1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
1 est d’ailleurs excellente pour l’instant. Il nous reste encore de quoi vivre pendant six semaines environ, si du moins nos ca
2 ire par des articles, traductions, etc. (qu’il me reste d’ailleurs à trouver) — et combien coûte ce strict nécessaire ; 2 — (
3 e, je serai payé au plus tôt en janvier. Et il me reste juste assez pour deux semaines, si toutefois je restreins mes dépense
4 ncs pour quelques notes publiées dans une revue. Reste  : environ 200 francs. Le sentiment de dépendre entièrement de bonnes
5 vent dans l’obscurité. Mais le lendemain il n’en reste rien qu’un peu de courbature dans les jambes. 16 décembre 1933
6 ais l’idée de mettre en pratique ce qu’il dit. Il reste dans son rôle en s’agitant sur l’estrade et en lançant des appels élo
7 ade et en lançant des appels éloquents, et moi je reste dans mon rôle en me dirigeant d’après mes intérêts. Cela va de soi. I
8 fait des hypothèses sociologiques, etc. Tout cela reste forcément extérieur à la réalité humaine et présente du chômage. 4 — 
9 es les raisons de ne pas trop s’en approcher. 5 —  Reste le cas tout à fait particulier de l’intellectuel chômeur. Il semble q
10 pas. Tantôt, ils s’en vont à leur ouvrage, moi je reste ici. Ils rentrent vers 6 heures, les jeunes d’abord, parce qu’ils ont
11 qu’on allait à Paris ou qu’on en venait. Tout le reste n’était que tortillards cahotants, jamais à l’heure, où l’on se senta
12 e tête aux gros yeux étalés, qui s’emboîte sur le reste on ne sait comment. C’est l’emblème de la rage imbécile : quand on la
13 ma sensiblerie n’est hypocrite que parce qu’elle reste pratiquement insuffisante. Elle est plus juste, et plus digne de l’ho
14 Mais attention : Si l’homme n’est que nature, il reste dans l’ordre naturel en tuant pour assurer sa subsistance, en détruis
15 ec le produit de nos pêches, les bons de pain, le reste du tonneau de vin blanc, nous pourrions subsister sans argent pendant
16 ns argent pendant quelques semaines encore. Il me reste environ 300 francs. Mais de nouveau, plus rien à espérer avant longte
17 une revue non payante. Autres ressources : néant. Reste  : 90 francs. Une remarque ironique de ma femme sur mes petits comptes
18 al qui a fini par s’établir entre nous ; et il ne reste que l’ennui de nos conversations toujours pareilles. Grande différenc
19 n brouette à la station de l’« hustubuse ». Il me reste à peu près deux heures, avant le départ, pour faire un peu de sentime
20 anche long, surtout dans un terrain sablonneux ». Reste la question de savoir s’il est normal de se déformer le corps pour ga
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
21 vallée, la rivière et la plaine. La petite ville reste invisible, massée au pied des rochers, en retrait sur notre gauche. À
22 pis. J’ai dressé ma table sur des tréteaux. Il ne reste qu’un grand canapé de velours ponceau et des chaises de paille trouvé
23 a part des « accidents », des « imprudences ». Il reste encore une marge assez notable d’imprévoyance naïve, d’acceptation de
24 nt, d’où vint autrefois le mûrier. Question : que reste-t -il pour entreprendre ici une révolution constructive ? 15 novembre
25 émentaires. Tout mystère dissipé, nié, raillé, il reste des routines et ces querelles d’argent. — Et puis, au moment même où
26 son assurance à lui, et l’a passée à d’autres. Il reste par bonheur : les assurances sociales, vie, décès, « avec doublage »,
27 la lui permet de ne pas aller à l’église. Pour le reste , il demeure la proie du charlatanisme éternel. Mesure de la raison hu
28 lque difficulté à le formuler, c’est que mon dire reste dans mon esprit inséparable d’un faire qui, lui, n’est pas aisé, et r
29 séparable d’un faire qui, lui, n’est pas aisé, et reste même fort obscur et ardu — pour autant que je ne l’envisage pas avec
30 e, enfermant une cour à deux étages. On devine un reste de jardin, avec quelques cyprès, une pierre tombale, et la margelle d
31 vastes. « N’habitez pas les villes ! », bien sûr. Reste à savoir si la province est habitable, dans l’état actuel des choses.
32 ce : mettre les villes au vert, urbaniser tout le reste du pays… 5 juin 1935 …Et un beau jour, plus moyen d’échapper à