1 1963, Articles divers (1963-1969). Apport à la civilisation occidentale (janvier 1963)
1 petits États souverains, très variés par la forme politique , l’économie, la confession, la langue. Elle dépendait ainsi, à des ti
2 ensembles culturels, religieux, linguistiques ou politiques dépassant largement les frontières de ce que l’on nommait les ligues
3 yles qui ne connaissaient ni péages ni frontières politiques  ; et par des traditions communes à tous nos peuples, la grecque, la r
4 , initiateurs l’un de l’économie et l’autre de la politique libérales qui allaient marquer tout le xixe siècle. Cinquante ans pl
5 la peinture et le roman. Sommets : la philosophie politique et historique, la théologie, la psychologie et la pédagogie, la litté
6 ecins praticiens, guérisseurs d’âme, réformateurs politiques ou religieux, négociateurs de grande affaires publiques, théologiens
2 1963, Articles divers (1963-1969). Orientations vers une Europe fédérale (10 mai 1963)
7 nception d’un but lointain, la vision d’un avenir politique au sens large : et ce sont le besoin de puissance et le besoin de lib
8 initiateurs des mouvements de pensée et d’action politique , des dispositions dominantes qui déterminent nettement leur type. Pou
9 ette idée de l’homo europaeus dans la conjoncture politique d’où allait naître le Mouvement européen. S’agissant de reprendre ici
10 dans les catégories concrètes du présent. Toute politique implique une certaine idée de l’homme, et contribue à promouvoir un c
11 et les staliniens que l’homme n’est qu’un soldat politique , totalement absorbé par le service de la communauté. Car alors nous s
12 qui favorisent trois types différents de régimes politiques , et sont en retour favorisés par eux. À l’homme considéré comme pur i
13 urs la tyrannie. À l’homme considéré comme soldat politique , totalement engagé mais non libre, correspond le régime totalitaire.
14 entre l’individu sans responsabilité et le soldat politique sans liberté. Car la personne, c’est l’homme réel, et les deux autres
15 n’étant que la projection de la première au plan politique , en ce sens précis que les éléments antagonistes qui trouvent leur co
16 onnel, anarchie ou mise au pas tyrannique au plan politique  ; et enfin les vertus sont les mêmes dans les deux cas : liberté et r
17 qu’il faudrait appliquer aux réalités humaines et politiques , toujours « mal compassées » comme dit Descartes. C’est un art de com
18 it, observons des exemples réussis de fédérations politiques — les États-Unis et la Suisse. Bien que ces régimes se soient formés
19 ou l’État, ou la communauté d’États, ou le parti politique , qui agit comme catalyseur de volontés libres, comme maître de sagess
20 elles, religieuses, linguistiques, les traditions politiques  ; et c’est les arranger selon leurs caractères particuliers, qu’il s’
21 aucoup plus efficace, dans les coutumes de la vie politique et culturelle, où l’on voit la Suisse romande et la Suisse italienne
22 formée d’une multitude de groupes et d’organismes politiques , administratifs, culturels, linguistiques, religieux, qui n’ont pas l
23 écrase ainsi, c’est la vitalité d’un peuple. Une politique fédéraliste soucieuse de se mouler sur la réalité, toujours complexe,
24 administre. Elle exige beaucoup plus de vrai sens politique . Finalement, si l’on y réfléchit, on s’aperçoit que la politique fédé
25 lement, si l’on y réfléchit, on s’aperçoit que la politique fédéraliste n’est rien d’autre que la politique par excellence, c’est
26 a politique fédéraliste n’est rien d’autre que la politique par excellence, c’est-à-dire l’art d’organiser la cité au bénéfice de
27 et en même temps, la reconnaissance des capacités politiques , économiques et culturelles ménagées par l’union virtuelle, ont réuss
28 n malentendu fondamental, que l’exemple de la vie politique suisse illustre très clairement. En effet, les mots fédération et féd
29 isme nous apparaît maintenant comme la traduction politique . Ayant défini de la sorte la santé de l’Europe à construire, je ne pe
30 omme européen peut et doit projeter au plan de la politique et de l’organisation du continent, pour les décennies à venir ? Et de
31 es relations intercollectives (qui relèvent de la politique ). Moyens. Union (économie d’énergies) capable de surmonter les tend
32 e complexité sans espoir aux praticiens de la vie politique qui se contentent des routines et recettes « réalistes » héritées du
33 rminer conjointement toute vision digne du nom de politique , dans l’ère d’universelle interaction inaugurée par la technique occi
34 r à voir maintenant quelles formes d’organisation politique seront capables de satisfaire aux doubles exigences que l’on vient d’
35 fédération ait désormais, en tant que telle, une politique étrangère commune, signifie que les citoyens d’un de nos petits États
36 de nos petits États ne sont plus à la merci de la politique d’un de nos grands États, les entraînant dans une guerre ou une ruine
37 .) La vocation culturelle, sociale, économique et politique de l’ensemble européen s’exprime désormais par des décisions fédérale
38 déclaré qu’elle renonçait à la guerre comme moyen politique . Pour sa police interne et pour garantir ses membres contre l’extérie
39 n. Il en résulte immédiatement que l’organisation politique de l’Europe ne saurait être l’État-nation unifié, ni un système d’all
40 absolument nouvelle, fait l’objet des discussions politiques , juridiques, économiques et culturelles les plus vivantes et les plus
41 envisager les divers modes possibles d’une union politique , et à supputer les conséquences probables qu’entraînerait une fédérat
42 ope réelle bien différente de celle de nos cartes politiques actuelles, avec leurs taches de couleurs strictement emboîtées quoiqu
43 fédérale des régions autonomes se constitue. Une politique fédérale de production et de distribution tend à prévoir et régularis
44 . Le citoyen, naguère « démuni de toute influence politique appréciable » (Tocqueville) dans le cadre trop vaste et trop rigide d
45 ral s’exercent donc d’abord dans le domaine de la politique étrangère, et de la défense. Aucun État membre ne pouvant plus conclu
46 plus restreints ou plus vastes que la communauté politique (État ou région) où il est né ; et enfin le libre jeu dans la fédérat
47 e, mais aussi à la rendre incapable d’exercer une politique agressive. Un tel ensemble de diversités ne saurait être impérialiste
48 le renonçait à la guerre comme moyen d’imposer sa politique commune. Le problème des États neutres, adhérant à la fédération, se
49 dministre les douanes fédérales. Elle élabore une politique de production, de répartition intérieure, et d’échanges à l’échelle m
50 écessité de représenter l’ensemble européen. À la politique des grands travaux continentaux correspond une politique des « grande
51 ue des grands travaux continentaux correspond une politique des « grandes recherches » : le CERN à Genève, dès 1959, « l’Opératio
52 les pays du monde, ont montré la nécessité d’une politique commune des Européens dans le domaine de la culture. Débattue et déci
53 rches et de l’enseignement (voir plus loin) cette politique est représentée dans le monde par des Relations culturelles européenn
54 e demeurer, en tant qu’État, à l’écart des luttes politiques qui se jouent à l’échelle du continent. Ces conditions idéales se tro
55 blèmes. 1. Le fédéralisme est une forme de pensée politique spécifiquement européenne qui prend ses sources dans la théologie chr
56 rt, le fédéralisme est une méthode d’organisation politique qui a fait ses preuves notamment en Suisse et aux États-Unis et qui e
57 », sinon pour les « idéologues » des vieux partis politiques , espèce en régression rapide, d’ailleurs. 3. Les catholiques qui pren
58 les : — unification économique transposée au plan politique , — alliance d’États souverains, — fédération ou confédération. Ces pr
59 otre colonialisme ; nécessité, à cet égard, d’une politique commune des Européens ; désuétude des souverainetés nationales absolu
60 ern, appliquée à la stratégie, à l’économie, à la politique . 4. Cette organisation uniforme et centralisée pouvant d’ailleurs re
3 1963, Articles divers (1963-1969). Le fédéralisme et notre temps (mars 1963)
61 is qu’à la différence de tous les autres systèmes politiques ou philosophiques, il ne cherche pas à les résoudre, à les neutralise
62 le, d’un État, d’un parti, d’un pouvoir clérical, politique , ou économique. Il est donc le contraire absolu de tout régime totali
63 en réalité, ceux qui n’admettent aucune diversité politique ou culturelle dans la nation, manifestent le même état d’esprit que c
64 passes dans lesquelles se fourvoie l’organisation politique du monde moderne proviennent du fait que l’on oublie ces évidences. J
65 alisme n’est pas seulement un mode d’organisation politique , le seul régime de coexistence digne du nom. C’est aussi, et c’est mê
66 aucune peine à me traduire en termes d’expérience politique très concrète —, tout est dit en principe de ce que nous aurions à di
67 cités ne dépend pas de réalités nationales, donc politiques , mais se rattache directement à l’ensemble culturel européen : elle e
4 1963, Articles divers (1963-1969). Le fédéralisme suisse (1963)
68 ’une unité bien évidente, à la fois culturelle et politique , comme le furent la Sérénissime, les états généraux de Hollande, l’An
69 gue, de confession et de coutumes, mais de régime politique , pendant des siècles. C’est ce système, ou pour mieux dire, cette pra
70 édératif. — « Le fédéralisme était une des formes politiques les plus communes employées par les sauvages. » Chateaubriand, Amériq
71 is qu’à la différence de tous les autres systèmes politiques ou philosophiques, il ne cherche pas à les résoudre, à les neutralise
72 capitale ou d’un parti, d’un pouvoir clérical ou politique . Il est donc le contraire absolu de tout régime totalitaire, de tout
73 en réalité, ceux qui n’admettent aucune diversité politique ou culturelle dans une nation manifestent le même état d’esprit que c
74 passes dans lesquelles se fourvoie l’organisation politique du monde moderne proviennent du fait que l’on oublie ces évidences. J
75 alisme n’est pas seulement un mode d’organisation politique , le seul « régime de coexistence » digne du nom. C’est aussi, et c’es
5 1963, Articles divers (1963-1969). Aspects fédéralistes dans les plans et projets d’union européenne du Moyen Âge à nos jours (1963)
76 ar rapport au déroulement des faits et à l’action politique militante, la distance nécessaire à la réflexion critique et à la rec
77 e des militants ? Question globale, économique et politique au premier chef, elle implique en réalité, quantité de problèmes mora
78 les années 1945 à 1950 va donc aux grandes unités politiques , de 200 à 600 millions d’hommes. Dans un tel monde, quel peut être l’
79 t sa prospérité économique ; ni de poursuivre une politique étrangère autonome. Que deviennent, dans ces conditions de fait, leur
80 préparé la voie dans les esprits. Puis des hommes politiques se proposent pour diriger ce mouvement naissant, qui a peut-être le v
81 de les armements, surtout au prix où ils sont. La politique en dépend donc aussi étroitement qu’elle dépend par ailleurs de l’opi
82 ncer, c’est virtuellement modifier les conditions politiques de toute l’Europe. Le problème de l’union politique se trouve donc po
83 itiques de toute l’Europe. Le problème de l’union politique se trouve donc posé, inéluctablement, à tous nos pays, ne fût-ce que
84 êts et l’opinion, elle débouche enfin sur le plan politique . Mais il serait excessif de dire qu’elle y débouche en pleine clarté.
85 n claire et convaincante des solutions proprement politiques , qu’il faudra bien donner un jour prochain à la question européenne.
86 e, la solution qui consisterait à étendre au plan politique les règles et méthodes de l’intégration déjà réalisée au plan économi
87 est vrai, de « donner forme à la volonté d’union politique déjà implicite dans les traités qui ont institué les Communautés euro
88 un jour ou l’autre ce passage de l’économique au politique . Ni cette déclaration, ni le traité lui-même, ne fournissent d’indica
89 e fournissent d’indications sur le type de régime politique dont l’intégration économique pourrait être la préfigure, ou l’amorce
90 demment la plus conforme à l’expérience de la vie politique et civique du pays où nous sommes, et dont je suis, pays que l’on a s
91 s études de méthode et d’évaluation des tendances politiques vers l’intégration, réunies dans le nouvel ouvrage qu’il publie ces j
92 s jours-ci : Dimensions européennes de la science politique . Enfin, je me propose, pour ma part, d’aborder le problème sur le pla
93 nt que méthode, et pas seulement comme un système politique . La plupart nous renvoient de fédéralisme à fédératif et à fédération
94 fédératif. « Le fédéralisme était une des formes politiques les plus communes employées par les sauvages. » Chateaubriand, Amériq
95 st autre chose qu’une simple recette juridique ou politique  : il est un des grands types d’aménagement du rapport politique, et p
96 est un des grands types d’aménagement du rapport politique , et peut-être plus encore, un des grands styles de vie et de civilisa
97 uelques lumières sur le rôle effectif des utopies politiques . La plupart de ces plans sont restés peu connus, voire inconnus de le
98 ve-Kalergi, publié en 1923, n’a entraîné d’action politique concrète, et moins encore de résultats. Cependant, ce n’est pas une h
99 s avortés les étymologies vivantes du vocabulaire politique européen de la plupart de ses termes de base, tels que : unité, union
100 e nous conduit au cœur des débats idéologiques et politiques de l’Europe actuelle. J’inscris donc sur son seuil : nostra res agitu
6 1964, Articles divers (1963-1969). L’idée européenne en Suisse (1964)
101 e considérée comme le point de départ de l’action politique européenne. En effet, c’est au cours du congrès de Montreux que germe
102 éralisée sur les formes que devra prendre l’union politique de l’Europe… Impossible d’omettre, dans ce bref historique, les aspec
103 dominait, et comme on tient pour « réaliste » en politique les partis pris de la majorité, le projet d’union de l’Europe passait
104 l un de nos plus célèbres professeurs de sciences politiques déclara au sujet du « pool charbon-acier », comme on appelait à l’épo
105 ués par les partisans de l’abstention. Arguments politiques . — La neutralité intégrale reste la base de notre indépendance et « l
106 dance et « l’étoile fixe sur laquelle se règle la politique étrangère de la Confédération »15. Adhérer à l’union européenne serai
107 re initiative visant à l’union européenne au plan politique . Elle ne pourrait qu’y perdre son prestige international. Arguments
108 t distinguer dans les projets d’Europe unie « une politique d’unification qui vise à mêler les peuples d’Europe pour éliminer peu
109 uisse dans une Europe unie ou fédérée. Arguments politiques . — La neutralité suisse a été garantie « dans les intérêts de l’Europ
110 fois, depuis qu’au xvie siècle ses circonstances politiques intérieures l’ont contrainte à se retirer du jeu des puissances milit
111 commun économique en refusant son « prolongement politique  » — pour rester neutres à tout prix — serait « illusoire » (F. Wahlen
112 La situation internationale actuelle, économique, politique et militaire a, en fait, complètement transformé le sens, la portée e
113 ocratie directe », mais uniquement par des motifs politiques , qu’elle reste libre d’avancer18. Et ceci nous renvoie au groupe d’ar
114 porte-parole des industriels suisses accuse la «  politique d’unification » de vouloir « mêler les peuples d’Europe ». Je rappela
115 éraliste, qui renoncerait à la guerre comme moyen politique . Une telle Europe reprendrait à son compte ce qui demeure valable et
116 : L’auteur n’hésite pas à parler « d’introversion politique  » (p. 7) à propos de l’attitude de la Suisse pendant « l’époque de l’
7 1965, Articles divers (1963-1969). La technique, facteur de paix (6 mars 1965)
117 es enjeux idéologiques et démystifie les passions politiques . C’est donc bien à la technique, en dernière analyse, que nous devons
118 es ancêtres en redingote, qui ne parlaient que de politique . Un peu de technique industrielle rudimentaire nous avait écartés de
119 blèmes qui appelleraient en réalité des décisions politiques ou morales, tantôt mise en accusation parce qu’elle aurait produit le
8 1966, Articles divers (1963-1969). Un libéral engagé (1966)
120 omposantes aussi désespérément hétérogènes que la politique et la morale, l’histoire, et la psychologie d’une vingtaine de peuple
121 tant, un historien mais qui ait été mêlé à la vie politique , un idéaliste non exempt de cynisme pour avoir fréquenté les organism
122 ade va loin, elle symbolise toute une philosophie politique et sociale. Et j’ai aimé qu’après vingt ans ce meeting de la salle Pl
9 1967, Articles divers (1963-1969). Le civisme européen : notes pour un « Petit Livre rouge » (été 1967)
123 ement civique se borne à décrire les institutions politiques prévues par la constitution. C’est à peine si l’on parle de leur fonc
124 européenne se déroberont sous les pas des hommes politiques et des économistes. Car avant de « faire l’Europe », il faut « faire
10 1967, Articles divers (1963-1969). Au-delà des nations (1967)
125 êts devait paver le chemin menant à la Communauté politique  ». Il marquait ainsi le passage de l’Idée à l’Action européennes, en
126 nion ou de la fédération, qui est essentiellement politique , n’est pas encore abordé par les Six, et n’est même pas posé par les
127 ernements décidés à poursuivre coûte que coûte la politique d’hégémonie de leur pays (ou bien celle d’équilibre des « Puissances 
128 ofesseurs et commentateurs qui tiennent encore la politique pour l’art du possible — quand elle est l’art de créer le possible au
129 partir de ces nations comme des « seules réalités politiques existantes » (ainsi que le répète volontiers le général de Gaulle), i
130 leur région, mais de tout un mouvement de pensée politique , déjà beaucoup plus large et solidement fondé que je n’osais l’espére
131 spectives qu’il nous invite à explorer, notamment politiques et institutionnelles. Des réalisations à ce niveau ne sauraient être
132 donna même son nom à cette forme d’activité : la politique  ! De même que la polis — avec ses autorités collégiales — s’opposa du
133 cole, de la presse, de l’armée, et de l’éloquence politique , le dogme de la sacro-sainteté et de l’immortalité de ma nation, et d
11 1968, Articles divers (1963-1969). Vingt ans après La Haye : où en est l’Europe ? (mai 1968)
134 à ce triomphe verbal. D’autres diront les apports politiques , sociaux, économiques et culturels de ce congrès sans précédent : je
135 Haye — conduirait progressivement à l’unification politique de l’Europe. Cet espoir, ils l’ont reporté ensuite sur les Communauté
136 ments nationaux pour « faire l’Europe » ? L’union politique de l’Europe n’a pas progressé d’un centimètre depuis que Churchill (e
137 t, loin d’amorcer un processus quelconque d’union politique , n’atteignent même pas l’objectif minimum de la chute réelle des barr
12 1968, Articles divers (1963-1969). L’Exode des cerveaux [débat] (1968)
138 ire remarquer que, entre ce qui a été dit sur une politique d’option, et ce qui vient d’être dit sur une politique de dimension,
139 ique d’option, et ce qui vient d’être dit sur une politique de dimension, il est facile de retrouver des éléments d’unité. Ce son
13 1968, Articles divers (1963-1969). De l’État-nation aux régions fédérées (1968)
140 nie ? Autre chose est de constater que la réalité politique de notre temps est encore la nation, autre chose est de s’en félicite
141 nadaptation morbide de l’État-nation aux réalités politiques , économiques, techniques et démographiques de notre temps. Ils ne me
142 m d’histoire générale de l’humanité et des formes politiques , assez pour rappeler d’où viennent la nation, l’État, et l’État-natio
143 ses du sous-sol, monnaie et programmes scolaires, politique et industrie, et les régir à partir d’un centre unique de décision, p
144 leurs citoyens une participation réelle à la vie politique . Le problème du petit État dans le monde des grands (titre de la séri
145 onde, et surtout pour résister à la satellisation politique ou économique. Mais en même temps, les États-nations unitaires sont t
146 t la plus grave maladie qui puisse miner un corps politique . Telle étant la crise présente de l’État-nation, le régime à prescrir
147 seul pas effectif en direction de leur fédération politique . Force m’est donc de penser qu’il y a quelque chose d’essentiel dans
148 leur région, mais de tout un mouvement de pensée politique , déjà beaucoup plus large et solidement fondé que je n’osais l’espére
149 is aussi à des responsables du Plan, à des hommes politiques comme Mendès-France, Pleven, Debré. Parmi les titres caractéristiques
150 éveloppe un véritable mouvement de revendications politiques . Les candidats de l’opposition et un parti au moins, le PSU, demanden
151 s de recevoir le manifeste d’un nouveau mouvement politique « pour le fédéralisme et le progrès social », où je lis ces quelques
152 donna même son nom à cette forme d’activité : la politique  ! De même que la polis — avec ses autorités collégiales et son régime
153 soins de l’école, de la presse, et de l’éloquence politique , le dogme de l’immortalité non seulement de ma nation, mais de la for
154 inculquées tous les classiques de la philosophie politique . Catégories de pensée non seulement invétérées jusqu’à se confondre a
155 les de ces mutations de concepts et de catégories politiques qu’exige la prise de conscience du phénomène régional opposé au stato
156 tache du territoire, elle « décolle » ; une unité politique se définit non plus en termes de limites, mais en termes de rayonneme
157 que cela servirait nos intérêts ». Assez de cette politique fondée en fait sur la morale à courte vue qu’illustre l’anecdote du p
158 vie sur deux principes : Méfiance ! Méfiance ! » Politique bien typique de la paysannerie, et qui d’ailleurs a contribué à la ré
159 ultiver sa vocation particulière, qui est d’ordre politique et culturel, rien ne pourrait empêcher les Suisses de toutes les régi
160 ée qui est capable d’ouvrir les voies de l’avenir politique pour l’Europe et le monde, mais mieux que cela : un exemple vécu. 2
14 1969, Articles divers (1963-1969). Les résistances mentales à l’Europe des régions (avril 1969)
161 il pas justement trop difficile de faire l’Europe politique sur la base des États-nations ? Pour quelles raisons ne l’a-t-on pas
162 e, dès qu’on aborde le problème de leur structure politique . C’est donc ce dernier groupe d’arguments que l’on va tenter d’analys
163 — Tout ce qui relève du domaine public (économie, politique , enseignement, fiscalité, défense, tourisme, etc.) doit dépendre d’un
164 l’idée que l’économie est au service des desseins politiques d’un État et non de la prospérité de ses citoyens. Aujourd’hui, cette
165 ue et s’exerçant dans tous les domaines clés : le politique , l’économique, le social et le culturel — aurait sans doute plus de c
166 provinces et les communes : faute de quoi la vie politique abandonne les extrémités pour le centre, et le marasme gagne la natio
167 urope). Il faut aller plus loin. 1° Les pouvoirs politiques peuvent très bien adopter la structure proudhonienne, sans que soit p
168 et culturelles. 2° Les modules ou unités de base politiques et leurs structures ne sont pas, en principe, superposables aux modul
169 obés l’un par l’autre. Il se peut que les régions politiques soient définies demain comme les intersections de « classes » de fait
170 pouvoir économique, doit-il entretenir des visées politiques , ou laisser cela à des organes diversifiés fédérant des régions polit
171 la à des organes diversifiés fédérant des régions politiques , ou ethniques, ou culturelles d’aires différentes ?52 Savoir quelles
172 de renouer librement des liens du type national, politique  ; non exclusifs, bien entendu, de liens économiques, sociaux ou cultu
173 et ne se seront pas dessaisis, en tant qu’entités politiques , des « droits » économiques qu’ils s’arrogent en barons pillards ; et
174 n’y aura pas, au niveau continental, une autorité politique fédérale. aa. « Les résistances mentales à l’Europe des régions », L
15 1969, Articles divers (1963-1969). Le personnalisme, la contestation, les hippies et… le fédéralisme (27 septembre 1969)
175 ais au contraire osmose complète entre mon action politique et mes livres. Au-delà, donc, de cette diversité des thèmes, il y a c
176 alisme, ouvrage malheureusement assez mal connu, Politique de la personne . On peut y lire, en effet, un article qui avait déjà
177 imement, que ce soit d’un point de vue religieux, politique ou philosophique. La contestation On ne peut manquer d’être fra
178 t suivant qu’il s’agirait de régions économiques, politiques , culturelles. Cela paraît certes compliqué, mais le problème se résou
179 u’un Conseil fédéral établira les grandes options politiques . Si vous voulez avoir une vision fédéraliste du monde, nous dit M. de
16 1969, Articles divers (1963-1969). La révolution des meilleurs (4 octobre 1969)
180 Vous savez sans doute que le Canada a un régime politique fédéral ? Est-ce que vous avez étudié le fédéralisme canadien ? Un pe
181 voulez : il y a deux manières de concevoir la vie politique et la vie publique. Une vise à la puissance collective ou d’un homme,
182 humaines — que ce soit des réalités religieuses, politiques , monétaires, économiques, d’état civil, commerciales, tout ce que vou
183 aits à Luxembourg par Jean Monnet, et des efforts politiques qui étaient faits par le Conseil de l’Europe à Strasbourg. Il nous se
184 tudes d’intérêt largement européen : économiques, politiques , culturelles. Depuis la fondation de ces centres, est-ce que l’idée d
17 1969, Articles divers (1963-1969). Pour une définition nouvelle du fédéralisme (1969)
185 onialisme. Il est certain que la prétention à une politique indépendante, au plein sens du terme, ne saurait être soutenue à la r
186 s de l’ère scientifico-technique. Cet échec de la politique centralisatrice et unitaire, secrètement obsédée par un rêve d’autarc
187 omies régionales et les diversités religieuses et politiques qui sont opprimées par l’État central dont un parti unique s’est empa
188 sa formule. Or je ne vois pas de terme du langage politique qui prête à pires malentendus ! Un Français cultivé qui demande à son
189 strent : 1) « Le fédéralisme était une des formes politiques les plus communes employées par les sauvages. Chateaubriand, Amérique
190 es dans les domaines les plus variés et les moins politiques au sens étroit du mot. ⁂ Tout d’abord, trois définitions. Je propose
191 ns ainsi définies constitue ce que je nommerai la politique fédéraliste, au sens le plus large du terme. Avant de chercher à quel
192 chercher à quel type d’homme correspond une telle politique , et quel type d’homme elle entend préparer ou éduquer, constatons qu’
193 alités métaphysiques ou physiques, esthétiques ou politiques . « Ce qui s’oppose coopère et de la lutte des contraires procède la p
194 type de relations, posent donc une société et une politique . De même que le modèle trinitaire des conciles sera utilisé par Keple
195 al, Kierkegaard ou Nietzsche, et aux doctrinaires politiques comme Rousseau, Tocqueville et Proudhon, mais aussi aux écoles récent
196 vec les autres. 3° Au niveau de la vie civique et politique , tout le problème revient à concilier les besoins contraires, mais vi
197 municipale. C’est au niveau de la vie civique ou politique — c’est le même mot, selon l’étymologie — que nous allons enfin retro
198 les que la défense, les affaires étrangères et la politique économique ou certaines recherches scientifiques) sans léser les droi
199 e siècle. On s’aperçoit alors que le fédéralisme politique (intra ou interétatique), seul pris en considération par les auteurs
200 st autre chose qu’une simple recette juridique ou politique  : il est un des grands types d’aménagement du rapport politique et pe
201 est un des grands types d’aménagement du rapport politique et peut-être plus encore, un des grands styles de vie et de civilisat
202 rtance historique40. Nous voici loin de la forme politique bonne pour les sauvages dont parlait Littré. Mais loin aussi des défi
203 lle doit nécessairement coïncider avec une région politique . Pas du tout, ni avec une région linguistique. On peut très bien cont
204 miques, linguistiques, universitaires, finalement politiques . Les dimensions des diverses régions correspondant à ces divers nivea
205 des travaux de l’Académie des sciences morales et politiques et comptes rendus de ses séances, Paris, 1969, p. 141-153. Discours p
18 1969, Articles divers (1963-1969). Un souvenir de Solférino de Henry Dunant [préface] (1969)
206 pays d’Europe, une indéniable école d’immoralité politique . » On y apprend à ne voir « rien de plus beau, rien de plus grand, ri
207 s commettent ces crimes qu’ils décorent du nom de politique coloniale ». Or ce n’est pas la vraie civilisation qu’on apporte aux