1
ssembler les peuples de l’Europe en un seul corps
politique
, en conservant à chacun son indépendance nationale. Rompant avec la t
2
se aux Français et aux Anglais de fusionner leurs
politiques
. Et il place le problème sur le plan « des intérêts communs et des en
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toute guerre suscite. Car autrement, où serait la
politique
, telle qu’ils l’entendent ? Faute d’oser avouer qu’ils ont besoin de
4
re éclate et aussitôt tout s’accélère. Une action
politique
, économique et culturelle s’organise en Europe et pour l’Europe, bien
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ésignent les buts moraux, sociaux, économiques et
politiques
d’une union de leurs pays et ils déclarent : Ces buts ne peuvent êt
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ralistes ou unionistes, de quelques grands hommes
politiques
et de plus de huit-cents députés, dirigeants syndicalistes, intellect
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représentés en fait par ses trois commissions, la
politique
, l’économique et la culturelle : — la paix par la fédération, jugulan
8
usée.) Voici ce qui a été réalisé : La commission
politique
de La Haye avait demandé l’institution d’un Conseil de l’Europe, doté
9
États. Nous voulions une fédération continentale,
politique
, culturelle, sociale, économique, c’est-à-dire une Europe « rendue da
10
’esquisse — si le mot n’est pas trop fort — d’une
politique
commune dans l’industrie, l’agriculture et les transports, mais tout
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c que l’on publie impunément. Quant à notre union
politique
… Sur ce plan, il faut bien constater que l’on n’a pas avancé d’un mèt
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uropéen n’a été garantie que par la satellisation
politique
et commerciale imposée et réimposée par l’Armée rouge : 1945, 1956, 1
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ue la traduction de ces données de base en termes
politiques
d’institutions ne saurait être que le fédéralisme, méthode d’union da
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gnage de l’intérêt porté au caractère culturel et
politique
des terres dont ils décrivaient les côtes9 ». Mais pour voir les voca
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mais il y a les religions, l’économie, les formes
politiques
, etc.), interdisent toute union politique et font douter d’abord de l
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formes politiques, etc.), interdisent toute union
politique
et font douter d’abord de l’unité de culture qui donnerait une assise
17
t l’évolution des arts, des sciences, des régimes
politiques
et des jugements moraux, mais encore toute l’économie, toute la vie m
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théologiques follement précises et de confusions
politiques
dignes de notre temps, ont été formulées les options décisives de not
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aires. La Grèce, qui invente la cité (polis, d’où
politique
), la fonde sur le paradoxe du citoyen à la fois libre et responsable.
20
e à caractériser un seul État dans ses frontières
politiques
, ni une seule de ces « personnalités nationales » (en réalité étatiqu
21
il a rejetée, ses prises de parti idéologiques et
politiques
, sa formation professionnelle, etc. L’enseignement de l’histoire, de
22
ion renaissante de Prométhée. Les thèmes sociaux,
politiques
, économiques, qu’on retrouve dans nos littératures dès le début du xi
23
trairement à l’unité qu’institue une organisation
politique
, ne nous oblige nullement à ne plus avoir qu’une seule allégeance com
24
ement civique se borne à décrire les institutions
politiques
prévues par la constitution. C’est à peine si l’on parle de leur fonc
25
ion sembleront se dérober sous les pas des hommes
politiques
et des économistes. Car avant de « faire l’Europe », il faut « faire
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oins qu’on ne qualifie ainsi les cours de science
politique
, c’est-à-dire de marxisme-léninisme et de propagande du parti, qui n’
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ais fermes, le sens de la communauté (culturelle,
politique
et sociale), au sein de laquelle sa vocation s’exercera. Trop de libe
28
de théâtre, arsenal de citations pour les hommes
politiques
, et finalement : superstition moderne du « sens de l’histoire », qui
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es, mais surtout influence profondément les choix
politiques
des masses. À partir de l’histoire, ce sont les Européens qui ont inv
30
es, ses techniques, son hygiène, ses institutions
politiques
et sociales, son parlementarisme, ses syndicats, et tous ses arts et
31
rter nos machines et nos armements, là nos formes
politiques
, partis et parlements. Plus tard, telle nation neuve ou telle fractio
32
ent acquérir le know how des procédés techniques,
politiques
et sociaux les plus voyants et les plus récemment mis au point par la
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ressément combattu par leurs guides spirituels et
politiques
. Mais qui oserait leur faire reproche de n’avoir pas mesuré dans tout
34
terne, va précipiter l’écroulement de l’hégémonie
politique
de l’Europe, et même le rendre, à vues humaines, définitif. Au surplu
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mentaire prudence historique. Primo, l’hégémonie
politique
n’est pas toujours et nécessairement liée à la vitalité d’une civilis
36
ans l’adoption bien trop rapide des formes de vie
politique
, sociale et économique, élaborées par l’Europe moderne. Résumons cela
37
comment on peut traduire en termes de structures
politiques
cette union non unitaire et si hautement diversifiée que fonde notre
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rte un nom bien connu dans l’histoire des régimes
politiques
, c’est de toute évidence fédéralisme. Je ne vois pas d’autre formule
39
onialisme. Il est certain que la prétention à une
politique
indépendante, au plein sens du terme, ne saurait être soutenue à la r
40
s de l’ère scientifico-technique. Cet échec de la
politique
centralisatrice et unitaire, secrètement obsédée par un rêve d’autarc
41
omies régionales et les diversités religieuses et
politiques
qui sont opprimées par l’État central, dont un parti unique s’est emp
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a formule. Or, je ne vois pas de terme du langage
politique
qui prête à pires malentendus ! 28. Malentendus tragiques et ridic
43
s efforts d’union, parce qu’il paralyse la pensée
politique
, non seulement des nationalistes et des jacobins en colère, mais de b
44
lustrent : « Le fédéralisme était une des formes
politiques
les plus communes employées par les sauvages » (Chateaubriand,, Améri
45
es dans les domaines les plus variés et les moins
politiques
, au sens étroit du mot. 29. Deux en un, sans confusion ni séparati
46
ns ainsi définies constitue ce que je nommerai la
politique
fédéraliste, au sens le plus large du terme. Avant de chercher à quel
47
chercher à quel type d’homme correspond une telle
politique
, et quel type d’homme elle entend préparer ou éduquer, constatons qu’
48
alités métaphysiques ou physiques, esthétiques ou
politiques
. Je répète la phrase d’Héraclite : « Ce qui s’oppose coopère, et de l
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type de relations, posent donc une société et une
politique
. De même que le modèle trinitaire des conciles sera utilisé par Keple
50
al, Kierkegaard ou Nietzsche, et aux doctrinaires
politiques
comme Rousseau, Tocqueville et Proudhon, mais aussi aux écoles récent
51
cation avec les autres. 3. Dans la vie civique et
politique
, tout le problème revient à concilier les besoins contraires mais vit
52
municipale. C’est au niveau de la vie civique ou
politique
que nous allons enfin retrouver le problème classique du fédéralisme
53
les que la défense, les affaires étrangères et la
politique
économique ou certaines recherches scientifiques), sans léser les dro
54
e siècle. On s’aperçoit alors que le fédéralisme
politique
(intra ou interétatique), seul pris en considération par les auteurs
55
st autre chose qu’une simple recette juridique ou
politique
: il est un des grands types d’aménagement du rapport politique et pe
56
est un des grands types d’aménagement du rapport
politique
et peut-être plus encore un des grands styles de vie et de civilisati
57
tance historique22. » Nous voici loin de la forme
politique
bonne pour les sauvages, dont parlait Littré. Mais loin aussi des déf
58
pas avancé d’un mètre en direction de notre union
politique
. Qu’on l’appelle Europe des patries, des nations, des États ou des s
59
ces réelles du siècle, techniques, économiques et
politiques
. Il en résulte que la souveraineté nationale vis-à-vis de l’extérieur
60
est un agencement d’activités administratives et
politiques
, une construction artificielle par définition, rarement influencée et
61
soulever d’objections. Chacun sait que son régime
politique
est l’un des plus stables du monde, depuis plus d’un siècle. Ce que l
62
ous, point de choix économiques ni même peut-être
politiques
longuement délibérés, concertés à long terme : il fallait se battre p
63
du PNB — cette tour de Babel du xxe siècle ! Une
politique
européenne de ce type, simple transposition de la formule d’État-nati
64
t admettre la pluralité des allégeances civiques,
politiques
, culturelles, idéologiques et religieuses, contre la prétention de l’
65
e ou liberté : ces deux finalités commandent deux
politiques
d’union, dont je crains bien que l’on ne puisse impunément continuer
66
ne manquera pas de m’objecter en ce point que la
politique
a toujours eu pour fin réelle la puissance ; et je vois bien que tout
67
a puissance comme seul but réaliste de la société
politique
; le reste — la justice, la paix, la liberté — étant manière de parle
68
s » ? Autre chose est de constater que la réalité
politique
de notre temps est encore la nation, autre chose d’affirmer qu’on ne
69
nadaptation morbide de l’État-nation aux réalités
politiques
, économiques, techniques et démographiques de notre temps. Ils ne me
70
’histoire générale de l’humanité et de ses formes
politiques
, assez pour rappeler d’où viennent la nation, l’État et l’État-nation
71
leurs citoyens une participation réelle à la vie
politique
qu’ils prétendent monopoliser. Le problème du petit État dans le mond
72
onde, et surtout pour résister à la satellisation
politique
ou économique. Par quoi ils manquent doublement à la fonction de tout
73
t la plus grave maladie qui puisse miner un corps
politique
. 44. Double dilemme Telle étant la crise présente de l’État-nat
74
seul pas effectif en direction de leur fédération
politique
. Force est donc de penser que dans leur nature même, quelque chose de
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de demain, libérée de la tyrannie des frontières
politiques
et administratives imposées aux réalités ethniques et économiques, le
76
e majeur de l’Europe de la fin du xxe siècle. La
politique
d’union européenne, désormais, doit consister à effacer nos divisions
77
leur région, mais de tout un mouvement de pensée
politique
, déjà beaucoup plus large et solidement fondé que je n’osais l’espére
78
, à des responsables du Plan et même à des hommes
politiques
comme Mendès-France, Pleven, Giscard d’Estaing, Edgar Faure et Edgard
79
e base, se dessine un mouvement de revendications
politiques
. En France, les candidats de l’opposition non communiste et deux part
80
donna même son nom à cette forme d’activité : la
politique
37. De même que la polis, avec ses autorités collégiales et son régim
81
soins de l’école, de la presse et de l’éloquence
politique
, le dogme de l’immortalité non seulement de ma nation, mais de la for
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inculquées tous les classiques de la philosophie
politique
, de Bodin et Hobbes à Hegel. Catégories de pensées non seulement invé
83
plique des mutations de concepts et de catégories
politiques
. Et d’abord, un changement dans le vocabulaire — car tout commence t
84
tache du territoire, elle « décolle » ; une unité
politique
se définit non plus en termes de limites, mais en termes de rayonneme
85
ême cadre physique : symptôme d’une grave névrose
politique
, qu’on nommera le complexe de Procuste. Au contraire, dans le monde d
86
s d’enracinement et de nomadisme. 51. Vers une
politique
des régions On a vu que la notion de région s’est imposée à l’atte
87
CEE, dès ses débuts, a reconnu la nécessité d’une
politique
de « développement harmonieux des régions » au sein des six nations m
88
mondiales). Il apparaît ainsi que le fédéralisme
politique
— cas particulier d’un processus général d’optimisation des maxima co
89
il pas justement trop difficile de faire l’Europe
politique
sur la base des États-nations ? Pour quelle raison ne l’a-t-on pas en
90
re faite ? b) La vitesse du progrès vers l’union
politique
à partir des États-nations souverains étant demeurée nulle depuis un
91
e, dès qu’on aborde le problème de leur structure
politique
. C’est donc lui que l’on va tenter d’analyser. 53. La région n’es
92
— Tout ce qui relève du domaine public (économie,
politique
, enseignement, fiscalité, défense, tourisme, etc.) doit dépendre d’un
93
l’idée que l’économie est au service des desseins
politiques
d’un État, et non pas de la prospérité de ses citoyens. Aujourd’hui,
94
ue et s’exerçant dans tous les domaines clés : le
politique
, l’économique, le social et le culturel — aurait sans doute plus de c
95
e et de l’Italie. Du point de vue de la stratégie
politique
, on peut prévoir que le chemin conduisant de l’État-nation à la régio
96
provinces et les communes : faute de quoi la vie
politique
abandonne les extrémités pour le centre, et le marasme gagne la natio
97
l faut aller plus loin.Washington 1° Les pouvoirs
politiques
peuvent très bien adopter la structure proudhonienne, sans que soit p
98
et culturelles. 2° Les modules ou unités de base
politiques
et leurs structures ne sont pas, en principe, superposables aux modul
99
obés l’un par l’autre. Il se peut que les régions
politiques
soient définies demain comme les intersections de « classes » de fait
100
ation des grandes tâches d’intérêt public. Tâches
politiques
au sens originel du mot : l’économie, l’écologie, l’habitat et les tr
101
st un mot qu’il convient de bannir du vocabulaire
politique
dans une Europe fédérée, au seuil de l’ère du monde uni.) Le collège
102
pouvoir économique, doit-il entretenir des visées
politiques
, ou laisser ce soin, soit à une autre agence fédérale constituée sur
103
le constituée sur la base de régions à définition
politique
(ou ethnique, ou culturelle), soit à la réunion de toutes les agences
104
et ne se seront pas dessaisis, en tant qu’entités
politiques
, des « droits » économiques qu’ils s’arrogent en barons pillards, et
105
n’y aura pas, au niveau continental, une autorité
politique
fédérale. Quelles relations existent, ou sont souhaitables, entre l’é
106
de renouer librement des liens de type national,
politique
, sujets à révision périodique, et non exclusifs, bien entendu, de lie
107
onomie, mais aussi l’écologie, les transports, la
politique
des recherches, l’enseignement, le droit d’établissement… 4. Aller to
108
e, Administration, n° 59, 1966. 37. Polis donne
politique
et civitas donne civisme, synonymes réels qui devraient être perçus e
109
selon les exigences gaulliennes. Si les résultats
politiques
de cette démonstration sans équivoque restent nuls après plusieurs mo
110
hronique : on dénonce les dangers qu’une certaine
politique
, résultant d’une absence de frontières, entraînerait pour une nation
111
ulement les motivations, mais le sujet même de la
politique
en question. ⁂ Le but de la composition, construction ou union fédéra
112
ou union fédérale de l’Europe, ne saurait être «
politique
», au sens belliqueux de ce terme, qui évoque des luttes entre « puis
113
on, nous autres vrais fédéralistes européens, est
politique
au sens écologique du terme, qui évoque l’équilibre vivant des échang
114
pas affaire d’opinion, de sentiment ni de morale
politique
, c’est organique. Il est grand temps de déniaiser toute une jeunesse
115
ce et ses étapes, à déplacer le centre du système
politique
, non seulement de la nation vers l’Europe, mais encore vers l’humanit
116
on rôle dans la cité. Dès 1934, j’écrivais : Une
politique
à hauteur d’homme, c’est une politique dont le principe de cohérence
117
ais : Une politique à hauteur d’homme, c’est une
politique
dont le principe de cohérence s’appelle responsabilité de la personne
118
responsabilité de la personne humaine. C’est une
politique
dont chaque temps et chaque but se trouvent subordonnés à la défense
119
ersonne, module universel des institutions. Cette
politique
s’oppose au gigantisme américain, soviétique et capitaliste ; elle s’
120
la personne. On n’y atteindra jamais que par une
politique
établie dès le départ à ce niveau et dans cette vue. » ( Politique de
121
dès le départ à ce niveau et dans cette vue. » (
Politique
de la personne .) ⁂ Dans l’espace sociopolitique homogène, dépourvu
122
qu’il pose une hiérarchie nouvelle des finalités
politiques
. Donner comme but à la Cité européenne la liberté, non la puissance,
123
e relève pas de l’économie, et encore moins de la
politique
au sens étroit et partisan du terme. Elle exige la recréation de comm
124
je réponds que c’est au contraire la grande tâche
politique
de notre temps. Précisons : des vingt ans qui viennent. Car à ce prix