de compensation doit les porter naturellement de ce côté.)
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sans prises sensibles, ne peut plus connaître le
peuple
qu’au travers des déclarations que celui-ci fait verbalement. Or ces
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eurs et des comitards. Faute d’avoir vécu dans le
peuple
, l’intellectuel d’aujourd’hui croit retrouver dans les revendications
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mais, maintenant qu’il les voit confirmées par le
Peuple
. Maladresse et subtilité. Maladresse dans l’action et les relations h
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s le respect craintif qu’il témoigne à l’homme du
peuple
dont la « vitalité » le déconcerte, le clerc moderne est surtout sépa
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— premier paradoxe — a-t-elle pu s’imposer à des
peuples
entiers, alors que — second paradoxe — les clercs qui la défendent pa
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ndent paraissent irrémédiablement séparés de leur
peuple
et de ses plus profonds instincts ? Le problème est nouveau. Il est m
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cées. Leurs élèves écriront dans les journaux. Le
peuple
enfin ne se nourrit plus que de ces journaux. C’est-à-dire qu’il se v
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lois de nos savants, correspondant au « ils » du
peuple
(d’où cette connivence paradoxale entre les distingués et les primair
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ommune à la pensée et à l’action, à l’élite et au
peuple
que cette élite devrait aider. C’est surtout incarner cette mesure pa
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— on parle de la poésie comme d’une religion ; du
peuple
comme d’un Messie ; de la liberté comme si on la désirait vraiment ;
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saisis d’une crampe. Je constate que les gens du
peuple
sont très peu différents des bourgeois, et que les régimes « populair
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aces quotidiennes. Elle se tourne alors vers « le
peuple
», et j’ai dit avec quelle maladresse. Surtout, elle attend de l’exté
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du journal, celle du roman — qui est l’opium des
peuples
incroyants. La mauvaise qualité de la langue des auteurs à succès — p
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taire ne sera pas forcément « populaire », car le
peuple
qui sort des écoles n’est plus le peuple populaire ; Péguy l’a dit :
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, car le peuple qui sort des écoles n’est plus le
peuple
populaire ; Péguy l’a dit : il lit trop de journaux. (Les données con
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ssaire ne sont d’ailleurs pas dans les mains du «
peuple
» en tant que classe ouvrière. Elles sont dans les mains des hommes,
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tale Depuis quelques milliers d’années que les
peuples
édifient des civilisations dont nous connaissons la chronique, il est
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litérés que dans l’URSS de Staline. Les droits du
peuple
allemand à un espace vital n’ont jamais été plus durement niés que pa
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é de la guerre et prépare à la guerre, bornant le
peuple
, son économie, sa culture et ses aspirations par des frontières préte
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et contre lui ; pour le chef bien-aimé, Père des
peuples
, et pour ses innocentes victimes, vipères lubriques ; pour Franco et