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pas dans l’humeur d’un clerc que la crise aurait
rendu
neurasthénique, ni dans la nostalgie d’un amateur de paradis perdu. I
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par le livre. En d’autres termes, la culture ne «
rend
» plus. Elle n’est plus à notre mesure, elle nous offre des nourritur
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la Révolution française, qui devait par ailleurs
rendre
un culte à la Raison déifiée. Mais cette raison ennemie du singulier,
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ussitôt la raison s’émancipe et bientôt elle nous
rend
ses esclaves. Elle poursuit, sans souci des fins dernières de l’homme
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nt d’abstractions : c’est que le culte qu’il faut
rendre
au Dieu vivant est une obéissance directe « en esprit et en vérité ».
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e du vrai. Il habitue des millions de lecteurs au
rendu
approximatif des faits, des choses, ou des idées. Il flatte ainsi la
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n lui attribue des succès colossaux qui ne furent
rendus
possibles que par la nature du pays, ou de ses habitants. Mais d’autr
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tion russe a eu ce résultat, au moins curieux, de
rendre
à certains clercs bourgeois, honteux de l’être, l’orgueil de leurs or
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prit « perd ses droits », c’est à nous de les lui
rendre
. Poussé par les nécessités de la polémique antispiritualiste37, Marx
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ns le cœur d’un peuple. Cela suffira sans doute à
rendre
vaines toutes mes critiques, aux yeux des intellectuels bourgeois jus
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me en 1936, la proximité immédiate de l’Allemagne
rend
très paradoxale cette similitude d’ignorance. La France, j’allais dir
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droite47. Et s’il s’affirme « national » cela ne
rend
plus du tout le son du « Vive la Nation ! » de Valmy… C’est pourquoi
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sée ». Il fallait d’abord donner le pain, d’abord
rendre
sa « liberté » à la nation. La culture viendrait après : on la taxait
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une part d’indétermination, d’incertitude, qui le
rend
impropre à unifier vraiment nos vies. Je vois bien dix définitions de
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es droits que justement toute la crise dénonce et
rend
caducs, mais une force nouvelle qui résolve la crise dans le sens de
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ous. Mais au moins trouverons-nous un arbitre qui
rende
à notre jeu quelque sérieux, fût-il tout provisoire ? Peut-être l’éty
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ppelle main ce qui manifeste la pensée, ce qui la
rend
visible et corporelle ; ce qui la rend, au double sens du terme, grav
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ce qui la rend visible et corporelle ; ce qui la
rend
, au double sens du terme, grave. Toute la difficulté se porte alors s
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. Or, voici que l’arbitre invoqué faute de mieux,
rend
une sentence à double entente : Le penseur pense : il faut entendre q
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n ordre de choses, on le sait, où l’idéal a su se
rendre
obligatoire : il y a les examens, les concours, les postes à briguer…
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que de forcer un peu les traits, dans l’espoir de
rendre
attentifs quelques esprits, je dirai que cet appareil dont je viens d
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, de la guerre ou des pestes. Cet amour, ce culte
rendu
à des déterminismes de plus en plus pesants, cette pitoyable mytholog
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ploient cependant une vulgarité que leur position
rend
frappante, et une insigne maladresse, surtout lorsqu’ils prétendent g
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dante, dont le vrai but, même inconscient, est de
rendre
suspecte toute conclusion hardie ou simplement actuelle. (La virtuosi
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nent de l’anarchie dans laquelle nous vivons nous
rend
son examen relativement aisé. La pensée sans douleur, en effet, est d
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pas de soumettre la pensée aux mains, mais de la
rendre
active. 66. On peut faire un ouvrage sérieux sur l’introduction du b
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avant tout un penseur dangereux. Un Maritain lui
rend
bien mieux justice en l’attaquant, tout au moins rend justice à son a
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m’exercer ? Le temps, c’est cette altération qui
rend
toute chose autre sans nulle création. Dégradation, de degredi, — élo
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plus mécanisé, et qu’elle contribue par là même à
rendre
toujours moins intelligent. Quelques-uns me sauraient gré sans doute
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qu’ils se moquent du monde ; et celui-ci le leur
rend
bien. L’ignorance volontaire de cette situation est la seule garantie
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’un conflit, c’est-à-dire la présence du réel. Il
rend
à ma pensée sa gravité, son poids, sa raison d’être. Il me rappelle q
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de l’esprit redevienne passible de prison : cela
rendrait
un peu de sérieux aux esprits libres. Je sais bien que ce vœu signifi
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ste. Penser avec les mains suppose que le penseur
rende
au langage sa prise et son tranchant, sa vertu, son pouvoir d’ordonne
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’a tellement décontenancé ! L’idéal, ce serait de
rendre
les mots dangereux, je dirai même insupportables, joyeusement, active
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tivité. Combien d’auteurs contemporains oseraient
rendre
un compte public de leurs motifs ? À supposer même qu’ils s’y risquen
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ntendre, si certains spectacles de masses ne nous
rendaient
un peu plus que méfiants à l’endroit d’une philosophie qui, après cou
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bout. Et c’est pourquoi, en fin de compte, l’acte
rend
force aux résistances dans l’instant qu’il ranime l’être. Le sens de
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er un ministère, fusiller un camarade, prendre un
rendez
-vous chez le dentiste, donner un ordre à une armée, allumer une cigar
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uffirait pas d’améliorer cette expression pour la
rendre
active ! Mais sa forme même démontre ‘que ceux qui l’ont inventée ne
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nation des signes, et par là même elle tend à les
rendre
inefficaces, alors que son but devrait être d’augmenter le pouvoir de