1 1962, Les Chances de l’Europe. I. L’aventure mondiale des Européens
1 e ses œuvres, qu’elle a propagée sans prudence ni plan d’ensemble, dont elle n’est plus propriétaire, mais dont elle garde e
2 les s’épuisent : ce n’est pas le déroulement d’un plan , dont nul ne voit qui l’aurait calculé et imposé. Et ce n’est pas l’i
3 us exacte de l’aventure occidentale, sur tous les plans . Les savants de l’Occident, de Kepler à Einstein, de Léonard — avec s
2 1962, Les Chances de l’Europe. II. Secret du dynamisme européen
4 s d’Europe, vous n’en trouverez pas deux dont les plans soient superposables. S’ils se ressemblent, c’est par leur complicati
5 ait croire que l’ère technique, qui est celle des plans à grande échelle, allait lui porter le coup de grâce. Bien au contrai
6 nales se prononce chaque année plus nettement. Au plan européen, le Conseil des communes d’Europe, l’Union des villes et des
3 1962, Les Chances de l’Europe. III. L’Europe s’unit
7 e ! » — je ne le trouve jamais invoqué dans aucun plan ou plaidoyer, à la seule exception de ceux des jacobins. Il a certes
8 s qui jalonnent cette évolution et les principaux plans d’union qui en illustrent les étapes. Les deux premiers datent des an
9 ne », lisons européenne23. Inutile de dire que ce plan ne rencontra guère plus d’écho que l’utopie de Dante. Non qu’il manqu
10 s’entretuer, et que par suite, les promoteurs de plans d’union ne sont pas tous, nécessairement, de doux rêveurs ou de dange
11 pape un Traité d’alliance qui est, en vérité, un plan de fédération25 : car il limite expressément les souverainetés tout e
12 roi de France Louis XI et par le pape Pie II, le plan de Podiebrad n’eut aucune suite. Et pourtant, ce pape n’était autre q
13 s nations, c’est-à-dire entre les princes. Quatre plans de grande envergure vont contribuer à cet effort de mise en ordre, qu
14 nstitutions européennes, jusqu’à nous. Ces quatre plans , dans l’ordre chronologique, sont : le Nouveau Cynée d’Émeric Crucé,
15 joutera, au début du xviiie siècle, un cinquième plan  : le Projet de paix perpétuelle, du trop fameux abbé de Saint-Pierre,
16 é de Saint-Pierre, 1712. À franchement dire, ces plans n’améliorent pas sensiblement celui de Podiebrad, bien qu’ils en redé
17 s et les industries artisanales, et développer un plan de grands travaux européens : canaux joignant « les deux mers », amén
18 commune et suppression des douanes et péages. Ce plan , d’une étonnante richesse, n’eut pas de suite. Mais Leibniz, bon Euro
19 u… — et qui lui racontent ainsi sa propre vie. Le plan prévoit — autant qu’on peut le reconstituer — des conseils provinciau
20 tre sage au milieu des fous. »32 Certains de ces plans devinrent célèbres, comme celui de Sully, certains furent beaucoup lu
21  », ainsi que l’on nommait alors les colonies. Ce plan , faut-il le dire, resta sans suite… Un peu plus tard, le comte Henri
22 C’est de ce moment-là que date la renaissance des plans d’union — la Paneurope du comte Coudenhove-Kalergi puis d’Aristide Br
23 frustrée depuis plus de six siècles. Le temps des plans qui n’ont pas eu de suite est révolu. Désormais, tout s’enchaîne et s
24 connu, dans ce langage, les principaux motifs des Plans que j’ai cités. Rien de nouveau, sinon ceci, qui est décisif : nous n
25 Le mouvement vers l’union paraît irréversible au plan économique, où déjà les ententes industrielles spontanées anticipent
26 aie vocation de l’Europe. 21. Les citations des plans européens qu’on trouvera plus bas sont toutes empruntées à cet ouvrag
27 la mort de l’auteur, que Jeremy Bentham inclut A Plan for an Universal and Perpetual Peace, traitant de la question europée
4 1962, Les Chances de l’Europe. IV. Les nouvelles chances de l’Europe
28 s, les Européens, en désordre, et sans le moindre plan d’ensemble, du xvie au xixe siècle fondent sur tous les continents
29 ratiques ont été diffusés en désordre, sans aucun plan , sans nulle sagesse régulatrice. Il en résulte deux séries de conséq
30 te exactement de la fin de la dernière guerre, au plan mondial. L’Europe se sentait écrasée entre les deux colosses encore à
5 1962, Les Chances de l’Europe. Appendice : Sartre contre l’Europe
31 e sur qui tirer. D’où fin des guerres. Ce nouveau plan de paix perpétuelle est fait pour éblouir par sa logique brutale cert