1 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe de Tristan
1 Quand le roi vient surprendre les amants, l’on se rappelle qu’il substitue son arme à celle de son rival. Cela signifie qu’à l’o
2 itiale, il n’y aurait pas de roman du tout. 15. Rappelons ici ces étapes : Premier séjour de Tristan en Irlande. Ils se séparen
2 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Les origines religieuses du mythe
3 eption de la femme chez les Celtes n’est pas sans rappeler la dialectique platonicienne de l’Amour. La femme figure aux yeux des
4 r les clercs — qui évangélisèrent l’Europe, et la rappelèrent au culte des lettres. Et ceci nous amène aux abords de l’époque où se
5 as ici une histoire des religions.) ⁂ Maintenant, rappelons -nous qu’Éros veut l’union, c’est-à-dire la fusion essentielle de l’in
6 ainsi que les doctrines secrètes, dont nous avons rappelé la parenté, ne devinrent largement vivantes en Occident que dans les
7 enne et « hérétique ». Car il est essentiel de le rappeler ici : la « chair » dont parle saint Paul n’est pas le corps physique,
8 dans les poésies qui nous restent — il suffit de rappeler que les cathares promettaient, lors de l’initiation, de ne jamais tra
9 qu’ait connues l’histoire de nos mœurs… Qu’on se rappelle ce seigneur jaloux qui tue le troubadour favori de sa femme, et fait
10 a thèse la plus courante. On pourrait se borner à rappeler que le symbolisme médiéval procède généralement de haut en bas — de c
11 ’on sait au vrai peu de choses de leur vie — nous rappellerons l’exemple des sectes gnostiques, qui condamnaient aussi la création,
12 plus haut, mais sans doute plus psychologique. Je rappelais la relation de fait (lieux et dates remarquablement identiques) entre
13 e puissante du culte de l’Amour, dont je viens de rappeler les manifestations. Nous voici donc devant une réalisation (ou épipha
14 ontempteur de la femme, qu’il rabaisse : qu’on se rappelle seulement les vers d’un Marcabru ou ceux d’un Raimbaut d’Orange cités
15 pour obtenir l’état nirvanique. « Autrement, nous rappellent les textes, le dévot devient la proie de la triste loi karmique, comm
16 incitent à des rapprochements plus précis. On se rappelle que Tristan, après la mort de ses parents, fut élevé à la cour du roi
3 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Passion et mystique
17 s tourments. Je ne trouve rien, dans Tristan, qui rappelle le « rejet des dons » dont parlent Eckhart et saint Jean de la Croix.
18 da Todi ou à son entourage, et cet « angélisme » rappelle d’une manière précise celui des cathares. D’autres laudes, pour être
4 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe dans la littérature
19 combattirent ces dissidents avec une violence qui rappelle les procédés de Rome contre ses propres sectes. Mais ils ne purent ou
20 e peste noire qui ravagea l’Europe : et voilà qui rappelle au poète que ses « qualités d’homme » le lient de fait à une conditio
21 guerre et de ses méthodes en Occident. 135. Je rappelle que j’emploie toujours ce mot au double sens de sacrilège et de laïci
22 gria, Pétrarque.) 162. Voir Appendice 11. 163. Rappelons que l’amour fameux d’Abélard et Héloïse est le premier exemple histor
5 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Amour et guerre
23 dessous. (Cf. l’expression « avoir le dessous ».) Rappelons aussi le symbolisme de la Tour assiégée dans le Roman de la Rose, et
24 ssance, VI, p. 1. 190. Il est juste toutefois de rappeler qu’on tuait facilement dans ce pays. Mais le meurtre y restait indivi
6 1939, L’Amour et l’Occident (1956). Le mythe contre le mariage
25 catholique sur les trois chefs que l’on vient de rappeler . Elle niait tout d’abord le sacrement, comme n’étant établi par aucun
26 vre… 210. Terme difficile à traduire, bien qu’il rappelle précisément les origines romanes (donc le Languedoc des troubadours)
7 1939, L’Amour et l’Occident (1956). L’amour action, ou de la fidélité
27 orrection d’importance. Ensuite, il est urgent de rappeler que le fameux « dynamisme occidental » procède de deux sources distin