1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
1 t sur la réalité de ce malheur. Et que certaines questions des plus naïves, en ce domaine, aient été plus souvent résolues que p
2 s qualités contraignantes d’un vrai mythe ? Cette question ne peut être esquivée. Elle nous porte au cœur du problème et de son
3 as de ce droit ? Mise en éveil par cette première question , notre méfiance critique ne tarde pas à découvrir d’autres énigmes, n
4 r par elle-même une explication. À chacune de nos questions , il serait évidemment facile de répondre : les choses se passent ains
5 qu’il y ait un roman ? Et ce roman, précisément ? Question que l’on dira naïve, non sans une inconsciente sagesse : c’est qu’on
6 e-t-il Iseut ? Est-il aimé par elle ? (Seules les questions « stupides » peuvent nous instruire, et tout ce qui passe pour éviden
7 à ce point simplifiés ? L’« amistié » dont il est question à propos de la durée du philtre est le contraire d’une amitié réelle.
8 es symboles. Laissons de côté, pour le moment, la question de savoir si les auteurs des cinq poèmes primitifs étaient ou non con
9 ssance, il faut en venir — au moins sous forme de question  — à poser une dernière relation qui se révélera peut-être, en fin de
10 le roi surprend les amants, Tristan répond à ses questions douloureuses : « Ce mystère, je ne puis te le révéler. Jamais tu ne p
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
11 s sérieux lorsqu’ils en viennent à reconnaître la question , et la facilité avec laquelle ils décident de n’y point répondre. To
12 illeurs. Quel pouvait être cet ailleurs ? La même question se pose pour leur art, j’entends pour leur technique poétique. « Créa
13 ent de « pures coïncidences » ? Ce doute et cette question renaissent à l’infini. Est-ce pure coïncidence, si les troubadours co
14  ? Il ne serait que trop facile de multiplier ces questions . Voyons plutôt les arguments adverses. Tous les troubadours, dira-t-o
15 itiation des « purs ». La fréquence même de cette question débattue dans les cours d’amour : « Un chevalier peut-il être à la fo
16 a parole obscure ». Ici se poserait la plus grave question , mais elle demeure presque insoluble : comment les troubadours entend
17 le double sens allégorique que devrait porter la question … Et enfin toute cette poésie baignait dans l’atmosphère la plus charg
18 tifiques » après quoi, comme le dit Jaspers, « la question ne s’arrête plus devant le mystère et perd stupidement son existence
19 même auteur ajoute qu’à son avis, « il n’est pas question de voir dans la chasteté, ainsi feinte, une habitude réelle ni un ref
20 ratures du Nord et du Midi. Il semble bien que la question soit actuellement résolue : c’est bien le Midi roman qui a donné son
21 e lui aux légendes graaliques. » Pour F. Niel, la question tranchée par Rahn reste ouverte. J’ajouterai que les adversaires les
22 nt, s’il ne s’agit que de ce monde. En vérité, la question se ramène à savoir pourquoi le poète choisit d’aimer si haut, choisit
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
23 rien à rien. Encore une fois, ce qui se trouve en question , c’est la passion d’amour, et non l’amour purement profane et naturel
24 tion constatée, et d’écrire que « l’instinct » en question résulte d’une profanation de la mystique primitive. ⁂ Cependant, la c
25 ailleurs Otto cite un passage d’Eckhart où il est question non plus d’union mais bien d’égalité de l’âme et de Dieu : « Et cette
26 nos jours, soit en mesure de trancher toutes ces questions . Les spécialistes les mieux informés hésitent encore lorsqu’il s’agit
27 mbus de rhétorique courtoise et chevaleresque. La question a d’ailleurs été traitée, par un auteur qui offre toutes les garantie
28 ations historiques. Car on peut reculer encore la question , et dire : le langage passionnel vient d’une littérature courtoise né
29 que : qui a commencé, la poule ou l’œuf ? La même question se repose, non moins insoluble, quand il s’agit de savoir, en fin de
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
30 oise du Sud s’inspira-t-elle des troubadours ? La question est encore obscure. On ne trouve à la cour de Palerme qu’un seul poèt
31 nception de la vie qu’il s’était faite ? C’est la question qu’il ne se pose jamais. Il note très bien : « Le plaisir ne produit
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
32 ogiques entreprises depuis le xixe siècle sur la question de l’« instinct combatif » dans ses relations avec l’instinct sexuel1
33 i, je me bornerai à soulever un certain nombre de questions , et surtout à les situer dans la logique du mythe, qui est mon vrai s
34 es bibliques et d’articles de droit canonique des questions de ce genre : « Si l’on perd dans la mêlée une armure empruntée, est-
35 erne de politesse et de civilité. Il n’était plus question de condamner la vie. Et « l’instinct de mort » semblait neutralisé. ⁂
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
36 r par un prêtre. 2. — Contraintes sociales. — Les questions de rang, de sang, d’intérêts familiaux et même d’argent, sont en trai
37 aut pourtant que quelque chose se fasse, la seule question qui se pose à l’historien, au sociologue, c’est de savoir quel mécani
7 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
38 plus agressive, sans doute, puisqu’il n’est plus question pour nous de recourir au bras séculier. (Sans compter que la Croisade
39 nte l’exigence inhumaine de perfection, comme une question perpétuelle, un aiguillon qui empêche de retomber sous le coup des ob
40 qu’un discours vienne mettre ses délais entre la question qu’elles nous posent et la réponse de notre vie.) ⁂ Le second thème q
8 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
41 et d’autre part, par un ensemble inextricable de questions de droit isolées et mesquines. L’histoire, n’étant pas en mesure de d
42 reton ; Asin Palacios et Luigi Valli reprenant la question de l’hérésie chez Dante, etc.) 9.« Coup de foudre » et conversion
43 nserverait des doutes sur la nature de l’amour en question , précisons que Gottfried confesse qu’il a, lui aussi, erré au désert,
9 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
44 , il m’écrit en effet : « Je suis trop près de la question qui vous occupe pour la saisir d’un coup d’œil. D’autre part, elle n’
45 pour moi matière d’érudition… Je veux dire que la question cathare m’a intéressé en expliquant la direction donnée à mon expérie
46 e une note importante sur votre livre213. Mais la question n’est pas là. Je prépare une entreprise qui risque de donner beaucoup
47 par l’expérience poétique et musicale. C’est une question d’oreille et non de preuves écrites ou de sources à vérifier, une que
48 de preuves écrites ou de sources à vérifier, une question d’intuition et d’accueil, et non pas de démonstration. Je lis la Vida
49 térature courtoise en Occident, se pose l’une des questions les plus ardues qui soient dans l’histoire des lettres et des mœurs d