1 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). I. Alpbach : le trentième anniversaire du Forum européen
1 tières, reste intangible et sacré. Le motif de la Puissance collective continue de primer partout sur le motif de la Liberté pers
2 ches en relations directes avec les armements, la puissance militaire ou le prestige national. 3. Enfin, je demande que la scienc
3 des groupes. Le but de l’Europe, ce n’est pas la puissance , mais la personne et la communauté, sans lesquelles la personne ne sa
2 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). II. Strasbourg : la deuxième table ronde du Conseil de l’Europe (« Promesses du xxe siècle »)
4 e et ce n’est pas un hasard) ce « Pentagone de la Puissance  » ou mieux : de l’obsession de Puissance que nous décrit Lewis Mumfor
5 ne de la Puissance » ou mieux : de l’obsession de Puissance que nous décrit Lewis Mumford et que je n’ai cessé de dénoncer depuis
6 les priorités. Veut-on d’abord et à tout prix la Puissance , ou la Liberté ? Tout changera selon la réponse. Et avec cela entrent
7 des questions de gros sous, quand ce n’est pas de puissance militaire. Or, ces choix de finalités, et les sacrifices qu’ils comma
8 ui ? J’ai fait allusion tout à l’heure au dilemme Puissance ou Liberté. Or, ces deux termes désignent deux formes de pouvoir qu’i
9 rte de préciser. Le pouvoir sur autrui, c’est la Puissance , et le pouvoir sur soi-même, la Liberté. Le pouvoir sur autrui, il es
10 évidemment, que les alibis, soit de la volonté de puissance des États et de leurs grandes Agences techniques, soit du profit priv
11 er qu’une science libre, non asservie aux buts de puissance des États, peut seule nous aider à sauver la biosphère ; dès lors, « 
3 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). III. Venise : colloque sur le fédéralisme, modèle de l’Europe
12 Il faut opter. Voulons-nous l’Europe unie pour la Puissance  ? ou pour la Liberté ? J’entends par Puissance ce que notre ami Lewis
13 la Puissance ? ou pour la Liberté ? J’entends par Puissance ce que notre ami Lewis Mumford a baptisé « Le Pentagone de la Puissan
14 ami Lewis Mumford a baptisé « Le Pentagone de la Puissance  » : Profit, Publicité, Pouvoir militaire, Productivité ; à quoi j’ajo
15 des tonnes avant la fin du siècle. Voilà pour la Puissance . D’autre part, j’entends par Liberté non pas celle du plus fort dans
16 — Voulons-nous par priorité, et en fin finale, la Puissance ou la Liberté ? La devise du fédéralisme suisse est bien connue : Un
17 otre union européenne n’est pas de constituer une puissance mondiale écrasante, mais de créer une société où la personne puisse s
4 1974, Journal d’un Européen (fragments 1974). IV. Berlin : le second Rapport au club de Rome
18 passion de la guerre, et par une obsession de la puissance qui ne s’avoue que sous le nom de « prestige national ». Déjà, de vas
19 ont exploité ses ressources en vue de leur seule puissance , et de leur seul prestige, c’est-à-dire en vue de la guerre dont tous
20 tis, d’inerties intellectuelles et de volontés de puissance (marchands d’armes, pétroliers, promoteurs de centrales nucléaires, e
21 esse matérielle, et de communauté vivante, non de puissance et de prestige collectif. Il nous faut donc réfléchir sérieusement, e
22 r de la crise dans la mesure où l’obsession de la puissance est l’ultima ratio de ses décisions. Mais d’où tient-il sa puissance 
23 ima ratio de ses décisions. Mais d’où tient-il sa puissance  ? Je pense que c’est du vide civique créé par l’urbanisation sauvage
24 sommes à nous battre pour des frontières que les puissances coloniales ont tracées à la règle sur la carte, et qui coupent à trav