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e l’Europe. Les États-Unis deviennent la première
puissance
mondiale. Baisse du moral de l’Europe (et de la démocratie et de son
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ré et détruit ses ressources en vue de leur seule
puissance
et de leur seul prestige ; en vue de la guerre, dont tous sont nés. I
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tinationales. Il y a celles qui sont axées sur la
puissance
, qui réunissent le plus grand nombre possible de productions différen
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les des États, monopoles qui visent uniquement la
puissance
, non pas le bien des gens ni le bien de la région, finalement. Je cro
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fédère que pour cela, et non pour constituer une
puissance
telle que l’État-nation, une puissance qui sert à faire n’importe quo
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tituer une puissance telle que l’État-nation, une
puissance
qui sert à faire n’importe quoi, surtout la guerre. Qu’il se fédère p
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e et ce n’est pas un hasard) ce « Pentagone de la
Puissance
» ou mieux : de l’obsession de Puissance, comme l’a décrit Lewis Mumf
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ne de la Puissance » ou mieux : de l’obsession de
Puissance
, comme l’a décrit Lewis Mumford et comme je n’ai cessé de le dénoncer
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t ce qui n’en a pas d’autre que l’obsession de la
Puissance
, vrai moteur de la société industrielle, vraie cause de toutes nos cr
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les priorités. Veut-on d’abord et à tout prix la
Puissance
, ou la Liberté ? Tout changera selon la réponse. Et avec cela entrent
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des questions de gros sous, quand ce n’est pas de
puissance
militaire. Or, ces choix de finalités, et les sacrifices qu’ils comma
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ui ? J’ai fait allusion tout à l’heure au dilemme
Puissance
ou Liberté. Or, ces deux termes désignent deux formes de pouvoir, qu’
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orte de préciser. Le pouvoir sur autrui, c’est la
Puissance
, et le pouvoir sur soi-même, la Liberté. Le pouvoir sur autrui, il es
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évidemment, que les alibis, soit de la volonté de
puissance
des États et de leurs grandes agences techniques, soit du profit priv
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ne doit rien aux dimensions territoriales ni à la
puissance
politique des grands États-nations modernes. En revanche la langue, q
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erre, dont tous sont nés, et selon l’obsession de
puissance
qui explique seule, sans la justifier, leur prétention à faire rentre
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données à des fins de liberté personnelle, non de
puissance
collective, et de communauté vivante, non de prestige, en fin de comp
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de la crise, dans la mesure où l’obsession de la
puissance
est l’ultima ratio de ses décisions. Mais d’où tient-il sa puissance
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ima ratio de ses décisions. Mais d’où tient-il sa
puissance
actuelle, sinon du vide civique créé par l’urbanisation sauvage de l’
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Par notre modestie, nous témoignons aux grandes
puissances
notre reconnaissance de ce qu’elles nous dispensent de nous mêler à l
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’ONU, alors simple instrument de la politique des
puissances
victorieuses, en attendant de devenir le champ clos de leur rivalité
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être un seul instant prises au sérieux par les «
puissances
» de l’époque. Et pourtant il est clair que la vérité d’une idée ne d
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sion qui permettait de parler encore de « grandes
puissances
» à propos de nos voisins, s’est dissipée. Face à l’Europe et face au
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si elle diffère substantiellement de celle des «
puissances
» d’hier, ce n’est plus par les dimensions, mais par le régime politi
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que la Suisse refuse de prendre parti entre les «
puissances
» dont les rivalités divisent l’Europe, mais ne veut pas du tout qu’e
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sont alliées entre elles, non pas pour créer une
puissance
, mais pour pouvoir rester chacune autonome. Seules, elles n’auraient
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e les États-Unis, qui sont de loin la plus grande
puissance
militaire du monde, n’ont pas pu venir à bout du Vietnam. Ils ne pouv
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ge. Et l’invention d’une rhétorique suractive les
puissances
latentes du cœur plus qu’elle ne traduit leurs pulsions. On a vu le r
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ouvrages de C. G. Jung prédisaient ce retour des
puissances
affectives. On distingue déjà les signes avant-coureurs de cette reva
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à les signes avant-coureurs de cette revanche des
puissances
irrationnelles et affectives : l’érotisme généralisé, le budget privé
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santé sociale que pour la santé spirituelle. Les
puissances
passionnelles, frustrées par la technique et réclamant leur dû, peuve
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n pas même au Profit (ici très négatif) mais à la
puissance
physique de l’État centralisateur et policier, au nom de quoi tout s’
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t « rendre » en vingt ans, pour le prestige et la
puissance
de l’État, mille fois plus que la recherche appliquée ne peut rendre
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La
puissance
et les choix (mai 1977)aa L’ensemble des conflits qui couvent ou s
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nt ou parfois se composent en chacun de nous : la
Puissance
et la Liberté. La puissance sur autrui et la liberté personnelle : la
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n chacun de nous : la Puissance et la Liberté. La
puissance
sur autrui et la liberté personnelle : la puissance collective de la
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issance sur autrui et la liberté personnelle : la
puissance
collective de la tribu, du clan, de la cité, du Roi, puis de l’État m
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propre destin. Or, parmi ceux qui optent pour la
Puissance
d’abord ou finalement, une minorité très restreinte est motivée par l
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ité très restreinte est motivée par la volonté de
puissance
exercée sur autrui, ce sont les chefs ; mais la plupart cèdent tout s
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’allons pas croire pourtant qu’entre le besoin de
puissance
à tout prix et le besoin de liberté à tous risques, l’humanité se div
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’existe pas non plus de liberté réelle sans nulle
puissance
, ni de puissance qui ait quelque saveur sans au moins l’illusion qu’o
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lus de liberté réelle sans nulle puissance, ni de
puissance
qui ait quelque saveur sans au moins l’illusion qu’on l’exerce « libr
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les. Si en effet vous choisissez les moyens de la
puissance
, vous n’avez plus de liberté. Mais si vous choisissez les moyens de l
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liberté, vous n’aurez peut-être plus besoin de la
puissance
. Choisir les centrales nucléaires — quelle que soit leur définition,
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-dire de « celui qui voit très loin ». aa. « La
puissance
et les choix », Forum du développement, New York, n° 37, mai 1977, p.
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mai 1977, p. 1-2. Introduit par cette note : « La
puissance
des États-nations, estime Denis de Rougemont, n’est jamais plus grand
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is plus grande que lorsqu’ils déclarent que cette
puissance
est au service de l’intérêt public. Ils ont toujours fait la guerre,
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ilisation et de la société politique n’est pas la
puissance
des collectivités, mais la liberté des personnes. La puissance, c’est
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collectivités, mais la liberté des personnes. La
puissance
, c’est le pouvoir que l’on prend sur les autres, la liberté, c’est le
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rmuler concerne l’État-nation. Avec sa volonté de
puissance
et son égoïsme sacré, il serait le grand responsable de l’apocalypse
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t en commun le mépris de l’autre et la volonté de
puissance
. Certes, ils ont affaire avec le sublime mais aussi, toujours, avec l
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nt tous ces gens qu’ils n’osent pas afficher ? La
puissance
. La puissance de qui ? La leur ? Ce serait dérisoire. Non, pas la leu
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ns qu’ils n’osent pas afficher ? La puissance. La
puissance
de qui ? La leur ? Ce serait dérisoire. Non, pas la leur. Ce serait e
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ême parfois inconsciemment — c’est le mythe de la
puissance
de l’État, de la nation, le mythe de la grandeur. De Gaulle a incarné
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aites dans votre livre ce procès du « mythe de la
puissance
» avec tant de passion. Tout ce que vous venez de dire ne montre-t-il
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de fins. La fin de l’État-nation étant sa propre
puissance
, c’est en mettant fin à ce mythe de la puissance qu’on mettra fin à l
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puissance, c’est en mettant fin à ce mythe de la
puissance
qu’on mettra fin à la tyrannie de l’État. Je précise à cet égard que
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utés vivantes ayant d’autres fins que leur propre
puissance
. Un tel substitut de l’État a-t-il jamais existé ? Pouvez-vous m’en c
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e en Savoie pour faire des tissus. Le début de la
puissance
… Est-ce que ces communautés sont vos modèles ? Non, mais elles montre
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mme elles le voulaient. Pas pour faire une grande
puissance
qui irait ensuite dévaster tout autour d’elle, comme ont voulu le fai
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ours une opposition entre les gens qui veulent la
puissance
(au niveau des États-nations surtout) et ceux qui veulent la liberté
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personnes. On dit qu’il n’y a pas de liberté sans
puissance
. À quoi je réponds que la puissance est le pouvoir que l’on prend sur
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liberté sans puissance. À quoi je réponds que la
puissance
est le pouvoir que l’on prend sur autrui et la liberté le pouvoir que
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us » qui conduisent à l’absurde. D’autre part, la
puissance
, aux mains de gouvernements centraux de plus en plus éloignés de réal
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issance — un terme d’ailleurs employé à faux — de
puissance
, de grandeur. On oublie ce que j’appelle depuis toujours l’individu l
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u de cette démission générale dont est faite la «
puissance
» ? Il y a des mouvements qui sont de tous les temps. Les « hippies »
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litaires et des démocraties ? Tous recherchent la
puissance
, et continuent aujourd’hui. Il s’agit d’une puissance de caractère my
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sance, et continuent aujourd’hui. Il s’agit d’une
puissance
de caractère mythique, celle de l’État-nation. Communistes et capital
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ont géré et détruit les ressources en vue de leur
puissance
. Pour Denis de Rougemont, l’État ne devrait être qu’un service public
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ion. Oui, mais placé devant le même avenir et en
puissance
des mêmes moyens, le président du Conseil d’alors, Georges Bidault, r
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décennies, et que j’appelle l’opposition entre la
puissance
et la liberté. La puissance est une espèce de représentation collecti
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l’opposition entre la puissance et la liberté. La
puissance
est une espèce de représentation collective, une volonté collective,
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a poursuite de la liberté des personnes. J’oppose
puissance
et liberté comme fins de la société, et je crois que cette distinctio
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ondamentale que je citais tout à l’heure entre la
puissance
et la liberté, et s’y inscrit comme le choix même de la liberté. Ayan
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ormule que je vous propose est la suivante : « La
puissance
, c’est le pouvoir que l’on prend sur autrui ; la liberté, c’est le po