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Le dormeur au fil de l’eau Où s’asseoir ? Le
pont
est encombré de jambes de dormeuses ; il faudrait réveiller tant de b
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de reflets, — et déjà nous passons sous de hauts
ponts
sonores, au long d’un quai tout fleuri de terrasses ; on nous déverse
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e soleil se couchait, nous avons repassé un grand
pont
vibrant et nous sommes rentrés en Europe. Mais le lendemain, m’échapp
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es comtes Szechenyi qui construisirent le premier
pont
sur le Danube, auteurs ainsi du trait d’union de Buda-Pest. Il y a tr
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ent encore en 1914 un droit de péage sur le grand
pont
de Dresde que leurs ancêtres avaient fait construire vers l’an 950, c
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ues à une compagnie de cavaliers qui passe sur le
pont
devant la statue d’Eberhard-en-Barbe. Des bourgeois se rient contre p
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de petits poissons. À gauche je domine un pesant
pont
de pierre rougeâtre, trois arches dont les piles s’avancent en éperon
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ls l’aiment bien, — ne la voient plus.) La vie du
pont
m’occupe, comme les remous dans l’eau. Un char traverse lentement. Un
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aune, se retournent. Ce petit monde enclos par le
pont
et l’écluse, je m’en contenterai doucement. Comme si j’avais presque
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lants qui passent sans avoir l’air de rien sur le
pont
Saint-Nikolaus sont bien capots de voir à sa fenêtre la silhouette de
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, descendant à pied d’Andermatt et passant par le
Pont
du diable. Et ce qui me saisit ne fut pas la grandeur presque lugubre
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rs toussotants, luit d’un éclat d’étain pâli. Les
ponts
immenses, vers Brooklyn, font une dentelle d’un kilomètre, toute menu
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les fenêtres des usines. Des fumées traînent, les
ponts
s’éteignent, le sommet des gratte-ciel se met à luire sous la lune, a
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e de l’Isola Bella, vaisseau de rêve aux nombreux
ponts
chargés de dieux, passagers immobiles, un bras levé… J’habite au lac