1 1947, Vivre en Amérique. Avertissement
1 ançais. L’Amérique est indescriptible. On peut en prendre mille instantanés sur la côte de l’Atlantique, puis se transporter da
2 1947, Vivre en Amérique. Vie politique
2 oirait au bord du délire collectif. Mais la danse prend fin, tout s’apaise. Les couples se séparent un peu. Personne ne parle
3 as sentie dans les rythmes de sa vie quotidienne. Prenons maintenant l’Américain, devant le monde, sa nouvelle frontière. En ce
4 le de ses réactions. Lorsqu’on sait que l’on sera pris au sérieux, on dit moins de bêtises, on se contrôle davantage. Contra
5 r une idée dans le bref article que je citais : «  Prenez le problème du logement. Il y a quelques années, devant un comité du
6 t courant, et c’est pourquoi je le donne. Si vous prenez au lieu de l’OWI, le NWLB ou l’OPA, il suffira de transposer écrivain
7 autres. Je voudrais, pour le faire mieux sentir, prendre un exemple au langage quotidien de l’Amérique. Lorsqu’un citoyen des
3 1947, Vivre en Amérique. Vie culturelle et religieuse
8 nière plus objective, du fait même que ses partis pris étaient connus et déclarés. Le directeur du journal en question censu
9 eulement un dynamisme inépuisable, et le sens des prises de vues multipliées sous les angles les plus imprévus. Le grand repor
10 peut bien régner ce ministère ? J’imagine qu’il a pris à tâche de créer un nouvel esprit, un nouveau sens des devoirs civiqu
11 re vie. C’est dire qu’ils oublient ou refusent de prendre avantage des possibilités uniques du cinéma. L’analyse du mouvement,
12 eur reste à n’en pas douter celui du best-seller. Prenons la saison 1944-1945. Trois livres se sont disputés la première place
13 ux prévisions de vente pour la saison à venir. On prendra le suivant, bien entendu, si le sujet en paraît opportun. Tout cela s
14 écidé d’atteindre. Je me promis bien qu’on ne m’y prendrait pas. Et tout se passa fort décemment pour les premiers essais que je
15 été coupés par le même editor, apparemment, qui a pris soin de mon article. » II Un peu soulagé par ma lettre, je me trouvai
16 éril… — Mais c’est souvent encore plus mécanique. Prenez ce numéro du New York Telegram : tous les articles sur le même modèle
17 rtaines intonations de passer ? Vous avez si bien pris le rythme du siècle qu’on se demande parfois si vous restez capables
18 iques. D’où le caractère social très accentué que prit , dès le début, leur vie religieuse ; d’où aussi, le caractère religie
19 les ne seront jamais chrétiennes, et que la grâce prend les hommes un à un, comme des héros tragiques, au-delà de toutes les,
4 1947, Vivre en Amérique. Vie privée
20 vorce. Never get involved, ne vous laissez jamais prendre au piège d’une intrigue complexe et qui menace de tirer à conséquence
21 lte contre sa condition, fait de nécessité vertu, prend en main les rênes de la vie, et se prépare à devenir à son tour une M
22 femme couche les enfants, et tous les repas sont pris dans la petite cuisine blanche, parfois ornée d’un bar, toujours d’un
5 1947, Vivre en Amérique. Conseil à un Français pour vivre en Amérique
23 sme. Après quoi commenceront des interrogatoires, prises de sang, enquêtes policières sur vous et vos parrains. Quelques mois
24 ns, mais dans leur démarche, dans leur manière de prendre la vie, tantôt plus négligente, tantôt plus émotive que la nôtre. Si
25 soucieux de vous ouvrir un crédit d’amitié que de prendre ses précautions. Il voit un signe de distinction dans une certaine fa
26 cet adversaire ou ce partenaire possible. Qui va prendre avantage sur l’autre ? Ainsi se présentent-ils, comme s’ils venaient
27 pas plus de parti que de passé. 7.Comment ils prennent la vie Le Français est profondément sérieux, c’est même à mon avis
28 u Monde : leur manière de réagir à la souffrance. Prenons l’exemple de la mort à la guerre. Le Français, élevé dans l’idée que
29 s sports, les qualités d’initiative, et l’intérêt pris aux leçons. Les petits étrangers sont mal vus, et fréquemment persécu
30 s croyez aux passe-droits et aux coupe-file. Vous prenez trop de temps pour déjeuner. Vous vous expliquez trop et vous manquez
31 ype : « Je m’excuse de vous importuner et de vous prendre un temps précieux », car en effet le temps est précieux. Dites d’entr
32 ent dans leur pays, les Américains recommandent : prenez un avocat, un docteur, un dentiste, un compte en banque et une police
33 s les grandes villes, et à New York surtout, vous prenez une telle habitude de n’être pas regardé, pas vu, et pas jugé, que vo
34 mal passent inaperçus, et en tout cas ne sont pas pris au tragique. « Un homme en vaut un autre », lui dit-on. Il lui faut a
35 e l’article, nous étudions ces deux questions, et prenons les mesures nécessaires pour les résoudre, non pas pour qu’on en parl
36 pèce un nouveau chef de gouvernement. Ce dernier, pris au dépourvu, change subitement de direction — crise ministérielle, c’
37 pport. Quant aux avions, toutes les places y sont prises plusieurs mois à l’avance, et l’on ne vous permettra d’y emporter que
6 1947, Vivre en Amérique. Épilogue. La route américaine
38 eux chemin, voie et mouvement. C’est pourquoi je prendrai les routes d’Amérique comme un symbole du rêve et de la volonté du No
39 une curiosité rêveuse. Mais soudain le regard est pris par un panneau rutilant sur la droite, puis mitraillé à bout portant