1 1977, L’Avenir est notre affaire. Introduction. Crise de l’avenir
1 nous met en demeure de formuler et de vouloir une politique de l’homme et de l’humanité. C’est notre folle croissance qui affame
2 instituer un ordre de priorités, donc définir une politique . Jusqu’aux débuts du xxe siècle, les crises étaient localisées dans
3 nteractions, afin de faire sentir l’urgence d’une politique , c’est-à-dire d’un programme d’intervention sur certains points strat
2 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La religion de la croissance
4 ramatique de ce que peut faire l’absence de toute politique dans la vie de nos sociétés techniciennes donc artificielles ? Ce ne
5 centre ni raison. À cette consternante absence de politique , de bons esprits de notre temps imaginent d’opposer l’utopie d’une mo
6 inents, quels que soient leurs régimes sociaux et politiques , les éléments préfabriqués d’une ville mondiale parfaitement uniformi
7 lement de définir très prochainement une nouvelle politique …11 » Et pendant que le gouvernement se préoccupe des moyens d’éluder
8 uverain — monarque ou peuple — et poursuite d’une politique délibérée. Que rien de pareil, ou quasi rien, n’existe plus dans nos
9 grande : une machine à détruire la participation politique des citoyens. Cette machine s’enclenche et fonctionne dès que sont d
10 les spectateurs du jeu, partisans « passionnés de politique  », peut-être — mais comme on est « sportif » de nos jours quand on su
11 re dimensions, densité, structures sociales, fins politiques et formes architectoniques. L’impératif de rentabilité a remplacé l’i
12 d’une profonde méfiance à l’endroit de l’écologie politique — si lucidement anticipée par Marx dans cette page. Ils n’y veulent v
13 destructions d’espèces animales pour « nouvelles politiques de peuplement », comme l’URSS les a pratiquées sous Staline. La vérit
14 cter la survie de l’espèce, et appellent donc une politique globale de toute urgence. J’essaierai de montrer que leurs causes pri
15 ment, sur la santé physique et mentale, et sur la politique des États, que nous nous retrouvons chargés, par leur existence même,
16 ale déduite des fins de l’évolution, donc le dieu politique par excellence, a pour domaine réservé la stratégie générale du cosmo
17 à faire éventrer le site des Baux-de-Provence. La politique de croissance matérielle que pratiquent nos gouvernements a pour effe
18 es pays, dont les régimes économiques, sociaux et politiques , diffèrent tellement — à les en croire —, en sont à la croissance zér
3 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — Le grand litige
19 ce humaine. Aucun pays, quel que soit son système politique , ne doit permettre que les règles de sécurité qui concernent le domai
20 ches. Ou bien l’un des partis poursuit un dessein politique tellement puissant sur sa psyché, que ses tenants ne parviennent plus
21 ait bien qu’un prétexte au service d’une certaine politique , qu’on aurait tort, je le crains, de réduire au marketing. Pour faire
22 otre mode de vie comme dans toutes nos structures politiques et sociales. Le noyau du pouvoir On peut penser que les réacteu
23 an 2000. « N’en faites donc pas le noyau du drame politique de cette fin, déjà si proche, du xxe siècle. » On peut aussi penser
24 société stato-nationaliste. Il y aurait donc une politique du nucléaire, elle serait caractérisée par les traits principaux qui
4 1977, L’Avenir est notre affaire. Système de la crise — La clé du système ou l’État-nation
25 ux solutions préconisées, et tantôt il protège la politique qui est cause du mal qu’on étudie. Mais aucun de ces auteurs ne va ju
26 contre la pollution qu’ils accusent d’intentions politiques , ils interviennent publiquement en faveur des projets nucléaires de l
27 es au moins localement homogènes. Pour fonder une politique , une stratégie de notre avenir, et par suite pour élaborer un modèle
28 et ils auraient la même destination : fonder une politique , expliciter ses buts, évaluer ses moyens en fonction de ses fins. Il
29 nt toutes les idées de droit des gens et de droit politique , […] met à la disposition de ses gouvernants, en vue de la guerre, le
30 plus brillantes aberrations de leurs théoriciens politiques  : la formule de l’État-nation a conquis le monde en moins de deux siè
31 giner qu’à la limite éclate une guerre sans sujet politique , déclenchée par rétroaction automatique du degré d’armements atteint
32 iques, et des nazis aux généraux de toute couleur politique , n’a obtenu d’autre résultat qu’un État encore plus guerrier, encore
33 pas fait à l’échelle de ces immenses conglomérats politiques que l’on essaie de lui faire prendre pour “sa patrie” : ils sont beau
34 leurs citoyens une participation réelle à la vie politique qu’ils prétendent monopoliser. Ils sont trop petits pour se défendre
35 onde, et surtout pour résister à la satellisation politique ou économique. Par quoi ils manquent doublement à la fonction de tout
36 d’union européenne — leur volonté d’indépendance politique , leur refus de toute ingérence étrangère dans leurs affaires national
37 chantage des émirs qui prétendent leur dicter la politique à suivre à l’égard d’Israël… Tous nos États-nations pour « souverains
38 que d’essence pour le week-end. Absence avouée de politique , opacité d’esprit devant les prévisions les plus sérieuses, refus de
39 atcha, pour « examiner les graves problèmes de la politique mondiale », comme le dira le communiqué, on pourrait croire qu’ils vo
40 n bluff énorme, car il n’est pas de « problème de politique mondiale », si « préoccupant » soit-il, qui n’ait été fabriqué par ce
41 ? Les peuples veulent la paix. Mais les appareils politiques , c’est-à-dire l’administration à Washington et le Parti en URSS, ne p
42 est pas démagogique) qu’ils confondent avec l’art politique et qui passe dans leurs clubs pour la dernière finesse, ils estiment
43 est notre affaire. Formuler, décider, assumer une politique de civilisation, serait la seule réponse adéquate à la crise. Ce sera
44 hinerie de l’État n’a pas été conçue en vue d’une politique de l’environnement ; elle est largement dysfonctionnelle pour la prot
5 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Un « Essai sur l’avenir » en 1948
45 nt ou refusent d’imaginer beaucoup de nos meneurs politiques  : ils voient les conditions de leur victoire, mais non ses suites82.)
46 acceptable, tantôt se disperse entre vingt sectes politiques contradictoires, tantôt se crispe en tyrannies, qui sont des désordre
47 les visas, devises, affidavits, etc.) La passion politique draine et enflamme nos facultés irrationnelles, superstitions et préj
48 nt en friche le champ des passions (nationalisme, politique partisane). Les passions s’emparent de la technique et provoquent la
49 s répondons au défi des passions nationalistes et politiques par une organisation mondiale contrôlant effectivement les armes atom
6 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Naissance de la prospective
50 de nos amours, de nos écrits et de nos décisions politiques , mais tout autant des mesures économiques et techniques prises au nom
51 se suicider. Nous voilà condamnés au choix d’une politique , qui est en fait un choix métaphysique entre l’instinct de vie et l’i
52 gagera » ce qu’il faut, à n’importe quel prix. La politique étant l’art de prévoir, est bel et bien « l’art du possible », mais e
53 fuges). Budget annuel et prospectives Toute politique est autorisation de l’avenir, à la fois désirable et redouté. Ne pas
54 olique et le principe probable de toute espèce de politique ou stratégie de la survie humaine. Cette prévision, d’origine agricol
55 imminente du tiers-monde, et à l’absence de toute politique véritable de la part des États-nations, rend les activités de prévisi
56 1984, évaluent le succès social, psychologique et politique , de la technologie déchaînée, et leurs conclusions sont lugubres : la
7 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — L’avenir sensible au cœur
57 savions pas cela, il serait superflu d’avoir une politique et d’en parler — la politique étant définie en ce point comme l’ensem
58 uperflu d’avoir une politique et d’en parler — la politique étant définie en ce point comme l’ensemble des mesures à prendre pour
59 vient à l’ordinateur, désormais, d’orienter notre politique . La prospective doit nous montrer la nécessité de choisir, mais non p
60 us faisant découvrir le système des répercussions politiques et sociales de tous ordres d’un projet qui nous paraissait « purement
61 ontre la liberté du choix moral et de la décision politique . Car quelles que soient ses intentions conscientes, ce discours pouss
62 lendrier, n’est pas d’un grand secours pour notre politique , car les effets de ces techniques, nous le voyons bien aujourd’hui, s
63 e et passionnée des phénomènes en jeu, sociaux ou politiques . Mais c’est surtout dans la mentalité de l’homme de leur temps, dans
64 te et n’a d’intérêt qu’à seule fin d’orienter une politique , mais il n’y aurait plus de politique possible dans un monde soumis a
65 rienter une politique, mais il n’y aurait plus de politique possible dans un monde soumis aux seuls « impératifs » de la technolo
66 r tous moyens dont l’emploi non réglé par quelque politique conduirait d’une manière calculable à une croissance exponentielle ;
67 recherche créatrice, élaborante, des moyens d’une politique , nullement la prévision donnée pour objective d’un avenir qui serait
8 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Première histoire de fous : l’auto
68 idicules, voire grotesques, si l’on passe au plan politique national et international. « Les grandes compagnies pétrolières finan
69 vite. Vendre moins vite fera durer le plaisir. La politique des princes arabes est cohérente, ils réagissent très raisonnablement
70 ue aux ressources de pétrole, qui dépendent de la politique des Arabes, laquelle est déterminée par l’existence d’Israël, qui n’a
71 ospectifs qui eussent été capables d’orienter une politique de l’innovation technologique en général, et tout d’abord de l’automo
72 physiologiques — réalités sociales, culturelles, politiques . Quand les « indicateurs vivants », en ces domaines, ressentent au fo
9 1977, L’Avenir est notre affaire. De la prévision — Deuxième histoire de fous : Hitler
73 s à un meeting de masses, à quelque manifestation politique . Mais c’est leur culte qu’ils célèbrent ! Et c’est une liturgie qui s
74 pond déjà le terrorisme des groupes qui se disent politiques et des gangs, de plus en plus indiscernables. Je sens monter de toute
75 s parts une contamination d’allure épidémique des politiques de chantage collectif, traduites en style californien ou sicilien, pa
76 te découvert et publié, et vingt autres scandales politiques du même ordre mal étouffés dans le « monde libre ». Les enlèvements s
77  : mesure de la dégradation des mœurs civiques et politiques . On entend bien que ce ne sont là que signes, que symptômes d’un mal
10 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Devenir soi-même
78 eur, non du protagoniste. « Je ne m’occupe pas de politique  », dites-vous peut-être, et ce serait bien s’il s’agissait de ce que
79 us refusez de vous occuper de ce qui vraiment est politique  : l’entretien des relations humaines dans la cité, la sauvegarde des
80 e les joindre. Mais voilà bien ce qui définit une politique . La politique est donc ce qui doit remplacer, dans la société concer
81 Mais voilà bien ce qui définit une politique. La politique est donc ce qui doit remplacer, dans la société concertée des humains
82 enter la voie, non de contraindre. Je parle d’une politique qui ne soit pas de classe bourgeoise, de classe prolétarienne, ou de
83 ilitaire, mais du genre humain tout entier. D’une politique qui ne soit pas « de droite » — prolongeant la problématique d’un xix
84 ncrète : celle des « multis »117 ! Je parle d’une politique à finalités personnalistes et communautaires, qui sera celle du siècl
85 ées illisible, et de mensonge élevé au rang d’art politique par excellence, il y a ceci : l’homme des grandes villes, des longues
86 Wessel Lied ». L’homme antinomique « Toute politique implique une idée de l’homme », aimait à rappeler Valéry. Mais nous v
87 ry. Mais nous voyons dans notre société plusieurs politiques en conflit. Les idées de l’homme qui ont permis la crise actuelle — l
88 is, l’individu rationaliste, mais aussi le soldat politique des totalitaires de toutes couleurs — ont toutes ce trait commun de d
89 nipulations par la publicité, la mode, les partis politiques et l’État. Personne non plus n’a jamais dénombré, mesuré, vérifié, l’
11 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Passage de la personne à la cité
90 t pas leur affaire. Tel est le dilemme de l’homme politique d’aujourd’hui. Il s’agit de savoir si l’État, dans la poursuite de se
91 t les centrales nucléaires, qui exigent la police politique , qui exige et même justifie la persistance des pouvoirs ultracentrali
92 militaire, modes, presse et mass médias), par une politique systématique d’effacement des réalités régionales et des groupes, au
93 viie siècle123. Il tirait de là des conséquences politiques dont l’extrême importance se révèle aujourd’hui comme on va le voir.
94 us. « Aux éphores, le peuple constitué en corps politique a confié l’ensemble de la République ou de la communauté intégrale, p
95 paru en 1576, ce fondateur français de la science politique donne, en effet, pour évidence, que la pleine souveraineté appartient
96 la partie aux yeux de l’histoire et de la science politique des manuels et des académies. On ne cesse de le célébrer, surtout en
97 yses de l’État qui foisonnent dans la littérature politique d’aujourd’hui ont à peu près toutes en commun la sacralisation de cet
98 rer par l’inflation des concepts et du « discours politique  » comme ils disent. Après Hegel, pour qui l’État était « l’Idée spiri
99 s conditions concrètes, le prix humain et l’enjeu politique de ces opérations. Sait-il, ou refuse-t-il de savoir que son vote sig
100 sécuriser ceux qui disent « Moi je ne fais pas de politique  ! », mais elle exerce en profondeur une influence on ne peut plus dém
101 les moyens intellectuels. Dans une phrase de vrai politique , de Gaulle un jour laissa tomber : « L’intendance suivra ! » C’était
102 formé le modèle européen des libertés civiques et politiques . Du bon usage de l’État Il y a un bon État, concevable et possi
103 , ce n’est plus à l’État de juger mais au pouvoir politique , à savoir — selon les dimensions des tâches et des niveaux communauta
104 face à lui. Dès mes premiers écrits sur la chose politique , j’ai ressenti le besoin fondamental de situer au centre de l’homme l
105 nt plus, on le calcule. En 1934, j’écrivais dans Politique de la personne  : Une politique à hauteur d’homme, c’est une politiq
106 j’écrivais dans Politique de la personne  : Une politique à hauteur d’homme, c’est une politique dont le principe de cohérence
107 ne  : Une politique à hauteur d’homme, c’est une politique dont le principe de cohérence s’appelle responsabilité de la personne
108 responsabilité de la personne humaine. C’est une politique dont chaque temps et chaque but se trouve subordonné à la défense et
109 ersonne, module universel des institutions. Cette politique s’oppose au gigantisme américain, soviétique et capitaliste : elle s’
110 la personne. On n’y atteindra jamais que par une politique établie dès le départ à ce niveau et dans cette vue. En 1935, dans
111 ce et ses étapes, à déplacer le centre du système politique non seulement de la nation vers l’Europe, mais encore vers l’humanité
112 s à un meeting de masses, à quelque manifestation politique . Mais c’est leur culte qu’ils célèbrent ! Et c’est une liturgie qui s
113 alisme socialiste. Ils remplissaient une fonction politique analogue. Quant à la presse : elle dépendait des agences nationales t
114 . Althusius peut être vu comme le fondateur de la politique fédéraliste. Voir aussi sur Althusius l’indispensable et richissime o
115 rage de Pierre Mesnard, L’Essor de la philosophie politique au xvie siècle, Paris, 1936, p. 567 et 616, dont s’inspire également
12 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience communautaire
116 t tellement pauvre en inventions de formes de vie politique , et même si craintive et narquoise devant tout projet neuf en ce doma
117 étendu, un collège de Vigilance, véritable organe politique , Pilote pour l’ensemble et Garant pour chacun des libertés fondamenta
118 isif que jouent dans toute société les dimensions politiques ou techniques, physiques ou financières des tâches données et des cad
119 re dimensions dépend directement la participation politique des citoyens : au très petit État correspond le maximum de liberté ci
120 xprime, selon l’un de nos illustres commentateurs politiques , « qu’émotivité adolescente, naïveté politique, ignorance économique,
121 s politiques, « qu’émotivité adolescente, naïveté politique , ignorance économique, et pur et simple opportunisme ». J’emprunte c
122 a-t-on proposées ? À défaut de solutions, quelle politique  ? Si je m’en enquiers auprès des « responsables », ils me décrivent u
123 d’existence, aux professions, voire aux attitudes politiques . (Ce n’est pas vrai d’ailleurs pour certains grands ensembles où se r
124 s compter les groupements religieux, artistiques, politiques , syndicaux et sportifs qui se créent dans les grands ensembles : voil
125 ements publics. Les CPB ou les GAM font-ils de la politique  ? Bien sûr ! et même au sens originel du terme, qui désignait la cond
126 ions possibles, c’est proprement le domaine de la politique . » L’instauration d’une démocratie nouvelle signifie, à tous les nive
127 destinée de toute communauté sociale, civique et politique digne du nom. Jusqu’à nos jours, en toutes provinces européennes, de
128 , praça, Platz, plein ou square — ont été le lieu politique par excellence, le Sénat et le Parlement n’étant qu’une dépendance ou
129 s bâtiments structuraient toute la vie proprement politique . Aujourd’hui se reproduit, aggravé, le phénomène de dissociation qu’o
130 longtemps ne comportent plus d’options proprement politiques entre les décisions concrètes à prendre ici et les finalités de la so
131 ur tous ces problèmes scientifiques — à vrai dire politiques et sociaux. Il a trop de pouvoir dans certains domaines (immobilier,
132 s assez de moyens financiers pour mener une vraie politique , et pour s’entourer de conseillers dans les domaines de l’écologie, d
133 yers, fraternités, gangs, groupes et groupuscules politiques , ligues, loges, paroisses ou sectes, sociétés et unions de toute espè
134 s GAM, de leur action, de leurs méthodes de lutte politique et de pédagogie, et des réalités municipales en France. Tout ce que l
13 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Que tout appelle les régions
135 de raisons convergentes — techniques, sociales et politiques , psychologiques et commerciales — conduit à la multiplication des pet
136 a guerre les États-nations Le moteur de la vie politique est la puissance, dès qu’il n’est plus la liberté. Si l’on veut la pu
14 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Les variétés de l’expérience régionale
137 tremis — d’une société menacée à la fois d’anémie politique (mal compensée par ses fièvres politiciennes), de désertion civique,
138 ’en tiendra là, ignorant les coutumes sociales et politiques et tous les autres caractères de l’identité de ces peuples. Et sans d
139 es. Et sans doute aura-t-il raison, à toutes fins politiques dans ce siècle. Rien n’est plus propre à la personne que l’usage qu’e
140 eusement fausse et mystifiante quant aux réalités politiques et culturelles. La liberté de s’exprimer dans sa langue natale est l’
141 ts-nations éclatés pourrait former une communauté politique plus effective que le système actuel. (Les ministres qui parlent enco
142 peut-être un art. Mais surtout, ce doit être une politique et dans ce sens, vraiment, l’affaire de chacun de nous. Une sage poli
143 , vraiment, l’affaire de chacun de nous. Une sage politique écologique visera donc à nous affranchir — et la nature à travers nou
144 tre faites, les études régionales financées et la politique continentale élaborée. Hiérarchie des motifs Le motif ethnique o
15 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — L’autogestion politique
145 14L’autogestion politique « Se gouverner vaut mieux qu’être bien gouvernés » Les régions
146 n jour que l’autogestion ne dépend pas des partis politiques , et n’est pas plus de gauche que de droite ou du centre, mais traduit
147 »), dit un slogan des autonomistes écossais. « La politique fut d’abord l’art d’empêcher les gens de se mêler de ce qui les regar
148 ssi l’exercice permanent des pouvoirs de décision politique et de contrôle de ceux qui les exécuteront. À la gestion centralisée
149 e monopole de l’instruction publique, l’influence politique sur les universités, la fonctionnarisation des grands postes du manag
150 ation des pouvoirs de décision, de management, de politique économique et d’information dans les bureaux de la capitale. Elle sup
151 it être mise par priorité au service des desseins politiques d’un État et non pas de la prospérité des citoyens. Dans ce système d
152 celle de la culture, la plus vraie. Au plan de la politique générale, existerait-il une juste « taille européenne » ? Je la verra
153 ’administrer et d’animer ces « grands ensembles » politiques , l’Allemagne se divise en Länder, l’Italie en régions à parlements él
154 et plus profond. Théoriciens et praticiens de la politique , de la sociologie, de l’économie et de la prospective en viennent aux
155 souverain désordre176 ». Les plus grands pouvoirs politiques , sociaux, économiques et idéologiques jamais concentrés entre les mai
156 croissement de connexions du champ des phénomènes politiques  », rendait « impuissant et même inutilisable le génie des grands gouv
157 ariation ; cependant que 3° l’activité proprement politique , ou « pilotage », consiste à composer toutes les fonctions, à les équ
158 ’exercer au niveau régional ce pouvoir proprement politique  ? Qui aura charge de répartir le produit des impôts levés dans la rég
159 écisive179 n’est nullement exclusive d’un pouvoir politique aux compétences bien définies. Elle ne s’oppose en fait, mais là, rad
160 louée. Qui va trancher ? Le problème est vraiment politique (au sens que l’on vient de rappeler) comme le sont en réalité toutes
161 ui assumerait au plan continental la concertation politique , l’arbitrage entre les régions, et leur information sans retard ni ré
162 lissent cette précision dont la portée sociale et politique me paraît considérable. 173. René Girard, op. cit., p. 75, 77 et 79.
16 1977, L’Avenir est notre affaire. Repartir de l’homme — Stratégie
163 sa population — les pays de l’Est — des volontés politiques de la Russie ; soit qu’elle se révolte contre l’emprise de ses envahi
164 rsonnes.) La répartition des pouvoirs de décision politique (gouvernement) et des compétences administratives (État) s’opère doré
165 mers, lacs, et fleuves, la défense militaire, la politique monétaire, l’aide au tiers-monde, et la concertation des recherches s
166 la capacité de relier des faits et des décisions politiques suppose un long effort d’éducation des citoyens et de leurs porte-par
167 que « l’Europe va de Gibraltar à l’Oural ». Et sa politique étrangère se fondait en partie sur cette définition. Comment explique
168 qui n’en est pas un, puisqu’il n’a pas encore de politique commune ni d’organes gouvernementaux ? Point d’Europe sans citoyens e
169 e ; — à des modes de relations sociales et de vie politique prenant leurs modèles dans la biologie et les technologies douces187,
170 t qui se trouve conclure, le même jour, un procès politique à Leningrad, l’un et l’autre se voient accusés « d’ingérence dans les
171 qu’elle est au pouvoir).   2. — Le seul problème politique vraiment sérieux de la société moderne n’est donc pas de choisir entr
172 de sous-marins déclarés « défensifs »188, procès politiques , prison pour les objecteurs politiques, etc.), l’Europe unie ne sera
173 88, procès politiques, prison pour les objecteurs politiques , etc.), l’Europe unie ne sera qu’une malingre chimère. On l’aura suff
174 ans le monde du xxe siècle, que deux camps, deux politiques , deux attitudes humaines possibles. Ce ne sont pas la gauche et la dr
175 olétarienne pour mieux nourrir sa lutte, et cette politique du pire s’opposerait donc nécessairement au progrès technique, dans l
176 lez donc dépolitiser les problèmes ? » Oui, si la politique est le jeu des partis et des États-nations étiquetés de gauche ou de
177 stes. Mais ce n’est pas là notre définition de la politique . Quand on parle d’« élargir la CEE pour englober la politique », que
178 uand on parle d’« élargir la CEE pour englober la politique  », que veut-on dire ? Que l’économie, qui est le domaine propre des C
179 propre des Communautés, ne fait pas partie de la politique  ? Que celle-ci serait donc « autre chose » ? Mais quelle chose ? On p
180 autre chose » ? Mais quelle chose ? On parle de «  politique  » dans les journaux comme s’il allait de soi que c’est une activité d
181 de l’économie, de la culture… Or, en dehors de la politique industrielle et commerciale, de la politique sociale, de la politique
182 e la politique industrielle et commerciale, de la politique sociale, de la politique agricole, ou des transports, ou de l’éducati
183 le et commerciale, de la politique sociale, de la politique agricole, ou des transports, ou de l’éducation, ou de la recherche, e
184 , ou de l’éducation, ou de la recherche, et de la politique écologique — quelle politique en soi est-elle imaginable ? Toutes les
185 recherche, et de la politique écologique — quelle politique en soi est-elle imaginable ? Toutes les réalités sérieuses une fois d
186 fédérée serait, selon le sens courant du terme «  politique  », radicalement dépolitisée. (Je note ici que la politique au sens de
187  », radicalement dépolitisée. (Je note ici que la politique au sens des relations entre États-nations n’est pas démocratique et n
188 ociales d’aujourd’hui. L’agent souverain de cette politique -là n’est jamais le peuple mais l’État, substitut du roi qu’il fallait
189 ) En revanche, si l’on admet avec Aristote que la politique est l’aménagement des relations humaines dans la cité (polis), elle d
190 sent ces options générales — et c’est le civisme. Politique équivaut à stratégie, et civisme à tactique — les deux énoncés impliq
191 aline, Hitler et le Duce. D’où l’on voit que la «  politique d’abord » de Maurras ne veut rien dire, car il n’y a pas de politique
192 de Maurras ne veut rien dire, car il n’y a pas de politique à priori, ni de stratégie dans le vide ; il y faut une finalité (ou c
193 nimer. Ou, s’il faut le redire autrement : L’acte politique ne consiste nullement à décider en son âme et conscience et au plus p
194 et nul sur les actions et les réalités proprement politiques d’aujourd’hui. Prenons l’exemple désormais classique du premier et tr
195 e survie du genre humain. Dans ce domaine, l’acte politique qui est le choix des priorités194 en vertu d’une certaine échelle des
196 u dans les rites des émeutes parisiennes. L’acte politique par excellence va consister à prendre, au nom de l’humanité, un ensem
197 ctures ne sont pas plus sensibles à vos doctrines politiques que le moteur de votre auto. (Ces machines ne savent réagir qu’à nos
198 l’idée de souveraineté revendiquée par une entité politique — ou du moins son bureau exécutif — usurpant le rôle de voix du peupl
199 seule qui ne fasse pas violence. Tout le problème politique de l’Europe — social et culturel, économique, écologique, énergétique
200 de la vie ? En termes d’organisation pratique et politique , cela signifie : créer des régions et les fédérer, avec tout ce que c
201 n en vient à la persécution de toute libre pensée politique , l’État deviendra de plus en plus totalitaire, obligeant ses voisins
202 ions hebdomadaires, afin de concerter les options politiques propres à sauvegarder les mouvants équilibres entre l’homme, la cité,
203 ns l’ensemble de nos pays. Dans le cadre de cette politique générale, rien n’empêchera, bien au contraire, que les conclusions, e
204 ces réserves profondes d’expérience historique et politique , ces complexes de culture irremplaçables, non moins différenciés et c
205 s qu’elle a répandues, et peut élaborer un modèle politique qui soit tentant pour le tiers-monde. Quant à savoir si le tiers-mond
206 re temps. Et voilà bien pourquoi plusieurs hommes politiques , dont quatre ou cinq du premier rang, en Amérique du Nord comme en Eu
207 s par le club de Rome ? Et qu’ont fait les partis politiques  ? Ils sont encore « nationaux » avant tout ; donc pas plus régionaux
208 ovations attendues et des rénovations sociales et politiques proposées au long de ces pages, et qui vont des petites communautés à
209 ont fourni à la révolution régionaliste le levier politique qui avait fait défaut aux mouvements personnalistes des années 1930,
210 e j’annonçais dans ma jeunesse sous le titre de «  politique du pessimisme actif 205 », prenant ma devise au Taciturne. Si l’on me
211 Toynbee résumées dans la première partie. 205. Politique de la personne, Paris, 1934.
17 1977, L’Avenir est notre affaire. Conclusion. « Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? »
212 Il y a quelques années, ayant écrit que l’action politique par excellence allait consister désormais à prendre des mesures conse