1 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte
1 urich), sur l’urgence vitale de l’affaire ; et un progrès de fait qui évoque pour l’humoriste « l’Enlèvement d’Europe par un es
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
2 s qui en découlent ; sens de l’histoire ; idée du progrès  ; liberté et responsabilité de l’individu chargé d’une vocation dans
3 ne qui juge son propre individu… 10. Mesure du progrès par le risque Dernier exemple : le progrès. Il est de mode aujourd
4 du progrès par le risque Dernier exemple : le progrès . Il est de mode aujourd’hui d’en douter. Les plus grands esprits de n
5 ue, nos révolutions à l’État totalitaire ; que le progrès n’est donc nullement fatal ; qu’il n’est plus même un idéal européen,
6 . Mais il n’est pas moins vrai que l’horizon d’un progrès toujours possible reste vital pour l’homme européen ; et que nos vies
7 erait faux de penser que notre idée européenne du progrès ait vraiment émigré en Russie ou en Amérique. Ce qu’on appelle « prog
8 igré en Russie ou en Amérique. Ce qu’on appelle «  progrès  », dans ces empires de masses, diffère profondément de notre idéal. D
9 idéal. Dans une dictature, par exemple, l’idée de progrès perdra nécessairement ce qui fait, à nos yeux, tout son prix : elle c
10 riginel. D’où nous vient, en effet, le concept de progrès  ? Il n’est apparu comme tel qu’au xviiie siècle. Mais ses origines s
11 catastrophes restent toujours possibles, mais le progrès aussi devient possible : il traduit notre volonté d’échapper aux fata
12 e ans. Cependant, de nos jours, notre foi dans le progrès a cessé d’être une foi naïve. Nous nous posons à son sujet des questi
13 uestions parfois angoissantes. Comment mesurer le progrès  ? Qui peut affirmer qu’au total il ait un sens positif ? Dans l’ensem
14 orte, en bien et en mal, s’annule. La croyance au progrès collectif demeure un pur et simple acte de foi, devant lequel il est
15 permis de rester sceptique… En vérité, l’idée de progrès ne peut reprendre un sens certain que par rapport à notre vie individ
16 que par rapport à notre vie individuelle. Car le progrès à l’origine signifiait une libération, et, de nos jours encore, la li
17 ait une liberté de masse ?). Je définirai donc le progrès véritable comme l’augmentation continuelle des possibilités de choix
18 s cesse croissant d’individus. Et la mesure de ce progrès , ce ne sera pas seulement l’augmentation de notre sécurité, de notre
19 de la personne humaine et les fondements de tout progrès social ; et non pas le système des castes, ni le mandarinat, ni le Bu
20 pour effet de détendre les ressorts créateurs du progrès , dont il est trop souvent l’aboutissement. Or, chacun sait que les re
21 boutissement. Or, chacun sait que les ressorts du progrès sont l’inquiétude philosophique, la passion de défier le destin, le r
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
22 l’aboutissement logique, normal et inévitable du progrès . Pour dissiper cette illusion, il faudrait enseigner dans nos écoles
23 vement qui s’intitule « Pour le fédéralisme et le progrès social », je lis ces quelques phrases : Nous réclamons la création d
24 a région — et voilà qui provoque une réflexion en progrès intensif et extensif vers quelque théorie générale du fédéralisme. Si
25 ment de l’histoire, selon lequel la nation est le progrès . » « La région est une nostalgie réactionnaire. Le progrès et l’effic
26 » « La région est une nostalgie réactionnaire. Le progrès et l’efficacité, au xxe siècle, exigent des ensembles plus centralis
27 ne l’a-t-on pas encore faite ? b) La vitesse du progrès vers l’union politique à partir des États-nations souverains étant de
28 lus actif, émouvant, convaincant. 35. France et Progrès , n° 1, novembre 1967. 36. Cf. Le Monde (dont on cite ici la version)