1 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Le silence de Goethe
1 provoquer dans mon esprit l’étonnement du premier regard , c’est la similitude de forme, c’est-à-dire la similitude essentielle
2 pleine possession de ses forces et l’assurance du regard . L’âme, purifiée de sa « vieille dépouille » par l’effort aveuglant d
3 ouche et ce front, disent d’un sombre et méditant regard le mot suprême de la Saison, ce cri sourd du plus lucide héroïsme : «
2 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Goethe médiateur
4 , elle conduit Goethe à être plus qu’allemand. En regard du Goethe de la vingt-sixième année, du Goethe qui se détourne du rom
3 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Kierkegaard
5 re. On l’aime, on l’injurie, on se débat sous son regard , on argumente contre sa souffrance, on craint sa pitié corrosive. Fin
6 é est une ironie sur le temps, une ironie sous le regard de laquelle le temps finira bien par succomber : à notre mort, au jug
7 Il vit dans le désir et dans la nostalgie, et son regard n’est pas une vision du réel, mais une manière de loucher vers les « 
8 ffit pas d’applaudir à ses thèses pour apaiser ce regard qui nous perce ; et si nous sommes sourds à sa voix, comment étouffer
9 s qui voudrait se tenir dans l’instant, « sous le regard de Dieu », comme disent les chrétiens ? (Est-ce facile ? ou bien même
10 campagne serait une solution commode, surtout au regard des souffrances qu’il sait trop bien que lui vaudront ses attaques co
11 otre existence morale. Une question mal posée. Un regard trouble.
4 1944, Les Personnes du drame. Sagesse et folie de la personne — Franz Kafka, ou l’aveu de la réalité
12 s romans : le Procès, le Château, et Amérique. Le regard qu’il y porte sur le monde est d’une précision proprement angoissante
13 . Cette vision de l’homme arrêté pourrait être un regard en arrière vers l’humanité en révolte et qui a perdu le chemin. Quelq
14 ger. Il exigeait une certitude préalable, que son regard étrangement précis ne rencontrait nulle part dans la vie quotidienne.
15 se y faire un pas sans voir. Mais il se dérobe au regard qui veut le vérifier d’avance. Cette conscience au sein de l’angoisse
16 s mais en même temps inéluctable. La précision du regard le plus sobre, et disons même le plus sceptique, multiplie dans la vi
5 1944, Les Personnes du drame. Sincérité et authenticité — Le Journal d’André Gide
17 able. Mais à trop se regarder, on ne vit plus. Le regard , ici, crée ce qu’il cherche… » Or, en écrivant cela, Gide n’a-t-il po
6 1944, Les Personnes du drame. Sincérité et authenticité — Vues sur Ramuz
18  ; et on les voit venir ainsi à la rencontre d’un regard qui les invente (invenire), les dénombre, et les connaît dans leur se
19 ncement « sont en ressemblance et voisinage ». Ce regard rajeuni, ces gestes rudimentaires, cette odeur de bois fraîchement co
20 he et le renflement de la paupière supérieure. Le regard de Ramuz est direct, mais volontairement limité, rabattu. Ce n’est pa
21 r d’homme, et qui résistent à la pénétration d’un regard ferme et appuyé : œil de styliste volontaire, qui s’attache à l’archi