1 1951, Preuves, articles (1951–1968). Mesurons nos forces (avril 1951)
1 les dictatures, les troupes de choc militaires et politiques , ou simplement l’anonymat collectiviste. D’autres, habitués jusqu’à l
2 e succès des publicités, propagandes et mystiques politiques . Mais il me semble au contraire qu’il renaît dans les plus jeunes gén
3 nous dotant d’instruments modernes et puissants ( politiques , scientifiques, économiques, sociaux) au service de la vocation commu
2 1951, Preuves, articles (1951–1968). Neutralité et neutralisme (mai 1951)
4 que nous refusons de subordonner la culture à la politique , — à n’importe quelle politique. La culture s’occupe des fins de la v
5 r la culture à la politique, — à n’importe quelle politique . La culture s’occupe des fins de la vie humaine et de son sens, la po
6 upe des fins de la vie humaine et de son sens, la politique doit s’occuper des moyens pratiques de réaliser ces fins. C’est une g
7 ant de mal aux fins qu’aux moyens. D’une part, la politique , prise pour fin absolue devient la plus cruelle des religions, en mêm
8 tre part, dès que la culture est subordonnée à la politique , elle cesse d’être une méthode de libération humaine pour devenir une
9 boutit toujours à soumettre la pensée à la police politique , donc à corrompre la source même de notre liberté. Et voilà pourquoi
10 é et le neutralisme. La neutralité est une mesure politique qui peut être très bonne, très utile, et même très nécessaire dans ce
11 i se sent encore trop faible pour agir. C’est une politique défendable. Mais alors, ce qui ne serait pas défendable, ce qui serai
12 nte, ce serait que l’agneau prétende justifier sa politique par des raisons morales ou doctrinales, et qu’il dise par exemple : —
13 tte manière de mettre la culture au service de la politique , de n’importe quelle politique, même neutre, et même démocratique ; c
14 e au service de la politique, de n’importe quelle politique , même neutre, et même démocratique ; car dès l’instant où la culture
15 r dès l’instant où la culture se subordonne à une politique quelconque, cette politique tend à devenir totalitaire, par un pencha
16 e se subordonne à une politique quelconque, cette politique tend à devenir totalitaire, par un penchant inexorable. b. « Neutra
3 1951, Preuves, articles (1951–1968). Culture et famine (novembre 1951)
17 ysique. Par suite, c’est de culture, non point de politique , qu’on doit parler dans un pays comme l’Inde, sans cesse menacé de fa
4 1952, Preuves, articles (1951–1968). « L’Œuvre du xxe siècle » : une réponse, ou une question ? (mai 1952)
18 qui, précisément, fut toujours celui des pouvoirs politiques , de leurs goûts et de leurs censures, dans le développement de nos ar
5 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le sens de nos vies, ou l’Europe (juin 1952)
19 Il y a surtout la menace du défaitisme à la fois politique , civique, et même psychique, si répandu dans nos élites — le pire dan
6 1952, Preuves, articles (1951–1968). Le dialogue Europe-Amérique (août-septembre 1952)
20 e disposait — à l’appui de sa culture comme de sa politique — d’une puissance matérielle qui fascine les esprits de la plupart de
21 t purement utilitaires. Tout cela corsé de griefs politiques , tels que « l’impérialisme de Wall Street » et le danger d’une guerre
22 uctivité », à des économistes d’établir des plans politiques , à des politiciens d’inspirer des entreprises d’éducation, et d’une m
7 1953, Preuves, articles (1951–1968). À propos de la crise de l’Unesco (mars 1953)
23 une crise des Nations unies, par conséquent de la politique mondiale. Survenant peu de jours après, la démission de M. Torres Bod
24 pe même des organismes culturels dépendants de la politique . À ce titre, elle mérite un examen, que presque toutes les revues ont
25 tel projet « sert le pays », c’est-à-dire sert sa politique ou son tourisme, ses industries du cinéma ou de l’édition, ses labora
26 vu d’instructions de son État, donc de directives politiques . Si le produit qui émerge de leurs débats a par miracle forme humaine
27 es partis, de l’économie, de la défense, et de la politique générale, — il est bien clair qu’on leur donnera toujours le moins po
28 culture comme but en soi, non comme annexe d’une politique . Et nous venons de voir pourquoi c’est impossible : non point à cause
29 s mêmes à la bureaucratie comme aux interférences politiques . Le travail culturel est par nature fédéraliste, donc décentralisé. I
30 ver les entreprises de culture de toute ingérence politique . 2. Sur la base des initiatives émanant des intéressés, que les gouve
8 1953, Preuves, articles (1951–1968). Les raisons d’être du Congrès (septembre 1953)
31 c tout ce que cela peut comporter de conséquences politiques à l’échelle mondiale. Ainsi la Science, de plus en plus inquiète l’Ét
32 e plus en plus inquiète l’État, réagit sur le jeu politique et tend à dominer la société. Mais alors la question se pose, inévita
33 la science ? Sera-ce l’État, l’idéologie du parti politique au pouvoir ? Sera-ce une sorte de sagesse nouvelle, encore à naître,
34 ce se situe, elle aussi, dans un certain contexte politique et aucun savant ne peut plus l’ignorer. L’asservissement de la scienc
9 1954, Preuves, articles (1951–1968). La table ronde de l’Europe (janvier 1954)
35 ières positions dans le monde, notre indépendance politique , économique et peut-être morale. Et certes, nous perdrons tout cela,
36 e l’Europe avançait, mais lentement : économique, politique , militaire. Et les résistances croissaient à la mesure des gains déjà
37 Six. II. De l’unité culturelle à la communauté politique Mon dessein n’est pas de résumer les péripéties des débats qui se
38 pêle-mêle de nos idéaux religieux, de nos formes politiques , aussi, et enfin des secrets techniques de notre puissance chez tous
39 à la nécessité d’instaurer tout d’abord une union politique , condition préalable à toute restauration des cadres d’une culture no
40 n prestige moral ce que nous perdons en puissance politique , et de regagner par l’exploitation en commun de nos propres richesses
41 morales variées, de sa technique et de ses formes politiques est typique de l’Européen, héritier des Grecs, des Romains, de l’Égli
42 lacables circonstances techniques, économiques et politiques . Il en résulte que la souveraineté nationale n’a plus guère d’autre e
43 ec : « Dans les domaines militaire, économique et politique , les organisations internationales existantes (telles que l’OTAN) pre
44 it, d’après Chateaubriand, comme « une des formes politiques les plus communes employées par les sauvages ». (Ceci après avoir pré
45 doctrine qu’une pratique. Il suppose un instinct politique opposé à l’esprit de système et au rationalisme rhétorique. Il doit r
46 manière de saisir à la fois l’Un et le Divers en politique  ; de comprendre à la fois que les diversités sont légitimes, que l’un
47 l’unité de l’Europe non seulement au point de vue politique et économique, mais aussi sur le plan culturel et spirituel. Il avait
10 1954, Preuves, articles (1951–1968). Tragédie de l’Europe à Genève (juin 1954)
48 ant le rapport des forces ; pas un seul événement politique qui soit de nature à expliquer la grande débâcle occidentale. Il s’es
49 lle ses suites et ses implications, la Communauté politique et son élargissement rapide à toute l’Europe. Ainsi le sort de 330 mi
11 1954, Preuves, articles (1951–1968). Il n’y a pas de « musique moderne » (juillet 1954)
50 ’époque » empruntant au vocabulaire économique et politique . Or si l’on peut prouver que l’auto produite par une petite usine est
12 1954, Preuves, articles (1951–1968). De Gasperi l’Européen (octobre 1954)
51 de le déchiffrer. Il venait d’achever sa carrière politique , en déposant sa charge de leader d’un parti qu’il avait su conduire à
52 tant plus remarquables qu’il ne s’agissait pas de politique dans tout cela, mais du « problème spirituel et culturel de l’Europe 
53 tat fût d’abord un brillant rhéteur ? Le jugement politique et l’art du trémolo ne devraient-ils pas, au contraire, être tenus po
54 plus éloquents et font en conséquence la pire des politiques . Qui dira le mal fait à l’Europe par ces « grandes voix » débitant av
55 mbrageux de certains Français mais aussi toute la politique de la majorité en Italie, tous les efforts de Bonn pour empêcher la r
56 compromise. Bien plus qu’à sa retraite de la vie politique , c’est à cette trahison soudaine de la cause et des réalités européen
13 1954, Preuves, articles (1951–1968). Politique de la peur proclamée (novembre 1954)
57 Politique de la peur proclamée (novembre 1954)o D’un Premier Allemand qui jo
58 me sa peur dans l’instant qu’il règle sur elle sa politique  ? Naguère, on préférait crâner. C’était bien vu. L’aveu de la peur n’
59 al. Il est normal d’admettre que les institutions politiques de la Russie doivent être adaptées, comme celles des autres nations,
60 n de la société chinoise » est communiste. o. «  Politique de la peur proclamée », Preuves, Paris, n° 45, Paris, novembre 1954,
14 1955, Preuves, articles (1951–1968). De gauche à droite (mars 1955)
61 our l’histoire : soumis à une formidable pression politique , morale, financière, venant des États-Unis […] la majorité de l’opini
62 la cherchaient vers la gauche. Aujourd’hui, leur politique se précise. Ils s’opposèrent finalement à Mendès-France dans la mesur
15 1955, Preuves, articles (1951–1968). Le Château aventureux : passion, révolution, nation (mai 1955)
63 source à la fois de l’instabilité de nos régimes politiques et sociaux et d’une recherche perpétuelle du vrai civisme, inconnue d
64 on, c’est-à-dire du modèle spirituel au phénomène politique et social, ne semble pas aller de soi. Il paraît même douteux que les
65 es contrats. Mais lorsque la tricherie civique et politique en vient à dominer dans la cité, et que l’individu ne se sent plus en
66 ver une personne engagée, il est devenu le soldat politique embrigadé. Que le Parti révolutionnaire soit une exacte parodie (cons
67 icalisme » fut sans tache. Toutefois, les églises politiques ne copient de l’Église que ce qu’elle a de moins chrétien. Aucun des
68 e temps les voici privés, sous peine de « nullité politique  » de la permission de vivre en paix, de « végéter », précise Hegel, d
69 es groupes locaux et des diverses internationales politiques et professionnelles. Ces réflexes de défense du corps social ne s’exe
16 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure occidentale de l’homme : L’exploration de la matière (août 1955)
70 ts-apens ou y tombe, mélange indiscernablement la politique d’Église ou même d’Empire et la métaphysique la plus subtile, pour n’
71 ilité, individu et société, etc., dans le domaine politique et social. Et pourtant, ces polarités reproduisent le même type de te
72 que beaucoup plus qu’on ne le croit les conduites politiques et les façons de penser. 18. Le débat du concile de Nicée porte en e
17 1955, Preuves, articles (1951–1968). L’aventure technique (octobre 1955)
73 s applications. Et cela, dans un climat social et politique devenu très favorable aux entreprises brutales de ceux que l’on bapti
74 mouvement pour le mouvement même, qui définit la politique des jacobins et des totalitaires de toute couleur. Il s’agit pratique
75 ire, découverte du monde, sciences et techniques, politique , religions. C’est dire que nous multiplions déjà — comme en vue de le
76 elles, les « lois » économiques, les remous de la politique , le cinéma, ou l’Art lui-même. Quant à savoir si cela représentera un
18 1956, Preuves, articles (1951–1968). Les joyeux butors du Kremlin (août 1956)
77 r se faire dictateur, la dictature étant la forme politique de la démence paranoïaque. « Toute collectivité régie par un chef sou
78 t bien de morale qu’il faut ici parler, de morale politique et sociale, on l’entend, la seule qui non seulement nous donne le dro
79 et culturel des Soviétiques, les conditions d’une politique nouvelle. Les dirigeants actuels sont les hommes de cette politique :
80 . Les dirigeants actuels sont les hommes de cette politique  : ils la font, et ils sont faits par elle. » Notons d’abord que Sartr
81 des intérêts « historiques » du Parti ; 7. que la politique du Kremlin approuvée par tous les PC, loin de servir la paix, détruis
82 la folie de Staline, son incapacité militaire, sa politique « erronée », ses falsifications de l’Histoire, l’extorsion des aveux
83 ra que cette morale formelle n’a pas d’importance politique . Il est vrai, mais nous sommes dans une ère scientifique. Ou, plus ex
84 dent, semble-t-il, dans l’histoire des mouvements politiques , mais non pas dans l’histoire des Églises. Elles font voir à quel poi
85 out prendre à la lettre. A et B, tous deux hommes politiques , se rencontrent au club pour un échange d’idées. Au terme de la discu
86 it pas nécessairement à la justesse des positions politiques  : il arrêtait le savoir. » (Les Temps modernes, n° 123, p. 1515). La
87 nante. Qu’est-ce que la « justesse » de positions politiques qui exigent des hécatombes de vies humaines, et s’accommodent d’un ni
19 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur Suez et ses environs historiques (octobre 1956)
88 emanderai seulement… A. Quoi, déjà des conditions politiques  ? Sachez, monsieur, que je suis souverain. Je vous refuse le droit de
89 as de Khrouchtchev ! Je ne veux pas de conditions politiques . B. Je n’en ai pas parlé. J’allais dire justement que mes capitaux se
90 scou, si je le veux. B. Mais à quelles conditions politiques  ? A. Vous vous mêlez de nouveau de mes affaires privées ! Nous irons
91 ident et l’Asie, elle met en cause l’une des deux politiques fondamentales pratiquées par l’humanité : la politique des relations
92 ques fondamentales pratiquées par l’humanité : la politique des relations maritimes, mère du progrès des civilisations. Deux p
93 times, mère du progrès des civilisations. Deux politiques La politique continentale a dominé pendant des millénaires l’immen
94 ogrès des civilisations. Deux politiques La politique continentale a dominé pendant des millénaires l’immense espace ouvert
95 adisme stériles ou destructeurs. Au contraire, la politique maritime, caractéristique des peuples occidentaux, a toujours été cel
96 vatrice et l’autre progressiste. En travers de la politique maritime des Occidentaux : l’islam. L’histoire du canal de Suez illus
97 , revend ses actions aux Anglais, champions de la politique moderne des océans. L’islam est au plus bas de sa longue décadence. L
98 te et d’un dictateur acculé. L’URSS entre deux politiques Quand la Russie veut se rapprocher de l’Occident, elle déplace sa
99 sa capitale vers la mer. Quand elle revient à sa politique traditionnelle, continentale et asiatique, Moscou reprend son rôle ce
100 e Canal reste le grand symbole. Mais ses intérêts politiques sont du côté de l’islam réactionnaire : barrer Suez, c’est peut-être
20 1956, Preuves, articles (1951–1968). Sur le rêve des sciences (décembre 1956)
101 oi, — d’aller voir. Au-delà de nos vieilles rages politiques . Sur la pluralité des satellites Il n’est point d’action créatr
102 n : les grands problèmes de demain ne seront plus politiques , mais consisteront à faire face aux solutions massives proposées par
21 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la honte et l’espoir de l’Europe (janvier 1957)
103 s’agit plutôt des contorsions de leur mythomanie politique , subitement confrontée avec un fait brutal. La disproportion morale e
104 C’est la Hongrie qui fera l’Europe. Nos chefs politiques ne feront rien. Le sacrifice de la Hongrie est sans mesure : elle a g
22 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (mars 1957)
105 n tant que facteur indépendant, donc à choisir la politique de l’URSS. Celle-ci s’étant déshonorée, sans que les États-Unis s’hon
106 ’Histoire, c’est-à-dire le contraire d’une mesure politique . La neutralité suisse date de 1815. Les traités de Vienne et de Paris
107 neutralité n’est défendable qu’en tant que mesure politique , donc contingente et limitée. En tant qu’attitude générale, elle se s
23 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (II) (avril 1957)
108 s juger l’idée. Du point de vue de la spéculation politique et journalistique, elle est brillante. Elle fait appel à l’empirisme
24 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la neutralité européenne (fin) (mai 1957)
109 apable de défendre et d’affirmer son indépendance politique à l’échelle planétaire, seule valable aujourd’hui, — bref, qu’elle so
110 d également à immobiliser les diverses évolutions politiques en cours au Sud-Ouest de l’Europe. Reste l’Asie : Chine, Inde, Indoné
111 perdrait en partie sa liberté de manœuvre dans la politique planétaire au moment où, par son union précisément, elle aurait retro
25 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur deux écrivains politiques (juin 1957)
112 Sur deux écrivains politiques (juin 1957)ac Un délire dialectique Ayant publié plusieurs ce
113 ges dans ses Temps modernes pour démontrer que la politique des communistes était juste, M. Sartre publie dans la même revue 119
114 la même revue 119 pages pour démontrer que cette politique était fausse. Motif du revirement : l’intervention russe à Budapest.
115 ’a vu que l’intervention était l’expression d’une politique  », écrit Sartre. Admettons que personne ne l’ait vu à part lui. L’his
116 en soi que surprenantes dans leur succession : la politique soviétique est juste, Budapest est l’expression de cette politique, e
117 que est juste, Budapest est l’expression de cette politique , et je suis le seul à le voir, mais Budapest est une faute grave, don
118 ir, mais Budapest est une faute grave, donc cette politique était fausse, et j’ai seul le droit de le dire, l’ayant soutenue jusq
119 tort parce qu’ils ont « exprimé » à Budapest une politique à laquelle Sartre avait pourtant donné raison. Et les anticommunistes
120 e l’histoire leur donne raison d’avoir dit que la politique communiste devait s’exprimer normalement par Budapest — comme elle s’
121 amner le crime sans avoir été les complices de la politique qu’il exprime. Si M. Sartre n’a pu « digérer » Budapest, comme il l’
122 cialisme se voit donc substitué à toute autre fin politique , sociale, morale ou religieuse au nom de laquelle l’affaire de Budape
123 e et convainc dès le début, plus qu’aucun ouvrage politique que j’aie lu ces dernières années, mais peut-être est-il trop complet
124 point de vue de l’opportunité et de la stratégie politique , je ne suis nullement partisan d’une interdiction du PC, encore qu’il
125 is existantes, propres à sauvegarder les libertés politiques  ; 2° que la menace totalitaire étant nouvelle, il convient d’innover
126 ver pour la prévenir. ac. « Sur deux écrivains politiques (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, n° 76, juin 1957, p. 5
26 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le pouvoir des intellectuels (juillet 1957)
127 oir des intellectuels (juillet 1957)ad « Une politique d’intellectuels » Expression de dédain ou de ressentiment, des plu
128 une action, ou prétendent l’exercer sur la chose politique , celle-ci restant déterminée par des entités collectives comme la Fra
129 euls intellectuels pour ridiculiser leurs ennemis politiques , et cela sans nul souci du ridicule qu’ils se trouvent jeter du même
130 utant que l’homme de la rue. En effet, toutes les politiques , dès la fin du xviiie siècle, ont été idéologiques, pour avoir été i
131 l’intellectuel qui écrit cela défend une certaine politique , et en attaque une autre qu’il dénigre à l’avance en lui donnant pour
132 ont le fait des intellectuels, et ils dominent la politique concrète de notre temps. L’Europe, Napoléon et les intellectuels
133 . Je survole en une heure la Suisse, petite unité politique bien compacte et modèle de civisme. On passe en cinq minutes d’un can
27 1957, Preuves, articles (1951–1968). Pourquoi je suis Européen (octobre 1957)
134 cette enquête. Elle ne portera pas sur les moyens politiques ou économiques d’obtenir l’union ; ni sur les options tactiques, occa
28 1957, Preuves, articles (1951–1968). L’échéance de septembre (septembre 1957)
135 de la tragédie algérienne, au-delà de ses aspects politiques . Les reproches mutuels, les scandales trop certains et leur exploitat
136 ue le drame algérien s’est noué. Ce n’est pas une politique de gauche ou de droite ou de nouvelle gauche ou de technocratie, qui
137 Ce n’est pas la France comme entité nationale et politique qui peut être ici mise en cause, mais bien la civilisation européenne
138 absolument, ne résoudra rien. Ni aucune décision politique imposée par la majorité absurdement hétéroclite des Nations unies, do
139 i même internationale, parce qu’elle relève d’une politique de civilisation et non d’un tribunal quelconque, fût-il de « l’opinio
140 diale ». Qui pourrait se charger d’élaborer cette politique de civilisation ? Elle demande un débat sur le fond, dont les politic
141 culturelle et technique, et de l’Afrique du Nord, politique et religieuse, se réunissent pour définir et confronter leurs buts de
29 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur le crépuscule d’un régime (octobre 1957)
142 Démocratie n’est pas le dernier mot de la sagesse politique . Éduquer, c’est conduire hors de… c’est conduire l’enfant ou le jeune
143 y, cette compétition plus sportive que proprement politique et qui finit par des échanges de courtoisie, c’est le seul cas, peut-
144 ybernétique lui donne raison. Seules les libertés politiques sont des réalités incontestables. Ce sont elles que nous défendons so
30 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur un certain cynisme (septembre 1957)
145 ris. Tout ce que j’entends et tout ce que je lis, politique et littérature, donne la même impression générale — comme si le cynis
146 routes, les cultures, le commerce. Sachez que la politique en France est conçue comme une crise permanente entretenue par ses sp
147 s mettiez en parallèle son cynisme et celui de la politique française. Mais les deux choses sont sans rapports entre elles et san
148 de générations ! Car il se trouve que ces hommes politiques ont le même âge que ces auteurs : cinquante ans en moyenne — voilà vo
149 ac entrer dans la fosse aux lions de la polémique politique , tout frémissant de juvéniles indignations, qui sont le contraire du
31 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur l’Europe à faire (novembre 1957)
150 ul-Henri Spaak, parlant hier soir sur les aspects politiques de l’intégration, a convaincu tout le monde sauf les intellectuels, q
151 ions ne sont pas admises, car « on ne fait pas de politique dans cette enceinte ». Le seul qui enfreint la consigne, en condamnan
152 bonne foi d’un Spaak et d’un André Philip, hommes politiques , est d’autant plus frappante que ceux qui les attaquent sont des cler
153 éveiller les masses ? 4. Il faut créer une force politique . Car la raison, la persuasion et la technique ne sont rien sans la fo
154 é, c’est que les méthodes technique, éducative et politique ne mèneront à rien l’une sans l’autre. Le grand public pensera que ce
32 1957, Preuves, articles (1951–1968). Sur la pluralité des satellites (II) (décembre 1957)
155 iers bourgeois indécis.   Sur l’absence de toute politique en Occident. — Ces effets de propagande sont infaillibles. Il suffit
156 êter cette bêtise déchaînée. Mais un peu d’esprit politique saura toujours prévenir ses déchaînements. J’en propose un exemple pr
157 peut lui faire confiance. La totale inconscience politique de nos organes d’information suffit à garantir leur succès financier.
33 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la fabrication des nouvelles et des faits (février 1958)
158 compte tenu de ces informations que se décide la politique de nos États ; que votent les parlements et même parfois les peuples 
159 soupçonne pas la presse occidentale de suivre une politique quelconque, loin de là ! Elle n’a d’autre souci que celui de son tira
160 À ce taux, elle pourrait aussi bien s’offrir une politique , sans rien y perdre. Mais le masochisme incline régulièrement ses cho
161 elle est la base de la plupart de nos convictions politiques , dans la mesure — souvent faible d’ailleurs — où nous les modelons su
162 icateur des « faits » ? Ce serait précisément une politique . Si l’on y parvenait, d’ailleurs, l’information devenant une science
163 cture : les commentateurs attitrés de l’actualité politique . Mais je les vois trop souvent légers ou sans scrupules, dès qu’il s’
164 e d’en conclure quant au déficit budgétaire, à la politique algérienne, aux moyens de poursuivre ou de cesser la lutte ? J’attend
165 tion de la seule chose qui nous intéresse dans la politique d’aujourd’hui : les scandales qui déchirent notre France et que nous
166 là pour dénoncer. On peut aussi considérer que la politique requiert d’autres vertus que l’indignation chronique, laquelle n’a ja
34 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur la prétendue décadence de l’Occident (avril 1958)
167  : pessimisme du militant d’une foi religieuse ou politique brutalement contestée par le succès des autres. Enfin, elle hante une
168 ent compromis ou perdu nos positions de puissance politique  ; il déprime et combat sournoisement notre volonté de guérir, dans le
169 dans le monde entier nos machines, nos structures politiques et sociales, notre hygiène scientifique et nos virus ; mais nous omet
35 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur un centre qui doit être partout (mai 1958)
170 ples, un lieu prédestiné auquel la géographie, la politique , l’histoire, l’économie confèrent une vocation européenne absolument
36 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (I) (août 1958)
171 ». Il définit ensuite la fédération comme « union politique d’États », et il donne pour exemple « la fédération américaine ». D’o
172 nt fédératif. Le fédéralisme était une des formes politiques les plus communes employées par les sauvages. Chateaubriand. Pendant
173 . Allez vous étonner de l’irréalité des querelles politiques dans ce pays de culture. Il se trouve aujourd’hui que le fédéralisme
37 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le régime fédéraliste (II) (septembre 1958)
174 étend détenir les principes généraux de la vérité politique . Les intérêts transigent mais non les religions, ni les doctrines et
175 rémité. C’est dire qu’ils ont horreur de la vraie politique , qui est l’art des compromis heureux. Il en résulte que la différence
176 ue de dignité. Souvenirs de la Quatrième La politique consistait à préjuger de tout au nom de la doctrine d’un parti. On re
177 érêts bien étudiés. Ce que l’on appelait alors la politique était donc le contraire de ce que le mot signifie. C’était une sorte
178 entative d’arrangement praticable, toute décision politique au sens propre. Nul besoin pour ce faire d’une analyse sérieuse des o
179 ions toujours nouvelles. Cette espèce d’idéalisme politique se manifestait parfois d’une manière extrême et quasi délirante, lors
180 e de gouverner, voilà qui démontrait que « la vie politique  » s’épuisait au niveau du discours, non de l’action ; au niveau des r
181 souvent le ministère, très rarement ou jamais une politique  : c’est que la politique réelle n’existait plus pour eux ; ou si parf
182 s rarement ou jamais une politique : c’est que la politique réelle n’existait plus pour eux ; ou si parfois elle insistait dureme
183 ait bien que ce ministère ne représentait pas une politique  : car dans ce cas elle l’eût aussitôt renversé. Elle ne voyait en lui
184 e dernier refuge contre toute décision proprement politique . Elle fut donc elle-même renversée, en vertu d’une des lois les plus
185 as imaginable dans un régime fédéraliste, qui est politique et non politicien. Le Parlement, dans une fédération, tient toute son
186 quelque compromis. — Mais alors, il n’y a plus de politique s’écria ce député consterné. — Je crains bien, répliquai-je, que votr
187 , que votre cri du cœur ne définisse l’idée de la politique que l’on se fait trop généralement en France. Et en effet : le grand
188 n France. Et en effet : le grand moment de la vie politique française sous la Troisième et sous la Quatrième, c’était le moment d
189 réjugeaient pas de l’avenir du régime. Car la vie politique n’a jamais dépendu des articles et paragraphes. Elle dépend de l’angl
38 1958, Preuves, articles (1951–1968). Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)
190 Sur le vocabulaire politique des Français (novembre 1958)aq Quand les « masses » ne sont plus
191 nt commander une sérieuse révision du vocabulaire politique , dans ses termes fondamentaux. Par exemple, on peut accorder le sens
192 — L’usage du mot démocratie dans nos discussions politiques signale presque toujours l’apparition de la mauvaise foi. On devrait
193 rmelle (ou réactionnaire) un régime où les droits politiques sont garantis par le libre jeu des partis et de l’opposition ; et dém
194 hérités du xixe siècle par celle des structures politiques réclamées par le xxe siècle : centralisme uniforme ou fédéralisme, c
195 itude qui échappe à tout jugement moral. C’est la politique œdipienne qui tombe seule sous le coup de la critique. Elle procède d
196 que fera-t-il demain ? aq. « Sur le vocabulaire politique des Français (Le point de vue de Ferney) », Preuves, Paris, n° 93, no
39 1959, Preuves, articles (1951–1968). Nouvelles métamorphoses de Tristan (février 1959)
197 nt généralement social (moral ou coutumier, voire politique ) à tel point qu’on le voit se confondre à la limite avec la Société e
198 leur violation, mais aussi entre la sagesse et la politique , la grâce et le mérite, la mystique et la morale, la croyance et la s
199 « en réalité » une description sociale, morale ou politique de l’Autriche impériale, ou des États-Unis, ou de la Révolution et de
200 cteur Jivago de Boris Pasternak n’est pas un acte politique , selon Camus, mais au contraire « un grand livre d’amour ». L’essai q
201 is elle appartenait à un milieu social, à un clan politique et culturel à la fois décadent et conventionnel, qui devait la livrer
202 andale moral dans le cas de Lolita, manifestation politique dans le cas du Docteur Jivago. Mais cela n’explique pas tout, même si
203 cas, en effet, si Le Docteur Jivago était un acte politique , comme on a voulu le croire de part et d’autre. Sensible à la présenc
204 icte normalement les prises de position et gestes politiques , mais n’ayant encore lu, lorsqu’éclata la crise, que les cent premièr
205 s d’un culte menteur de la société, transformé en politique  ». Une fois de plus, la passion se révèle d’abord comme une protestat
206 passion, bien plus qu’elle ne relève d’un système politique ou social différent ; en d’autres termes, l’hostilité du passionné es
207 nt provoquée par la nature particulière du régime politique au pouvoir. Ainsi Tristan, modèle du chevalier, est contraint de viol
208 des obstacles diffère du tout dans les deux cas. Politique et sociale en URSS, donc extérieure, plus primitive en quelque sorte,
40 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur une phrase du « Bloc-notes » (mars 1959)
209 épublique un professeur, 18 % souhaitent un homme politique , 1 % souhaite un général. Comparez. Je ne dis pas : concluez, mais su
41 1959, Preuves, articles (1951–1968). Sur un chassé-croisé d’idéaux et de faits (novembre 1959)
210 t ouvrier qui s’est fait tsar poursuivent la même politique russe, par des moyens qu’il est facile de comparer. Chez l’un et l’au
211 mais de quoi s’agit-il au fait ? De la puissance politique planétaire ? Mais les États-Unis n’y ont accédé qu’à la faveur de la
212 qui croyaient voir quelque contradiction entre la politique de coexistence (ou de « compétition pacifique ») et les déclarations
213 ien lu : l’idéologie communiste est une chose, la politique concrète en est une autre, il faut cesser de « confondre » cette théo
214 cain — non pas celui du State Department, qui est politique , mais celui de l’opinion réfléchie et anxieuse — je le crois fidèleme
215 es profondeurs il déconcerte les catégories de la politique sérieuse, non moins que celles de la « lutte idéologique ». Aux yeux
216 es Américains tiennent davantage à conformer leur politique à leurs principes, et que les Russes acceptent plus facilement de sub
217 tats beaucoup plus importants que la comptabilité politique n’en dégage. (Elle ne révélerait qu’un léger gain pour l’Occident dan
218 uchtchev, sont apparues comme les seules réalités politiques importantes. Cet angle de vision, que K. veut imposer, a pour effets
42 1960, Preuves, articles (1951–1968). Sur la détente et les intellectuels (mars 1960)
219 e la sorte : maintenant que nous avons la détente politique , une détente intellectuelle doit s’ensuivre. Il faut avouer que le vo
220 n fameux article de la revue Foreign Affairs : la politique de coexistence pacifique implique un redoublement de la lutte idéolog
221 ier pour eux, « objectivement », que l’opposition politique  : ce n’était pas quelque chose qu’on discute, mais seulement quelque
222 re a sa place dans la cité comme instrument d’une politique , comme moyen pour obtenir la communion des masses autour d’une politi
223 pour obtenir la communion des masses autour d’une politique . Ce rôle est exactement le contraire de celui qu’un écrivain doit rev
224 ’URSS accepte de séparer la paix dans la pratique politique et la guerre dans le domaine des idées. Nous sommes d’accord : c’étai
43 1960, Preuves, articles (1951–1968). Les incidences du progrès sur les libertés (août 1960)
225 e souvent, de tous côtés : Êtes-vous un mouvement politique  ? Il me semble que le commentaire que je viens de vous donner de nos
226 sistent : tous veulent absolument que nous soyons politiques , que nous soyons d’abord anti-ceci ou cela… J’insisterai donc à mon t
227 ulu vous montrer qu’il n’agit pas au niveau de la politique proprement dite, mais au niveau de ce qui la prépare et la pré-forme,
228 its et leurs choix vers des fins qui dépassent la politique et qui seules lui donnent son vrai sens, son sens humain, pour chaque
229 i sens, son sens humain, pour chaque personne. La politique , nous n’y échapperons pas, et il est inutile d’insister sur ce fait,
230 toutes parts. Mais nous refusons d’accorder à la politique cette valeur absolue de fin en soi que lui donnent les totalitaires —
231 s nues contre les tanks, symboles écrasants de la politique totale et absolutisée. La politique doit rester pour nous un moyen do
232 rasants de la politique totale et absolutisée. La politique doit rester pour nous un moyen dominé par des fins humaines, ces fins
44 1961, Preuves, articles (1951–1968). Dialectique des mythes : Le carrefour fabuleux (II) (mai 1961)
233 pplication de cette même dialectique à la « vie » politique . Le totalitarisme est caractérisé par sa prétention unitaire et son r
234 iversité. Le fédéralisme figure la santé du corps politique , ou son bonheur ; le totalitarisme, sa maladie mortelle. Ayant vécu p
235 t . 124. L’Amour et l’Occident . 125. L’homme politique opportuniste et joueur relève du type donjuanesque. Mais le général d
45 1961, Preuves, articles (1951–1968). Pour Berlin (septembre 1961)
236 es Russes et qui n’existe que par eux. Les motifs politiques qui animent M. Khrouchtchev doivent être à ses yeux bien puissants po
237 mes en présence d’un fait qui dépasse les calculs politiques et met en jeu les droits de l’homme. Le problème de Berlin se ramène
46 1963, Preuves, articles (1951–1968). Une journée des dupes et un nouveau départ (mars 1963)
238 s avait empêchés de sacrifier les buts proprement politiques , qui étaient la cause finale du Marché commun dans l’esprit de ses pr
239 e des procédés gaulliens, que tous décrient, deux politiques s’affrontaient à Bruxelles. L’une voulait que le Marché commun soit l
240 it que le Marché commun soit l’amorce d’une union politique , condition d’une autonomie de l’Europe au plan mondial. L’autre voula
241 es à la supranationalité. La première de ces deux politiques a gagné le 29 janvier, contre Spaak et grâce à de Gaulle, et peut-êtr
242 liquer, on vient de le voir, l’abandon de l’union politique , qui est supranationale ou n’est rien. Le veto brutal de la France im
243 lique au contraire une relance de la construction politique , ou n’a pas de sens. Or, jusqu’ici — début de février 1963 — il faut
244 cès l’ont démontré — appelle sans doute une union politique et la suppose, mais ne la préfigure pas du tout. Prolongée sur le pla
245 e la préfigure pas du tout. Prolongée sur le plan politique , sans intervention créatrice, elle conduirait plutôt à une Europe uni
246 Suisse. Mais nous sommes tous aux prises avec la politique de nos États, de leurs pouvoirs. Dans le même numéro d’Encounter, sir
247 hé commun, pour des raisons économiques, et aussi politiques . Je garde quelque espoir que, lorsque des forces divergentes commence
47 1964, Preuves, articles (1951–1968). Un district fédéral pour l’Europe (août 1964)
248 le lui-même) consisterait en un système de pactes politiques et militaires, et de traités économiques entre pays prétendus souvera
249 plus sept à l’Est un jour ou l’autre) en un corps politique assez puissant pour sauvegarder et garantir l’autonomie de chacun de
250 viendrait à ravir à la majorité de nos dirigeants politiques et industriels, mais elle nous perdrait tous tant que nous sommes dan
251 t considérer comme le point de départ de l’action politique européenne. En effet, c’est au cours du congrès de Montreux que germe
252 isée sur les formes que va devoir prendre l’union politique de l’Europe. Impossible d’omettre, dans ce bref historique, les aspec
253 sme dominait, et comme on tient pour réaliste, en politique , les partis pris de la majorité et ses routines, le projet d’union de
254 l’un de nos plus célèbres professeurs de sciences politiques déclara au sujet du pool charbon-acier, comme on appelait à l’époque
255 on. Je vais les résumer et y répondre. Arguments politiques . — La neutralité intégrale reste la base de notre indépendance et « l
256 dance et « l’étoile fixe sur laquelle se règle la politique étrangère de la Confédération139 ». Adhérer à l’union européenne sera
257 re initiative visant à l’union européenne au plan politique . Elle ne pourrait qu’y perdre son prestige international, et cette ré
258 fois depuis qu’au xvie siècle les circonstances politiques intérieures les ont contraints à se retirer du jeu des puissances mil
259 est pas un dogme. Elle n’a jamais été qu’un moyen politique mis au service de notre indépendance ; elle n’est pas affirmée par la
260 commun économique en refusant son « prolongement politique  » — pour rester neutres à tout prix — serait « illusoire140 ». « La s
261 La situation internationale actuelle, économique, politique et militaire a, en fait, complètement transformé le sens, la portée e
262 ocratie directe », mais uniquement par des motifs politiques , qu’elle reste libre d’avancer142. Arguments économiques. — La Suiss
263 t distinguer dans les projets d’Europe unie une «  politique d’unification qui vise à mêler les peuples d’Europe pour éliminer peu
264 porte-parole des industriels suisses accuse « la politique d’unification » de vouloir « mêler les peuples d’Europe ». Je rappela
265 éraliste, qui renoncerait à la guerre comme moyen politique . Une telle Europe reprendrait à son compte ce qui demeure valable et
266 e plein droit ». Mais énoncer un plan suppose une politique . Et c’est à quoi le gouvernement de notre fédération se refuse avec v
267 « Dans un pays comme le nôtre, les débats sur la politique générale risqueraient d’être stériles… Le gouvernement demande à être
268 cièrement hostile à ce que l’on nomme ailleurs la politique . Mais cette vertu fédéraliste se trouve être aujourd’hui le frein aut
269 t que l’on voudra. On peut imaginer que les corps politiques à structures très complexes et les communautés à très forte densité c
270 ues, et par des types de structures des relations politiques et sociales. (Tout cela, presque inconcevable et parfaitement abstrai
271 e d’une communauté du type suisse sur des entités politiques trop vastes, unifiées par leur cadre plutôt que structurées de l’inté
272 formulés, depuis Rousseau, par tous les penseurs politiques suisses, théorisant d’après nature. Ainsi Jacob Burckhardt : Le peti
273 inet constate que l’histoire des petites sociétés politiques « a souvent un caractère imposant qui manque à celle des empires. Ell
274 sans doute de s’étendre du plan moral, civique et politique , aux domaines de l’administration, de l’économie, de la culture en gé
275 car il n’en existe pas d’autres) d’une communauté politique , et procurer à ses habitants les meilleures chances de plein emploi d
276 . Elle consulterait ses élites intellectuelles et politiques , les cantons, les villes principales, les grandes organisations profe
277 t avec elles les termes d’un projet de fédération politique de l’Europe entière. Ce projet, compatible par définition avec les ra
278 les : — de poser clairement le problème du régime politique de l’Europe de demain, jamais encore abordé de front par les États ni
279 e demeurer, en tant qu’État, à l’écart des luttes politiques qui se jouent à l’échelle du continent. Ces conditions idéales se tro
280 refusent expressément à toute espèce de programme politique , autant dire à toute politique qui ne se résume pas à faire valoir no
281 spèce de programme politique, autant dire à toute politique qui ne se résume pas à faire valoir nos bonnes raisons de n’en avoir
282 . L’auteur n’hésite pas à parler d’« introversion politique  » (p. 7) à propos de l’attitude de la Suisse pendant « l’époque de l’
48 1966, Preuves, articles (1951–1968). André Breton (novembre 1966)
283 lerait devoir nous opposer de front : nos options politiques , morales et religieuses. Et nous voici bientôt dans l’euphorie de la
49 1968, Preuves, articles (1951–1968). Vingt ans après, ou la campagne des congrès (1947-1949) (octobre 1968)
284 e doter ces institutions d’un pouvoir de décision politique imposé par l’élan populaire, dont on sentait alors qu’il eût été poss
285 ainsi la réalité de l’engagement intellectuel en politique , tel que nous l’avions pratiqué bien avant cette époque de l’après-gu
286 et ne revendique rien de moins qu’une fédération politique , sans laquelle ni l’économie ni la défense ne sauraient être concerté
287 tefois, dans les rapports d’Henri Brugmans sur la politique européenne, de Maurice Allais sur l’organisation économique, ou de Th
288 a plutôt soustrait quelques points essentiels, la politique économique, par exemple. Au surplus, dans la perspective historique q
289 internationales. En dehors de toute préoccupation politique , elles avaient posé d’une manière mémorable le problème de « l’esprit
290 s, j’avais préconisé une formule fédérale d’union politique de l’Europe. Avec Jean Guéhenno, plutôt sceptique, Stephen Spender et
291 s comités permanents s’occuperaient des problèmes politiques , sociaux, économiques, coloniaux, etc. Leurs dirigeants formeraient l
292 ant d’analyser dans ce procès-verbal les facteurs politiques et psychologiques, conscients ou inavoués, qui contribuèrent à cette
293 leur rupture éclatante avec « l’ancien personnel politique  », et leur volonté d’assumer tous les risques d’une convocation des é
294 tendait des états généraux la naissance d’une vie politique fédérale et la formation d’un noyau de gouvernement européen. Mais le
295 st-à-dire de ce que l’on prévoyait que les partis politiques et leurs chefs admettraient ? Ce serait avouer que les fédéralistes a
296 , ce qui est l’acte essentiel de toute révolution politique ou spirituelle. Je pense plutôt que l’UEF gardait encore bon espoir d
297 ion ornementale aux commissions « sérieuses » (la politique et l’économique), devait assumer le rôle décisif de dire le sens de t
298 avant le congrès par les animateurs des sections politique et économique. Dès la fin de février, j’avais reçu des promesses de c
299 ur du comité pour le rapport culturel, le rapport politique et économique étant déjà sous presse. On était à dix jours du Congrès
300 de fonder les efforts pour l’union économique et politique sur l’unité de culture déjà existante et sur les droits de la personn
301 stes laisse une trace sensible dans la résolution politique  : l’emploi, à cinq reprises, des mots « l’union ou la fédération » po
302 de souverainetés nationales absolues. Le rapport politique (d’inspiration unioniste) proposait un conseil extraordinaire pourvu
303 nte nommée par les parlements. Mais la résolution politique (votée aussi par les fédéralistes) ne parlait que d’une assemblée « é
304 é par les unionistes, convoqua d’abord un congrès politique à Bruxelles, en février 1949, qui n’ajouta rien à La Haye, à part l’a
305 vue de supprimer les droits de douane, définir la politique des investissements, de la production, des prix, et des droits sociau
306 aniser d’abord l’économie avec l’idée que l’union politique devra s’ensuivre, en vertu des mécanismes supranationaux institués da
307 de diversités, de puissance et de liberté, idéal politique par excellence. Beaucoup de choses se faisaient en Europe, on l’a vu,
308 rope, on l’a vu, mais sans liens organiques, sans politique d’ensemble. À qui la faute ? Les unionistes avaient mieux travaillé q
309 acile, puisqu’ils misaient sur les routines de la politique des nations. Certes, leur succès même risquait de compromettre l’aven
310 fascinante des formes et institutions de l’union politique à instaurer. En décembre 1948, ils avaient tenu à Rome, dans les sall
311 n de la culture fut décisive. 160. La résolution politique (§ 9 à 13) aborde en termes très voisins les mêmes points, Charte et
50 1970, Preuves, articles (1951–1968). Dépasser l’État-nation (1970)
312 pas avancé d’un mètre en direction de notre union politique . Entre l’union de l’Europe et les États-nations sacralisés, entre une
313 ous, point de choix économiques ni même peut-être politiques longuement délibérés, concertés à long terme : il fallait se battre p
314 du PNB — cette tour de Babel du xxe siècle ! Une politique européenne de ce type, simple transposition de la formule d’État-nati
315 admettre la pluralité des allégeances, civiques, politiques , culturelles, idéologiques et religieuses, contre la prétention de l’
316 e ou liberté : ces deux finalités commandent deux politiques d’union, dont je crains bien qu’on ne puisse pas impunément continuer
317 ne manquera pas de m’objecter en ce point que la politique a toujours eu pour fin réelle la puissance ; et je vois bien que tout
318 a puissance comme seul but réaliste de la société politique  ; le reste — la justice, la paix, la liberté — étant manières de parl
319 ation des grandes tâches d’intérêt public, tâches politiques au sens originel du mot : l’économie, l’écologie et l’habitat, les re
320 ’est un mot qu’il nous faut bannir du vocabulaire politique dans une Europe fédérée, au seuil de l’ère du Monde uni. Le modèle
321 qu’il pose une hiérarchie nouvelle des finalités politiques . Donner comme but de la Cité européenne la Liberté non la Puissance,
322 e relève pas de l’économie, et encore moins de la politique au sens étroit et partisan du terme. Elle exige la recréation de comm
323 je réponds que c’est au contraire la grande tâche politique de notre temps. Précisons : des vingt ans qui viennent. Car à ce prix
324 nitaire” doit se traduire en termes de structures politiques grâce au fédéralisme. » Une note précise également : « Denis de Rouge