1 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Avant-propos
1 es travaux m’ont inspiré, il me plaît de citer au premier rang Gonzague de Reynold et son monumental ouvrage en 8 volumes sur l
2 enue prochaine, qui entreprendront d’améliorer ce premier essai téméraire d’orientation dans un sujet illimité, puiseront sans
2 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Les Origines d’Hésiode à Charlemagne, (du ixe siècle av. J.-C. au xie siècle de notre ère)
3 Première partieLes Origines d’Hésiode à Charlemagne (du ixe siècle av. J.-C.
4 ral, à Pierre Dubois, juriste de Philippe le Bel, premier auteur d’un plan d’union de nos États, au début du xive siècle. Nous
5 Hésiode nomme encore Asie, et Métis ou la Raison, première épouse de Zeus. Beaucoup plus tard, nous retrouvons Europe non plus d
6 que les hommes puissent y vivre. Il prendra pour première femme l’Océanide Métis, qui est la raison ; mais il l’absorbera en so
7 état du continent dans la seconde moitié de notre premier millénaire : ce mélange originellement « indifférent » (à l’égard de
8 orrespond en tout cas à la grande aventure de ces premiers descubridores que furent les Phéniciens. Voici comment Victor Bérard
9 de nouveau G. de Reynold21 : Europe est dans son premier sens un adjectif féminin : eurôpé. Cet adjectif est le pendant du mas
10 es secondes prêtant le secours de leurs armes aux premières qui les aident à leur tour des productions de leur sol, des travaux d
11  évhémériste avant la lettre — qui écrit dans son premier livre : Certains Grecs… abordèrent en Phénicie, à Tyr, et ravirent la
12 . 38. L. Moreri, Grand Dictionnaire Historique, première édit. Prias, 1674, 20e édit. 1759 en 10 vol. 39. R. Cagnat, Inscrip
3 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Premiers plans d’union
13 Rome (xiiie s.) le pape est à l’instar de Dieu, premier Moteur. Il est la source de l’ordre cosmique, du mouvement des choses
14 son autorité. Cependant, l’empereur est la cause première de l’ordre social, et nul baron ne commande sans tenir de lui son pou
15 incipes universels.60 Si, depuis la chute de nos premiers parents, cause de toutes nos erreurs, nous considérons les mœurs des
16 reprend un projet similaire, peut-être inspiré du premier . Georges Podiebrad (1420-1471), pauvre gentilhomme tchèque, s’était
17 nos futurs successeurs, à perpétuité. Les trois premiers articles du traité statuent : que les contractants s’abstiendront de
18 anglais Denys Hay 73, et quand il devint pape, sa première tâche fut de défendre la chrétienté par la force de la persuasion et
19 de chrétienté pour désigner « toute l’Europe » : première esquisse de cette définition de notre culture par ses trois sources p
4 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Le problème de la guerre et l’essor des États (xvie siècle)
20 ibres de son être, il a bien mérité le titre de «  premier Européen », sinon par l’intention, du moins par le fait. De sa Querel
5 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Prises de conscience européennes. De Pierre Dubois à l’abbé de Saint-Pierre, (xive au xixe siècle) — Les grands desseins du xviie siècle
21 Le « Nouveau Cynée » d’Émeric Crucé De ce premier auteur d’un plan d’union qui engloberait non seulement l’Europe chrét
22 plus nous possédons plusieurs versions : les deux premières parties datées de 1638 et qui ne furent pas « mises dans le commerce 
23 de l’Europe. » Ainsi débute l’ouvrage. Ses trois premières sections sont consacrées à montrer combien la paix est désirable ; qu
24 on semble donner lieu à certaines difficultés, au premier abord, en ce qui concerne les suffrages à donner à chacun des princes
25 jets, je pris la résolution de pénétrer jusqu’aux premières sources du mal, & de chercher par mes propres réflexions si ce ma
26 turs… Ce sont ces réflexions qui sont le sujet du premier Discours. Je les ai toutes rapportées à deux chefs ou à deux Proposit
27 & tirées par des conséquences nécessaires des premiers principes ; mais je vis bien qu’ils ne suffiroient jamais pour déterm
28 jamais pour déterminer entièrement les esprits du premier ordre, que l’on trouveroit toûjours des différences, des disparitez e
6 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Perspectives élargies
29 l faudroit aussi que les papes ressemblassent aux premiers évêques de Rome. Voilà des projets qui réussiront aussi aisément que
30 pour y vivre. Carl von Linné (1707-1778), le «  premier botaniste de l’Europe », aussi zoologiste, et ici anthropologue : Ho
31 ne « liste des auteurs qui parlent de l’Europe » ( premier sommaire pour une Anthologie européenne !) qui va de Strabon et Ptolé
7 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — L’Europe des lumières
32 re ce projet en exécution… Je n’ai pu refuser ces premières lignes au sentiment dont j’étais plein. Tâchons maintenant de raisonn
33 logne et sur sa réformation projetée en 1772. Son premier souci, qui dominera tout l’essai, est de détourner les Polonais d’imi
34 ne, et tout jeune homme il prononce en latin un «  Premier discours, sur les avantages que l’établissement du christianisme a pr
35 nous ont du moins épargné l’excessive lenteur des premiers pas. Par elle seule enfin, ce génie qui distinguait la Grèce et Rome
36 andes révolutions qui remettent les choses à leur premier point, la nature vienne renouveler ses traités avec un autre genre hu
8 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’ère des philosophes. De Leibniz à Condorcet — Évolution : vers le progrès ou vers la décadence ?
37 existe des « lois » d’évolution, il en résulte à première vue qu’à toute ascension vers la grandeur doit succéder une décadence
38 çant l’idée de Progrès. Volney cède au contraire, premier des romantiques, aux vertiges de la Décadence. Quant à Wieland, derni
39 nstances n’est pas moins nécessaire que celle des premières . Le tableau que j’ai tracé des causes et des événemens dont l’influen
9 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — La Révolution française et l’Europe
40 ées par ceux-là mêmes qui donnèrent son impulsion première au plus brutal bouleversement subi par l’Europe depuis sa formation c
41 une nécessité concrète, à la négation même de ses premiers principes : à l’« égoïsme national », au nationalisme agressif. On ne
10 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Plans d’union européenne contemporains de la Révolution
42 x. Après avoir discuté tambour battant les douze premiers articles de son plan, Bentham remarque au sujet du treizième : Établ
43 it donc ainsi ; mais n’est-ce pas déjà le cas des premières  ? Comment, ensuite, pourrons-nous concentrer l’approbation des peuple
11 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Synthèses historico-philosophiques (I)
44 ur l’Allemagne. Schiller est d’ailleurs l’un des premiers à mettre en valeur l’unité de mœurs et la similitude des institutions
45 nsporter en tout pays leur ennui. Les voyages des premiers s’effectuent pour le plus grand bien de l’humanité et de l’État ; loi
46 personne n’y songe.158 Ce que Herder, l’un des premiers , a su comprendre, c’est que l’Europe ne peut se concevoir comme entit
47 agitation des peuples, et l’ascendant passager du premier empereur des Francs, le passage de la vie des anciens Germains à l’ét
12 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Napoléon et l’Europe
48 ’union des États, mais cette fois sous l’égide du Premier Consul, puis de l’empereur : ainsi le Tableau politique de l’Europe p
13 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — L’Europe des adversaires de l’empereur
49 esprit humain. Il existe si peu de productions du premier rang ; le génie, dans quelque genre que ce soit, est un phénomène tel
14 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère de la Révolution de Kant à Hegel — Goethe
50 al. Toutefois, c’est en Européen qu’il réagit aux premières manifestations du nationalisme culturel, tant en France que dans son
15 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un idéal de compensation : les États-Unis d’Europe
51 indre d’une couronne d’éléments qui saluassent sa première résurrection ? » Cf. Dora Melegari, La Jeune Italie et la Jeune Europ
16 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — Un problème séculaire : la Russie et l’Europe
52 cupés ailleurs, ils se sont placés tout à coup au premier rang des nations, et le monde a appris presque en même temps leur nai
53 outume, Leopold von Ranke écrit en 1824, dans son premier ouvrage : Il faut se garder de mettre en contraste l’Europe et l’Amé
54 Marx (1818-1883) partagea toute sa vie, avec son premier maître, Hegel, la conviction absolue que l’Europe de l’Ouest était la
55 ing, publie en 1836, dans une revue de Moscou, sa première Lettre philosophique (traduite du français en russe). Toutes les ambi
56 de la fin de l’Europe. Je n’oublierai jamais mes premiers instants d’Europe… Je te raconterai une de mes premières impressions
57 rs instants d’Europe… Je te raconterai une de mes premières impressions d’alors, un songe que j’ai eu, un véritable songe. Il y a
58 Eh bien, mon ami, eh bien ! ce soleil couchant du premier jour de l’humanité européenne, que je voyais dans mon songe, se trans
17 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des nations, (de 1848 à 1914) — De l’historisme au pessimisme
59 sations, le professeur allemand David Strauss. Sa première lettre est datée du début de la guerre, sa seconde lettre de la fin.
60 t soutenu le jeune philologue prodige lors de ses premiers cours à Bâle, mais il a poliment écarté les avances pathétiques du pr
61 urope est grecque, puis Renaissante ; elle met au premier rang les moralistes français et la musique non romantique, les valeur
62 Id. ibid., t. 43-44, p. 518. 245. E. Renan, «  Première Lettre à M. David Strauss », 16 sept. 1870, in Réforme intellectuelle
18 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — « Tout s’est senti périr »
63 le. Ses deux maîtres sont Goethe et Nietzsche. Au premier , il emprunte (abusivement peut-être) une théorie organiciste de la cu
64 tômes de notre événement, absolument semblable au premier par son cours et sa durée et appartenant aux premiers siècles du proc
65 mier par son cours et sa durée et appartenant aux premiers siècles du prochain millénaire, le « déclin de l’Occident ».267 Am
66 re, — et l’on pressent qu’elle n’est encore qu’au premier Acte. … Paul Valéry (1871-1945), en quelques pages du plus haut ton,
67 lheurs supportables, par des milliers d’hommes du premier ordre, par des chances géographiques, ethniques, historiques, innombr
19 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Europe en question : de Spengler à Ortega — Crépuscule ou nouvelle aurore ?
68 torique du Couchant ? Le pays du Soir vient-il en premier  ? Sera-t-il, par-delà l’Occident et l’Orient et à travers ce qui est
20 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. L’Ère des fédérations. De l’Unité de culture à l’union politique
69 type de l’Européen, en même temps que le héros du premier roman d’aventures de l’Occident. Il apparaît dans sa pleine stature,
70 étant, selon Reynold, la doctrine trinitaire des premiers conciles : L’organisation politique et sociale (des Germains) les op
71 me amour. La diversité devient alors la condition première de l’unité. C’est le fédéralisme dont on est en droit de dire qu’il e
72 , mais il faut se garder de le sous-estimer : aux premiers pas de toute enquête sur les jugements que le Monde porte sur nous, c
73 utuellement devient pour la conscience une vérité première . Certes, Keyserling ne sous-estime pas les dangers d’un « supranatio
74 té de ses éléments métriques. Voici le rythme des premiers vers saxons, le rythme du franco-normand, le rythme gallois, et l’inf
21 1961, Vingt-huit siècles d’Europe. Appendice. Manifestes pour l’union européenne, (de 1922 à 1960)
75 e d’isolation, cependant qu’Hitler remportait son premier grand succès électoral, le 14 septembre 1930. La dernière tentative p
76 ui vont tenir à Montreux, en septembre 1947, leur premier grand congrès européen après la guerre, sont animés par de jeunes che