1 1963, L’Opportunité chrétienne. Préface
1 ent. Personnaliste en philosophie, fédéraliste en politique , œcuménique en religion, au surplus longtemps occupé par les mythes c
2 e de métaphysique ou de morale pratique, d’action politique ou de poésie, si je m’inquiète du sens dernier de ce que je vis, écri
2 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 1. Une fausse nouvelle : « Dieu est mort »
3 la mer, le ciel, des autos, des livres d’économie politique ou le sort des masses, l’énergie nucléaire non seulement n’eût jamais
4 ans l’Histoire, ou encore dans nos préoccupations politiques , économiques et sociales. Puisqu’il n’est sensible qu’au cœur, c’est-
3 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 2. Sécularisme
5 prise dans la philosophie, l’autre dans la lutte politique et la dernière dans la religion même de nos Églises.k Philosophie
6 otion chrétienne de conversion individuelle.p Politique Si nous passons maintenant au plan de la politique, nous allons vo
7 tique Si nous passons maintenant au plan de la politique , nous allons voir les résultats concrets de cette notion de l’homme s
8 e l’homme privé de la notion de transcendance. La politique des régimes totalitaires en est la conséquence directe et fatale. Les
9 estion de l’État totalitaire n’est pas simplement politique . Dans le fond, c’est une question métaphysique et religieuse. Le dile
10 itaires nous donnent une application exacte de la politique sans Dieu. Et ici encore, je le répète, c’est un progrès. Car désorma
11 parole dans des manifestations publiques, congrès politiques , banquets, cérémonies pour les morts de la guerre, inauguration, etc.
12 lle rigueur, dans le plan des idées comme dans la politique . D’autre part, les Églises se trouvent placées, devant ce siècle, dan
13 se faire accepter pour d’autres raisons, morales, politiques , ou même religieuses, au sens naturel de ce terme, au sens où l’on di
14 foules, dans tous ces procédés dont la propagande politique a usé et abusé depuis vingt ans. Je ne pense pas que nous devions ess
15 ux absolus athées, dans la philosophie et dans la politique . La thèse principale que j’ai voulu formuler à leur propos, c’est que
4 1963, L’Opportunité chrétienne. Première partie. L’opportunité chrétienne dans un monde sécularisé — 3. L’opportunité chrétienne
16 entée. Il s’agit que nos théologiens adoptent une politique d’intervention, et non de vertueuse indignation, à l’égard des écoles
17 Que l’Église affirme avec force, dans le domaine politique , la Transcendance de son chef, contre tous les absolutismes nationaux
18 de ce qui transcende nos attachements nationaux, politiques et raciaux. Et c’est pourquoi le mouvement œcuménique revêt une impor
19 quoi le mouvement œcuménique revêt une importance politique capitale dans notre siècle : il peut offrir le modèle même d’une unio
5 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 4. La responsabilité culturelle de l’Église
20 Une telle Église peut donner un avis sur le plan politique . Elle peut, par exemple, approuver un document comme la Charte de l’A
21 hristianisme. Elle peut se rallier à une attitude politique , inspirée par un pur humanisme. Mais, dans le domaine de la culture,
22 Église à des applications sociales, culturelles, politiques ou économiques, il semblerait bon de fixer certains principes ou stad
6 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 5. Un langage commun
23 e ne voyais chez les intellectuels obsédés par la politique nulle invention et nulle recherche organisée de formes politiques nou
24 invention et nulle recherche organisée de formes politiques nouvelles : on s’en tenait au vieux régime des partis, ou à la soluti
25 erne du vocabulaire, donc des jugements moraux et politiques , ils ont opposé des réglementations schématiques et grossières, mais
26 fins de confronter les positions théologiques ou politiques des trois grandes confessions chrétiennes, et de trouver un terrain d
7 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 6. Vocation et destin d’Israël
27 tes les œuvres d’une nation, tant matérielles que politiques et spirituelles9. L’histoire des civilisations nous offre certes d’au
28 réduit à leurs justes proportions les thèses des politiques nationalistes. Le drame est bien plus vaste que ne peuvent le concevo
8 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 7. Théologie et littérature
29 controverses théologiques mêlées à des questions politiques . Exemples : La poésie des troubadours, née dans la seconde partie du
9 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 9. La crise moderne du mariage
30 vait échappé jusqu’ici à tous les bouleversements politiques , sociaux et économiques. La féodalité, la monarchie, la distinction d
31 ations physiques, de pedigrees, et de certificats politiques . La Russie n’a jamais été si loin. Après avoir balayé sous Lénine tou
32 ement général d’accession de la femme à l’égalité politique , juridique et surtout économique est peut-être le facteur principal d
33 aux joies et soucis de l’esprit. (Déjà la passion politique chez les totalitaires, surtout, en prend officiellement la place.) Tu
10 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 10. Le défi du marxisme
34 t je n’ai pas à porter, ici, un jugement d’allure politique . Mais ce qui est grave, c’est de voir tant d’intellectuels défendre c
35 l’eût empêché de subir le sort fatal des révoltes politiques  : il eût revêtu les formes du pouvoir déposé32 et renvoyant à des tem
36 sme n’est justiciable, en soi, que d’une critique politique , économique, historique, etc.36 Et je ne vois pas que le chrétien com
37 que le bien naît du parfait. D’une conséquence politique de la foi Je m’adresserai maintenant aux chrétiens déclarés. J’en
38 ils ont un souci suffisant des suites sociales et politiques qu’implique en fait leur attitude ? Et je pense en particulier aux me
39 ctiviste ». Pourquoi refusent-ils de s’occuper de politique  ? Comment se fait-il qu’un grand nombre d’entre eux s’en désintéresse
40 es plans de l’activité humaine, y compris le plan politique , ils ne répondront pas au défi du marxisme, qui s’en trouvera justifi
41 uvera justifié pour autant. Je ne crois pas à une politique chrétienne, déduite une fois pour toutes de la théologie. Mais je cro
42 érité, entre en conflit avec certaines structures politiques , et contribue, par son action la plus intime, à la création d’autres
43 n ne peut pas approuver, comme chrétien, la forme politique du communisme44. Il lui faut donc en préparer une autre, et prendre e
44 ire sa spécialité, en vertu de notre carence : la politique , nos affaires, nos intérêts dits matériels, et ceux des autres ! Exem
45 etc. Mais je dis qu’en tant qu’ils approuvent la politique de Staline et ses moyens, connus de tous, ils approuvent le mensonge
11 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 12. Le mouvement œcuménique et le fédéralisme
46 de répondre avec force et autorité aux questions politiques de notre temps. Qu’il le pressente, qu’il ait au moins une sorte de c
47 efficacité des messages œcuméniques, dans le plan politique , provient sans doute du fait qu’ils sont des compromis, des accords m
48 été d’essayer de choisir prudemment une attitude politique plus ou moins juste d’une part, plus ou moins acceptable de l’autre.
49 ction. En d’autres termes, il faut que son action politique parte de lui-même, de ce qu’il a, de ce qu’il est, et de sa foi const
50 mesures désirables, mais au contraire sa position politique doit exprimer d’une façon nécessaire sa nature même. Ses déclarations
51 n Résumons-nous : il ne s’agit pas d’adopter une politique accidentellement ou indirectement « chrétienne », mais il s’agit d’ac
52 nt « chrétienne », mais il s’agit d’actualiser la politique impliquée dès le début dans la volonté et l’espérance œcuménique. Le
53 nfinies de nos difficultés économiques, sociales, politiques et religieuses, ils se dégagent avec d’autant plus de simplicité qu’i
54 ils ont atteint un climat presque mortel. Conflit politique et économique entre l’État totalitaire et les droits de l’homme. Conf
55 ouvée en faisant une somme d’hérésies. Du conflit politique et économique, résultent pratiquement la guerre et la révolution. Du
56 tout d’abord, il faut se la représenter. La santé politique et économique s’appelle fédéralisme. La santé morale et civique s’app
57 osophie de la personne dont l’application est une politique du fédéralisme. Théologie du mouvement œcuménique Écartons d’abo
58 e n’est plus qu’une fonction sociale, un « soldat politique  », dirait-on de nos jours. Et l’esprit périclite, faute de liberté. L
59 terme entre l’individu trop flottant et le soldat politique trop esclave. Elle est l’homme intégral, dont les deux autres ne sont
60 us reste à développer maintenant les implications politiques de cette théologie et de cette philosophie. Politique du fédéralis
61 es de cette théologie et de cette philosophie. Politique du fédéralisme Nous en avons assez dit pour qu’il soit désormais f
62 ut correspondre que l’organisation fédéraliste en politique . Quant à la philosophie de la personne, elle sera normalement celle d
63 ligieux, l’autre social, le troisième culturel ou politique , ou professionnel. Cette pluralité d’appartenances — qui trouverait s
64 ter l’œcuménisme, ce serait priver l’organisation politique de ses fondements spirituels. Mais accepter l’œcuménisme sans vouloir
65 nt souvent précédé et prédéterminé les structures politiques d’une nation. J’indiquerai trois groupes d’exemples de cette précéden
66 s été mis au-dessus des devoirs envers le Pouvoir politique . Lors donc que la foi s’est affaiblie dans ces pays, cette carence ne
67 s dans ces mêmes pays, cette fois-ci dans l’ordre politique et social. Les cadres traditionnels subsistent — royauté, hiérarchies
68 ions ecclésiastiques devait trouver sa traduction politique dans un fédéralisme plus ou moins accentué selon les nations : Conféd
69 dans un pays donné fournit une clé des processus politiques qui s’y manifesteront tôt ou tard ; 2° que l’action, que le mouvement
70 s religieux, préparera le terrain pour une action politique réaliste, c’est-à-dire tenant compte des données empiriques et des di
71 ait assez que les Internationales idéologiques et politiques se sont désintégrées au cours des deux dernières décades. (Les partis
72 l’œcuménisme, la philosophie de la personne et la politique du fédéralisme sont seules en mesure, aujourd’hui, de synthétiser les
73 unissant cet arrière-plan aux réalités morales et politiques (personnalisme). Point d’action constructive sans idéologie. Mais poi
12 1963, L’Opportunité chrétienne. Deuxième partie. Christianisme et culture — 14. Sur l’avenir du christianisme
74 ruple point de vue social, civique, économique et politique . Il a toujours favorisé les solutions fédératives, permettant une évo
75 et les valeurs morales, sociales, économiques et politiques qui en furent le contexte séculaire se voient aujourd’hui adoptées pa