1 1936, Articles divers (1936-1938). Décadence des lieux communs (décembre 1936)
1 res, que d’écoles philosophiques, que de théories politiques . Ainsi les mots n’ont plus le même sens pour les intellectuels et pou
2 t des débats qui nous occupent, qu’il s’agisse de politique , de religion ou de littérature, nous offrent l’image d’un jeu dont le
3 e. Voilà les instruments du jeu philosophique, ou politique que nous sommes en train de jouer, écrivains ou lecteurs, citoyens ou
4 natale, clocher, etc. D’où l’embrouillamini de la politique et des partis, et la confusion meurtrière de termes dangereusement ch
5 elle du langage. La presse, la radio, l’éloquence politique et les ouvrages populaires à grand tirage, voilà tout un domaine que
6 mesure ! « Slogans » publicitaires, mots d’ordre politiques , tels sont les ersatz pitoyables que nous proposent l’Argent et l’Éta
7 des masses européennes, quel que soit leur régime politique . Ainsi la mesure n’est plus cette loi qui vit en l’homme réel et pers
8 la conversation courante ; tandis que les débats politiques ou électoraux abondent en confusion de cette espèce et s’en nourrisse
2 1937, Articles divers (1936-1938). Formons des Clubs de presse (30 janvier 1937)
9 des dépendances financières ou des partisanneries politiques qui est celui de la presse française, rend à peu près impossibles une
10 bulletin se divise en trois parties 1° une partie politique positive : documentation objective, condensée, sans commentaire, ni a
11 sse d’opinion, en donnant chaque fois les raisons politiques ou financières de telle campagne et aussi de tel silence. Cette parti
12 Ceux-ci n’entendent nullement impliquer la ligne politique propre des mouvements auxquels ils appartiennent, dans une entreprise
3 1937, Articles divers (1936-1938). À qui la liberté ? (5 mars 1937)
13 que la culture fait le trottoir. Et que c’est la politique qui s’est chargée de réglementer à sa manière la prostitution des mot
14 ’état présent du langage, de la culture, et de la politique , on peut être à peu près certain que ces deux messieurs défendent en
15 Alors qu’elles sont, en fait, l’un et l’autre. La politique actuelle s’occupe bien moins des faits que des mystiques dont on se s
16 droite ; patrie, autorité et liberté à gauche. La politique a prostitué le langage. La culture n’a pas été assez forte pour inter
17 r leur acception commune, se trouve ruinée par la politique . Et que la politique, qui a tourné en mystique, parle pour ne rien di
18 une, se trouve ruinée par la politique. Et que la politique , qui a tourné en mystique, parle pour ne rien dire ou pour dire autre
19 Écrivons pour montrer qu’il n’est pas de problème politique plus urgent que celui des mots ; et qu’il n’est pas de problème cultu
20 est pas de problème culturel qui ne dépende de la politique . Cela revient à écrire, si l’on me comprend, pour éduquer la méfiance
4 1937, Articles divers (1936-1938). Romanciers publicitaires ou la contagion romanesque (13 mars 1937)
21 e déterminée, des intentions morales, sociales ou politiques . (J’excepte deux ou trois auteurs marxistes.) Et, cependant, leur inf
5 1937, Articles divers (1936-1938). Journal d’un intellectuel en chômage (fragments) (15 avril 1937)
22 gle le jeu des relations humaines et les opinions politiques ). Le marxisme traite tout cela de nuances vaines, d’illusions, voire
23 rale, un art et une métaphysique ! Problème de la politique actuelle : sera-t-elle l’affaire du meilleur statisticien, ou au cont
24 role au Cercle d’hommes, citent des livres sur la politique . 12 novembre 1934 J’ai relevé quelques chiffres dans un ouvrage sur A
25 arlé avec plusieurs jeunes gens. Quelles opinions politiques , dans ce cercle ? — Il y a de tout. Le quincaillier est royaliste, un
26 croit plus ni à Dieu ni à diable et à peine à la politique , l’hiver est « pourri », la « pulmonie » fait des ravages, et ces coc
27 ent, à entrer à l’Académie, voire à jouer un rôle politique  : pour faire figure, pour acquérir une situation bien définie dans le
28 ur moi, c’est un fasciste ! Toutes nos confusions politiques résumées dans cette petite phrase ! Je me dis : c’est bien ma faute.
29 obisme antibourgeois ou prolétarien, de méfiances politiques , d’arrière-sentiments religieux, de rancunes, de souvenirs… On ne peu
30 éactionnaire ». À la prochaine enquête sur l’état politique de la France, je me promets de répondre par cette simple déclaration 
31 s — bourgeois ou intellectuels — qui détestent la politique et la combine électorale. Au lieu de quoi on pervertit les révoltes l
32 n peu partout dans la province). Et puis « leur » politique , parlez-moi de « leurs combines » — il n’y a rien à y comprendre. Dan
6 1937, Articles divers (1936-1938). Lénine, Staline et la littérature (17 avril 1937)
33 ’avais éprouvé un pareil plaisir, du point de vue politique et administratif. Dans son poème, il raille impitoyablement les réuni
34 t penser de la poésie, mais pour ce qui est de la politique , je m’en porte garant, c’est parfaitement vrai. Voilà qui donne tout
7 1937, Articles divers (1936-1938). Extraits de… Journal d’un intellectuel en chômage (15 août 1937)
35 ages déjà remarqués : Penser avec les mains et Politique du personnalisme [sic], M. Denis de Rougemont vient d’illustrer ce q
8 1937, Articles divers (1936-1938). Changer la vie ou changer l’homme ? (1937)
36 t je n’ai pas à porter, ici, un jugement d’allure politique . Mais ce qui est grave, c’est de voir tant d’intellectuels défendre c
37 l’eût empêché de subir le sort fatal des révoltes politiques  : il eût revêtu les formes du pouvoir déposé51 et renvoyant à des tem
38 sme n’est justiciable, en soi, que d’une critique politique , économique, historique, etc.55 Et je ne vois pas que le chrétien com
39 que le bien naît du parfait. D’une conséquence politique de la foi Je m’adresserai maintenant aux chrétiens déclarés. J’en
40 ils ont un souci suffisant des suites sociales et politiques qu’implique en fait leur attitude ? Et je pense en particulier aux me
41 ctiviste ». Pourquoi refusent-ils de s’occuper de politique  ? Comment se fait-il qu’un grand nombre d’entre eux s’en désintéresse
42 es plans de l’activité humaine, y compris le plan politique , ils ne répondront pas au défi du marxisme, qui s’en trouvera justifi
43 uvera justifié pour autant. Je ne crois pas à une politique chrétienne, déduite une fois pour toutes de la théologie. Mais je cro
44 érité, entre en conflit avec certaines structures politiques , et contribue, par son action la plus intime, à la création d’autres
45 n ne peut pas approuver, comme chrétien, la forme politique du communisme63. Il lui faut donc en préparer une autre, et prendre e
46 ire sa spécialité, en vertu de notre carence : la politique , nos affaires, nos intérêts dits matériels, et ceux des autres ! Exem
47 etc. Mais je dis qu’en tant qu’ils approuvent la politique de Staline et ses moyens, connus de tous, ils approuvent le mensonge
9 1937, Articles divers (1936-1938). Vocation et destin d’Israël (1937)
48 tes les œuvres d’une nation, tant matérielles que politiques et spirituelles65. L’histoire des civilisations nous offre certes d’a
49 réduit à leurs justes proportions les thèses des politiques nationalistes. Le drame est bien plus vaste que ne peuvent le concevo
10 1938, Articles divers (1936-1938). Søren Kierkegaard (février 1938)
50 a jamais à « utiliser » Kierkegaard pour des fins politiques et temporelles. Il se dresse, au seuil de l’époque comme la plus form