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t encore une évasion hors du réel. En cela il est
romantique
, comme tous ceux que leur violence ou leur faiblesse précipitent vers
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ceci plus chrétienne, plus tragique que l’époque
romantique
— Nietzsche plus chrétien que son idée du christianisme. Plus goethée
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on de ces valeurs en elles-mêmes, le nationalisme
romantique
, conduit à la guerre. L’affaiblissement de ces valeurs dans ce qu’ell
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-il se garder d’entendre l’expression au sens des
romantiques
. Je suis sujet, mais il reste à savoir d’où vient ce je, comment il p
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et futur ? Est-ce le fait d’une disposition trop
romantique
que d’avoir cru distinguer dans ces œuvres je ne sais quelle complais
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? Telle est la question que posèrent les premiers
romantiques
allemands. « Ils admettent tous, écrit Albert Béguin85, que la vie ob
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t entrer dans la voie mystique. Si la plupart des
romantiques
n’ont pas choisi en toute clarté — ruse vitale pour des poètes — tout
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heur, de libération, d’aventure ! Toute la poésie
romantique
de même que la surréaliste, est à l’affût des « surprises pleines de
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dépasser ici le domaine circonscrit du rêve. Les
romantiques
, d’ailleurs, ont été bien au-delà, dans leur exploration de l’Inconsc
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maine des mystiques. Toute expérience mystique ou
romantique
présuppose l’existence d’un centre ou d’un tréfonds divin de l’âme (c
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que les grands mystiques, et après eux les grands
romantiques
, passent leur vie à en parler, à en écrire, à tenter de le cerner par
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n’est plus verbeux qu’un mystique, si ce n’est un
romantique
allemand. Car l’un et l’autre ont l’ambition de communiquer par l’écr
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re que rien ne saurait être dit… Et pourtant si :
romantiques
et mystiques sont persuadés que, nonobstant leur impuissance à tradui
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t de l’indicible dont nous parlaient mystiques et
romantiques
: c’est la négation et la mort du monde des formes et du langage huma
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a chair, le pur Néant. Ainsi le terme de la quête
romantique
, à travers les images du rêve s’identifie avec le terme de toute expé
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ut-être pouvons-nous demander à la biographie des
romantiques
quelques lumières sur les mystiques proprement dits, tout au moins su
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d’où le sentiment si fréquent chez la plupart des
romantiques
d’être mal assuré de sa propre identité, et d’avoir à la rechercher p
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e au fond de l’inconscient, représentent pour les
romantiques
les voies d’un retour au monde perdu à la « vraie vie » qui est « ail
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mort. Le sommeil préfigure la mort pour le poète
romantique
; et la mort progressive à soi-même est l’ambition de tous les vrais
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drait-on mourir ? La biographie de la plupart des
romantiques
fournit ici la même réponse. En effet, la blessure dont ils souffrent
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— ou se confond avec elle indiscernablement. Les
romantiques
n’ont pas été si loin dans la voie des sublimations — sauf peut-être
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olde… IIIMystique et personne L’exemple des
romantiques
allemands illustre une relation profonde et constante dans l’homme :
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es actes. Mais voilà justement ce qui répugne aux
romantiques
. D’où leur fuite dans un monde dont on ne peut rien dire. D’où encore
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. Elle engage dans le monde actif, au lieu que le
romantique
voulait s’en évader. Elle nous rend enfin responsable vis-à-vis de no
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stingue radicalement de la dissolution du moi des
romantiques
. C’est une activité, et qui ne commence qu’au-delà de la mort à soi-m
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voulons une passion nouvelle ! Et de même que le
romantique
oubliait son moi détesté en se perdant dans les fêtes du rêve, l’Alle
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de, imitant au niveau le plus bas l’évolution des
romantiques
, cherche à récupérer son unité perdue dans un monde supra-personnel o
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ira jamais trop à quel point ce pseudo-mysticisme
romantique
détermina toute l’action du Führer et son pouvoir hypnotique sur les
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te personnel. 85. Dans un beau livre sur L’Âme
romantique
et le rêve, dont j’extrais la plupart des textes cités dans ce chapit
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7. Albert Béguin, op. cit. 88. En effet pour les
romantiques
, « le sommeil est une préfiguration de la mort », et c’est uniquement