1 Note liminaire Cet ouvrage prend la suite de quelques autres où j’ai parlé de la passion d’amour, des

2 ttérature, malgré les multiples exemples que j’ai pris dans les grands auteurs des xixe et xxe siècles, et cités comme aut

3 trine et la morale chrétiennes, séculairement aux prises avec leurs exigences (sans cesse mieux codifiées par les casuistes),

4 ès ce temps la poésie et les premiers romans (qui prennent leur nom de la Romania des troubadours), l’érotisme n’accède au nivea

5 IVProblèmes de la personne aux prises avec les mythes Que les mythes de l’amour déterminent largement nos

6 lle-même par cette approche. Pour la personne aux prises avec les mythes, le problème consistera donc à reconnaître tout d’abo

7 rizon, que la pensée des spirituels se trouve aux prises et peut entrer en polémique intime. Ce n’est pas l’immoralité plus ou

8 geoisie qui n’avait plus le courage de ses partis pris , la vulgarisation de la psychanalyse a beaucoup fait pour dévaloriser

9 parmi nous la marée montante de l’Éros. Et je ne prends pas ici de parti général et sans appel, chacun des termes, que je vie

10 ien concrets mais exemplaires, peut aider à mieux prendre son risque, à mieux assumer sa personne. 13. La grande musique, de

11 rps des femmes ? Mais qu’est-ce que l’âme ? Je ne prends pas le mot dans le sens noble et vague, et encore moins dans le sens

12 t de remise en ordre morale et spirituelle devait prendre des siècles, et n’est pas terminé. Car la révolution que nous sommes

13 a révolution et ceux qui en subissent les effets. Prenez un Européen cultivé — homme ou femme — formé par la morale bourgeoise

14 Amérique, la découvre dans une petite ville où il prend ses vacances. Coup de foudre. Intrigue démente pour posséder l’enfant

15 idées par la version moderne de Bédier, nous font prendre trop facilement pour la touchante histoire d’un amour presque chaste

16  : il ne s’agit que d’un somnifère que H. H. fait prendre par ruse à Lolita, et qui se révèle d’ailleurs trop faible, le médeci

17 a dialectique de la pure passion tristanienne qui prend son essor : thèmes du regard, de la tempête, et de l’épée de chasteté

18 personne qui a provoqué sa passion, et qu’on peut prendre dans ses bras, alors que ce qu’on aime réellement c’est la personne p

19 Ainsi le Jardin clos de la présence mystique eût pris la place de l’Ile de la passion mortelle. Et le Voyage au Paradis de

20 mort, et c’est pourquoi je vous supplie de ne pas prendre à mon égard cette mesure extrême… J’insiste, la main sur le cœur, que

21 ent différente de celle qui dicte normalement les prises de position et gestes politiques, mais n’ayant encore lu, lorsque écl

22 par obéissance aux désirs de sa mère. Il ne peut prendre son parti de la commune condition humaine. Une incurable mélancolie l

23 ous avons dénaturé le christianisme, nous l’avons pris à bon marché, au Heu de nous en reconnaître indignes et d’avouer que

24 la doctrine édulcorée que la foule, aujourd’hui, prend pour du christianisme. Hamlet connaît maintenant sa mission et son ac

25 t fait pour que Régine ne souffre pas, il a voulu prendre sur lui tout le drame, et il croit y avoir réussi, puisqu’il peut écr

26 comme le drame pur d’une vocation chrétienne. Ici prend fin, ici « échoue sur l’existence » le parallèle que je viens d’esqui

27 mon propre développement ; c’est en elle que j’ai pris conscience de mon idée, de ma tâche. Dans un autre passage du même l

28 tuites, de ma vie et qui, mon imagination aidant, prenaient d’immenses proportions, me mettaient dans une disposition précise ; j

29 oralement pour s’imposer à l’animal ; et aussitôt prises les rejette, comme si c’était le fait du crime plus encore que le pla

30 z comme elles ont vite cédé ! Il faudra donc s’en prendre à Dieu et à son Fils. Déjà « le Dieu moral est réfuté ». Que va dire

31 ut l’être qu’une fois. Au contraire, le Mari, qui prendra la parole dans la seconde partie des Étapes, choisit d’aimer une seul

32 été rendu fini que dans sa réflexion, il n’a pas pris de vitesse l’inclination amoureuse, mais est resté en cours de route,

33 que de la spontanéité passionnée, l’autre ne veut prendre à témoin que le seul Tristan de Wagner, comme expression exemplaire d

34 héros tragique qui, pareil à un formidable Titan, prend sur ses épaules le fardeau du monde dionysien et nous en délivre. … E

35 inquiétude de la découverte et de la divination a pris pour nous autant de charme et nous est devenue tout aussi indispensab

36 r les terres des premiers sédentaires, pillaient, prenaient les femmes, leur révélaient le plaisir dans l’acuité de l’épouvante,

37 ce et les hait. Bientôt aimanté par le sexe, il y prend une nouvelle énergie, ou des raisons nouvelles de se renier. C’est al

38 arée) entre au moins deux tendances antagonistes. Prenons ici l’exemple élémentaire et primordial, celui de la vie d’une cellul

39 zis. J’ai vu qu’ils changeaient physiquement. Ils prenaient ce type dur, ce regard « objectif », ce teint pâle, cette lourdeur da

40 l : car sans prochain, l’amour ne sait plus où se prendre . Tout amour véritable est relation réciproque. Cette relation s’établ

41 te de conquêtes faciles. (Mais je ne sais où l’on prend que Don Juan les dédaigne ? N’aurait-on jamais lu le Catalogue ?) Ent

42 sa recherche. Sur un seul de ces entretiens, j’ai pris des notes. C’est celui du 20 juin. J’avais eu l’impression ce jour-là

43 ut jamais croire ce qu’elles nous disent… ». Il a pris une expression angoissée et crispée. « Je vous parle très sincèrement

44 ais son studio me restera ouvert ; que j’y vienne prendre tous les livres dont je pourrais avoir besoin… Dès le lendemain, j’y

45 homme tout à fait plat, réduit à quelques partis pris éthiques ? Ce débat nous éloignerait de la réalité de Gide. Une inten

46 il en faisait me semblait décevant. Là où Claudel prend son élan pour caramboler des symboles, où Valéry se fût poliment récu

47 stre ne le trouvera plus ! Il ne saura plus où le prendre  ! Je suis Tristan, voyez mon âme, c’est un ange. Je suis Don Juan, vo

48 au surplus, sanctionnée par la Mère. Donc Gide «  prend son parti de dissocier le plaisir de l’amour ». Et même il fait de ce

49  — le petit André allait avoir 11 ans. Sa mère le prit sur ses genoux pour consoler l’enfant qui sanglotait : « et je me sen

50 t s’entendre, évidemment, sur ce mot d’âme. Je le prends ici au sens de Nietzsche, et de Gide lui-même dans sa maturité. Selon

51 rpassé, vit dans la démesure, et lorsqu’il « veut prendre mesure de lui-même, il se sent aussitôt incomplet et coupable. Il est

52 problèmes dans nos catégories psychologiques. Il prend tout par des biais qui nous sont peu familiers. Et puis enfin, voilà

53 ut comme pur lyrique sans faille et sans clichés, prend ses distances : Rilke, écrit-il, a toujours refusé l’idée fondamental

54 la flèche et l’homme Kassner avait sans doute pris connaissance du zen par le fameux petit livre d’Herrigel sur L’Art ch

55 d’un objet ou d’un paradoxe à un autre, et qu’on prenne congé sans étreintes, excuses, retours et mains palpées… Mais un céré

56 uels un élargissement de la conscience que chacun prendra de son bien. Tandis qu’au plan de l’anthropologie plus ou moins « sci

57 ations de l’amour et les formes particulières que prennent en Occident certaines tendances morbides, peut-être universelles, mai

58 eur engagement — comme dira Novalis — n’était pas pris pour cette vie », mais pour l’autre ? S’il est une « erreur de Trista

59 oblèmes ne sauraient avoir lieu (ou du moins être pris au sérieux). L’amour même est évacué. Il n’est plus que l’attrait des

60 s, attaquent l’ensemble des relations humaines et prennent à partie, un à un, tout individu tel qu’il est, décidées à le transfo

61 ue ce n’était le cas, jusqu’à nos jours, en Asie. Prenons l’exemple de l’érotisme. Le shivaïsme explique le cosmos tout entier

62 s formules inquiète, revenons au quotidien banal, pris sur le vif : plutôt qu’une infinie bibliographie rameutée à l’appui d

63 s convaincus que « tout » dépend d’une décision à prendre  ; qu’un monde coloré, déployé, dense et stable s’étende autour de nou

64 s. Jésus leur répondit : les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris, mais ceux qui seront trouvés dignes d’avoir

65 siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris. Car ils ne pourront plus mourir, parce qu’ils ser

66 2. Il n’en reste pas moins que cette méthode peut prendre un sens entièrement différent, quand elle devient un moyen de l’éroti

67 écis, pour qui sait lire) ce que l’on a longtemps pris pour simple « joie d’amour », et qui était en fait « le jeu d’amour13