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besoin de liberté. Le premier porte à vouloir des
régimes
unitaires, centralisés, soumis à des lois simples et mécaniques, régl
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caniques, réglant tout le détail de l’existence :
régimes
totalitaires à la limite. Le second porte à désirer des régimes plura
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taires à la limite. Le second porte à désirer des
régimes
pluralistes, arrangés comme ils viennent, ménageant les complexités e
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ant les complexités et l’imprévu de l’existence ;
régimes
dont l’anarchie serait la limite, en prenant le mot dans son sens lit
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me-léninisme, le stalinisme et les devises de ces
régimes
: « Une foi, une loi, un roi », « Ein Volk, ein Reich, ein Führer »,
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celle d’un pluralisme intégral, nous trouvons le
régime
féodal mais aussi les corporations et les communes, le fédéralisme he
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humains, qui favorisent trois types différents de
régimes
politiques, et sont en retour favorisés par eux. À l’homme considéré
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ur individu, libre mais non engagé, correspond un
régime
démocratique tendant vers l’anarchie, et débouchant dans le désordre,
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, totalement engagé mais non libre, correspond le
régime
totalitaire. Enfin, à l’homme considéré comme personne, à la fois lib
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entre l’autonomie et la solidarité, correspond le
régime
fédéraliste. J’ajouterai une remarque encore, pour compléter ce schém
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iques — les États-Unis et la Suisse. Bien que ces
régimes
se soient formés d’une manière empirique, tout se passe comme si les
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iques, et même économiques, telle est la santé du
régime
fédéraliste. Et ses pires ennemis sont ceux dont Jacob Burckhardt ann
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voudra, qui est le battement même du cœur de tout
régime
fédéraliste. L’oublier serait se condamner à retomber sans cesse dans
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vitalité ne supporterait pas l’uniformisation des
régimes
d’éducation, liés dans chacun de nos pays à des langues, des coutumes
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ctivités relevant en principe du pouvoir fédéral (
régime
fiscal, entretien des routes, par exemple) soit d’admettre l’existenc
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la sorte, au moins aussi réelle que dans l’ancien
régime
, quoiqu’expressément limitée. Mais ces États souverains sont en plein
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ensemble du continent et aux îles britanniques le
régime
qui est en train de s’instaurer entre les Six (effacement des frontiè
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rvir de modèle, du moins transposable tel quel du
régime
des cantons à celui des États. Car les cantons correspondent à peu pr
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rontières nationales et modifient profondément le
régime
des États naguère centralisés. Au lieu d’un puzzle de pièces bizarrem
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larges compétences. La principale modification au
régime
ancien de souveraineté territoriale des États provient de la renaissa
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rise au sérieux des solutions fédéralistes. 2. Le
régime
fédéraliste est au moins théoriquement adopté par les constitutions d
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libéraux agnostiques, ils peuvent trouver dans un
régime
fédéraliste la garantie à des droits qu’ils ont longtemps revendiqués
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elle aussi — si peu que ce soit — en faveur d’un
régime
fédéraliste. 5. La résistance des esprits « de droite », des nationa
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nte vers des solutions de type fédéraliste. 7. Le
régime
des souverainetés nationales absolues est manifestement dépassé, aux