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Préparer la révolution, ce n’est pas simplement «
refuser
» ce qui subsiste encore tant bien que mal du vieil ordre. C’est avan
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t pas d’avoir mal conduit l’opinion, mais d’avoir
refusé
de la conduire, et cela sous l’éternel prétexte invoqué par toutes no
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ver les mains. Voilà nos clercs. C’est pour avoir
refusé
de s’abaisser à hauteur d’homme, au niveau du réel, que notre culture
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e est de l’ordre du spirituel. Qu’un intellectuel
refuse
absolument de s’intéresser à quelque loi fiscale ou militaire dont le
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rai que de Man pousse « au-delà du marxisme ». Il
refuse
de s’en tenir à la simple constatation d’antagonismes économiques. Il
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et les rêveurs. Les uns et les autres, bien sûr,
refuseront
de se reconnaître dans ces épithètes sommaires. Les premiers préférer
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que de la plus haute vérité. Tandis qu’Érasme qui
refuse
par deux fois de venir témoigner en faveur de la sagesse qu’il estime
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n nécessaire de la culture soviétique, si l’on se
refusait
à l’examen critique des doctrines qui sont à sa base. Je ne dis pas q
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s, n’a rien de révolutionnaire, si toutefois l’on
refuse
de confondre révolution et stupidité crasse. Or, le danger de cette a
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isans du « matérialisme dialectique » (ou Diamat)
refusent
avec indignation l’épithète de matérialistes. 43. Voir les discours
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égime. 49. Les théoriciens nationaux-socialistes
refusent
énergiquement la qualification de « dictateur » pour Hitler, trois fo
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Comment jugeons-nous, par exemple, au nom de quoi
refusons
-nous ce qui paraît vrai au voisin ? Nous nous payons sans cesse de pr
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bien la vérité qui est souvent difficile. Si nous
refusons
de descendre au cœur de ce problème, qui est un problème métaphysique
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ire. Elle a pour formule réelle — même là où l’on
refuse
encore ce nom — la fédération, non la masse ; et non la tyrannie d’un
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’affirmons sans l’exercer avec puissance, si nous
refusons
d’aller jusqu’au terme concret de nos pensées. Car alors il faudra su
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ormer les conditions qui lui sont faites, — qu’il
refuse
. Penser avec les mains, c’est concevoir en actes, et cela s’oppose à
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ologisme heureusement démodé (voir Ruskin) qui se
refuserait
aux aides mécaniques par lesquelles l’acte de création spirituelle pe
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invention aux lois d’une économie en faillite. On
refuse
le brevet aux inventeurs de mécaniques susceptibles d’épargner la mai
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ique. Et l’opinion publique, imitant la Sorbonne,
refuse
le droit de cité aux créations coupables de contredire l’histoire tel
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ne nation. Mais l’esprit n’a pas de pouvoir, s’il
refuse
d’être initiateur. L’esprit est impuissant sur les choses telles qu’e
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e récite pas l’homme. On le forme, et si l’on s’y
refuse
, on le forme quand même, moyennant une hypocrisie, à l’image déformée
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atalités. Il est aux mains des seuls penseurs qui
refusent
pesamment le monde — pour le faire. Car ce refus nous tient debout et
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e ouverte de la vie et de la mort ; tous ceux qui
refusent
l’instant, la tâche minime et réelle, au nom des manuels d’histoire e
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a description est insensée. J’ai décrit ce que je
refuse
, au nom d’une attitude finale. Il s’agit maintenant de dépasser ces r
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illustrer les conséquences morales. Si la culture
refuse
d’agir, c’est qu’elle estime que l’action dépend du jeu de lois fatal
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t-à-dire voir en face, pour l’accepter ou pour le
refuser
: Dieu, mal, souffrance, responsabilité de la pensée, but de la litté
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ant aux autres, elle les détruit. Si la pensée se
refuse
à peser, à violenter, elle s’expose à subir sans fruit toutes les bru
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ualité de l’autorité spirituelle. Ce qu’elles ont
refusé
de faire, d’autres l’ont fait. Aussi les criailleries de l’intelligen
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s. Ou sinon, ce n’est pas la peine ! Tel écrivain
refuse
de s’engager dans l’action politique sous prétexte que cela ne lui ap
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e justification du monde injuste, une occasion de
refuser
le premier pas dans l’immédiat. Alors, n’acceptons-nous plus un seul
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culier » qui s’enferme dans sa particularité, qui
refuse
d’être le prochain de son frère. 100. « Et l’ange me dit : Prends le