1 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le sentiment de l’Europe centrale
1 souvent j’ai cru distinguer la contagion dans le regard de mes voisins. Ainsi d’autres fois j’ai vibré au passage des rapides
2 n regret. Mais c’est aussi un retour amoureux, un regard qui s’appuie sur soi-même : et voici naître la conscience, c’est-à-di
2 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Une « tasse de thé » au palais c…
3 ment élégante, j’ai vu des yeux lever vers moi un regard d’ardente confiance qui était tout ce qu’on ne pouvait dire, — qui ét
4 bien-aimé… Oh ! qu’il y ait eu cette joie par un regard de jeune fille ! Tout peut encore être sauvé… Un accord brusque de ru
5 s s’enfuient vers les jardins.) Qu’il y ait eu ce regard , et que personne ne l’ait vu ! Ils ne savent plus que l’amour seul eû
6 ces lambris d’or, tu vois bien que tout cède aux regards de l’ivresse. Un coude nu s’appuie à mon épaule, je brise des pailles
7 de femme au bord du sommeil saisie me ramène aux regards . Que sont tous ces gestes rythmés ? Anday chante. Ils me voient dans
3 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Voyage en Hongrie
8 urient. Ô liberté aérienne des arrivées, premiers regards aux rues croisées qui font des signes pour demain, présentations de m
9 expliquer pourquoi l’on est parti. Cependant, mes regards errant sur une bibliothèque, je crois y trouver mon salut : « Peter S
10 e que ce lieu — inquiétant à la façon de certains regards lucides qu’il arrive qu’on porte sur la vie, tout d’un coup, à trois
11 débauche. Notre liberté de penser est absurde au regard des contraintes que subissent nos gestes. Imaginer ce qui se produira
4 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Le balcon sur l’eau
12 Nos têtes immobiles sont près de se toucher, nos regards s’en vont à la rencontre de ce qui est voilé. Retiens ton souffle, re
5 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Le paysan du Danube — Petit journal de Souabe
13 es, « peu de liaison ». C’est à l’intimité de mon regard avec les choses que je mesure ma jeunesse : dans ces campagnes solita
14 Après la partie, où l’on s’est renvoyé autant de regards que de balles : — « Je vous ai bien vu, un jour à la fenêtre de mon a
15 ui n’est plus bonne qu’à dormir… Alors j’ai eu ce regard étrangement oblique, glissé comme entre ce que je vois et ce que je p
16 ière délirait doucement, au sein du silence et du regard . Et nous sommes demeurés des heures au-delà de ce que l’on ignore d’u
17 niment comblée. Oui, je sus que l’échange de deux regards est infini, est indéfiniment grandiose et musical. Ainsi coula cette
18 un doigt contre mes lèvres. Alors j’abaissai mes regards sur ses vêtements misérables et je l’accueillis dans mes bras. Elle r
19 érêt de l’affaire : cette perception soudaine, ce regard par mégarde sur un petit fait indifférent en soi, et qui n’est pas en
20 ttes et bouts de cigares. Des ouvrières aussi, au regard irrité. Deux d’entre elles ont fait mine de s’asseoir, en face et à c
21 ses plus loin en maugréant. La misère de tous ces regards me paralyse. Comment répondre à leur hostilité, comment accueillir av
22 ir bouge et s’émeuve… Où se perdre ? Où porter un regard amoureux du mystère, dans la puissante circonspection de l’attente ?
6 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Sur l’automne 1932, ou la naissance du personnalisme
23 , beaucoup ont perçu avec quelque clarté, et d’un regard neuf, certaines menaces essentielles. » (Jacques Lefrancq, vers 1934,
7 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — N’habitez pas les villes !
24 ètres au plus, mais c’est assez pour embrasser du regard une bonne partie de l’île, notre village, les marais et deux ou trois
25 quelle sublimité stérile. Plutôt que de poser un regard vague et passionné sur l’infini néant des eaux, je considère à mes pi
26 e de ne pas voir ceux qui m’entourent. Je pose un regard trop précis, qui me donne une image du monde peu supportable, peu « v
27 froid à travers une brume lointaine agrandit les regards sans nourrir la vision. Pas de mouches dans la lumière au ras des lan
28 rit pur a cessé de nous séduire : nous posons nos regards à hauteur d’homme. Et nous voyons un monde neuf où la pensée avait pe
29 anisé et autonome. L’admirable objectivité de son regard n’est en fin de compte qu’une discipline éducative dont il entend tir
30 ases splendides : « J’ai considéré tout cela d’un regard tranquille et subtil, et je me suis réjoui de cette grande existence.
31 enant est enrichi et agrandi de cette image. » Le regard qu’il porte sur le monde est l’un des plus précis qui furent jamais p
32 . Donc à la faveur d’une fiction, et non pas d’un regard exact. Si jamais je publiais ce cahier, ce ne serait pas pour l’ébahi
8 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — Pauvre province
33 arbres moirés et allègres. Tout est vu du premier regard , doucement compris, approuvé. Une familiarité, une confiance, une pro
9 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’un intellectuel en chômage — L’été parisien
34 ui montent du trottoir bleu huileux, ces premiers regards qui se dérobent… Un ouvrier au pantalon trop court traverse sans assu
35 en général, quand je ne fais que les jauger d’un regard — et sympathie violente, « élan vers », dès que mon regard s’attache
36 et sympathie violente, « élan vers », dès que mon regard s’attache un peu longuement à un visage, au corps et aux vêtements, a
10 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal d’Allemagne — Journal (1935-1936)
37 cation. Apprentissage du civisme nouveau, avec un regard méfiant vers le voisin qui est membre du Parti. Morale de Sparte embo
38 bourgeois et des ouvriers : plus dur, sportif, le regard froid et « objectif », teint pâle, lunettes, une lourdeur dans le bas
39 ville, dans la circulation de la foule, dans les regards croisés, les propos égarés ? On est en train de coller sur les pilier
11 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Journal d’attente
40 t semé comme les autres années… M. Pin promène un regard précis et compétent sur le vallon et les cultures. Médite et redresse
41 et redresse sa casquette. Et tout d’un coup, son regard s’assombrit : — Ha ! mais je vais vous dire : si les Italiens débarqu
12 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — « Puisque je suis un militaire… »
42 e romantisme est littéraire, et ces hommes ont le regard net, accoutumé à taxer le réel avec une dure exactitude : face au dan
43 essions, et que la photo durcit et fixe comme nul regard vivant n’a jamais rien perçu. ⁂ Mais je m’attarde à ces tableaux, et
44 bsiste de lui nous montre, à la fin de sa vie, un regard doux et perspicace, un visage aigu de malade, peint avec la véracité
45 ace, à son tour, n’est qu’un tout petit nuage, au regard du Règlement des comptes universels que sera notre jugement au dernie
46 de ces hospices. Je le feuilletai et mon premier regard tomba sur cette parole consolante : Ils ne continueront pas toujours,
47 en parler. Il faut le faire. J’ai senti, sous son regard direct, le danger d’avoir une idée et de l’exprimer sans précautions,
13 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — La route de Lisbonne
48 gauche… J’écris à la frontière espagnole, sous le regard peu rassurant de jeunes soldats qui représentent I’ « ordre nouveau »
49 st cette Espagne amère, ce mutisme du peuple, ces regards méditants, désabusés et sans avenir que j’ai déjà surpris en France…
14 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Premiers contacts avec le Nouveau Monde
50 rants, pour construire ces routes prodigieuses au regard desquelles les fameuses « réalisations » du Führer et de son Duce son
51 anhattan c’est la ville pure. Ici, tout ce que le regard touche et mesure dans les trois dimensions de l’espace, sauf un décou
15 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Voyage en Argentine
52 et dur, ô pureté de l’air nordique, exactitude du regard  ! Dur est ce continent, et la vie qui m’y attend — je l’ai connue tou
16 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Solitude et amitiés
53 s il y en avait beaucoup d’autres, solitaires, au regard lointain. Et je pensais en les regardant à tous les drames intimes et
54 a même chaleur humaine, tient encore sur nous son regard de vivant ? jusqu’au beau coup d’archet de la péroraison : Réuni à so
55 e front maculé d’encre à copier. Il me cherche du regard par-dessus ses lunettes. Il tient une liasse de documents, les feuill
17 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — L’Amérique en guerre
56 e — six ou sept secondes. Tout ce qu’embrasse mon regard , tout est fait de main d’homme, sauf les mouettes. Qu’on ne me parle
18 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Virginie
57 t de goût s’y rend presque invisible aux premiers regards . Laissons aux simples millionnaires les plaisirs de la montre, du sho
58 , qu’elle emmenait partout avec elle. Je pense au regard d’acier du jeune homme silencieux de tout à l’heure. Des chiens se gl
59 rel de l’héroïsme populaire. Ce peuple en noir au regard vif s’est révélé face au danger. Il manquait d’armes. Il lutte avec s
60 né par une force étrange et qui l’intimidait : le regard sérieux de l’homme et de la femme du peuple, ce jugement précis et hu
61 se savent battus. Depuis qu’ils ont rencontré ce regard . 10 juillet 1944 Le général de Gaulle, président du gouverneme
19 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le choc de la paix
62 oncs des pins, nus jusqu’à la hauteur du toit, le regard embrasse et caresse la perspective lointaine des montagnes environnan
63 tes sont malheureux dans les villes, parce que le regard y bute constamment contre une muraille, ce qui crée un malaise physiq
20 1946, Journal d’une époque — 1926-1946 (1968). Journal des deux mondes — Le mauvais temps qui vient
64 mais probable, face à la démesure universelle. Le regard intrépide et désillusionné du grand Burckhardt considérant l’histoire