1 1978, Cadmos, articles (1978–1986). Contribution à une recherche éventuelle sur les sources de la notion d’engagement de l’écrivain (printemps 1978)
1 ont brouillé, fabriqué, obscurci. L’engagement politique Vers 1932, dans la vie intellectuelle de Paris, apparaît le mouvem
2 rdre nouveau . Mon premier livre publié à Paris, Politique de la personne 1, s’ouvre par un chapitre intitulé « L’Engagement po
3 , s’ouvre par un chapitre intitulé « L’Engagement politique  », dont je reproduis quelques extraits : J’ai, pour la politique, un
4 t je reproduis quelques extraits : J’ai, pour la politique , une espèce d’aversion naturelle. L’aveu paraîtra maladroit au seuil
5 d’adresse au jour le jour qui tient lieu de vertu politique à ce siècle débile et fiévreux ? On se demande alors de quoi je me mê
6 n me fait sur le territoire ennemi. Je fais de la politique pour qu’on n’en fasse plus, ou plutôt pour qu’un jour des hommes comm
7 ence. Ou plus exactement encore, si je fais de la politique , c’est bien moins pour sauver le monde que pour accomplir les devoirs
8 oncret, — et découvre bientôt qu’il est social ou politique . Ce n’était pas ce qu’elle cherchait, elle avait cru voir autre chose
9 sque de s’y dégrader. J’ai préféré ce risque à la politique de l’autruche. L’issue fût-elle désespérée. Et peut-être ne l’est-ell
10 bourgeoise aboutit à la conception brutale d’une politique stalinienne ou fasciste, qui ne connaît plus d’autre autorité que la
11 ent pas la puissance et la production, mais « une politique à hauteur d’homme » (expression qui allait faire le titre d’un livre
12 s d’un recueil d’articles d’Alexandre Marc). Une politique à hauteur d’homme, c’est une politique dont le principe de cohérence
13 arc). Une politique à hauteur d’homme, c’est une politique dont le principe de cohérence s’appelle responsabilité de la personne
14 responsabilité de la personne humaine. C’est une politique dont chaque temps et chaque but se trouvent subordonnés à la défense
15 ersonne, module universel des institutions. Cette politique s’oppose au gigantisme américain, soviétique et capitaliste ; elle s’
16 la personne. On n’y atteindra jamais que par une politique établie dès le départ à ce niveau et dans cette vue. Le style eng
17 de l’esclavage d’une mode à celui d’une tactique politique . Ce n’est pas du tout devenir esclave d’une doctrine, mais au contrai
18 pour un temps dans les voies de « l’engagement » politique , et faisant amende honorable. Ils étaient en rupture de bercail. Main
19 Préoccupé par la charge d’idées philosophiques, politiques et sociales que la poésie de l’avenir aura à assumer, Lamartine esqui
2 1978, Cadmos, articles (1978–1986). L’Intellectuel contre l’Europe (été 1978)
20 e transformation ou de conservation culturelle et politique extraeuropéens. C’est enfin « la tendance à favoriser systématiquemen
21 taire d’études européennes. Culture littéraire et politique , qui comprend à la fois, outre les domaines français, allemand et ang
22 té et de l’avant-garde : dans les arts et dans la politique , il s’agit de tendances inconciliables. En tant qu’elles se veulent p
23 ances inconciliables. En tant qu’elles se veulent politiques , les avant-gardes du xxe siècle prônent l’art social, fait pour tous
24 ificité culturelle et la possibilité de son union politique , résultent toutes ou presque — y compris dans ce livre — de l’absence
25 ’auteur. « Je ne me fais pas ici le défenseur des politiques de conquête du passé ou du présent. Je hais l’impérialisme sous toute
26 ew York, 1965. 8. M. Molnar, Marx, Engels et la politique internationale, 10/18, Paris 1976. d. « L’intellectuel contre l’Euro
3 1978, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (hiver 1978)
27 noch verstehen ? » — « Les Neuf divisés sur leur politique énergétique » — « Conseil européen : l’enlisement » — « Les Neuf ont
28 Neuf ont étalé divergences et absence de volonté politique  » — « Fallito del vertico europeo » — « L’anarchie de la CEE » — « Eu
29 nt associés à Bruxelles en vue d’harmoniser leurs politiques industrielles et commerciales. II. « La grande question » Les c
30 ttention de M. Pierre Aubert, chef du Département politique fédéral, à Berne. L’incident diplomatique me paraît difficilement évi
31 « Le livre infâme de Rougemont » éclaire bien la politique des fédéralistes, laquelle ne vise qu’à « démembrer la France » pour
32 dignitaires et sa police). Devant tout adversaire politique , idéologique, militaire, dont le langage ou la stratégie nous déconce
4 1979, Cadmos, articles (1978–1986). La chronique européenne de Denis de Rougemont (printemps 1979)
33 racle » de la restauration économique, sociale et politique de la RFA. L’Italie s’est dotée, en 1946, après la chute du fascisme,
34 réunie par l’Institut danois : 1. L’organisation politique de l’Europe en régions est la condition d’un développement harmonieux
35 , donne aux régions le moyen d’intervenir dans la politique de construction et de gestion de l’Europe. 22. Extrait de la broc
36 l’Europe. 22. Extrait de la brochure Pour une politique culturelle européenne, par Henri Brugmans, Fonds européen, Bruxelles,
37 s « forces socioprofessionnelles à la décision de politique économique » dans le cadre de la régionalisation « se trouvaient déjà
5 1979, Cadmos, articles (1978–1986). Écologie, régions, Europe fédérée : même avenir (printemps 1979)
38 our ébaucher un programme d’action militante, une politique des mouvements écologiques, mais plutôt pour tenter d’interpréter cer
39 e l’avenir désirable — expression qui définit une politique , traduisant des impératifs écologiques. Cela ne signifie pas que notr
40 ar définir les termes d’un débat, ici Écologie et Politique . Nous savons tous la vanité de ces définitions : trop faciles parce q
41 est pas jugée sur son mérite, mais sur les visées politiques qu’elle est censée traduire tout en les dissimulant. 2. Dans les éco
42 t à l’ordre, car « il est interdit de faire de la politique à l’École ». D’où cette nouvelle définition de la politique : si l’on
43 à l’École ». D’où cette nouvelle définition de la politique  : si l’on est pour le nucléaire, on fait de l’information, si l’on es
44 l’information, si l’on est contre, on fait de la politique . En fait, l’écologie est un terme créé par le biologiste Ernst Haecke
45 constitué en mouvement de plus en plus nettement politique après la crise du pétrole (1973) et la politique du « tout nucléaire 
46 politique après la crise du pétrole (1973) et la politique du « tout nucléaire » préconisée dès lors par plusieurs gouvernements
47 ogiques et régionales, d’où l’identité d’intérêts politiques entre régionalistes et écologistes, mais aussi entre fédéralistes eur
48 ues et politologues européens, et nombre d’hommes politiques responsables aux USA : la décentralisation de l’État, de l’économie e
49 manière nécessaire, à mon sens, à des conclusions politiques d’importance décisive au seuil de la campagne pour la première électi
6 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Europe comme invention de la culture (automne 1979)
50 ante à Saint-John Perse en passant par Hugo ; des politiques imaginatifs, du roi Georges Podiebrad à William Penn et du duc de Sul
51 e le premier Manifeste européen, philosophique et politique . C’est un appel à l’empereur Henri VII, qui vient se faire sacrer à R
52 ont il détaille les conditions ecclésiastiques et politiques , économiques et sociales, nous dirions aujourd’hui : culturelles au s
53 tre la culture et l’Europe est celle des penseurs politiques imaginatifs. Elle va du roi de Bohême Georges Podiebrad, contemporain
54 r ou seulement à influencer si peu que ce soit la politique des États-nations n’en apparaît que plus décourageante. La génération
55 e l’Esprit européen. Un an plus tard, le problème politique numéro un, sujet du congrès de Montreux, sera l’union fédérale de nos
56 ongrès, à côté de ses deux autres commissions, la politique et l’économique. J’ai demandé qu’on me donne une preuve que l’on pren
57 avocat, homme de Lettres, David Rousset, écrivain politique , Louis Salleron, professeur à l’Institut catholique de Paris, préside
58 lus profond pour réaliser une unité économique et politique de l’Europe. Quelques années plus tard, tout a changé diamétralement
59 le détail, des actions doctrinales, pratiques et politiques , qu’on peut attendre d’un intellectuel engagé. Ceux qui viennent appu
60 du patriotisme, sans soupçonner à quel point leur politique de désunion est fatalement une simple politique d’entracte — […] on m
61 r politique de désunion est fatalement une simple politique d’entracte — […] on méconnaît et on déforme mensongèrement les signes
62 siège à Venise. 37. D’abord paru en entier dans Politique étrangère, 1948. 38. Préface aux Damnés de la Terre de Frantz Fanon.
7 1979, Cadmos, articles (1978–1986). L’Université par l’Europe et vice versa (hiver 1979)
63 té des études et des sciences. Quant aux communes politiques ou économiques, elles relèvent de l’empereur (parfois du roi) et sont
64 éprouvent les clercs d’intervenir dans les luttes politiques et de s’attirer pour ce faire les faveurs du Prince, quel qu’il soit,
65 tiné à régler les principes de la morale et de la politique . Telle fut l’Université de Paris et ensuite la Sorbonne ; telles sont
66 omme dans les structures économiques, sociales et politiques , l’on entrevoit la seule issue possiblement heureuse de notre crise.
67 eurs mesures sociales et la coordination de leurs politiques économiques. Ce qui nous manque encore, c’est une étude quasi ethnogr
8 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Madame de Staël et « l’esprit européen » (été 1980)
68 science, de religion et c’est l’œcuménisme, ou de politique et c’est le fédéralisme. Rien de plus étranger à ce mouvement de l’es
69 aspire à professer la même religion théologique, politique et morale, mais avant que ce miracle soit accompli, tous les hommes q
70 e phénomène de la nation au nouveau sens, au sens politique du terme, qui est en train de se former sous ses yeux et que nous app
71 faire participer les citoyens aux affaires de sa politique . D’où se déduisent les éléments d’une politique qu’on sent inspirée d
72 a politique. D’où se déduisent les éléments d’une politique qu’on sent inspirée de Rousseau en ce qu’elle est tout à la gloire du
73 uvoir des monarques ont rendu pour ainsi dire, la politique toute négative.54 Au contraire, dans les petits pays, les citoyens
74 e résoudre un problème humain, éthique, social ou politique , autrement qu’à partir de sa fin anticipée, imaginée, ou révélée aux
75 e » — Mme de Staël n’ait pu donner pour suite une Politique déduite de la culture. Un tel livre eût été capable de modifier le dé
76 ue c’est elle, non la morale, qui imposerait à la politique ses prétendus « impératifs catégoriques » avec les succès que l’on sa
9 1980, Cadmos, articles (1978–1986). Utopie, technique, État-nation (printemps 1980)
77 nt rendre possible et bientôt nécessaire la forme politique de la technocratie : l’État-nation. Qu’est-ce que l’État-nation ? La
78 la psychologie, de la psychiatrie et de la pensée politique en cette fin du xviiie siècle.46 Tout cela va se concrétiser, drama
79 spérer. 7. Mon propos dans tout cela n’est guère politique , encore moins politologique. Il est proprement spirituel. Toute utopi
80 pérance de progrès futur. » Toute utopie, au sens politique du terme, est projection à terme indéfini de nos refus d’un présent e
10 1981, Cadmos, articles (1978–1986). L’apport culturel de l’Europe de l’Est (printemps 1981)
81 son ensemble les philosophes, les géographes, les politiques et les poètes, et cela d’Hésiode à nos jours, au cours des 28 dernier
82 onstituer l’homologie des structures de réactions politiques au xvie et au xixe siècle, par exemple entre le Gdansk réformé des
83 d l’idée de Dubois et en précise les conséquences politiques dans un gros ouvrage écrit en latin, mais qui porte ce titre français
84 ière prise de conscience du continent comme unité politique virtuelle — et il n’est pas indifférent à notre propos qu’il ait été
85 dimensions d’un projet mystique, plus encore que politique , par un autre Tchèque : Amos Comenius. Ce plan toutefois n’est à ses
86 l’opinion dans tous nos pays et tous nos milieux politiques et intellectuels, une espèce d’ingratitude qui a touché parfois à la
87 ent plus ! De son œuvre considérable, poétique et politique indissolublement, je ne citerai ici que le Livre des Pèlerins polonai
88 ici que le Livre des Pèlerins polonais, diatribe politique en forme de poème, dans laquelle il élève la plainte de ceux de l’Est
89 bera et ne se relèvera point. Et du grand édifice politique européen il ne restera pas pierre sur pierre. […] Et vous crierez au
11 1981, Cadmos, articles (1978–1986). Un falsificateur vu de près (été 1981)
90 Léon Brunschwicg ou de Julien Benda ; nul projet politique  ; pas la moindre proposition ni de doctrine ni d’action. Il s’agit un
91 s forces généreuses dans de vagues compromissions politiques et une idéologie périmée. » Ce que le lecteur peut vérifier, c’est q
92 ges intégralement antifascistes et antinazis, de Politique de la personne (1934) à La Part du diable (1942), en passant par l
93 me Pétain ont-ils vraiment puisé leur inspiration politique (Montoire et la collaboration, le Vel’ d’Hiv’ et l’antisémitisme, l’É
12 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Chronique européenne : La préparation des élections européennes (printemps 1984)
94 « Trois interventions qui ont dominé le week-end politique , résumant parfaitement les interrogations que fait naître la perspect
95 gence de l’union, sur son contenu ni sur sa forme politique . « Puisqu’on parle de l’Europe… », disait un journaliste. Justement,
96 , sinon exclusivement, une occasion d’évaluer les politiques internes. Ceci reflète le paradoxe de polémiques toujours plus âpres,
97 ur le non-alignement et la non-violence. Vers une politique de l’environnement, une politique de l’équilibre écologique, qui assu
98 lence. Vers une politique de l’environnement, une politique de l’équilibre écologique, qui assure les bases de notre vie par-delà
99 es frontières nationales ou européennes. Vers une politique économique et sociale écologique. Pour une agriculture en équilibre a
100 ouvoirs en faveur de communautés territoriales et politiques autonomes et responsables, et que c’est dans ce type de société que s
101 on de l’Europe, afin de préserver la paix ; — une politique écologique et de protection de l’environnement communautaire ; — la d
102 iscussion publique et transparente d’une nouvelle politique . C’est le lieu de la formation d’une nouvelle génération de politicie
103 e par les parlementaires debout : « La démocratie politique est née au xviiie siècle, la démocratie sociale a fait son apparitio
104 tituts d’études européennes, Genève, 1975 ; « Les politiques régionales en Europe » : actes du colloque de l’Association des insti
13 1984, Cadmos, articles (1978–1986). L’État-nation contre l’Europe : Notes pour une histoire des concepts (printemps 1984)
105 somme admirable qu’est L’Essor de la philosophie politique au xvie siècle, Pierre Mesnard écrit que le problème dont Bodin nous
106 leurs citoyens une participation réelle à la vie politique qu’ils prétendent monopoliser. Ils sont trop petits pour se défendre
107 onde, et surtout pour résister à la satellisation politique ou économique. Par quoi ils manquent doublement à la fonction de tout
108 commencer par des chefs de tous les grands partis politiques actuels, du communisme nationaliste77 à l’extrême droite jacobine et
109 é particulière où il était né et l’administration politique plus vaste que Rome avait créée. Ce compromis était psychologiquement
110 ationaux d’Occident où chaque pensée et sentiment politiques sont liés à un esprit de clocher et hypnotisés par le prestige d’un g
111 Cette seconde tentative — pour bâtir un édifice politique qui nous permettra de donner plus de substance, avant qu’il ne soit t
112 eau Parlement européen, tous les chefs des partis politiques importants des dix pays de la CEE renouvellent leurs serments sur tou
113 roit du plus fort Minorités favorisées « La vie politique est un combat » La vie politique est composition des diversités, voir
114 isées « La vie politique est un combat » La vie politique est composition des diversités, voire des contraires Réglementer et
115 roduire ici des dizaines de déclarations d’hommes politiques de premier plan, et de tous les partis, je le répète, qui refusent à
14 1984, Cadmos, articles (1978–1986). Conclusions (été-automne 1984)
116 restée une monarchie centralisée où les doctrines politiques de l’empire et le culte de l’empereur exerçaient une influence décisi
117 éfaits de la langue de bois, non seulement sur la politique , comme on venait de le voir avec M. Grossrieder, mais sur la producti
15 1985, Cadmos, articles (1978–1986). Trente-cinq ans d’attentes déçues, mais d’espoir invaincu : le Conseil de l’Europe (été 1985)
118 r n’avait pas hésité à qualifier de « cafouillage politique sans précédent dans l’histoire de l’Europe » et « d’aberration maxima
119 utes opportunités de se rapprocher d’un grand but politique — dans notre cas, l’union de l’Europe — et celle de l’homme de pensée
120 seul pouvoir à conserver. Celle qui répond de la politique des États, et celle qui en réfère aux fins de l’homme. Je parlerai ic
121 de l’union fédérale de l’Europe. Les responsables politiques , hommes de pouvoir, s’ils échouent, se retirent purement et simplemen
122 ssociés à nos destinées, la plus grande formation politique et le plus vaste ensemble économique de notre temps. Jamais l’histoir
123 ion, ainsi que le libre exercice d’une opposition politique . 3. Nous voulons une Cour de justice capable d’appliquer les sanction
124 rses tant par leur nature que par leur importance politique , mais dont la convergence m’apparaît aujourd’hui d’autant plus frappa
125 mande l’audace. Vous connaissez mieux que nous la politique , ses possibilités, ses servitudes. Nous sommes ici pour proclamer des
126 Je ne demande qu’à me tromper. 4. L’initiative politique échappe au Conseil de l’Europe Les trois années qui suivirent fure
127 paraître sur la scène continentale une initiative politique de belle allure et d’opportunité majeure : ce projet de Constitution
128 : elle eût, de toute manière, échappé à la sphère politique du Conseil de l’Europe94. Entre-temps, Paul-Henri Spaak, qui avait ét
129 résolu le vrai problème : celui de ses finalités politiques au sens large, le Conseil de l’Europe va se vouer à plusieurs tâches
130 nir d’union qui traduirait en libertés proprement politiques les principes qui ont formé d’un même mouvement l’Europe et sa cultur
131 dans le domaine propre du CE, qui est le domaine politique au sens large, incluant celui des droits de l’homme. Mais là s’arrête
132 urope s’attache surtout à la défense des libertés politiques et qu’il représente la totalité des peuples de l’Ouest du continent,
133 conformité de ces fins proclamée avec des moyens politiques et les activités économiques qu’elle met en œuvre à leur service. La
134 thèmes historiques, religieux, philosophiques et politiques au sens premier du terme, de l’unité fondamentale des Européens. Ces
135 hilosophe Gabriel Marcel ; un groupe institutions politiques , rapporteur l’historien Franco Valsecchi ; un groupe questions social
136 rels susceptibles d’être pris en compte dans leur politique en tous domaines et de contribuer ainsi à une prise de conscience par
137 e en France, comme un des développements majeurs, politique , social, économique, et surtout civique, du xxe siècle finissant. Un
138 ur ordre l’ennemi. Dans ce domaine clé du progrès politique , le Conseil de l’Europe, sans contredit, s’est placé au tout premier
139 ux, jusqu’ici ; la première à vocation multiple : politique , juridique, sociale et culturelle, mais sans autres pouvoirs que de p
140 à l’infini — ne saurait prétendre à conduire une politique européenne, à invoquer, et d’abord à faire naître un vrai civisme eur
141 le croire, un fait de nature, mais un cafouillage politique — donc fait de main d’homme — sans précédent dans l’histoire de l’Eur
142 dans l’histoire de l’Europe. L’ensemble d’études politiques auquel j’apporte ici ma note philosophique, c’est-à-dire de contestat
16 1986, Cadmos, articles (1978–1986). Denis de Rougemont tel qu’en lui-même… [Entretien] (printemps 1986)
143 différents domaines, littéraire, métaphysique ou politique . Et puis, à part cela, j’ai encore mes activités européennes. Je comp
144 us a permis de devenir écrivain, essayiste, homme politique  ? Je vous dirai d’abord que quand je suis sorti de l’enfance, lorsque
145 es ont joué un certain rôle dans le développement politique français, à cette époque. Puis nous avons développé des théories poli
146 te époque. Puis nous avons développé des théories politiques constructives, curieusement sur la base d’un fédéralisme, je dis curi
147 J’ai commencé à poser les bases de ma philosophie politique , à ce moment-là, à la préciser un peu sur l’idée de la personne, par
148 a porté des fruits dans pas mal de domaines de la politique et de la vie des idées politiques en Europe, après la tragédie de la
149 e domaines de la politique et de la vie des idées politiques en Europe, après la tragédie de la guerre. Nous étions en train de vo
150 ent de tout ce que j’écris et de toute mon action politique pour l’Europe. Les dangers sont innombrables, ils proviennent tous de
151 nous donne les dimensions nécessaires à notre vie politique , notre vie civique, notre vie active de tous les jours. Voilà ce que
152 ux, percutant, critiquant violemment les pouvoirs politiques et économiques, sourds aux véritables exigences de liberté de l’homme
153 ec passion aura pour titre La Morale du But , la politique des finalités. Une œuvre presque achevée. Quel avenir, Monsieur de Ro
154 c’est l’Europe qui risque d’être victime de leur politique . L’Europe, on l’a souvent dit, risque d’être leur otage ou leur champ
155 imiste. J’ai intitulé un de mes premiers articles politiques  : « Principes d’une politique du pessimisme actif. » Je reste pessimi
156 premiers articles politiques : « Principes d’une politique du pessimisme actif. » Je reste pessimiste actif, mais je souligne pe
157 is frappé de voir comment presque tous les hommes politiques , qui disaient encore il y a trente ans : « Il faut faire l’Europe sur
158 que cela n’a pas été perdu, que je peux, dans ma politique du pessimisme actif, en souligner les succès. Les autres questions, q