1 1962, Les Chances de l’Europe. I. L’aventure mondiale des Européens
1 e7 (ce très lucide antichrétien) et nos principes politiques en dérivent. Or notre idée de la science et nos principes d’égalité,
2 ut le début de l’expansion séculaire, économique, politique et religieuse, d’un petit cap de l’Asie rongé de mers et de Turcs, qu
3 uête militaire, la prise du pouvoir économique ou politique , enfin la colonisation. De siècle en siècle, les continents découvert
4 plus tard, Aristote reprend ce parallèle dans sa Politique , livre VII, chapitre 6, et ajoute que « la race des Grecs », parce qu
5 ient entre 480 et 750 millions, selon la tendance politique des démographes. L’Europe de l’Ouest (Finlande et Yougoslavie incluse
2 1962, Les Chances de l’Europe. II. Secret du dynamisme européen
6 e sociale d’un village. Elle y joue un grand rôle politique et civique. Mais c’est peut-être aux dépens de la rigueur d’une doctr
7 n URSS, et l’inexistence des cafés littéraires et politiques aux États-Unis, ne sont pas seulement déplorées par quelques voyageur
8 seulement à ses problèmes — éducatifs, sociaux et politiques  — mais aussi aux nouvelles tâches mondiales que lui impose la diffusi
3 1962, Les Chances de l’Europe. III. L’Europe s’unit
9 ités en divisions rigides et morbides — divisions politiques , puis économiques, et qui finissent par s’attaquer même à cette base
10 édération, sortirait de mon propos, qui n’est pas politique , et du cadre de ces leçons. Il me paraît en revanche indispensable de
11 et de grands philosophes et quelques fortes têtes politiques , de Dante à Victor Hugo en passant par Goethe, de Sully à Churchill e
12 st en réalité, à l’origine, qu’un projet purement politique de pacte supranational des princes protestants et catholiques contre
13 iastiques ou « Consistoire », et celui des hommes politiques , ou « Cour de justice ». Et citons cette phrase mémorable : « La lumi
14 e un message aussi précis, un message d’ingénieur politique . L’âge industriel, inauguré par l’espérance libertaire des démocrates
15 euxième Guerre mondiale que s’organise une action politique , économique et culturelle, bien décidée à transformer en réalités imm
16 ésignent les buts moraux, sociaux, économiques et politiques d’une union de leurs pays et ils déclarent : Ces buts ne peuvent êtr
17 ralistes ou unionistes, de quelques grands hommes politiques , et de plus de 800 députés, dirigeants syndicalistes, intellectuels e
18 eprésentés en fait par ses trois commissions : la politique , l’économique et la culturelle, c’est-à-dire la paix par la fédératio
19 ) Voici donc ce qui s’est réalisé. La commission politique de La Haye avait demandé l’institution d’un Conseil de l’Europe, doté
20 cet élan doive trouver sous peu son couronnement politique , dans quelque forme d’association, d’intégration ou de fédération. En
21 ssembler les peuples de l’Europe en un seul corps politique , en conservant à chacun son indépendance nationale, Paris, 1814. 35.
22 apporteurs des trois commissions étaient, pour la politique Paul Ramadier, René Courtin et R. W. G. Mackay ; pour l’économique Pa
4 1962, Les Chances de l’Europe. IV. Les nouvelles chances de l’Europe
23 osent encore quand il s’agit d’en venir à l’union politique . Celle de l’alliance des États, celle de l’intégration totale, et cel
24 s, et l’autre par la mise en place d’institutions politiques communes. Coïncidence très remarquable, et qui mériterait de susciter
25 aradoxal, qui domine notre situation : le retrait politique de l’Europe coïncide avec l’adoption accélérée de notre civilisation
26 grable hors du contexte de ses origines raciales, politiques et religieuses. Nous savons tous aussi comment s’est opérée sa diffus
27 les plus diverses : missionnaires, commerciales, politiques , ou simplement aventurières, les Européens, en désordre, et sans le m
28 e les Anglais n’avaient jamais touché. Les partis politiques prolifèrent, l’industrie lourde se développe, le contrôle des naissan
29 que soit décrétée l’adoption immédiate de mesures politiques et sociales, hygiéniques, urbanistes, techniques, industrielles, tout
30 a Hayek, l’adoration de la puissance militaire et politique , une bureaucratie qu’on ne pourra plus extirper, la multiplication de
31 dans son ensemble et vue de loin, des agitateurs politiques , des commerçants incultes et nos plus mauvais films. Nous exportons p
32 te notre faute, car nous n’avons jamais conçu une politique de civilisation répondant à l’ampleur des exigences du siècle et de n
33 histoire chaque fois qu’il s’agit de justifier la politique du souverain ou du parti au pouvoir56 ; à quoi s’ajoute 50 % du marxi
34 piques des débats philosophiques, théologiques et politiques qui définissent l’esprit européen au xixe siècle. Ce sont donc des v
35 té ; entre diversité et unité dans l’organisation politique  ; et tout d’abord mais aussi finalement : entre la passion et l’avent
36 s du chauvinisme, et à des mesures économiques ou politiques visiblement indéfendables du point de vue de leurs propres intérêts,
37 nt, si nous prenons résolument l’initiative d’une politique mondiale de civilisation. Les vraies chances de l’Europe ne dépendent
38 trouvera de bons exemples de ces processus, tant politiques qu’économiques, cités et commentés notamment par le professeur Ibrahi
5 1962, Les Chances de l’Europe. Appendice : Sartre contre l’Europe
39 er de l’état d’arriération économique, sociale et politique des régions qui devinrent pour un temps colonies, et qui prennent sou