1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Préface à l’édition de 1956
1 e, plastique ou picturale — comme un amour de son premier aveu. D. de R. 1. Voir en particulier le bel ouvrage du P. M. C. d’
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
2 es les plus profondes, c’est un fait qu’établit à première vue le succès prodigieux du roman. Il est d’autres raisons, plus secr
3 nence historique non point du mythe sous sa forme première , mais de l’exigence mythique à laquelle répondait le Roman. Élargissa
4 chefleur, prend l’orphelin à sa cour et l’éduque. Première prouesse ou performance : la victoire de Tristan sur le Morholt. Ce g
5 a reine déclare qu’elle rejoindra le chevalier au premier signal de sa part, et sans que rien puisse la retenir, « ni tour, ni
6 se-t-il pas de ce droit ? Mise en éveil par cette première question, notre méfiance critique ne tarde pas à découvrir d’autres é
7 ocher nos amants, bien au contraire. Lors de leur première rencontre, ils n’ont que des rapports de politesse conventionnelle. E
8 de roman du tout. 9. Rappelons ici ces étapes : Premier séjour de Tristan en Irlande. Ils se séparent sans s’aimer. — Second
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
9 énèbres et du péché qui nous enserre. Sa création première dans l’ordre spirituel, puis animique, a été achevée dans l’ordre mat
10 que des Cantiques sont écrits pour les nonnes des premiers couvents de femmes, de l’abbaye de Fontevrault si proche du premier t
11 e femmes, de l’abbaye de Fontevrault si proche du premier troubadour — c’est le comte Guillaume de Poitiers — jusqu’au Paraclet
12 oit servir la « femme dévote » pendant les quatre premiers mois, comme un domestique, dormir dans la même chambre qu’elle, puis
13 sont cinq portes : celui qui peut ouvrir les deux premières passe aisément les trois autres, mais il lui est difficile d’en sorti
14 ramené par une sorte de spirale au-dessus de mes premières constatations : l’amour courtois est né au xiie siècle, en pleine ré
15 e troisième s’oppose par bien des points aux deux premiers , mais leur confrontation jette une lumière très vive sur la nature co
16 . (Noter que Désir correspond à visus — le fameux premier regard qui enflamme — et Servir à tactus.) Le thème des Cinq lignes d
17 commun aux orphiques, aux manichéens, et même aux premiers chrétiens ; la pierre sacrée du Graal joue un rôle dans les religions
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
18 velle commence ici (Appendice 9). Normalement, ce premier et décisif appel devrait introduire Tristan dans la voie des macérati
19 érer ce rapprochement entre un génie religieux du premier ordre et un poème où l’élément mystique revêt les formes les plus rud
20 ècle, la conscience moderne a cru voir une donnée première . Elle a cru pouvoir « expliquer » le plus élevé par le plus bas, la m
21 , au courant le plus orthodoxe. J’emprunterai mon premier exemple à l’ouvrage de Rudolf Otto intitulé Mystique occidentale-orie
22 lques réserves : l’amour courtois, dans sa pureté première , aime pour souffrir, pour « pâtir »…] d) Ce n’est pas dans les pauvr
23 du spirituel — et celui-ci serait alors la cause première  — ou au contraire d’une sublimation de phénomènes physiologiques, les
24 ents s’annulent. Nous ne savons rien des origines premières . Ce que nous avons pu dégager, c’est uniquement le jeu des deux facte
25 te dialectique permanente pour en faire la donnée première . 7.Libération finale des mystiques Cette décision tout arbitrai
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
26 re choisis presque au hasard.) Voici le Sonnet du premier anniversaire de l’amour de Pétrarque pour Laure : Je bénis le lieu,
27 mes : c’est une suite de quatrains dont les trois premiers vers exaltent la femme selon le mode courtois, tandis que le quatrièm
28 t d’être analysé. Voici comme Alidor se plaint au premier acte : Ce n’est qu’en m’aimant trop qu’elle me fait mourir ; Un mome
29 ormule même de notre mythe. Mais Racine, dans ses premières pièces, raccourcit la portée du mythe à la mesure d’une psychologie e
30 e besoin ; d’où son fameux traité De l’Amour. Aux premières lignes de la préface vous le sentez en pleine polémique : « Quoiqu’il
31 mait, Don Juan était aimé ; mais celui qui n’a du premier que la nostalgie, et du second que l’inconstance, se voit amené à déf
32 l’essence même du mythe. De même que le péché du premier homme, et de chaque homme, introduit dans le monde le temps ; de même
33 e roi Marc est devenu le Cocu ; Tristan, le jeune premier , ou gigolo ; Iseut, l’épouse insatisfaite, oisive et lectrice de roma
34 tionnels et rhétoriques que le film américain des premières années de l’entre-deux-guerres. C’était l’époque du happy end : tout
35 contre un père irrité ? » 145. La confession du premier acte à la nourrice ; celle du deuxième à Hippolyte — « Hé bien ! conn
36 stinent à conserver (la décoration de la tente au premier acte, le lierre peint sur les murailles du burg au deuxième !). Il fa
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
37 t la guerre. Or on observe qu’une nation dans son premier essor passionnel recule rarement devant une guerre même sans espoir.
38 oup les plus violentes.) Ceci vaut pour les trois premiers quarts du siècle et particulièrement pour la période qui va de 1848 à
7 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
39 ganiser sans un constant recours à la passion des premiers révolutionnaires : or c’était cette passion précisément que l’on ente
40 base raciste et militaire, devait se donner pour première tâche de surmonter cette crise de mœurs. On commença par opposer à l’
8 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
41 e alors d’affirmer le mariage qu’au-delà des deux premières critiques et en chemin vers la troisième, c’est-à-dire en maintenant
42 ésie qui en résulta avec l’orthodoxie chrétienne. Première correction d’importance. Ensuite, il est urgent de rappeler que le f
9 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
43 re : il y fut autorisé et cessa de sentir pour sa première amie la tendresse qu’il lui avait portée d’abord. Après un mois, il r
10 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
44 grand nombre d’universités. Sans revenir sur ces premières « réfutations », je mentionnerai quelques récents récidivistes d’une
45 et Jean Delay consacre à cela vingt-cinq pages du premier tome de La Jeunesse d’André Gide. Mme Lot-Borodine, aussitôt, avertit
46 i amorcer une prudente retraite par rapport à ses premiers textes sur le catharisme. Il écrit en 1963 : « Nous ne prétendrons pa
47 ns l’admettre il fût plus proche du second que du premier par son sens du sacré, des symboles et des coïncidences signifiantes
48 taines mystiques) ; processus bien daté des trois premières décennies du xii e siècle ; bien localisé dans le Poitou ; et au cour
49 teau. Avec cela, et avant tout, il est poète. Ses premiers « vers » (ou cansos) « chantent ses aventures galantes d’une manière
50 à le plus beau ; en 1112, Ermengarde de Bretagne, première femme de Guillaume IX, puis en 1115 Philippa de Toulouse, sa seconde
51 cet exode général des nobles dames, y compris sa première et sa deuxième femmes, ainsi que sa propre fille, sans s’en émouvoir
52 remportait dans son voisinage immédiat (p. 207). Première réaction de Guillaume au défi que lui portent ces « succès éclatants 
53 ème comte du Poitou, neuvième duc d’Aquitaine, et premier troubadour d’Europe. Guillaume commence par imiter, dans une intentio
54 Orléans, Arras, Liège, Cologne, Reims, Toulouse : premières années du xie siècle. En 1028, Guillaume V, inquiet du progrès de l’
55 éloïse sont presque exactement contemporaines des premières chansons courtoises de Guillaume IX (environ 1110) ; elles sont toute
56 relations, je ne faisais pas grand-chose dans ma première version, et me les suis interdites dans la deuxième. Seules me parais
57 niques suite à une simple piqûre de moustique. Ce premier contact, c’est, dans la légende, la première rencontre en Irlande, la
58 mariage. Je l’avais dit assez clairement, dès ma première version. Je n’ai pas varié depuis, mais un peu avancé sur les voies q
59 qué sur ce point dans le chapitre conclusif de ma première version, où l’on peut lire : « Je l’ai dit et j’y insiste encore : co
60 (4e volume de la trad. franç., p. 108 n.). 252. Première édition chez Albin Michel, 1961. Réédition en livre de poche, intitul