1 1942, La Part du diable. Le diable démocrate
1 te la créature la plus poétique du monde, au sens romantique de ce terme. Il est beau aux yeux des naïfs qui croient que le mal do
2 1942, La Part du diable. Le diable dans nos dieux et dans nos maladies
2 ; par manque de foi. Vous reconnaissez cette idée romantique qu’il leur suggère : faire mieux que Dieu, « se faire un nom » à eux,
3 nt le foyer dans l’ère moderne fut la littérature romantique , et dont les romans et les films sont les agents de diffusion. Cette
4 de ses droits absolus. Mais nous avons une morale romantique exaltant la passion « fatale » : c’en est fait de la toute petite cha
5 ture, ou lui rend un culte obsédé. L’idéalisation romantique de l’amour dans l’époque moderne, entraînant une pruderie morbide du
6  : « Porte de l’Enfer ! » Mais Goethe et tous les romantiques la divinisent. Souvenez-vous de l’exaltation finale du Second Faust :
7 porte du Ciel. Montaigne le dit bien, contre les romantiques de tous les temps : « Entre nous, ce sont choses que j’ai toujours vu
8 Il ne fait jamais rien sans calcul. Mais voilà ce romantique d’Adam qui s’y laisse prendre. Il s’imagine que la belle Ève, grâce à
9 grand réaliste de tous les temps.) Mais le culte romantique de la femme a inverti cet ordre naturel. Trop d’abus de pouvoir mascu
10 … Mais il en fait, hélas, une théorie. Tout amant romantique parle ici comme une femme, s’il n’est plus maîtrisé par l’homme en lu
3 1942, La Part du diable. Le Bleu du Ciel
11 et quand nous sommes abêtis de discours, lui, le romantique qui nous suggère que l’indicible est peut-être plus vrai que la parol