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is que les autres se limitent à une nation, à une
région
géographique (le bassin de la Méditerranée ou la Scandinavie, par exe
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tuelle et financière. L’exemple des études sur la
région
illustre et concrétise ces remarques d’une manière on ne peut plus op
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de nos travaux depuis vingt ans. Le problème des
régions
, à lui seul, peut suffire à polariser les principales activités du CE
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mmencer, et ensuite des cercles plus vastes de la
région
et de la nation, et enfin de la grande communauté européenne. Celle-c
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vité de la musique européenne se déplace vers les
régions
germaniques, Hanovre, la Saxe, Vienne, puis Bayreuth. C’est auprès de
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informations, éducation, relations avec d’autres
régions
du monde.) Le Conseil européen de la Recherche devrait grouper essent
7
e ses habitants, et la tradition culturelle d’une
région
. Soumise à l’examen d’une cinquantaine de critiques, compositeurs et
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frontières », il y a cette réalité de demain, la
région
, héritière des communes médiévales, la région, élément organique d’un
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la région, héritière des communes médiévales, la
région
, élément organique d’un monde qui ne connaîtra plus les frontières na
10
e mascarade dite folklorique que déjà tant de nos
régions
aillent demander l’expression publique et sensible de leur être commu
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orts, et d’information, met en contact toutes les
régions
de la planète, qui s’ignoraient très sereinement avant ce qu’on nomme
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plus ou moins cohérent) non seulement aux autres
régions
, mais aussi et d’abord aux Européens. Les « aides techniques » que l’
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a culture européenne aux étudiants venus d’autres
régions
, on ne sait où trouver le livre qui expliquerait utilement à l’un de
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de nos « assistants techniques » la culture de la
région
où il va travailler. Voilà pour les motifs européens de dialoguer. ⁂
15
. ⁂ Il faudrait maintenant que chacune des autres
régions
culturelles expose d’une manière analogue ses propres motifs et ses p
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bles (quoique à des degrés variables) pour chaque
région
. Quant aux motifs, ils sont sans doute très différents. La culture de
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expériences déjà faites ou en cours avec d’autres
régions
en situation analogue. Autre exemple : la culture renaissante de l’Af
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e et que je l’appelle, ce serait d’inciter chaque
région
culturelle à formuler, en perspective mondiale, non point ses revendi
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profondes des grands malentendus qui opposent nos
régions
sur le plan politique, économique et social. La méconnaissance de ces
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tat, des diplomates, des chargés de mission d’une
région
, les travaux des savants sont de peu de secours : le temps manque pou
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elations culturelles entre l’Europe et les autres
régions
ont déjà fait l’objet d’innombrables études, et d’expériences plus ou
22
ions entre la Chine nouvelle et toutes les autres
régions
non européennes, qui posent des problèmes non moins urgents et import
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e commune, répondant à sa vocation, à l’égard des
régions
différentes de la planète. Quant au terme Orient, que recouvre-t-il ?
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correspond plus aux réalités du xxe siècle. Les
régions
culturelles qui constituent de nos jours des « champs d’étude intelli
25
iquement, nous pouvons distinguer une douzaine de
régions
culturelles assez bien définies : Amérique latine (espagnole et portu
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one) ; Japon ; Chine ; Indonésie. C’est entre ces
régions
bien distinctes, et non pas entre continents trop vastes, ni entre na
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est clair qu’aucun de nos pays, qu’aucune de nos
régions
ne peut résoudre seule un problème de pareille envergure… ⁂ Les consi
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nève depuis douze ans — et cela dans les diverses
régions
énumérées plus haut, permettrait de combler certaines lacunes foncièr
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onsultation aisée sur la vie culturelle de chaque
région
(personnalités, activités, œuvres créées, institutions, tendances et
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ontre aux intellectuels des pays composant chaque
région
; — placer les résultats de leurs travaux à la disposition des respon
31
ucation, de la politique et de l’économie de leur
région
; — servir enfin d’instruments efficaces pour animer et nourrir le di
32
ourrir le dialogue multilatéral entre les grandes
régions
. Dès que de tels Centres fonctionneront, on saura où l’on peut s’adre
33
r des informations utiles de tous ordres, sur une
région
donnée. (Aujourd’hui, on doit se renseigner dans une douzaine de capi
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ou à des questions portant sur l’ensemble de leur
région
.) Une fois constitués, les divers Centres régionaux établiraient entr
35
s francs, les intérêts concrets de chacune de nos
régions
: il est vital avant d’être philanthropique. Pourtant son but ultime
36
ique lentement le processus prévu d’autonomie des
régions
(Sicile, Sardaigne, Val d’Aoste jusqu’ici), mais, pour l’Émilie, on c
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plus restreintes que la nation, — la commune, la
région
. Enfin, par rapport aux tâches de dimension mondiale, l’État est trop
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continentale est à cet égard indispensable. La
région
Si donc on veut unir l’Europe, il faut partir d’autre chose que d
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telle que nous l’a léguée le siècle dernier : la
région
. — Comment définissez-vous cette région ? R. — Elle peut être ethni
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er : la région. — Comment définissez-vous cette
région
? R. — Elle peut être ethnique quelquefois, purement économique d’aut
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toutes deux villes anglaises. La création de deux
régions
autour de ces deux métropoles représenterait la meilleure solution. L
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tropoles représenterait la meilleure solution. La
région
se forme en effet autour d’une ville ou d’un groupe de villes d’envir
43
s un seul lieu, ce qui est source d’économies. La
région
ne se définit pas, comme l’État-nation, par ses limites, qui l’isolen
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exemple) sur un territoire aux limites vagues. La
région
se présente comme un phare, dont l’activité n’est pas déterminée par
45
’incapacité de l’État centralisateur à animer ses
régions
: en fait, il les exploite sans leur laisser le bénéfice de cette exp
46
ement des barrières douanières entre les Six. Les
régions
ne sont plus coupées en deux ou emprisonnées artificiellement par les
47
res équivaut automatiquement à revalorisation des
régions
. Citons le cas de Lille : aux yeux du gouvernement français, cette vi
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ançais, cette ville était une gare terminus et la
région
avoisinante, Lille-Roubaix-Tourcoing, un cul-de-sac. Résultat : dépop
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mbre de pays d’Europe. L’accent est porté sur les
régions
appelées encore périphériques, de leur vrai nom multinationales. Exem
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elle, et la Regio Basiliensis. De l’Europe des
régions
à l’Europe fédérale Presque tout ce qui coopère, se fédère ou s’u
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que jour un peu moins efficaces. — L’exemple des
régions
multinationales met en évidence la nécessité de parvenir dans les plu
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e la CEE et l’AELE. Sinon, le développement d’une
région
appartenant aux deux systèmes serait entravé. Il souligne en même tem
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vie publique. Car on ne pourrait concevoir que la
région
soit à l’Europe ce qu’a été en fait le fédéralisme à la Suisse : un m
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gtemps encore trois niveaux d’action européenne :
régions
, nations, Europe. Ce sera une longue étape de transition au cours de
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on des lois et règlements pour un grand nombre de
régions
. Au terme de la fédéralisation et de la régionalisation de l’Europe,
56
i une Europe fondée sur les réalités vivantes des
régions
se forme, il sera beaucoup plus facile de procéder à des ajustements
57
les Nations s’instaure une coopération entre les
régions
. Celles-ci développeront progressivement de façon naturelle et selon
58
es constituent un point de départ symbolique. Les
régions
pourront signer des contrats économiques, se charger en commun de qua
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luralité des allégeances. Les citoyens d’une même
région
pourront dépendre de plusieurs ensembles différents, l’essentiel n’ét
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s de participer à des dynamismes. Ainsi, dans des
régions
multinationales apparaîtront des forces de rayonnement divergentes :
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progressif des compétences de l’État-nation à la
région
, et de celle-ci à l’Europe ? Si les régions doivent s’institutionnali
62
n à la région, et de celle-ci à l’Europe ? Si les
régions
doivent s’institutionnaliser pour légaliser en quelque sorte leur exi
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cas où elles seraient multinationales. R. — Les
régions
vont progressivement former entre elles un tissu de relations de tout
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elle de production, donc de décision, passera aux
régions
sans qu’on ait à abattre brutalement les États-nations. Un mouvement
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pour que les États desserrent leur prise sur les
régions
et les laissent se doter d’institutions qui viendraient couronner leu
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eux volontés affrontées. Lorsque les citoyens des
régions
auront à choisir entre leurs réalités et la fiction stato-nationale.
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s s’enfermer dans le cercle vicieux suivant : les
régions
ne pourront jamais se constituer tant que n’existera pas une autorité
68
es États-nations seront ce qu’ils sont et que les
régions
ne les diviseront pas pour préparer la géographie de la nouvelle Euro
69
’en sommes encore qu’à l’aube de la formation des
régions
, qui seront les éléments de l’Europe à venir, mais déjà nous touchons
70
’on adresse immanquablement à celui qui parle des
régions
en Suisse. Elle n’est pourtant pas fondée. La position de notre pays
71
certains cas. La coopération des cantons avec des
régions
différentes n’irait pas à l’encontre de la constitution qui autorise
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le tunnel du Mont-Blanc — d’un autre côté. Cette
région
serait définie au point de vue des échanges de tous ordres, et les Ge
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rance alémanique… R. — Le sens de la réalité des
régions
n’est pas absent de Suisse. Mais nous nous sommes endormis et nous av
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déralisme justement. La Romandie ne forme pas une
région
uniforme en tant que telle ; mais elle peut devenir une région pour r
75
me en tant que telle ; mais elle peut devenir une
région
pour remplir certaines tâches de première importance, telles que l’en
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cessibles aux citoyens. Il doit donc surgir de la
région
elle-même, qui prend conscience de ses devoirs. Il faut désormais par
77
e fera le plus vite, celle des États ou celle des
régions
? R. — Nous avons déjà constaté qu’au point de vue politique l’unité
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ationale, mieux encore : métanationale, celle des
régions
précisément. 31. Propos recueillis par Bernard Gygi pour la revue
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Fécondité des études régionales La
région
, unité opérationnelle du fédéralisme européen, sera sans doute le thè
80
ur l’université. Or, un fédéralisme fondé sur les
régions
paraît propre à fournir la seule alternative, terme à terme, au stato
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rité. Contrairement aux divisions nationales, les
régions
naissent des vraies diversités et les favorisent. Au-delà des système
82
egarder les autonomies particulières. L’étude des
régions
en Europe et de leurs formules variées et non superposables — ethniqu
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xe ce qui les scindait ou bornait : un fleuve (la
région
rhénane) ou une chaîne de montagnes (région du Mont-Blanc, Pyrénées b
84
e (la région rhénane) ou une chaîne de montagnes (
région
du Mont-Blanc, Pyrénées basques, Oural). Histoire. — Une Europe merv
85
t nouvelle naîtra de l’étude honnête du passé des
régions
, systématiquement défiguré depuis un siècle par les manuels et par le
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cette renaissance, que celui de la génétique des
régions
dans l’ensemble socioculturel de l’Europe tel qu’il s’est composé pen
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avenir de la démocratie se confond avec celui des
régions
. Toute instruction civique digne du nom commencera donc par définir l
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s qui leur correspondent : commune et entreprise,
région
, groupe de régions (national ou sectoriel), fédération — et loin de s
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ondent : commune et entreprise, région, groupe de
régions
(national ou sectoriel), fédération — et loin de se borner à décrire
90
ectorales ou fiscales, mais des continents et des
régions
. Et cependant, elle doit tenir compte des obstacles que les États-nat