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se : c’est celle du peuple juif devant ses grands
prophètes
!) Pour tout dire d’un mot : entre la première table ronde et celle d
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du sujet. Je songe alors au style monumental des
prophètes
et des psalmistes. Nul autre ne possède, dans notre tradition, cette
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eunesse du monde. Denis de Rougemont n’est pas un
prophète
. Son livre ne raconte pas une fiction. Il constate. Sévérité du moral
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souvent : « Plaise aux dieux que je sois un faux
prophète
. » Le drame, aujourd’hui, c’est que la prophétie est devenue un exerc
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éman, prêche dans le désert. On pardonne tout aux
prophètes
, sauf d’avoir raison… Il fallut son dernier livre, L’Avenir est notr
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ment elle touchera le sol… En somme, vous êtes un
prophète
qui espère se tromper. Exactement. C’était la formule des Latins : «
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alsus sim », « Plaise au ciel que je sois un faux
prophète
! » : c’est-à-dire, que les mécanismes désastreux qui sont en train d
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en plus d’autoroutes. Il n’est pas besoin d’être
prophète
pour comprendre que d’ici à cinq ou dix ans, la question va se poser.
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rs humaines. S’il adopte dans son livre le ton du
prophète
, c’est que notre espèce se trouve dans une situation d’urgence dont n
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e mourir de nos décisions d’aujourd’hui. C’est un
prophète
pessimiste qui dit volontiers : « Plaise aux dieux que je sois un fau
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lontiers : « Plaise aux dieux que je sois un faux
prophète
». Il écrit pour avertir avant qu’il soit trop tard. Il prédit dans l