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ires : le deuxième tente de remonter aux origines
religieuses
du mythe, tandis que les suivants décrivent ses effets dans les domai
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mme un phénomène historique, d’origine proprement
religieuse
. Or les hommes, et les femmes, tolèrent fort bien que l’on parle d’am
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sent les règles de conduite d’un groupe social ou
religieux
. Ils procèdent donc de l’élément sacré autour duquel s’est constitué
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clairement un certain nombre de faits sociaux ou
religieux
, ou de relations affectives, que l’on tient cependant à conserver, ou
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ue » d’allure commerciale de ce qui fut un secret
religieux
… Il faut s’attaquer à tout cela, fût-ce même pour sauver le mythe des
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une remonte vers les arrière-plans historiques et
religieux
du mythe, — l’autre descend du mythe jusqu’à nos jours. Parcourons-le
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Livre IILes origines
religieuses
du mythe 1.L’« obstacle » naturel et sacré Nous sommes tous pl
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Désir total, c’est l’Aspiration lumineuse, l’élan
religieux
originel porté à sa plus haute puissance, à l’extrême exigence de pur
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pothèse d’une communauté originelle des croyances
religieuses
en Orient et en Occident. ⁂ Bien avant Rome, les Celtes avaient conqu
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parenté »16. Les druides formaient des confréries
religieuses
douées de pouvoirs très étendus. Ils étaient à la fois devins, magici
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e l’infini et du fini, mais surtout pour l’esprit
religieux
naturel. Toutes les religions connues tendent à sublimer l’homme, et
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u’il était ? Le salut n’étant qu’au-delà, l’homme
religieux
se détournait des créatures ignorées par son dieu. Mais Dieu ne s’est
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. Et j’appellerai « occidentale » une conception
religieuse
qui à vrai dire nous est venue du Proche-Orient, mais qui n’a triomph
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du monde et de soi. L’identification des éléments
religieux
dont nous avions décelé la présence dans le mythe nous amène donc à c
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l’origine de la lyrique provençale des influences
religieuses
, néo-platoniciennes et chrétiennes dénaturées… Mais ces « affirmation
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al » au sens moderne, mais bien dans l’atmosphère
religieuse
qui se trouvait déterminer les formes, même sociales, de ce milieu35.
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es ses manifestations, saturée de représentations
religieuses
. Pas de choses ou d’actions, si ordinaires soient-elles, dont on ne c
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s dans cette atmosphère de saturation, la tension
religieuse
, l’idée transcendentale, l’élan vers le sublime, ne peuvent être touj
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out ce qui était destiné à stimuler la conscience
religieuse
dégénère en profane banalité, en choquant matérialisme à prétentions
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marque un peu plus loin que « la naïve conscience
religieuse
de la multitude n’avait pas besoin de preuves intellectuelles en mati
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ecteur ») consistait alors à recouvrir une pensée
religieuse
d’un vêtement profane, à appliquer à l’amour divin les formules consa
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la lyrique courtoise une expression de sentiments
religieux
de l’époque58, Jeanroy écrit : « Dans ces affirmations hardies, il y
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« Il est certain — doit-il avouer — que les idées
religieuses
d’une époque influent généralement sur la conception qu’on se fait de
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es du Moyen Âge ne sont qu’un reflet de ses idées
religieuses
» ? Et pourquoi vouloir à tout prix que les poèmes des troubadours co
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mes et femmes (?), des excès sensuels. Or, si les
religieux
ne se sont pas tus par modestie, ce qui ne me paraît pas croyable de
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ens précis que je donne à ce mot — sont d’origine
religieuse
et mystique, il est certain qu’elles se trouvent flatter, par cela mê
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qu’il n’en faut pour justifier mon interprétation
religieuse
du mythe courtois de la passion. Pour nous faciliter une représentati
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manistes ont coutume d’opposer à l’interprétation
religieuse
de l’art courtois. Or il se trouve que dès le ixe siècle, une synthè
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neure et de plus, s’était exprimée par une poésie
religieuse
dont les métaphores érotiques offrent les plus frappantes analogies a
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un Sohrawardi, d’un al-Hallaj, ait été le martyre
religieux
au sommet de la joy d’amor : Al-Hallaj se rendait au supplice en ria
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upposer que les mêmes causes — les mêmes courants
religieux
— produisirent les mêmes effets ici et là, sans transmission directe.
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ndis que le développement tragique de la doctrine
religieuse
détermine à lui seul la courbe puissante et simple du récit. Mais en
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en ce sens qu’on y trouve incorporés des éléments
religieux
et mythiques d’origine très nettement celtique, bien plus nombreux et
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À vrai dire, le pouvoir poétique de ces éléments
religieux
était tel qu’on s’explique assez bien leur survivance, même dans un m
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se au cycle courtois non par des voies proprement
religieuses
, mais par le culte plus profane des héros et de leurs prouesses, remp
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fin, l’amour celtique (en dépit de la sublimation
religieuse
de la femme par les druides) est avant tout l’amour sensuel84. Le fai
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légendes cet amour s’oppose secrètement à l’amour
religieux
orthodoxe, et se voit donc contraint de s’exprimer par des symboles é
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ésion qu’apporte la mystique cathare aux éléments
religieux
, sociologiques ou épiques, hérités du vieux fond breton. Ce principe,
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e de Thomas.)85 ⁂ Un fonds celtique de légendes
religieuses
— d’ailleurs très anciennement commun au Midi languedocien et ibériqu
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n’y a pas moins que le conflit de deux traditions
religieuses
, c’est-à-dire une décision que nous prenons presque toujours inconsci
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iconoclaste dont il espérait voir sortir l’unité
religieuse
de l’Empire oriental-occidental. Son échec est significatif. 26. J.
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it absurde, c’est-à-dire qui n’aurait pas de sens
religieux
et de situation précise dans l’ensemble des valeurs qu’il connaît. 5
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ci encore, au moins à l’origine, tout est symbole
religieux
, et non pas traduction de relations humaines. Toutefois, le narcissis
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psychologique de l’aventure. Mais voici l’aspect
religieux
: ce hasard aussitôt irrévocable, mais dont on distingue après coup q
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le droit d’opérer ce rapprochement entre un génie
religieux
du premier ordre et un poème où l’élément mystique revêt les formes l
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ait que cela, ce serait alors tout l’arrière-plan
religieux
de la légende qu’il faudrait nier ou négliger, en dépit de l’évidence
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d’images, de noms et de situations tiré du fonds
religieux
des Celtes, donc d’une religion déjà morte, de même notre littérature
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age de la passion Le fait central de toute vie
religieuse
de forme et de contenu chrétiens, c’est l’événement de l’Incarnation.
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agnes complètement dévêtus et chantant des hymnes
religieux
»102. On les accusa naturellement d’exhibitionnisme et de communisme
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ue.109 » Nous savons d’autre part que les auteurs
religieux
dont elle faisait sa nourriture intellectuelle étaient tous fortement
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nt, où est la censure, lorsque Thérèse écrit à un
religieux
qui se plaint de ressentir une émotion des sens chaque fois qu’il ent
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figuré par l’exigence morale, et non plus du tout
religieuse
. Ce n’est plus une ascèse mystique, mais un raffinement de l’esprit,
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patarins » aux orthodoxes ? ⁂ En marge des luttes
religieuses
du siècle, qui refoulaient les anciennes hérésies dans une obscurité
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tionnel » que nos mœurs se séparent des croyances
religieuses
(comme l’avait proposé Confucius) et, sans que nul paraisse y prendre
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elle nous rend désirable notre perte. Écoutons la
Religieuse
portugaise, Mariana Alcoforado, comme elle écrit à l’homme qui l’a sé
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jugé social et des exigences d’une vertu déclarée
religieuse
par opportunité. Mais on distingue les mobiles inavoués de la confusi
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ontaire, amoureuse et divinisante, voilà le thème
religieux
le plus profond de cette nouvelle hérésie albigeoise que fut le roman
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ecret mélancolique de l’amant ou quelque scrupule
religieux
, enfin le narcissisme avoué… Intériorisation progressive du mythe, à
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ue — de sa nature purement intime et subjective. (
Religieuse
dans le cas de Gide, quasi physiologique dans celui de Proust.) Paral
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e repose sur des bases financières160 et non plus
religieuses
ou morales. À dire vrai, les seuls écarts considérés comme intolérabl
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rs la lumière Mon âme délivrée ! Et le chœur des
religieuses
reprend : Qu’ils se reposent de leur labeur Et de leur douloureux am
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ont reliés désir et guerre. Mais ni cette origine
religieuse
, ni cette complicité physiologique des instincts de combat et de proc
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ilitaire revêt à cette époque une valeur d’absolu
religieux
. Il est fréquent qu’on se laisse tuer pour respecter des conventions
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omme le témoigne à propos du tournois de 1389, le
Religieux
de Saint-Denis, et sur la foi de celui-ci, Jean Juvénal des Ursins. »
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x morales, dont l’une est héritée de l’orthodoxie
religieuse
, mais ne s’appuie plus sur une foi vivante, et dont l’autre dérive d’
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on appelle le bonheur des époux. 3. — Contraintes
religieuses
Dans la mesure où la conscience moderne comme telle sait encore disti
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, elle le repousse avec horreur. Car l’engagement
religieux
est pris « pour le temps et l’éternité », c’est-à-dire qu’il ne tient
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s siècles et toute l’échelle qui va de l’héroïsme
religieux
à la confusion sans grandeur où se débattent les hommes du temps prof
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us les moyens spectaculaires, pédagogiques, voire
religieux
, on opéra cet énorme transfert (dont je parlais au Livre VI) qui cons
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mne enfin ce mariage, suprême obstacle du « stade
religieux
», puisqu’il nous lie au temps, précisément, quand la foi veut l’éter
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e signe. ⁂ C’est en fin de compte dans l’attitude
religieuse
des Occidentaux, et dans l’institution la plus typique de leur morale
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e médiévale en général est saturée de conceptions
religieuses
. De la même manière, dans une sphère plus restreinte, la pensée de to
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t directement (Livre II, chap. 2 et 9) aux cycles
religieux
occidentaux. Il en va tout autrement des Indes, de la Chine, du Tibet
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aires. Mais il reste que l’histoire littéraire et
religieuse
n’a fait que confirmer, plus tard, l’exactitude de bien des vues cent
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les parents de Tristan) accumule les expressions
religieuses
les plus insistantes : Alors la vraie Minne La fougueuse déesse Le p
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oulèvements et émeutes occasionnés par le conflit
religieux
. D’autre part, on sait bien que saint François avait été le disciple