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physiques sans ébranler l’autorité spirituelle ou
politique
qui nous commande — tant qu’elle nous commande vraiment. Mais autre c
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t à mon avis d’un ensemble de causes économiques,
politiques
et morales, dont les « intellectuels » m’apparaissent responsables po
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ossières. Tout ceci dans un seul exemple. L’homme
politique
, l’industriel, le meneur et le journaliste n’ont pas coutume d’admett
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tre part que les clercs admettent fort bien qu’un
politique
ou qu’un brasseur d’actions traite les problèmes spirituels les plus
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ens-fonds, et à tirer leurs ressources de charges
politiques
, de prébendes, de l’affermage des impôts et des douanes, ou d’affaire
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t pour être exclus de la participation au pouvoir
politique
. Tant qu’ils furent au pouvoir, le droit de vote et l’accès aux fonct
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ondorcet12, voilà ce qui donne aux revendications
politiques
de la bourgeoisie cette base philosophique, cette espérance quasi rel
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lus brutal15. Une foule de préjugés sentimentaux,
politiques
et littéraires, très tenaces, nous empêche bien souvent de distinguer
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s du Trône, mars 1830. 15. Voir sur ce point ma
Politique
de la personne, p. 67-70. H. de Man dans L’Idée socialiste (en partic
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r une dictature qui ne borne pas ses ambitions au
politique
… Il arrive même qu’on puisse le constater. Je dis enfin que si ces de
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ecclesia ? N’est-il pas dans la suppression de la
politique
au profit de l’aventure de l’esprit ? Si l’on admet que la destinati
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on : dictature des instruments, qui se traduit en
politique
par l’influence prépondérante des secrétaires de la curie romaine. «
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esure qui ramène d’un même mouvement l’Église, la
politique
et la culture à la source commune de toute autorité et de toute légit
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res, que d’écoles philosophiques, que de théories
politiques
. Ainsi les mots n’ont plus le même sens pour les intellectuels et pou
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t des débats qui nous occupent, qu’il s’agisse de
politique
, de religion ou de littérature, nous offrent l’image d’un jeu dont le
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e. Voilà les instruments du jeu philosophique, ou
politique
, que nous sommes en train de jouer, écrivains ou lecteurs, citoyens o
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prit de clocher, etc. D’où l’embrouillamini de la
politique
et des partis, et la confusion meurtrière de termes dangereusement ch
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elle du langage. La presse, la radio, l’éloquence
politique
et les ouvrages populaires à grand tirage, voilà tout un domaine que
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mesure ! « Slogans » publicitaires, mots d’ordre
politiques
, tels sont les ersatz pitoyables que nous proposent l’Argent et l’Éta
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des masses européennes, quel que soit leur régime
politique
. Ainsi la mesure n’est plus cette loi qui vit en l’homme réel et pers
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la conversation courante ; tandis que les débats
politiques
et électoraux abondent en confusions de cette espèce, et s’en nourris
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es masses comme la force impulsive de l’évolution
politique
; on reconnut alors peu à peu que la révolution est au fond l’œuvre d
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commune de la vie, dont l’activité économique et
politique
ne constitue qu’une partie, tout comme la production scientifique et
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un art, mais une forme assez basse de propagande
politique
et de publicité industrielle. La seule littérature digne du nom qu’ai
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littératures bourgeoises, au hasard des tendances
politiques
affichées par leurs grands auteurs. C’était réintroduire l’anarchie c
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maginer. Il exprime en une seule formule l’aspect
politique
et l’aspect économique d’une volonté tout à fait distincte du nationa
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ute, et qui n’est pas une opinion de partisan, de
politique
. Mais cela n’empêche pas que le génie d’Hitler est un fait. (J’appell
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t les fondements et la forme de l’ordre social et
politique
nouveau. » — « Le Führer est le Parti, le Parti est le Führer. » — «
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et spécialement à la culture, une fois le pouvoir
politique
aux mains du chef ? Je voudrais esquisser ici, sans tenir compte de l
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mpatibles. Dans les deux cas, la prise de pouvoir
politique
s’effectua à la faveur d’une misère et d’un désordre insupportables.
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lamer la primauté pratique de l’économie et de la
politique
sur tout autre facteur. On s’ingénia, dans les discours de propagande
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épisode, non une époque, si elle restait purement
politique
». Il est incontestable que ces trois activités, commandées par la se
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mandées par la seule volonté de garder le pouvoir
politique
, ont marqué, dans toutes les révolutions de masses, les premiers cont
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us il acquiert de valeur personnelle. (Caricature
politique
de la notion chrétienne de personne.) Mission historique d’une par
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ù l’élite était bien plus artiste et bien moins «
politique
» qu’en France, l’opposition s’est fait sentir dès le début. La résis
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ure faite pour régler l’action (entendez l’action
politique
), c’est-à-dire qu’il renonce à sa mission et devient simple organe de
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rien ne permet encore de prévoir les conséquences
politiques
qu’il entraînera nécessairement, le jour où les contraintes policière
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, puis à sa négation ; tel est le cas des mesures
politiques
que s’imposent les dictatures. Du court destin de la culture soviétiq
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éation, naisse spontanément d’un état matériel ou
politique
acquis au prix du sacrifice de la personne : lorsque l’on perd sur la
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ie de son activité, qui est l’activité sociale ou
politique
. Elles imposent des disciplines qui valent pour le « producteur » ou
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cise en vue de quoi nous sommes partis. 53. Cf.
Politique
de la personne, chap. iii : « Précédence ou primauté de l’économique
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ouée aux seuls intérêts de l’État. (Des « soldats
politiques
», comme on dit en Allemagne.) Leur opinion publique est dictée par l
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u réel, actif, nécessaire et relié. Tout jugement
politique
ou idéologique sur les réponses qu’ils ont tenté de donner — classe o
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gère, elles se réduisent à des poussées de fièvre
politique
ou idéologique. Pourtant, à supposer qu’elles ne constituent pas un d
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forces, crise et destins qui sont tout à la fois
politiques
et culturels. L’Europe des religions nouvelles nous met au défi de ré
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ais je ne cherche pas non plus à servir un régime
politique
actuel, ou une classe, ou un groupe d’intérêts : je veux être vrai. J
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, laissant dans les marges les grandes incidences
politiques
, économiques et métaphysiques, ou marquant simplement ici et là leur
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i remonte le temps, toute déduite qu’elle est des
politiques
présentes ; cette Histoire qui n’en est pas une71 mais qui figure la
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’ils entrassent dans la bagarre, et fissent de la
politique
? — Certes, ils ne s’en sont pas privés. Mais c’est aussi leur plus m
50
ssi leur plus mauvaise excuse. Ils ont fait de la
politique
comme en font les politiciens. Dans les mêmes termes, avec les mêmes
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ux d’entre ces prolétaires qui se jettent dans la
politique
et la critique des événements du siècle. Ils y déploient cependant un
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ouramment du « choix » d’une carrière, d’un parti
politique
ou d’une épouse. Et c’est ainsi que se compose l’éthique de l’homme m
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e chose que… », etc. Posez au clerc une question
politique
, il répondra en faisant de l’histoire ; posez-lui une question morale
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il sera bon d’insister quelque peu sur les suites
politiques
qu’elle implique. Je vois le risque de ce développement ; et je crain
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en à craindre pour sa liberté tant que les moyens
politiques
ne prétendent pas le couper des origines et des fins spirituelles où
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ntes de la mort, mais aussi de la vie. Le système
politique
qui se réclame encore de Marx et du concept hégélien de l’Histoire, s
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oblème déborde largement le plan des controverses
politiques
où le maintient la nervosité partisane ? En vérité, il est grand temp
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être un jour reconnue en droit par ses répondants
politiques
. Car si la dictature que la démocratie des clercs mérite est exercée
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furent faussées dès le début par leur parti pris
politique
. Encore une fois, il ne s’agit pas de soumettre la pensée aux mains,
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ines aussi hétérogènes, se dit-on, que ceux de la
politique
, de l’esthétique et de la médecine (ex. Léon Daudet, Arnaud Dandieu,
61
e, aujourd’hui, ce qui n’est guère qu’une théorie
politique
de l’évolution, fondée, c’est là son vice, sur la considération des f
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acée universelle. On a pris l’habitude du frisson
politique
: forte demande sur les ondes. On préfère l’appel aux armes à un appe
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lisme historique, — attaques doublées sur le plan
politique
par Proudhon dans ses polémiques contre Marx — manifestent la seule o
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rales, subtilités intempérantes, ou enthousiasmes
politiques
. Quelques exemples : — on parle de la poésie comme d’une religion ; d
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ujours un certain manque de courage, une certaine
politique
de l’autruche, une certaine intempérance du dévouement ou de l’indign
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coup furieux, si facilement dupés par des idéaux
politiques
ou pseudo-religieux qui souvent ne résisteraient pas à cinq minutes d
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es ordres de nos activités, non seulement dans la
politique
ou la religion, où cela va de soi, mais par exemple dans la poésie. Q
68
qui ressemble fort au désir, les bouleversements
politiques
qui lui donneront peut-être une foi nouvelle. Elle épie la Russie ou
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veut pas crier avec les loups89 dans les meetings
politiques
. » Cette objection repose sur une croyance tenace en la distinction a
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que sur les idées gratuites, et que les systèmes
politiques
ne triomphent qu’à la faveur des lois économiques. Mais d’où viennent
71
! Tel écrivain refuse de s’engager dans l’action
politique
sous prétexte que cela ne lui apprendrait rien de nouveau sur l’homme
72
donnerai deux exemples. On a remarqué déjà qu’en
politique
, gens de droite et gens de gauche utilisent les mêmes formations de c
73
tes ses formes, et des mouvements théologiques et
politiques
qui préparent et qui préfigurent dès maintenant l’ordre nouveau, comm
74
n européenne : ramener le centre de toutes choses
politiques
au centre de l’homme même, à la personne. Mais cette révolution est l
75
outes. Ses premières manifestations tangibles, en
politique
, évoquent les premiers pas d’un géant aveuglé par une lueur trop vive
76
mieux que l’exemple de leurs premières déviations
politiques
. Pour éviter de nous perdre dans des jugements historiques pour lesqu
77
istes. Cette opération magistrale porte un nom en
politique
: c’est le fascisme, ou le national-socialisme. Le nous, c’est le gro
78
e la construit de l’extérieur, par une contrainte
politique
. Le rapport véritable entre les hommes, c’est la communauté des perso
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els ou passionnels ; habituels ou exceptionnels ;
politiques
ou privés ; profanes ou religieux ; réfléchis ou involontaires ; inté
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le qui détermine les grands mouvements sociaux et
politiques
, domaine où la culture que j’attaque situe l’action, au sens où elle
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s communes de tout langage. 98. Application à la
politique
: l’indignation ou le simple malaise, ou même la révolte causée par l
82
, A. Marc (Recherches philosophiques, t. IV), ma
Politique
de la personne, chap. II, et ma « Définition de la personne » ( Espri
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pe structurel — mathématique, logique, mais aussi
politique
— se manifestent entre vingt et trente ans. Rien d’étonnant si, relis
84
ire, consiste […] à déplacer le centre du système
politique
, non seulement de la nation vers l’Europe, mais encore vers l’humanit
85
position presque identiques. De fait, les données
politiques
et culturelles des années 1930 et celles des années 1970 de ce siècle
86
teurs de guerre. Trop petits pour participer à la
politique
planétaire, trop grands pour procurer les cadres d’une participation
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pensée engagée ». Un an plus tôt j’avais publié
Politique
de la personne , dont le premier chapitre est intitulé « L’engagement
88
t le premier chapitre est intitulé « L’engagement
politique
», et le deuxième « Ridicule et impuissance du clerc qui s’engage ».
89
de l’esclavage d’une mode à celui d’une tactique
politique
. Ce n’est pas du tout devenir esclave d’une doctrine, mais au contrai
90
pour un temps dans les voies de l’« engagement »
politique
, et faisant amende honorable. Ils étaient en rupture de bercail. Voic
91
e dans l’histoire des mouvements et des doctrines
politiques
de ce temps, motiva la reprise de mon article par le journal Combat :
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assumer les conséquences de ses actes et le sens
politique
de ses écrits, tous risques personnels compris — car il n’est pas de
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me le premier de sa sorte. VIPour une écologie
politique
S’engager, c’est choisir en connaissance de fins, et comme les fin
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it point, c’est toujours un acte de foi. Le choix
politique
désormais consiste à ordonner, dans tous les cas de conflit, la Puiss
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rante. Or nous découvrons depuis peu que ce choix
politique
se confond avec le choix écologique. L’écologie est le carrefour obl
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bligé par lequel passent toutes les options de la
politique
au sens de stratégie de l’humanité. « Il faudrait que l’économie poli
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tégie de l’humanité. « Il faudrait que l’économie
politique
devienne l’écologie politique4. » Ce qui revient à choisir l’équilibr
98
ue non seulement comme indicateur principal d’une
politique
de progrès réel, donc global, mais comme test de tout engagement. Le