1 1988, Inédits (extraits de cours). « L’heure est venue. Allons-y » [préface d’Alexandre Marc]
1 oïncidant, comme par miracle, avec les frontières politiques des États nationaux […], remaniés et multipliés au xxe siècle ». Éch
2 rivain de race. Totalement étranger au microcosme politique , il n’en a pas moins ensemencé le domaine du politique, au sens le pl
3 ique, il n’en a pas moins ensemencé le domaine du politique , au sens le plus élevé du terme. Il s’est efforcé d’apaiser les angoi
4 n, d’une part, — et même toutes les révolutions : politiques , sociales, scientifiques, esthétiques ou morales —, et le re-tourneme
5 réalités, cosmiques, philosophiques, religieuses, politiques et civiques se réordonnent d’une manière plus significative… Mais cha
6 utrui, pour associer Proudhon et Barth, pensée et politique , rigueur de la foi et philosophie de l’acte. Si j’ai utilisé un vocab
7 à la fois le penser et le faire — de l’auteur de Politique de la personne et de Penser avec les mains . Œuvre si diverse et si
2 1988, Inédits (extraits de cours). Introduction [par François Saint-Ouen et Jean Mantzouranis]
8 s François Saint-Ouen 2. Citons, par exemple : Politique de la personne , L’Aventure occidentale de l’homme , Vingt-huit siè
3 1988, Inédits (extraits de cours). Communautés, communes
9 qui apparaissent à certaines périodes d’équilibre politique . À ces sources antiques, il faut ajouter la source chrétienne. La cit
10 unités autonomes, constituées comme des communes politiques , qui ont leur propre administration, assurent leur propre police, et
11 tement le même mouvement qui a amené les communes politiques à chercher l’immédiateté impériale, qui a conduit les toutes première
12 le rôle de public devant les grands ténors de la politique . Il est passionné parfois, mais lui-même ne joue pas, c’est-à-dire qu
13 sage et de participation civique. 5. Dimension politique et fédéralisme 10 février 1967 Megalopolis est une sorte de limit
14 isque polis était la ville en grec — s’occuper de politique signifiait s’occuper des affaires de la commune. Étymologiquement, dé
15 e que l’homme des grandes cités est un prolétaire politique  : il est soumis à des mécanismes qui échappent complètement à ses pri
16 était à la fois cause et résultat de la faiblesse politique des ligues, de même cet état de prolétarisation politique, d’individu
17 e des ligues, de même cet état de prolétarisation politique , d’individualisme atomisé, cette faiblesse intime du citoyen, ce vide
18 imitive sont nées toutes les catégories de la vie politique qui sont encore les nôtres. Autour de l’agora se dressent tous les bâ
19 s le Sénat. La place est donc le centre de la vie politique , c’est là que se forme l’opinion et que se font les décisions de l’as
20 cités grecques et romaines, lieu de conversations politiques , de création de partis, lieu de procès et aussi de théâtre, aux origi
21 que qui déterminera les formes de notre existence politique . 19 février 1976 Quand une ville devient trop grande, il n’est plus q
22 e relève pas de l’économie, et encore moins de la politique au sens étroit et partisan du terme. Elle exige la recréation de comm
23 je réponds que c’est au contraire la grande tâche politique de notre temps. a. Avec l’introduction suivante des éditeurs : « L
24 elon le mot de Denis de Rougemont, un “prolétaire politique ”. C’est sur une telle dépolitisation, au sens étymologique, que l’Éta
4 1988, Inédits (extraits de cours). Culture
25 former des petits totalitaires, de petits soldats politiques . 18 novembre 1966 Au lieu d’initiation, on veut conduire l’enfant à l
26 soupçonne pas la presse occidentale de suivre une politique quelconque, loin de là ! Elle n’a d’autre souci que celui de son tira
27 À ce taux, elle pourrait aussi bien s’offrir une politique , sans rien y perdre. Réformer la presse d’information me paraît impo
28 er 1969 Les deux instruments principaux de la vie politique nationale en France, sous la IIIe République, sont devenus le suffrag
29 e impériale a légué à l’existence et aux concepts politiques des Européens : retenons les termes d’État, de loi, d’institutions, e
30 s n’avaient jamais vu que des paraboles de succès politique et social. 8. Les antinomies constitutives de la culture européenn
31 séquences incroyables ; notamment dans le domaine politique . Les mêmes termes, les mêmes formes de pensée se retrouveront quand i
32 ns très cartésien, définit l’homme par ses droits politiques , et non plus par sa nature globale et ses fins. C’est donc à partir d
33 es va pouvoir développer tous ses effets sociaux, politiques et scientifiques. À partir de ce moment-là va se développer, dans la
34 comment on peut traduire, en termes de structures politiques , cette unité de culture non unitaire et si hautement diversifiée qu’e
35 rte un nom bien connu dans l’histoire des régimes politiques , c’est, de toute évidence : fédéralisme. Je ne vois pas d’autre forme
36 Divers, dont le fédéralisme est la transposition politique . L’idée d’empire est un autre produit marquant de la culture et de l’
5 1988, Inédits (extraits de cours). État-nation
37 le, libertaire — par un appareil administratif et politique — l’État —, confiscation dont le résultat est l’État-nation moderne.
38 si les appareils étatiques se ressemblent, leurs politiques resteront toujours absolument dissemblables. 29 novembre 1968 On peut
39 , c’est de voir ce que Rome a légué à l’existence politique , à l’existence civique des Européens : ce sens de l’État et de la loi
40 relativement moderne de deux réalités, sociale et politique , beaucoup plus anciennes, d’origines complètement différentes — l’une
41 des nations, et cela a dominé, au xxe siècle, la politique des nationalités qui a présidé aux « traités de banlieue » qui ont pa
42 ture ou la religion, ou certaines grandes options politiques de base, cette centralisation a cessé d’être efficace ; elle est deve
43 De même que pour Bodin, au sommet de l’existence politique de la république, il y a la justice, dont l’interprète est le souvera
44 ièmement, loin derrière, il y a les circonstances politiques , les convenances, les tactiques ; alors vous comprenez, le juridisme,
45 fice, qu’on dit temporaire, de certaines libertés politiques à l’intérieur du pays. Or, on s’aperçoit qu’il n’est presque aucune d
46 artir en guerre au nom de toutes les philosophies politiques qui ont été inculquées depuis cent-cinquante ans. Ainsi, la véritable
47 ps, qu’elle n’est plus adaptée aux conditions, ni politiques , ni économiques, encore moins sociales de la fin du xxe siècle. Mais
6 1988, Inédits (extraits de cours). Europe
48 ce n’est pas la faute des penseurs et des hommes politiques qui en ont proposé les moyens, ce n’est pas la faute des systèmes pro
49 s initiateurs de mouvements de pensée et d’action politique certaines dispositions dominantes qui déterminent nettement des types
50 ns dominantes qui déterminent nettement des types politiques . Par exemple, le type unitaire se reconnaît à certains traits, comme
51 dérée comme un ensemble, comme une possible union politique , présente les deux conditions de base nécessaires à toute formation f
52 es États-nations et dans l’attachement des hommes politiques , des partis politiques et de l’opinion publique, à ce concept de nati
53 s l’attachement des hommes politiques, des partis politiques et de l’opinion publique, à ce concept de nation souveraine, séparée
54 vancé d’un centimètre en direction de notre union politique . Entre l’union de l’Europe et les États-nations sacralisés, entre une
55 ent, je le regrette. Je n’ai pas beaucoup aimé la politique de de Gaulle en France, mais je crois qu’il aurait fait un très bon p
56 ns, et une grande animation de leurs échanges. La politique d’union et la régionalisation sont liées. 22 avril 1977 Ce qui est le
57 . On le retrouve dans le langage proverbial de la politique courante en Europe, des proverbes comme « United we stand, divided we
58 je réponds que c’est au contraire la grande tâche politique de notre temps, car à ce prix seulement nous ferons l’Europe, et nous
59 u niveau économique, encore moins au niveau de la politique au sens courant du terme (politique des partis ou rivalités des États
60 niveau de la politique au sens courant du terme ( politique des partis ou rivalités des États-nations). Cette réponse exige la re
61 u’elle ne soit pas toujours perçue par les hommes politiques et la plupart des observateurs. L’Europe des régions ne sera pas le f
7 1988, Inédits (extraits de cours). Fédéralisme
62 mériter le qualificatif de fédéraliste, un régime politique doit respecter, prévoir, et articuler ces trois éléments au moins : l
63 aire, constitue ce que j’appellerai maintenant la politique fédéraliste, au sens le plus large. 18 février 1966 Il y a, dit-on en
64 entielle entre la philosophie personnaliste et la politique fédéraliste. Dans les deux cas, le problème est toujours de définir c
65 gie, de l’âme et du corps de l’homme, ou bien, en politique , de l’autonomie d’un groupe et de l’union nécessaire pour sauver cett
66 e et une méthode de conduite plus qu’une doctrine politique ou notion juridique, une expérience multiforme et non pas une constru
67 tion en tant que méthode et pas seulement système politique . 28 octobre 1966 Cette espèce de répugnance à se laisser définir que
68 is surtout reste un besoin très profond de la vie politique et civique des Occidentaux. Le troisième motif, qu’on trouve aujourd’
69 Le véritable sens du fédéralisme, c’est le régime politique où les provinces, les régions, les cantons, les communes autonomes fo
70 ’un fédéralisme moderne, c’est-à-dire d’un régime politique qui, loin de vouloir effacer toutes ces complexités, voudrait au cont
71 qu’une notion juridique ou un mode d’organisation politique , le fédéralisme est une attitude, une manière d’aborder les problèmes
72 “solution confédérale” prônée par nombre d’hommes politiques  ; il n’y aura pas d’Europe fédérale basée sur les États-nations, mais
8 1988, Inédits (extraits de cours). Histoire
73 hrase définit tout l’esprit qui a été celui de la politique étrangère du général de Gaulle de 1958 à 1969, avec les conséquences
9 1988, Inédits (extraits de cours). Liberté
74 rté (modèle alternatif de la fédération au niveau politique , et de l’écologie au niveau économique) ? Le problème, c’est qu’il n’
75 individualisme débridé : cela signifie, au niveau politique , que l’autonomie est profondément souhaitable, mais qu’elle ne doit p
10 1988, Inédits (extraits de cours). Moyens et fins
76 valeurs régler ces communautés, leur morale, leur politique  ? et pour quelle fin ultime les faire marcher ? Ce sont d’énormes que
77 compte, c’est-à-dire de ce qu’on veut avoir comme politique  ! C’est cela, la liberté. Et cela pèse ! Et on comprend que tant d’ho
78 e produits), ou les divers conformismes moraux ou politiques qu’on baptise « discipline de parti » ou « sens de l’histoire », et q
79 nce de cause un régime et, plus généralement, une politique donnée, c’est de savoir d’abord quels étaient ou quels sont ses buts
80 ès, de se poser la question de l’efficacité de la politique proposée, c’est-à-dire de comparer les réalisations effectuées aux bu
81 ns effectuées aux buts déclarés ou réels de cette politique . 3 décembre 1971 Il y a les finalités réelles et les finalités allégu
82 distinguer ? Il y a dans les discours des hommes politiques ce qu’on pourrait appeler les mensonges de routine : expliquer pourqu
83 porte que mieux, etc. Bien rares sont les hommes politiques qui déclarent leurs vraies finalités. La plupart ne déclarent que ce
84 Car le budget est la traduction financière d’une politique , c’est-à-dire la manière dont on entend ordonner les moyens et les fi
85 plus importants. On essaie de faire croire que la politique que l’on adopte est « dictée par le budget », alors qu’il est clair q
86 ofit ne doit pas avoir la priorité dans les choix politiques qui s’imposent désormais à nos sociétés occidentales. 29 octobre 1971
87 délimité, le champ clos de la bataille proprement politique . Or, des choix de cet ordre, de plus en plus, nous devrons les faire
88 scitent les moyens adéquats de la part des hommes politiques . 3 février 1964 On pourrait aller plus loin dans la critique des utop
89 poursuivies qui déterminent le vrai visage d’une politique  : loin de se cantonner à la vie politicienne, les choix politiques so
90 de se cantonner à la vie politicienne, les choix politiques sont globalement une affaire d’adéquation de moyens et de fins, aussi
91 el, énergétique, militaire, social, culturel, que politique . Par exemple, sert-on une croissance uniquement quantitative, quels q
92 discerner deux tendances opposées dans les choix politiques  : les “idéalistes” seront seulement préoccupés des fins sans se donne
93 liser, telle serait la définition de la meilleure politique . On a souvent qualifié Denis de Rougemont d’utopiste, et il revendiqu
11 1988, Inédits (extraits de cours). Occident
94 et dans toutes les déclarations philosophiques ou politiques de base. Comme si, en tout cas en théorie, idéalement, la personne ét
95 éologie et qui aboutit à des réalités civiques et politiques . Or, tous ces caractères de la personne, ce caractère paradoxal, vous
96 homme s’est mis à calculer, à prévoir, à avoir sa politique à lui, est née l’idée de recherche à tout prix et de progrès. Voilà q
97 r désormais tout au long de l’histoire sociale et politique de l’Occident. Ainsi, ces grandes catégories sont définies théologiqu
98 tien vont développer peu à peu leurs conséquences politiques  ; l’ère moderne sera de plus en plus l’ère des idéologies politiques,
99 moderne sera de plus en plus l’ère des idéologies politiques , et ces idéologies sont bien souvent des théologies laïcisées ; elles
100 ut des hommes, mais pour la conduite quotidienne, politique et civique de tous les Occidentaux, croyants ou non, pendant les deux
101 iales sur les conduites quotidiennes, civiques et politiques des Occidentaux. Même dans l’ère contemporaine, les grandes idéologie
102 dans l’ère contemporaine, les grandes idéologies politiques apparaissent souvent comme des transpositions de ces débats théologiq
12 1988, Inédits (extraits de cours). La personne
103 orrespondu aussi une notion du civisme, de la vie politique , de la vie commune, qui traduisait bien cette notion de l’individu. D
104 octrine de la personne implique une morale et une politique . On peut dire que la morale de la personne, c’est ce qui découlera de
105 dans la communauté. De même, on peut dire que la politique de la personne découlera des buts de toute communauté et de ses condi
106 t équivalents, on peut dire que la morale est une politique de la personne, tandis que la politique est une morale de la communau
107 e est une politique de la personne, tandis que la politique est une morale de la communauté. 3 février 1972 L’écologie et la pers
108 ur de base, on comprendra du même coup les formes politiques qui traduisent cette valeur. La dialectique de la personne se retrouv
109 outes les activités économiques, intellectuelles, politiques et morales des citoyens. 25 novembre 1966 L’idéal directeur d’une édu
110 a joué un rôle dans la vie civique et dans la vie politique , et que la notion qu’il représente est devenue l’un des fondements de
111 t ce que toute une école de philosophes de la vie politique entre les deux guerres mondiales a défini comme étant la personne, l’
13 1988, Inédits (extraits de cours). Politique
112 5 novembre 1968 La grande nouveauté, c’est que la politique est considérée par Rousseau comme l’affaire de tous et de chacun, alo
113 réellement à la vie de la cité et en tant que la politique est soumise à une certaine morale civique et n’est pas seulement, com
114 éorie du fédéralisme. Il s’ensuit que le problème politique revient à imaginer, décrire, puis faire accepter des institutions cor
115 développement de la personne. 29 octobre 1971 La politique , c’est la prévision des moyens en fonction des fins souhaitées, c’est
116 t traduire les finalités d’une société en mesures politiques bien calculées. Si l’on ignore les finalités, ou si l’on n’ose plus l
117 es écoles, on se trouve hors d’état d’établir une politique , des plans d’avenir, un système de prévision, une prospective. On se
118 ction — nous ramènent, de tous côtés, à des choix politiques au sens propre et originel du terme : à la nécessité de décider libre
119 er les moyens. 21 janvier 1966 Les deux termes, «  politique  » et « civique », sont absolument équivalents, l’un étant tiré de la
120 d’être des citoyens. 21 novembre 1969 Civisme et politique désignent les mêmes réalités, les termes sont tirés l’un du latin et
121 latin et l’autre du grec. « L’homme est un animal politique  », cela signifie qu’il est fait essentiellement pour vivre dans une c
122 ussi — les libertés d’un homme. Au début donc, la politique est simplement l’art d’aménager les rapports entre les hommes dans la
123 eviendra très souvent, tout au long de l’histoire politique de l’Europe, le règne de la loi, rule of law, et la majesté, majestas
124 patriotes ; les sociétés partielles ou les sectes politiques sont impitoyablement liquidées et accusées de trahison ; les jacobins
125 n’a pas cessé, dans tous ses ouvrages de doctrine politique , de mettre en garde précisément contre cette interprétation, et de ra
126 re au centre et à l’est, qui vivent sans doctrine politique bien définie de la souveraineté. Le type même de l’écrivain politique
127 ie de la souveraineté. Le type même de l’écrivain politique qui y correspond est Machiavel, qui donne des descriptions des vertus
128 oderne a été de plus en plus l’ère des idéologies politiques , et nous verrons que ces idéologies sont bien souvent des théologies
129 ire nous nous voyons acculés à la nécessité d’une politique . Nous nous sommes libérés de la nature, mais nous sommes condamnés dé
130 nce dans la recherche des buts réels que suit une politique , qui ne sont pas nécessairement, qui ne sont presque jamais ses buts
131 ilement, alors il faut savoir ce qu’est une bonne politique ou une politique efficace, et cela se ramène à deux critères, deux gr
132 faut savoir ce qu’est une bonne politique ou une politique efficace, et cela se ramène à deux critères, deux grands critères qui
133 ars 1977 Il faut bien s’entendre sur le sens de «  politique  » : si on désigne par politique, par activité politique ou pensée pol
134 sur le sens de « politique » : si on désigne par politique , par activité politique ou pensée politique, l’art ou la science de l
135 que » : si on désigne par politique, par activité politique ou pensée politique, l’art ou la science de l’aménagement des relatio
136 e par politique, par activité politique ou pensée politique , l’art ou la science de l’aménagement des relations humaines dans la
137 y aura toujours en Occident, deux grandes écoles politiques . Pour l’une que j’appelle l’école unitaire, l’idée dominante, le but
138 ces réalisées de fédération ont correspondu à une politique de liberté par l’union, tandis que toutes les réalisations étatiques,
139 ts-nations et États totalitaires, obéissent à une politique de puissance, par unification forcée, ce qu’on appelle depuis Hitler
140 s Hitler par « mise au pas ». Chacune de ces deux politiques ou de ces passions (on pourrait dire passions fondamentales) correspo
141 sation et les résultats de l’application de cette politique , soit de puissance, soit de liberté. Par exemple, chez tous les pense
142 ables. Ce sont des maxima contradictoires dont la politique consiste à rechercher l’optimum de combinaisons en tension. La recher
143 des finalités antinomiques, voilà, à mon sens, la politique par excellence. 29 avril 1967 Il y a ainsi un certain nombre de famil
144 dresser un tableau sur deux colonnes des penseurs politiques illustrant deux tendances antinomiques et contradictoires de la menta
145 rrespond, que l’on appelait sous Hitler le soldat politique . Le soldat politique est en quelque sorte une persona romaine ; c’est
146 pelait sous Hitler le soldat politique. Le soldat politique est en quelque sorte une persona romaine ; c’est un être qui, comme l
147 s appliquer à la personne. 7. Utopie, langage, politique 10 février 1964 Le politicien part de l’idée que la politique est
148 février 1964 Le politicien part de l’idée que la politique est l’art du possible. L’utopiste, dans le meilleur sens du terme, pa
149 le meilleur sens du terme, part de l’idée que la politique , c’est l’art de rendre possible ce qui est nécessaire ; les plus gran
150 actes ; et finalement, c’est elle qui définit une politique . Cela a toujours été le cas, mais je pense que dans la vie publique e
151 le cas, mais je pense que dans la vie publique et politique d’aujourd’hui, c’est plus vrai que jamais. Le rôle de la parole est i
152 Âge, on n’a pas l’impression qu’ils faisaient la politique à coup de discours. Ils étaient des hommes de peu de mots, c’est souv
153 omment voulez-vous établir, adopter, discuter une politique d’union, si vous n’êtes pas capable de lui donner un nom ; un nom qui
154 donner un nom ; un nom qui la distingue d’autres politiques , qui précise du même coup les buts que l’on veut atteindre ? 8. Fé
155 binaison : Charles Maurras et toutes ses théories politiques qui demandent un fédéralisme interne et qui s’opposent avec une farou
156 m. Avec l’introduction suivante des éditeurs : «  Politique et utopie se distinguent, mais s’épaulent mutuellement : si la politi
157 distinguent, mais s’épaulent mutuellement : si la politique est l’art de choisir entre plusieurs alternatives, l’utopie est l’art
158 si, l’utopie au meilleur sens du terme éclaire la politique . Faire des choix politiques, c’est décider, en toute liberté et respo
159 ns du terme éclaire la politique. Faire des choix politiques , c’est décider, en toute liberté et responsabilité, notre avenir dans
160 ées et assumées. Plutôt qu’“art de gouverner”, la politique est l’affaire de tous. En l’absence de civisme en effet, les citoyens
161 que des sujets passifs d’un pouvoir souverain. La politique étant fondée sur l’engagement de tous, elle ne peut être exercée réel
162 e développement de la personne. Ainsi, une telle “ politique de la personne” libre et responsable débouche sur le fédéralisme par
163 qu’on fait trop souvent l’agent exclusif de toute politique  ? Considéré objectivement, c’est-à-dire débarrassé de son aura sacrée
164 le de fonctionnaires chargés d’exécuter les choix politiques définis par la communauté. L’État n’a que le pouvoir, c’est la commun
165 , condition d’exercice du pouvoir. Les idéologies politiques modernes ont déplacé le sacré du religieux au profane, de l’Église à
166 t marquée par des antinomies irréductibles. Toute politique se voit notamment contrainte de rechercher le meilleur équilibre poss
167 nce et liberté, unitarisme et fédéralisme, soldat politique et citoyen. Le choix de la puissance est un choix collectif : c’est c
168 montre l’utilité d’établir un lexique des termes politiques clarifiant, en particulier, ce qui oppose une option supranationale e
14 1988, Inédits (extraits de cours). Région
169 et même culturelle, elle peut devenir une réalité politique de base de l’Europe de demain. 24 février 1967 Les régions sont, en p
170 able —, ne peut correspondre qu’à une seule forme politique bien définie : le fédéralisme, union dans la diversité, union pour sa
171 ation des grandes tâches d’intérêt public, tâches politiques au sens originel du mot : l’économie, l’écologie et l’habitat, les tr
172 européen, et à ce titre, elle va devenir le thème politique le plus important des années qui viennent. 6 novembre 1970 La région,
173 du fédéralisme européen, sera sans doute le thème politique le plus important des prochaines décennies. Mais, en même temps, les
174 , culturelle, linguistique, ethnique, religieuse, politique —, ces diverses fonctions ne recouvrant pas nécessairement les mêmes
15 1988, Inédits (extraits de cours). Révolution
175 ses. L’État, par ses excès, a amené la révolution politique . La révolution est explosive, expansive, innovatrice, aventurière, et
176 réalités cosmiques, philosophiques, religieuses, politiques et civiques se réordonnent d’une manière plus significative, laissant
177 nt les échecs constants de toutes les révolutions politiques en Europe. Il n’y a pas d’exemple d’une révolution qui ait réussi ce
178 ivisme, contre ce que Hitler appelait le « soldat politique  », idéal totalitaire du citoyen complètement embrigadé, qui n’avait p
179 taux de croissance, qui sont le sacré des hommes politiques d’aujourd’hui) ? L’attitude révolutionnaire serait de mettre le nivea
180 ion des individus à tous niveaux (civique, moral, politique …), et permettra l’instauration d’un nouvel ordre, fédéraliste, basé s