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entaux, pour la première fois dans l’Histoire, de
prendre
une vue d’ensemble de leur propre aventure : sentiment de l’histoire,
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oitement. L’ascèse de demain pourra difficilement
prendre
la forme d’un retour à la nature — au métier à tisser de Gandhi, par
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it une machine à monter les escaliers, au lieu de
prendre
l’ascenseur. 6. D’où le succès sans précédent des livres proposant d
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e paradoxe s’explique d’une manière assez simple.
Prenons
l’exemple de l’homme chrétien. Il peut lire dans les Écritures « qu’i
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oduite par sa foi, c’est-à-dire par sa certitude.
Prenons
ensuite l’exemple de l’homme scientifique. Celui-ci lit l’histoire de
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a voie chrétienne n’est pas tout l’Occident. Elle
prend
son point de départ dans le choc décisif duquel nous datons notre his
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et les morts, les dieux et les démons. L’individu
prend
sa mesure, fragile et menacé, mortel et ignorant, il sait qu’il n’est
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tribu, à leurs lois et coutumes sacrées, que l’on
prend
pour l’Ordre et le Bien. L’« eppur » de Galilée me paraît plus « chré
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er (nous faisons en un jour d’avion un trajet qui
prenait
deux ans du temps de Plan Carpin et de Marco Polo), il devient urgent
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terme d’un voyage dont l’impulsion première avait
pris
pour tremplin la très ferme croyance en la réalité de la matière ! Ma
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trine et la morale chrétiennes, séculairement aux
prises
avec leurs exigences (sans cesse mieux codifiées par les casuistes),
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orizon que la pensée des spirituels se trouve aux
prises
et peut entrer en polémique intime. Ce n’est pas l’immoralité plus ou
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rgeoise qui n’avait plus le courage de ses partis
pris
, la vulgarisation de la psychanalyse a beaucoup fait pour dévaloriser
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t de remise en ordre morale et spirituelle devait
prendre
des siècles, et n’est pas terminé. Car la révolution que nous sommes
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a révolution et ceux qui en subissent les effets.
Prenez
un Européen cultivé — homme ou femme — formé par la morale bourgeoise
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s convaincus que « tout » dépend d’une décision à
prendre
; qu’un monde coloré, déployé, dense et stable s’étende autour de nou
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ions qui devinrent pour un temps colonies, et qui
prennent
sous nos yeux leur essor, après des siècles d’immobilité ou de contin
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ou trahis par nos pratiques. L’ère colonialiste a
pris
fin, pour des raisons qu’ils ne pouvaient prévoir. Pourquoi crier enc
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n’est pas de cracher sur nos valeurs, mais de les
prendre
nous-mêmes au sérieux et d’en tirer les conséquences pratiques, pour
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est, la mer et l’aventure que l’Europe légendaire
prend
son départ. Le mythe de l’enlèvement d’une princesse de Tyr par le gr
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an. C’est ici que l’aventure mondiale de l’Europe
prend
son départ, au matin de Palos de Moguer, sur les petites caravelles d
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re humain de vérifier son unité concrète, et d’en
prendre
une conscience utile, opérative. Au cœur de l’hémisphère privilégié a
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ne jusqu’à nos jours. (Même après que le port eut
pris
plus d’importance pour le commerce que le marché citadin-rural.) Ici
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vent et trop facilement tranchée au nom de partis
pris
réactionnaires ou progressistes — pourraient être fournis par une au
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s s’inspirent de plus en plus de nos théologiens.
Prenons
ensuite l’école, l’enseignement. On les disait très en retard sur l’é
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est de libérer l’homme du travail servile, elle a
pris
conscience la première des problèmes sociaux et moraux, éducatifs et
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J’ai inventé un petit jeu graphique, très simple.
Prenez
une feuille de papier quadrillé. Dessinez trois rectangles verticaux
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e, en Suisse que les techniques industrielles ont
pris
le départ à l’orée du xixe siècle : c’est aussi là qu’elles ont trou
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identales. Au contraire, le temps est venu de les
prendre
nous-mêmes au sérieux. Nous n’avons pas simplement le droit de répond
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pèce, à la procréation. L’érotisme est le plaisir
pris
pour fin, non comme moyen de l’acte procréateur. La passion est le dé
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sont les causes de ce phénomène ? En voici trois,
prises
à dessein dans des domaines absolument indépendants. 1. L’autorisatio