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diable n’existait pas. Pourtant le Philosophe me
prit
encore à part : — Pourquoi n’écririez-vous pas un livre sur le diable
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rnons-nous à ses tours les plus simples, ceux qui
prennent
à coup sûr le plus grand nombre d’hommes dans les basses époques spir
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Or il me semble que ce sont eux qui s’y laissent
prendre
! Fascinés par l’image traditionnelle et trop évidemment puérile, ils
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le aussi au serpent de la Genèse. Dès lors, Satan
prend
son essor comme personnalité bien définie, et de plus en plus formida
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e me récuse modestement. » Ce qui revient à dire,
prenons
-y garde, que le mal ne serait pas une réalité spirituelle, mais une m
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est forme, intention, mouvement et finalité. Tout
prend
figure et nom, tout est personnifié. Ainsi, parler du diable ne sera
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die, la liberté ? Quand ce non-bien, quand ce mal
prend
un sens, nous les dénommons diable, et j’accepte ce nom. Dans les pag
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était précieux pour ouvrir l’intelligence : elle
prit
de son fruit et en mangea.6 Voyez : ce n’est pas le mal en soi qui t
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ul lui-même allait à contre-fin. Pour avoir voulu
prendre
un raccourci vers la divinité, Adam et Ève débouchent hors du Jardin,
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à Dieu et à sa volonté souveraine, nous permet de
prendre
une vue du Mal moins locale et plus pénétrante que celle de nos moral
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alfaisants en soi et constituent le mal. Celui-ci
prend
alors une valeur objective : il devient une réalité autonome et concr
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b devant le tribunal céleste. Non content de nous
prendre
à ses pièges, sitôt qu’il nous a pris il est le premier à nous dénonc
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de nous prendre à ses pièges, sitôt qu’il nous a
pris
il est le premier à nous dénoncer devant Dieu de la manière la plus i
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e veulent pas voir leur être véritable, celui qui
prend
ses décisions, le seul auquel pourrait se révéler le Tentateur ? 1
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nd visible à l’œil spirituel. Comment va-t-il s’y
prendre
, désormais, pour tromper cet œil averti, pour abuser ce sens du mal q
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vrai, la charité de la cruauté : c’est lui qui a
pris
le jeu en main ! C’est lui qui invente nos sophismes moraux, efface n
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Après Hitler10 Hitler s’est tu. L’aventure a
pris
fin dans la catastrophe prévue. Et devant le cadavre gisant de l’homm
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is pas ! Celui qui n’est jamais où vous croyez le
prendre
, où les sanctions l’attendent, où le mal se confesse. Eh bien, ce ser
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le démon parmi nous. Le tour est joué. Nous voilà
pris
. Si le diable est Hitler, nous sommes du bon côté ? C’est un ennemi b
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ler le plus ! C’est en vous seulement que vous le
prendrez
sur le fait. Et alors seulement, vous serez en état de le dépister ch
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re fonctionnaires et victimes normales de l’État.
Prenez
en effet une démocratie quelconque. Supprimez toute espèce d’humour a
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ollectif. (Ainsi le mariage d’amour sentimental a
pris
la place du mariage de raison conclu par les parents et les notaires
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ise et l’esprit général de nos démocraties. À les
prendre
dans leur ensemble et leur intention générale, les progrès que nous c
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tient en trois actes essentiellement tragiques :
prendre
sur soi le mal qui est dans le monde, mourir avec ce mal, ressusciter
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Comte et Marx, qui n’aient été, à l’origine, des
prises
de position théologiques. Ignorer la théologie, c’est rompre avec la
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tôt du sophisme, tandis qu’à coup sûr nous sommes
pris
si nous ignorons même l’existence du problème. Un certain nombre de
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iècles triomphent dans l’époque présente, qui les
prend
pour autant d’innovations « excitantes » de l’avant-garde. Mais sans
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rraient dénoter l’exigence d’un artiste véritable
prennent
soudain quelque chose de satanique, lorsque l’on s’aperçoit de la sté
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ne l’est pas. L’argent n’est pas du temps, il en
prend
au contraire. Nous sommes donc en présence d’un phénomène à sens uniq
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utation du temps en argent, sans retour. Certains
prennent
beaucoup de temps pour faire un peu d’argent, tandis que d’autres fon
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l’écrivain sont terriblement exposés : dès qu’ils
prennent
le pinceau ou la plume, le diable est là pour les guider. Et comment
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e monter ou de descendre à votre choix. Vous êtes
pris
dans un mécanisme à sens unique, vous n’êtes qu’un corps abandonné au
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o, la presse, les meetings monstres, l’invitent à
prendre
une part sensible — en imagination — aux grands événements qui oppose
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nce dans un au-delà qui, autrefois, permettait de
prendre
ses maux en patience. D’une part, l’individu moderne est incité à jug
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lle des passions de masse. Partout où un individu
prend
sa vie personnelle en dégoût, le totalitarisme trouve un candidat. Ce
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rre. » Vous reconnaissez Satan à ce doute qui les
prend
, à ce besoin qu’ils ont soudain de s’assurer de leur bonheur, dans le
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il s’y sent partout en exil. À moins qu’il ne s’y
prenne
par mégarde, comme on le vit récemment en Illinois : des ouvriers mon
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quée avec une telle rapidité que l’un d’eux resta
pris
dans la bâtisse, dont il fallut détruire toute une section pour le sa
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ses de Kierkegaard : « Comment devenir chrétien ?
prenez
n’importe quelle règle d’action chrétienne. Essayez de l’appliquer. »
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sait qu’on ment, et l’on tâche de ne pas se faire
prendre
. Si l’on commet quelque mauvaise action, on essaie tout au moins de s
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ée, c’est faire le lit d’une éthique de barbares.
Prendre
la femme du voisin ou ses terres parce qu’on a découvert soudain que
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n vous mariant devant la loi ou devant Dieu, vous
prenez
l’engagement d’être fidèle « dans les bons et les mauvais jours » quo
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nchant ? » C’est par le cœur que le diable nous a
pris
. Certes, ce n’est pas d’hier qu’on trompe sa femme, et qu’on trahit s
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Où donc le diable est-il intervenu ? Ce Désir qui
prenait
son essor comme une question ardente à l’indicible Vérité, comme un é
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voisin, mais presque tout homme s’est vu tenté de
prendre
la femme du voisin, soit en recourant aux raisons pathétiques — « c’e
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l. Mais voilà ce romantique d’Adam qui s’y laisse
prendre
. Il s’imagine que la belle Ève, grâce à son intuition fameuse, a trou
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ent, bien, mais cela doit vous amuser. Si vous le
prenez
trop au sérieux, vous les perdrez et vous perdrez. Comme le montre l’
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nça quelque chose comme : — Putain. Alors elle le
prit
dans ses bras, le caressa et l’embrassa. Et comme il s’endormait heur
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ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Parce que tu
prends
ta volonté pour la volonté de Dieu, Voici, je ferai venir contre toi
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un peu » représente une énorme ambition, si l’on
prend
la chose au sérieux. Dirai-je maintenant mon idéal et ma vision ? Mon
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Liberté », « ordre », « esprit », « démocratie »
prennent
tous les sens que l’on voudra — et l’on s’entretue pour ces mots. Il
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étruire et les mots, justement, trop dépourvus de
prises
pour qu’un conseil soit encore entendu. Mais voici la confiance indes
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veau. N’opposons pas au diable des injures, qu’il
prendrait
pour autant d’hommages. Détournons-nous et regardons le Bien. Armons-
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exes de culpabilité ». 29. Daniel Defoe. 30. Je
prends
le mot prochain au sens que lui donne la parabole du bon Samaritain.
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vite bouclé ce livre, c’était pour essayer de le
prendre
de vitesse. À ces notes de 1941, il me plaît d’ajouter le récit d’un
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es détails sur ses méthodes : Le dit de Roma fit
prendre
prisonnier un nommé Jehan Gignoulx et, parce que ce dernier ne voulai
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e voulait pas déposer comme il (Roma) voulait, le
prit
et le lia sur la table et lui engraissa les pieds puis les lui fit br
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e projet de ma personne — projet qui me permet de
prendre
mes distances avec mon être naturel, de le juger, et d’abord de le vo
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le pouvoir, et s’il n’est pas question qu’ils le
prennent
, ce n’est point par accident mais par définition. Que servirait à une
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rité habile et libérale sur laquelle il perde ses
prises
, ou encore d’ordonner notre morale personnelle à un but qu’il ne puis
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C’est un autre que moi qui en ferait usage, ayant
pris
mon nom et ma forme. Autant rêver, lire ou écrire toutes ces belles c
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nconscient ou projeté dans la transcendance, mais
pris
sur le fait dans nos vies. J’ai montré le diable à l’œuvre dans nos c