1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Préambule
1 cabine de la cale par une espèce de trappe. Nous restons seuls sur le pont, ma femme et moi, à entasser nos valises tant bien
2 a main. Tant d’autres disent : Allons-nous-en, et restent faute d’imagination. Et pourtant il suffit de bien peu pour partir :
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
3 er d’un « Parisien » qui manifeste l’intention de rester ici tout l’hiver ? C’est plutôt en été qu’on vient chez nous, me fait
4 ou deux, se demandera-t-on comment nous avons pu rester si parfaitement aveugles ? Ou bien est-ce ma gêne qui est absurde ? E
5  Celui-là ou un autre… Je ne lui dis pas qu’il me restait en tout et pour tout 2 francs 50 : on ne me ferait plus de crédit che
6 son de leur voix, ou le parti qui les délègue. Il resterait à expliquer cet état de choses, qui voue les « clercs » à s’agiter da
7 que tout ce travail épuisant dans l’inertie soit resté absolument vain : il y a eu quelques conversions. Mais c’est tout jus
8 e je retrouve dans une pile de notes. La page est restée blanche. Et, toute réflexion faite, c’est bien ainsi, et très complet
9 t le peuple m’intéresse infiniment. Hier, je suis resté longtemps au marché, et j’ai bien regardé comme ils marchandaient et
10 contingences présentes. Faites pour durer, elles resteraient des « utopies ». Les seuls modèles que nous puissions prétendre offri
11 les petits se précipitaient à son caquet. Je suis resté un bon moment à contempler cette espèce d’orgie, consommant la ruine
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
12 viendra le second fait : l’équilibre social, pour rester sain, mouvant, tendu, doit être orienté constamment par un léger excè
4 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
13 ensations. La littérature populiste, si elle veut rester vraie objectivement, sera toujours terne et même conventionnelle comm