1 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. N’habitez pas les villes !
1 de vin, à la lueur d’une bougie. Heureux de nous retrouver chez nous, dans notre campement au bout du monde. Confort profond dan
2 donner cette partie mal engagée, ma vie, et de se retrouver neuf, enfantin, ou tout simplement jeune devant un présent ouvert de
3 ois, de certaines de ces feuilles. Je n’ai jamais retrouvé ce ton dans le peuple. S’il en paraît parfois, par accident, quelques
4 eh bien, les malheurs sont venus de partout. On a retrouvé la chèvre. Mais elle est toute changée. « Je l’ai fait couvrir deux f
5 ou perdre une place de quatre-vingt-mille pour en retrouver une de vingt-quatre-mille ; ou perdre intégralement le peu que l’on a
6 ps après notre arrivée, en haut d’une page que je retrouve dans une pile de notes. La page est restée blanche. Et, toute réflexi
7 excluent en fait. Mais je n’arrive plus du tout à retrouver ce sentiment d’absurdité que provoquait en moi précisément, la présen
8 airs, dans la rue par exemple. Déjà je ne puis en retrouver le souvenir autrement que par un effort de réflexion qui me laisse as
9 les yeux bien ouverts ? 16 avril 1934 J’ai retrouvé dans Montaigne ce passage dont je croyais bien me souvenir qu’il alla
2 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. Pauvre province
10 département. J’ai vu plusieurs presbytères. J’ai retrouvé la coutume des autocars, toujours révélatrice des rythmes du pays. Pa
11 uisé à la cuisine. Les bûches humides. Plaisir de retrouver les choses qui vous résistent. (Je crois que Ramuz en a parlé, et de
12 fait prendre une conscience aiguë de cet état. Je retrouve toutes mes réactions dans son roman. Et de les voir aussi crûment avo
13 tôt ? Pour peu que je rappelle mes souvenirs, je retrouve partout dans ma vie des déterminations non moins précisément « supers
14 comprendre au vif l’urgence, pour l’écrivain, de retrouver une commune mesure de langage et de sensibilité avec des hommes de to
15 ché importé d’URSS ou d’Allemagne hitlérienne : «  Retrouver le contact avec les masses. » Les masses, comme telles, n’ont jamais
16 ions qui achètent nos livres. Ce qu’il s’agit de retrouver , c’est le contact avec l’homme qui réfléchit et qui fait la critique
17 n’a pas besoin de nous. Il vit sans nous. Nous le retrouverons intact. C’est le lecteur que nous avons trahi, c’est avec lui que nou
18 nous avons trahi, c’est avec lui que nous devons retrouver un contact qui nous renverra, plus sûrement que toutes les diatribes,
19 avis. Avec l’espoir qu’un jour ou l’autre, il se retrouvera capable d’exprimer des désirs réels, disciplinés et « raisonnables ».
3 1937, Journal d’un intellectuel en chômage. L’été parisien
20 ’une auto, le claquement d’une portière, et je me retrouvai seul. Mon idée s’en était allée (Je ne l’ai retrouvée que ce matin).
21 ouvai seul. Mon idée s’en était allée (Je ne l’ai retrouvée que ce matin). Mais je venais de voir, le temps d’une lancée névralgi