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1.L’engagement
politique
J’ai, pour la politique, une espèce d’aversion naturelle. L’aveu pa
2
1.L’engagement politique J’ai, pour la
politique
, une espèce d’aversion naturelle. L’aveu paraîtra maladroit au seuil
3
d’adresse au jour le jour qui tient lieu de vertu
politique
à ce siècle débile et fiévreux ? On se demande alors de quoi je me mê
4
logique dans l’application du système. L’État, sa
politique
, ses décrets, ses brimades, représentent dans notre siècle un monstru
5
n me fait sur le territoire ennemi. Je fais de la
politique
pour qu’on n’en fasse plus, ou plutôt pour qu’un jour des hommes comm
6
ence. Ou plus exactement encore, si je fais de la
politique
, c’est bien moins pour sauver le monde que pour accomplir les devoirs
7
concret, et découvre bientôt qu’il est social ou
politique
. Ce n’était pas ce qu’elle cherchait, elle avait cru voir autre chose
8
sque de s’y dégrader. J’ai préféré ce risque à la
politique
de l’autruche. L’issue fût-elle désespérée. Et peut-être ne l’est-ell
9
bourgeoise aboutit à la conception brutale d’une
politique
stalinienne ou fasciste, qui ne connaît plus d’autre autorité que la
10
ls qu’il appartient de l’exercer dans le désordre
politique
. Pratiquement et spirituellement, il n’y a pas pour nous de tâche plu
11
ses destins. Ils constatent que, dans la réalité
politique
, ce sont encore des hommes qui agissent, et non pas du tout ces faux
12
du niveau proprement humain. Cela éclate dans sa
politique
: elle affirme la Paix, le Droit, l’Humanité ; elle ne respecte en fa
13
4.Pour une
politique
à hauteur d’homme Toute la question est de savoir à quel niveau l’o
14
le définition de l’homme est impliquée dans telle
politique
qu’on défend. C’est cette question qu’on a cessé de poser dans le mon
15
sé de poser dans le monde des politiciens. Si la
Politique
est l’art de gouverner les hommes, il ne saurait être indifférent à c
16
our respecter en lui sa raison d’être. Les partis
politiques
ne possèdent, il est vrai, ni à gauche ni à droite, aucune définition
17
des « milieux » dirigeants, pour toute cette vie
politique
sans rapports organiques avec la vie réelle du pays. Elle affirme la
18
gauches. Changeons de plan ! Reposons la question
politique
dans une perspective humaine, et non plus dans « l’optique parlementa
19
et non plus dans « l’optique parlementaire ». Une
politique
à hauteur d’homme, c’est une politique dont le principe de cohérence
20
ire ». Une politique à hauteur d’homme, c’est une
politique
dont le principe de cohérence s’appelle la responsabilité de la perso
21
a personne humaine. En d’autres termes, c’est une
politique
dont chaque temps et chaque but se trouvent subordonnés à la défense
22
odule universel de toutes les institutions. Cette
politique
s’oppose au gigantisme totalitaire ; elle s’oppose à l’émiettement so
23
la personne. On n’y atteindra jamais que par une
politique
établie dès le départ à ce niveau. 5. Jean-Richard Bloch, parlant d
24
oyable de la définition humaine. » (Offrande à la
Politique
, p. 255.) Ignorance héritée, si l’on peut dire, par les adversaires d
25
fs peuvent très bien revêtir les apparences d’une
politique
supérieure, et comme tels se voir adoptés par des clercs même incroya
26
l’économie de mes « raisons » d’agir sur le plan
politique
, si d’une part toute foi est action, s’il est vrai d’autre part qu’un
27
à cette espèce d’équivoque ? Dès qu’il fait de la
politique
, il est bien obligé de parler le langage du monde, et cependant il l’
28
tre « l’ordre établi » ; il dit pis que pendre la
politique
, et il voudrait que la Pensée s’en mêle. Il nous parle de la personne
29
plus grand qu’on ne le croirait à lire des essais
politiques
. Aux heures où l’on y plonge, la vanité des passions » politiques app
30
heures où l’on y plonge, la vanité des passions »
politiques
apparaît sous un jour nouveau : on voit bien qu’elles sont sans rappo
31
e de son sort personnel. Dans ce sens, toutes les
politiques
ne sont que politique d’autruche. On se passionne pour des moyens, et
32
. Dans ce sens, toutes les politiques ne sont que
politique
d’autruche. On se passionne pour des moyens, et c’est pour oublier le
33
our oublier les fins dernières. Pourtant la seule
politique
vraie serait celle dont tous les moyens seraient vraiment ordonnés au
34
tique. J’estime que seuls ont droit à faire de la
politique
ceux pour qui nul moyen ne saurait être utilisé, qui ne porte en lui-
35
leurs à de rigoureux développements. C’est que la
politique
, redisons-le, n’est pas un art : toute forme pure lui échappe. Elle e
36
r un style indépendant de leur objet. Faire de la
politique
, ce n’est pas là mon choix, c’est une obligation à quoi je me résous
37
e inconciliables et contradictoires ? Sur le plan
politique
tout au moins, ils paraissent s’opposer avec une certaine violence ;
38
comprise serait impossible. Sans eux, les partis
politiques
seraient sans force, les luttes sociales perdraient beaucoup de leur
39
pourrais encore vous montrer quelles conséquences
politiques
commande une telle attitude et quelles révolutions, enfin réelles, el
40
och intitula Destin du siècle un recueil d’essais
politiques
dont le retentissement fut grand. Ce n’est pas ici le titre de M. Blo
41
e que le tout. Ce qui revient à dire, sur le plan
politique
, que les droits de l’État priment ceux du citoyen. Voilà ce qui décou
42
re ou n’est pas. Cela revient à dire, sur le plan
politique
, que l’État n’est rien d’autre qu’une machine destinée à subvenir à l
43
dotée d’une police minime. Une autre conséquence
politique
du personnalisme, qui marque bien l’opposition de ce système à ceux q
44
qu’ils sont moins étendus. Peut-être ces exemples
politiques
seront-ils plus probants que les définitions d’un philosophe ? Je tie
45
ent, que s’il n’y a pas, à la base d’une doctrine
politique
un principe d’actualité, nulle « période de transition » ne sera capa
46
ni droite (Fondements théologiques d’une action
politique
) 18 En dépit de la vieille polémique des bien-pensants, il n’exist
47
’est la conception réactionnaire, ou statique, la
politique
de la contrainte armée, de l’ordre immuable, de la mesure (ou hiérarc
48
ciale imposée. C’est une doctrine pessimiste, une
politique
de la camisole de force. Tel qu’il devrait être : c’est la conceptio
49
t la conception révolutionnaire, ou dynamique, la
politique
du devenir et de l’évolution fatale. C’est une doctrine optimiste, do
50
e présent injuste, mais dans le futur libérateur.
Politique
millénariste. À droite, on dit que l’homme est une bête, que c’est l
51
xe essentiel, et non ailleurs, peut se fonder une
politique
qui mérite le nom de chrétienne. Je la vois caractérisée par deux tra
52
ici le malentendu qui s’institue partout entre la
politique
et notre foi : la politique s’occupe des moyens, et néglige bientôt l
53
itue partout entre la politique et notre foi : la
politique
s’occupe des moyens, et néglige bientôt les fins, ou prend les moyens
54
i de sous-estimer les moyens. Ou encore : pour le
politique
pur, il s’agit toujours d’un ordre établi ou d’un ordre à établir. Po
55
s l’instant, hic et nunc ; l’ordre imposé par une
politique
est dans l’évolution, dans la durée. Mais il faut que l’ordre reçu s’
56
e chrétien prenne position en présence des partis
politiques
. S’il rejette les partis pris, c’est qu’il doit sans cesse, à nouveau
57
la promesse d’être sauvés de son empire. L’action
politique
nous est nécessaire, comme manger, travailler et penser, mais jamais
58
ger, travailler et penser, mais jamais un système
politique
ni aucune synthèse humaine n’aura de droit sur nous en tant que perso
59
en tant que vocations. Surtout, jamais un succès
politique
ne pourra, pour nous, se confondre avec un progrès du salut. Principe
60
onfondre avec un progrès du salut. Principe d’une
politique
du pessimisme actif. Une phrase de Kierkegaard résume, à mon sens, l
61
fondement et la seule direction possible de toute
politique
chrétienne : « L’homme seul (devant Dieu) est au-dessus de la collect
62
et devra collaborer avec tous les « mouvements »
politiques
qui revendiquent les droits supérieurs de la personne par rapport à l
63
voilà peut-être définie l’attitude chrétienne en
politique
: une révolution sans illusions. 18. Réponse à une enquête de la Re
64
sociaux et culturels du temps. 19. Illustration
politique
: à tout système qui tend à l’anarchie par excès de confiance dans l’
65
nous ne sommes pas du monde. » Toute construction
politique
qui ne prend pas au sérieux ce qu’impliquent les deux termes de l’ant
66
. Ainsi se trouvent définies les trois « hérésies
politiques
». 1° L’hérésie pessimiste abandonne à lui-même un monde qui ne saura
67
l prend au sérieux sa foi, participer à un effort
politique
quelconque ? Ayons le courage de l’affirmer ; il n’est pas de réponse
68
es exigences absolues), tandis qu’au contraire la
politique
est l’art d’accommoder les relations dans le sens de la plus grande f
69
ens de la plus grande facilité de réalisation. La
politique
est un art de synthèses pratiques ; son office est de résoudre dans l
70
ales. Doit-on conclure au refus de toute activité
politique
? Ce serait admettre que les deux termes de l’antinomie s’équivalent
71
ls qu’ils sont, — des hommes qui ont besoin d’une
politique
pour suppléer à leur faiblesse, qui ont besoin tout autant qu’on leur
72
. Telle est, dans son principe, la seule attitude
politique
que puisse adopter le chrétien : la politique du pessimisme actif, —
73
ude politique que puisse adopter le chrétien : la
politique
du pessimisme actif, — ou si l’on veut de l’activisme sans illusions.
74
est peut-être vis-à-vis d’eux seulement que notre
politique
pourra se fixer un programme : la devise de Guillaume d’Orange est l’
75
urs les bénéfices provisoires qu’il dispense. Une
politique
chrétienne doit d’abord condamner toutes les « solutions » que nous a
76
juge toute tentative transformatrice. Il n’est de
politique
que celle qui réussit. Vous avez tort de vous mettre en souci pour le
77
choses les plus douloureusement incertaines : la
politique
, par exemple. J’insiste sur l’aspect humoristique de cette phrase, —
78
pas de même pour l’incroyant qui joue tout sur la
politique
, et se voit de la sorte contraint d’accorder une valeur absolue à des
79
a rupture que nous voulons n’aura de conséquences
politiques
que si nous posons le problème sur son plan réel. Or, le lieu de sa d
80
dans tout programme prétendu chrétien, dans toute
politique
humaine organisée — fût-ce à la gloire de Dieu ! — qui poursuivrait s
81
alité ils rendaient à César. Entraînée dans cette
politique
, la théologie se fait servante de la chose publique. Et que voit-on d
82
contre une force de même ordre. Assez de cette «
politique
chrétienne » où l’on embarque une prétendue foi dans les plus discuta
83
je ne puis engager que moi-même, hic et nunc. La
politique
est affaire de systèmes ; mais l’ordre, pour le chrétien, sera toujou
84
, qui désigne une conception générale de la vie —
politique
, économique, éthique — fondée sur la croyance au salut de l’homme par
85
e n’ait pas ses doctrines, et même une expression
politique
cohérente. Qu’il me suffise de rappeler les écrits de MM. Fernandez34
86
ion de l’histoire ; sa dialectique ; ses méthodes
politiques
et sociales. Je puis leur reconnaître une part importante de vérité,
87
e est-elle devenue rapidement une espèce d’injure
politique
, un synonyme de méchant homme, d’ennemi du peuple, de bourgeois bruta
88
par les antifascistes va leur dicter une attitude
politique
, et leur carence doctrinale les empêchera de remarquer que cette atti
89
ale les empêchera de remarquer que cette attitude
politique
est précisément le fascisme. Je simplifie à l’excès ? Mais nous voyon
90
rminations guère plus complexes que celles-là. La
politique
devient terriblement primaire dès qu’elle se fait par la radio. Et co
91
s ce livre où je cherche à juger les moyens de la
politique
du point de vue de ses fins humaines, et ces fins à leur tour du poin
92
our s’établir. Cherchons plutôt à quel niveau une
politique
donnée entend réaliser ses objectifs ; en d’autres termes, par quelle
93
’empare des peuples fatigués — démoralisés par la
politique
—, incertains de leur mission. Reprenons ces trois caractéristiques.
94
amais fatigué. L’État fasciste met fin aux luttes
politiques
: il supprime les partis et jugule la presse. L’État fasciste enfin r
95
Cet unitarisme fasciste couvre des revendications
politiques
et culturelles assez contradictoires. Il satisfait d’abord les advers
96
sauvegarde le principe fédéraliste. Dans l’ordre
politique
, ce sont les groupes « personnalistes » qui ont résisté le plus longt
97
aisé de voir qu’il est le véritable antifascisme
politique
. La personne n’est jamais « au pas ». Elle est aux ordres de sa vocat
98
ésignent-ils la notion de personne ! — aux forces
politiques
et historiques qui, selon eux, déterminent entièrement le devenir rév
99
, le fascisme, leurs mystiques et leurs créations
politiques
, condamnation de l’individu, de la « pensée » bourgeoise (la pensée s
100
ns d’égalité furent néanmoins d’ordre strictement
politique
. On voulait un système fondé sur l’homme-en-général. On se battit pou
101
citoyens eurent compris que leur égalité purement
politique
était fictive54 qu’ils commencèrent à soupçonner la duperie. Il leur
102
étuelle. À qui fallait-il être égal ? Sur le plan
politique
, la réponse était facile ; mais elle ne satisfaisait pas le besoin qu
103
liser. Telle est la formule fondamentale de notre
politique
. Elle entraîne immédiatement cette constatation : c’est qu’il ne s’ag
104
créatrices, sur le plan économique et sur le plan
politique
. (Tension organique entre la corporation ou le syndicat d’une part, l
105
rincipes qui seront à la base de l’économie et de
politique
nouvelles sont identiques à ceux qui seront à la base de la vie socia
106
it que l’égalité ne soit possible que sur le plan
politique
, bien qu’elle soit prêchée à l’école comme une valeur morale, crée un
107
ssions Je parle, dans ce livre, de philosophie
politique
et de doctrines sociales ; cela paraîtra sans doute un comble d’ingén
108
choix — à toutes les personnes averties de l’état
politique
de l’Europe ; cela ne paraîtra pas même un comble, mais sera tenu pou
109
les politiciens. Les intérêts et les passions. La
politique
que vous définissez ne sert ni les uns ni les autres. Elle prétend ag
110
elque chose. Que fait-il ? — Il est dans l’action
politique
, dans la lutte… — Dans la lutte électorale ? — Dans la réalité pratiq
111
tuels ! » Cela signifie : vous cherchez la vérité
politique
, et nous, nous voulons des discours, du « pratique », c’est-à-dire qu
112
rs et des revendications « excitantes ». Toute la
politique
qu’on leur sert, de Doumergue à Cachin, est romantisme. C’est parce q
113
Incertitude essentielle de toute considération
politique
Les fins qu’on veut atteindre par l’action politique peuvent être
114
que Les fins qu’on veut atteindre par l’action
politique
peuvent être clairement définies, mais elles restent diverses et inco
115
lle » ne se confond nullement avec la distinction
politique
droite-gauche. Chacun sait qu’il ne suffit pas d’être ruiné pour deve
116
iquer la primauté du spirituel. « Calligraphie
politique
» Les fascistes, lorsqu’ils critiquent les plans sociaux des group
117
Folies J’ai parlé plusieurs fois de « folies »
politiques
. Ne l’ai-je pas fait avec plus d’indignation que de pitié ? Les homme
118
e plutôt des soins que des injures. Cruauté de la
politique
: non point que les gens qui la font soient très méchants ; mais ils
119
Sobre et prodigue. Grattez un peu le conformisme
politique
, en Allemagne, en Russie, en Italie, vous retrouverez ce visage, cett
120
roupements personnalistes Le drame de la France
politique
, c’est la carence du socialisme véritable. L’esprit parlementaire a d
121
t cependant patriotes ; fédéralistes dans le plan
politique
européen, et personnalistes dans le plan moral, ils occupent une posi
122
i contre le préjugé le plus nocif de la mentalité
politique
française. C’est un volume entier qu’il faudrait consacrer à la criti
123
de base : Spirituel d’abord, Économique ensuite,
Politique
à leur service. Il est facile d’indiquer rapidement le principe de co
124
t d’autre part à une conception de l’organisation
politique
radicalement antiétatiste, fédéraliste, ou mieux communaliste. L’assi
125
au de statistiques et de répartition ; les tâches
politiques
étant confiées à la fédération des « petites patries régionales ».
126
4Qu’est-ce que la
politique
? 1. La politique est en principe ce qui intéresse la cité. Aucun d
127
4Qu’est-ce que la politique ? 1. La
politique
est en principe ce qui intéresse la cité. Aucun des habitants de la c
128
nt le besoin de « justifier » leurs interventions
politiques
, — comme si cela n’allait pas de soi ! (Exemple : les Pages de journa
129
rofonde incertitude : non seulement c’est le sens
politique
qui fait défaut, mais c’est le sens même de la politique en général q
130
ue qui fait défaut, mais c’est le sens même de la
politique
en général qui n’est plus clairement aperçu, dans l’élite de la natio
131
er à la chose civique ; mais on sent aussi que la
politique
, telle qu’elle est conçue et pratiquée de nos jours, est une menace s
132
ulte de ce malaise : « faut-il ou non faire de la
politique
? », on ne peut répondre avec sécurité que si l’on a d’abord répondu
133
répondu à cette autre question : qu’est-ce que la
politique
? Car si la politique est ce que l’on pense ordinairement, c’est une
134
question : qu’est-ce que la politique ? Car si la
politique
est ce que l’on pense ordinairement, c’est une peste, et tous les rai
135
engager sont de misérables sophismes. Mais si la
politique
devient ce que nous voulons qu’elle soit, la question d’en faire ou d
136
ou de n’en pas faire ne se pose même plus. 3. La
politique
, en France, revêt des formes beaucoup plus variées et complexes que c
137
u parti qui est meurtrier. b) On appelle aussi «
politique
» la rumeur confuse des idéologies que les partis prétendent servir.
138
qu’il n’y a plus en France de véritable idéologie
politique
. Ce qu’on nous offre sous ce nom n’est qu’un lamentable ramassis de p
139
u’elle entraîne la ruine de la famille.79 Si la
politique
, c’est cela, je dis qu’un honnête homme, et au surplus intelligent, s
140
« idéologues », beaucoup en viennent à définir la
politique
comme une simple technique de gouvernement. Il serait souhaitable en
141
pas une affaire de calcul. Ils réduisent toute la
politique
au jeu subalterne des fonctions étatiques. En somme, ils donnent à la
142
aux « physiocrates », nous voyons, depuis peu, la
politique
prendre l’aspect d’un mysticisme, et cela surtout chez les intellectu
143
re » ou simplement communiste. Je dis que cette «
politique
» sentimentale, cet ersatz de religion, cette renaissance des mythes
144
e autrement impressionnant ; 3° correspondent, en
politique
, à l’étatisme le plus tyrannique. Si donc « faire de la politique » c
145
tatisme le plus tyrannique. Si donc « faire de la
politique
» consiste à recouvrir de fleurs de rhétorique rationalo-sentimentale
146
ilosophie et de la théologie pures. 4. Mais — la
politique
est à nos yeux toute autre chose que ce que l’on a coutume d’appeler
147
s’il faut en faire ou non. Traditionnellement, la
politique
est, d’une part, la science des rapports de l’individu et de l’État —
148
science des rapports de l’individu et de l’État —
politique
intérieure —, d’autre part la science des rapports de la nation et de
149
des rapports de la nation et des autres nations —
politique
extérieure. Dans le cas de la France, si un homme se sent poussé à l’
150
aient conservé la conception traditionnelle de la
politique
, l’homme se voit entraîné dans la vie civique par devoir, au nom des
151
État, ou au nom des « intérêts » de la nation. La
politique
reste quelque chose d’extérieur à son être véritable. D’où la distinc
152
u’il existe deux morales, l’une privée et l’autre
politique
, la plupart du temps contradictoires, ou en tous cas, sans commune me
153
ersonnalistes, c’est tout le contraire : la vraie
politique
ne saurait être qu’une expression de la personne même. Elle s’enracin
154
la création. Il résulte de cette définition de la
politique
que tout homme, dans la mesure où il agit personnellement, se trouve
155
ement, se trouve engagé par là même dans la vraie
politique
. Car d’une part, il a besoin de la base matérielle assurée par l’État
156
s le domaine national80. Les grandes lignes de la
politique
personnaliste se trouvent ainsi déterminées. C’est en vertu de notre
157
p ont tant de peine à comprendre — est la méthode
politique
par excellence, au sens que nous venons de donner du politique. Elle
158
excellence, au sens que nous venons de donner du
politique
. Elle consiste à faire la part, dans l’activité des personnes aussi b
159
re la morale privée et la morale publique. Car la
politique
ne fait que reproduire à une vaste échelle le mouvement même de la pe
160
et d’élan vers des buts que l’esprit imagine. La
politique
véritable, de même que toute conduite personnelle, supposera toujours
161
l est le peuple qui ait jamais pratiqué une telle
politique
, dans l’histoire du monde ? La politique, voyez-vous, c’est un jeu be
162
ne telle politique, dans l’histoire du monde ? La
politique
, voyez-vous, c’est un jeu beaucoup plus impur, c’est la bataille des
163
r une morale ? Est-ce une raison, parce que les «
politiques
» pratiquées jusqu’ici avec le succès que l’on sait, voir la crise pr
164
se ? Oui ou non, cette crise couronne-t-elle la «
politique
» des « réalistes » ? Nous nous adressons à ceux qui veulent en sorti
165
lement, à ceux qui nous reprochent de vouloir une
politique
vraie, et même intelligente : — Continuez donc ! Militez dans le fron
166
t populaire ou le front national ! Faites de la «
politique
» en dépit de toute dignité humaine et de toute réalité européenne et
167
s qui veulent la liberté de l’esprit. Les grandes
politiques
naissent de grandes visions, d’utopies créatrices, d’idéaux jaillis d
168
pratiquent dans le monde d’aujourd’hui de grandes
politiques
et même des politiques démesurées. Que va faire la France dans ce mon
169
e d’aujourd’hui de grandes politiques et même des
politiques
démesurées. Que va faire la France dans ce monde ? Quelle est sa miss
170
sa raison de subsister et de créer ? A-t-elle une
politique
intérieure qui corresponde au rôle que les autres puissances la mette
171
ne base, une perspective et un avenir commun à la
politique
, à la culture, à toutes les forces créatrices de ce pays. (paru dans
172
de l’esclavage d’une mode à celui d’une tactique
politique
. Ce n’est pas du tout devenir esclave d’une doctrine, mais au contrai
173
lle se met « au service » d’une doctrine de lutte
politique
. Faire la révolution, cela demande un effort un peu plus grand, et d’
174
pour un temps dans les voies de « l’engagement »
politique
, et faisant amende honorable. Ils étaient en rupture de bercail. Main
175
ux — fût partiale, pleine de partis pris, et même
politique
! 83. Je fais exception pour deux ou trois d’entre eux, tels que Ber
176
ontiers en langage moderne par le terme de soldat
politique
. Nous allons le voir se transformer substantiellement dans le vocabul
177
à-dire que la collusion de l’Église et du pouvoir
politique
tendait à opprimer la liberté de la personne, en absorbant celle-ci d
178
qu’elle a consisté accidentellement, dans le plan
politique
, à combattre sur deux fronts : d’une part contre l’absolutisme du pou
179
bat les deux tendances non point pour des raisons
politiques
, mais pour sauver l’Église véritable, car, dit-il, « si personne n’al
180
lations humaines, et en particulier les relations
politiques
. Toute l’histoire de l’Europe serait à refaire à partir de cette cons
181
quelque sorte contaminé les formes et structures
politiques
. Nous en verrons quelques exemples un peu plus loin. Quelle fut donc
182
s un peu plus loin. Quelle fut donc la traduction
politique
de la doctrine calvinienne de l’Église et des vocations personnelles
183
alistes. L’absolutisme, la collusion des pouvoirs
politiques
et spirituels, nous les trouvons chez un Charles-Quint, chez un Phili
184
la tête, en tous pays, nous le voyons adopter une
politique
toute différente. Il ne tombe jamais dans le piège d’opposer à l’abso
185
s protestants revendiquer et appliquer un système
politique
souple et vivant, respectueux des diversités, c’est-à-dire fédéralist
186
les historiens attribuent à ces faits des causes
politiques
précises. Ils disent que la Réforme a triomphé surtout dans les petit
187
i explique à la fois le respect des diversités en
politique
, et le respect des personnes dans la vie privée. L’un entraîne l’autr
188
ut-il comprendre mieux que tout autre le paradoxe
politique
du fédéralisme : la liberté de chacun dans une action commune, l’équi
189
indre l’Espagne. Laissons de côté les différences
politiques
que l’on pourrait marquer entre ces trois États : d’abord parce que c
190
mme le césaropapisme. D’autre part, ses décisions
politiques
étaient fortement influencées par le clergé : c’est ce qu’on nomme la
191
es ? Cette première question est capitale. Car la
politique
d’un régime est toujours étroitement dépendante de l’attitude qu’il p
192
ituelle68. Il se transforme alors en une religion
politique
, ou encore en une politique d’allure religieuse. Et cela d’autant plu
193
alors en une religion politique, ou encore en une
politique
d’allure religieuse. Et cela d’autant plus que la religion qu’il adop
194
rrestres ne divergent plus du tout des buts de la
politique
, se confondent même avec ceux-ci. Alors il n’y a plus de recours, plu
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es que nous définissions en débutant. La religion
politique
, ou la politique religieuse totalitaire, a créé le type même d’une co
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issions en débutant. La religion politique, ou la
politique
religieuse totalitaire, a créé le type même d’une communauté régressi
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urs, volontairement durcis, de ces jeunes soldats
politiques
dressés à l’héroïsme en masse, à l’héroïsme collectif — le plus facil
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me de la sûre doctrine de résistance au paganisme
politique
70. Ceci nous charge d’une responsabilité devant l’Histoire. Que dev
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te école, il est vrai, bien engagée dans le drame
politique
du siècle : mais elle ne pourra pas s’y refuser longtemps, si elle pr