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r le forum, ou sur la place des communes, lieu du
peuple
vivant qu’entourent les monuments signifiants de la vie publique : l’
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oide, où les gardes en rang prenaient la place du
peuple
. Mais notre époque a fait bien pire pour vider la cité de ses fonctio
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des gouvernants devant le souverain — monarque ou
peuple
— et poursuite d’une politique délibérée. Que rien de pareil, ou quas
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tant pas élus, ne sont pas responsables devant le
peuple
, qui ne peut donc pas les révoquer13. Plaçons, en regard de ces ville
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lors, des vagues de criminalité qui montent d’un
peuple
de déracinés, de ces enfants perdus dans la « foule solitaire » et qu
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e système de la société occidentale (que tous les
peuples
de la Terre copient, même et surtout quand ils l’insultent) et notamm
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nances. Une fois élus, ces trois représentants du
peuple
seront seuls compétents pour recruter ou débaucher quelque 400 000 fo
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de-Bretagne, en France, en Espagne et en URSS. Le
peuple
suisse, en 1957, vote sans histoires et presque distraitement les ple
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sible ou ne saurait être imaginée impunément. Les
peuples
ont émergé de la nuit des origines pour « faire leur unité » — comme
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ée sont l’État ; or, ils n’aiment ni le roi ni le
peuple
, et le peuple à bon droit, voit en eux l’adversaire. Mais ils ont déc
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; or, ils n’aiment ni le roi ni le peuple, et le
peuple
à bon droit, voit en eux l’adversaire. Mais ils ont décuplé les pouvo
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se et non plus comme l’exécutant des décisions du
peuple
ou de son Parlement, suprêmes instances. Le gouvernement, désormais,
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ances. Le gouvernement, désormais, sera vu par le
peuple
comme son chef. On attend de lui qu’il soit « fort », mais aussi qu’i
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, Britanniques et Allemands s’affrontent avec des
peuples
mal armés, mais aussi et surtout entre eux, parfois directement (Fach
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spoir. Elle va devenir le seul espoir concret des
peuples
que la crise générale n’aura pas jetés dans des régimes de pénitence
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ennent. Qu’est-ce qui les retient, en somme ? Les
peuples
veulent la paix. Mais les appareils politiques, c’est-à-dire l’admini
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fictions du pouvoir et le besoin de sécurité des
peuples
, qui les fait accepter ces fictions comme ils ont accepté ce pouvoir.
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st devenu l’adversaire à la fois de la nation, du
peuple
et de chacun de nous en tant que citoyen. Un même matin d’avril 1970,
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éloigne et se sépare, devient un appareil face au
peuple
. Il est ressenti de plus en plus comme un tyran, dès qu’il n’est plus
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généralisée, pour toutes les classes et tous les
peuples
, est cependant freinée par diverses passions que notre effort techniq
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rejette, alors qu’eux seuls pourraient sauver les
peuples
(chap. 1 à 7). Progression des fléaux écologiques, subitement accélér
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rnes, comme la Rome impériale régnant sur rois et
peuples
, mais la voilà détruite « en une seule heure… et sa fumée monte au si
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éaires. Rien de plus déprimant pour la santé d’un
peuple
que l’obsédant recours à la « nécessité » contre la liberté du choix
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névitables, refusées certes par la conscience des
peuples
, mais inscrites dans les inconscients individuels, dans la littératur
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la création”, comme dit Guglielmo Ferrero. Le bon
peuple
s’extasie. Il ne peut voir la duperie : ce jeu du chat et de la souri
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but véritable ; aller à l’Esprit, y conduire les
peuples
. Ainsi, détournant de l’essentiel une grande part des forces humaines
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les pionniers de l’automobile, puritains du petit
peuple
du Middle West, érigeaient en vertu virile l’insensibilité aux facteu
28
s rien, je n’ai que mon prestige vis-à-vis de mon
peuple
! Je ne suis qu’un petit homme du commun ! Si je perds mon prestige,
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l point le Führer ou le Guide de l’inconscient du
peuple
est en même temps conscient de son opération, lucide et froid comme l
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passion brûlante peut changer les destinées d’un
peuple
. » « Surtout, ne donnez pas de raisons aux masses, car de tout temps
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ité de Versailles, « cette Gorgone terrorisant le
peuple
allemand qui vivait désarmé et humilié sous le regard de ces milliers
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supprime le Juge, et la faute. En fondant tout un
peuple
dans une masse passionnée, il le rend à l’état d’innocence première :
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uscité par la grande frustration communautaire du
peuple
allemand. Aucun nationalisme n’eût pu répondre seul, ni aucun sociali
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ion personnelle, qui implique et entraîne tout un
peuple
, ne sont données que par des conjonctures tragiques, indépendantes de
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elles de Juda : car leur mission est d’avertir le
peuple
et de le détourner de ses voies mauvaises. Mais les Prophètes annonce
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ypiquement bourgeoise, d’ailleurs partagée par le
peuple
« éduqué » à l’école bourgeoise. Car s’il est vrai que la masse est u
37
e l’État, à la fois gendarme au-dedans contre son
peuple
, et gangster au-dehors contre les autres peuples, force de l’ordre et
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n peuple, et gangster au-dehors contre les autres
peuples
, force de l’ordre et fauteur arrogant du désordre international, voil
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fonction normale d’exploiter « pour son bien » un
peuple
jamais assez mûr pour juger de ses vrais intérêts — ou si l’État est
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appareil de pilotage, en partie automatisé, qu’un
peuple
libre et responsable décide d’utiliser pour aller vers ses fins. Ici
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st exercée par le collège, non par le chef : « le
peuple
en est propriétaire, le roi simple administrateur ». Entre eux, deux
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res et le summus magistratus. « Aux éphores, le
peuple
constitué en corps politique a confié l’ensemble de la République ou
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ficiels du pacte entre le magistrat suprême et le
peuple
, les défenseurs de la justice et du droit auquel ils soumettent le ma
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nave, « vengeur du pacte » entre l’exécutif et le
peuple
. Le magistrat suprême — roi, président, collège — intronisé par les é
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nt, collège — intronisé par les éphores au nom du
peuple
, n’en reçoit qu’un serment d’obéissance conditionnelle car le pacte q
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issance conditionnelle car le pacte qui le lie au
peuple
est réciproque ; encore laisse-t-il toujours au peuple une dernière s
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e est réciproque ; encore laisse-t-il toujours au
peuple
une dernière supériorité, qui est « celle du corps sur son organe ».
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son organe ». Et voici la phrase décisive : « Le
peuple
seul détient la majesté. » (Politica, xxxix.) De la majesté selon Jea
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de la démocratie véritable par la souveraineté du
peuple
, l’autonomie des communautés naturelles, la liberté inexpugnable et l
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ine souveraineté appartient au monarque, à qui le
peuple
en a fait abandon, une fois pour toutes, et sans condition. La souver
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aineté, pour Althusius, résidera toujours dans le
peuple
, et ne sera déléguée au prince ou au Conseil, et sous conditions révo
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se peut, de pouvoir, ou avec celles de nation, de
peuple
, de souveraineté et de gouvernement. Soit qu’elles appellent son « re
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de la volonté humaine et de sa liberté », ou « le
peuple
, dans la mesure où il s’est structuré en lui-même et forme un tout or
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uels que soient le régime et ses finalités, ou le
peuple
auquel on l’applique. D’où l’importance, quand on la considère dans l
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fonctionnaires n’ont pas aimé ce langage. Mais le
peuple
a-t-il pu s’y reconnaître ? Non, car il ne sait plus qu’il est, lui,
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, toutes émanations du souverain réel, qui est le
peuple
des communes autogérées et fédérées, selon le modèle de la personne à
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le gouvernement, qui est l’affaire du souverain —
peuple
ou roi. Gouverner signifie piloter : cela ne peut se faire et n’a de
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ains deviennent de la sorte le cœur et l’âme d’un
peuple
qui attend leur conseil134. Toutes leurs communautés sont communistes
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e deux sortes, que Rousseau dénommait « nombre du
peuple
» et « étendue de l’État ». De l’une et l’autre dimensions dépend dir
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gouvernement doit être plus fort à mesure que le
peuple
est plus nombreux » et qu’en revanche « plus les magistrats sont nomb
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des chefs diminue en raison de l’augmentation du
peuple
. » Ou enfin : « Si […] le nombre des magistrats suprêmes doit être en
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ratique convient aux petits États », ceux où « le
peuple
est facile à rassembler » (Contrat social, III, 1 à 3). Jean-Jacques
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d’emploi, et surtout de contrôle de l’État par le
peuple
, le petit État européen fonctionne mieux que le grand à tous égards s
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ir et des libertés de la personne. 3. — Certains
peuples
, surtout latins, font de « Monsieur le maire » un petit monarque, qui
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vu des rois démocrates.) C’est bien plutôt que le
peuple
ait besoin de cette image paternelle, de cet objet de respects empres
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ne, les « crises ministérielles ».) Chez d’autres
peuples
, le pouvoir municipal est collégial, le maire (syndic, échevin, ou pr
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la possibilité de l’agora ou du forum. Car si le
peuple
d’une cité trop vaste ne peut plus s’assembler pour discuter, s’il es
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comment va-t-on le faire devenir commune ? Si le
peuple
n’a plus où se réunir, si le dialogue n’a pas lieu, si n’importe quel
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« démocratie de droit ». Mais comment accuser un
peuple
de ruiner la démocratie parce qu’il entend rester le maître de ses af
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nne tous pouvoirs au Conseil fédéral, et c’est le
peuple
qui l’a votée. Mais alors il était ignorant des dangers que représent
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stique. La loi qu’il a votée dans l’ignorance, le
peuple
peut la rapporter demain. Mais il doit, aujourd’hui, en appeler contr
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outes nos chances, celles d’une fédération de nos
peuples
, non d’une coalition de leurs tyrans. Le Monde appelle les régions
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nation comme une usurpation de la souveraineté du
peuple
, comme une machine de guerre, comme une tyrannie anonyme, comme un or
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t tous les autres caractères de l’identité de ces
peuples
. Et sans doute aura-t-il raison, à toutes fins politiques dans ce siè
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décolonisation, le droit de libre disposition des
peuples
, la décentralisation dans tous les domaines et l’autogestion. Dès 194
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ces… Mais deux siècles, c’est peu pour l’âme d’un
peuple
, pour ces réalités irréductibles à l’analyse rationaliste et que C. G
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st peut-être précisément la cause qui a décidé un
peuple
à s’établir et à se fixer sur une terre où se trouvaient réunies tout
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té nationale, terme absolu de toute histoire d’un
peuple
normalement évolué. Ayant « fait son unité » (comme on fait sa pubert
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« fait son unité » (comme on fait sa puberté) ce
peuple
devient une « nation immortelle », et l’État qui agit en son nom disp
80
s siècles, témoins des gloires et des drames d’un
peuple
… Mais vous rêvez, monsieur. Rien de tout cela n’arrivera. Ce serait r
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lité, le banditisme, et l’avidité conquérante des
peuples
voisins. Votre idéal est sans doute généreux, mais nous mènerait à l’
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eté ne peut plus consister que dans le pouvoir du
peuple
d’une communauté de gérer ses propres affaires. Or, ce pouvoir ne peu
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’échelle de la fédération, par les délégations du
peuple
européen. 6. — Dépasser ce qui est… vers quoi ? On pourrait se dem
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ésentants élus. Ce pouvoir régional, émanation du
peuple
et proche de lui, à tous égards, rendra compte de sa gestion devant l
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ous égards, rendra compte de sa gestion devant le
peuple
souverain et devant lui seul, dont il sera le serviteur et non le pri
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ançais — étant exclue par l’extrême diversité des
peuples
et sinon de leurs traditions, plus homogènes qu’on ne le croit, du mo
87
t souverain de cette politique-là n’est jamais le
peuple
mais l’État, substitut du roi qu’il fallait servir.) En revanche, si
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x conduites que les Européens (et tous les autres
peuples
à leur suite en ce siècle) tiennent depuis 1792 pour révolutionnaires
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son bureau exécutif — usurpant le rôle de voix du
peuple
, préalablement bâillonné. Au reste, l’État totalitaire n’est que le s
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ndra pratiquement impossible la fédération de nos
peuples
. D’où satellisation par les deux Grands et fin de l’Europe indépendan
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mule colonialiste : elle consiste à soumettre les
peuples
conquis par la force ou la ruse, non seulement à la loi des vainqueur
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siècles, avant d’appliquer les mêmes procédés aux
peuples
des trois Amériques, de l’Asie du Sud-Est, et de l’Afrique. Les confl
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entales. Nous sommes tous colonisés, Européens et
peuples
du tiers-monde, par un certain modèle mental qui a permis la civilisa
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e inventé en Europe, a été essayé d’abord sur des
peuples
européens, et avec quel succès, pendant des siècles. Quant au tiers-m
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grand nombre ; ni l’amour pieux ou gouailleur du
peuple
, ni le dévouement rituel d’une aristocratie qui sait ce qu’elle se do
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lldin, chef du nouveau gouvernement choisi par le
peuple
à cause de son opposition aux centrales nucléaires : « L’action des i