1 1970, Lettre ouverte aux Européens. I. L’unité de culture
1 stes entre Suédois et Grecs, par exemple, il n’en reste pas moins qu’un Suédois lisant Kazantzaki, un Grec lisant Selma Lager
2 ’immorale, et l’Église peut la condamner. Il n’en reste pas moins qu’elle a sa source vive — quoique lointaine — dans la révo
3 vrai que l’horizon d’un progrès toujours possible reste vital pour l’homme européen ; et que nos vies perdraient leur sens, s
4 ons de croire qu’un lendemain plus vaste et libre reste ouvert. De plus, il serait faux de penser que notre idée européenne d
5 , était tout étrangère aux Anciens, comme elle le reste à la plupart des Orientaux. Survient alors le christianisme et, avec
6 et, avec lui, l’histoire comme aventure, où tout reste imprévu sauf la fin : le retour du Seigneur au Jugement dernier. D’ic
7 rer son unité fondamentale, base de l’union qu’il reste à faire. 15. Vingt langues, une littérature Je ne pense pas du
8 ous avons tous subi ces influences, tout ce passé reste présent et agit dans nos écrits : La littérature européenne est coex
9 re dynamique qui mérite le nom de personne et qui reste le but de toute éducation, non seulement en Europe, mais pour l’Europ
10 , après avoir exploité ses divisions. La question reste de savoir si cette unité fomentée par la culture européenne ne va pas
11 nos produits et n’en est pas contemporaine. Elle reste loin derrière dans l’espace et le temps. L’aire de diffusion de la ci
12 e occidentale, ce système de valeurs antinomiques reste ignoré, refusé d’instinct par les masses, ou expressément combattu pa
13 t utopique, chacun de ses termes l’étant. Il nous reste à trouver des compromis viables, aussi imprévisibles qu’un poème, à l
14 aladies de l’Europe sont plus dangereuses pour le reste du genre humain que pour l’Europe elle-même, où elles sont nées. Car
2 1970, Lettre ouverte aux Européens. II. L’union fédérale
15 as du tout : le malheur congénital du fédéralisme reste d’être un concept dialectique, ambigu, et qui autorise — ou incite en
16 ainsi posé à la clé de l’histoire européenne, il reste à repérer les principaux domaines de la réalité moderne, où l’on retr
17 , continentale ou mondiale, selon les cas), il ne reste qu’à désigner le niveau de compétence où seront prises les décisions
18 l’État, inverse exact de l’utopie totalitaire. Au reste , les aires d’opération doivent différer selon les tâches, j’entends s
3 1970, Lettre ouverte aux Européens. III. La puissance ou la liberté
19 long du xixe siècle, suivis de nos jours par le reste du monde, notamment par le tiers-monde, mal décolonisé à cet égard… Q
20 mais maternel. Et cette implantation géophysique reste locale. Elle n’est guère extensible au-delà de la région. La nation,
21 me seul but réaliste de la société politique ; le reste — la justice, la paix, la liberté — étant manière de parler plus ou m
4 1970, Lettre ouverte aux Européens. IV. Vers une fédération des régions
22 utant que républicaine, et au xxe siècle dans le reste du monde. Modèle monstrueux, si l’on y réfléchit, mais c’est précisém
23 s paraissant insoluble en théorie autant qu’il le reste en pratique dans l’état actuel de ses données29, il va falloir ou bie
24 mbre desquels je me suis toujours rangé. (Il n’en reste pas moins probable qu’elle va constituer le premier stade, non pas ce
5 1970, Lettre ouverte aux Européens. Lettre ouverte, suite et fin
25 Dans Marcuse ? Dans François Perroux ? Ce niveau reste défini, dans notre société industrielle, par quelques chiffres (PNB,