1 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe de Tristan
1 première, mais de l’exigence mythique à laquelle répondait le Roman. Élargissant notre définition, nous appellerons mythe, désor
2 nheur » des amants, les sépare et les martyrise ? Répondre  : ainsi le veut l’amour courtois, ce n’est pas encore répondre sur le
3 nsi le veut l’amour courtois, ce n’est pas encore répondre sur le fond, car il s’agit de savoir pourquoi l’on préfère cet amour
4 de nos questions, il serait évidemment facile de répondre  : les choses se passent ainsi parce qu’autrement il n’y aurait plus d
5 de notre critique littéraire. En vérité, elle ne répond à rien. Elle nous ramène simplement à poser la question fondamentale 
6 l est la victime ! La chasteté du chevalier marié répond à la déposition de l’épée nue entre les corps. Mais une chasteté volo
7 pour telle ou telle image d’apparence bizarre, il répondra que « c’est tout naturel », « qu’il n’en sait rien », « qu’il n’y att
8 le longue période de réunion (l’aspre vie) à quoi répond la longue période de séparation (le mariage de Tristan). Auparavant :
9 Wagner, quand le roi surprend les amants, Tristan répond à ses questions douloureuses : « Ce mystère, je ne puis te le révéler
2 1939, L’Amour et l’Occident. Les origines religieuses du mythe
10 de notre Occident, la voix des bardes celtes lui répondait . Je ne sais si c’était un écho, ou quelque harmonie ancestrale — tout
11 aient ironiquement : Qui est mon prochain ? Jésus répond  : c’est l’homme qui a besoin de vous. Tous les rapports humains, dès
12 rouve lorsque nous percevons sa voix, et que nous répondons en obéissant. Dieu nous cherche et nous a trouvés par l’amour de son
13 facilité avec laquelle ils décident de n’y point répondre . Tout le monde admet aujourd’hui que la poésie provençale et les conc
14 sagesse d’opposer une croyance « orthodoxe » qui répondit au même désir. De là les tentatives multipliées, dès le milieu du xii
15 achetée par Jésus-Christ. » Le culte de la Vierge répondait à une nécessité d’ordre vital pour l’Église menacée. La papauté, plus
16 rique aussi précise que celle des troubadours. Je répondrai dans l’ordre de ces critiques. 1. Religion mal connue Si elle n’était
17 ’est. Le seigneur le lui ayant dit : — « Messire, répond la dame, vous m’avez donné à manger mets si savoureux que jamais plus
18 ps.) On a remarqué qu’à l’objection n° 4, je n’ai répondu jusqu’ici que d’une manière tout indirecte et allusive. C’est qu’elle
19 abe sur la lyrique provençale, A. W. Schlegel lui répondit qu’il fallait ignorer à la fois la poésie provençale et l’arabe pour
20 tient : « Qu’est-ce que le soufisme ? » al-Hallaj répond  : « Ne t’attaque pas à Nous, regarde notre doigt que nous avons déjà
21 ce en riant. Je lui dis : Maître qu’est cela ? Il répondit  : Telle est la coquetterie de la Beauté attirant à elle les amoureux.
22 lam et dans le monde courtois, l’on aura du moins répondu à l’objection sceptique que je résumais en tête de ce chapitre. Et ri
23 s que le chrétien revient à elle, et s’efforce de répondre à l’« attente ardente » de la créature. (Romains, 8.) 40. D’où le no
24 ! Voici que la nuit cède au jour ! » Mais Tristan répond , lui aussi : « Qu’éternellement la nuit nous enveloppe ! » 51. Désig
25 , un sentiment sincère et authentique ? Ceci pour répondre au reproche d’insincérité fait aux troubadours par nos érudits — repr
3 1939, L’Amour et l’Occident. Passion et mystique
26 mit Iseut (dans le Roman en prose). Et Tristan de répondre  : « Si le monde entier était orendroit avec nous, je ne verrois fors
27 e les séparations des deux amants, dans le Roman, répondent à une nécessité tout intérieure de la passion. Iseut est une femme ai
28 Comment cela peut-il s’expliquer ? Tout le monde répond , sans hésiter, que lorsqu’on parle d’une douleur amère, on s’exprime
29 est un mystique qui s’ignore », on a cru pouvoir répondre  : « Ou l’inverse. » Il se peut que les épigones des grands mystiques1
30 s ignorent que la Nuit, c’est la Colère de Dieu —  répondant à notre révolte — et non pas l’œuvre d’un obscur démiurge. (Telle est
4 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe dans la littérature
31 » demande courageusement le premier. Et le second répond  : « Du pouvoir de l’amour provient souvent la mort… L’amour existe lo
32 ec lequel Pétrarque tient ce dialogue fictif, lui répond  : Tu connais très bien ton mal. Tout à l’heure, tu en sauras la caus
33 ncore, quoique séparé de sa dame : Mais Amour me répond  : ne te souvient-il pas que c’est là le privilège des amants déliés d
34 lorifié Comme à la rose de Guillaume de Lorris répond la rose de Jean de Meung, comme à la rhétorique cristalline de Pétrar
35 lle-même se fasse toute la violence possible pour répondre  : peine inutile, elle a beau faire, elle ne peut s’arracher à cette s
36 nt entrés dans le sanctuaire du Sauveur. Abélard répondit assez mal à cette passion. Mais sa théologie, fort hérétique, se rapp
5 1939, L’Amour et l’Occident. Amour et guerre
37  Un déchaînement de passion inconnu avant elle », répond Foch. L’hérésie de l’ancienne école, précise-t-il, c’était d’avoir vo
38 nées s’imposèrent « des règles et des limites qui répondaient en même temps à un principe moral et à une nécessité pratique ». Il s
6 1939, L’Amour et l’Occident. Le mythe contre le mariage
39 iet de Padma. 190. L’encyclique Casti connubii a répondu à la décision des évêques anglicans dite de Lambeth. Les Congrès œcum
7 1939, L’Amour et l’Occident. L’Amour action, ou de la fidélité
40 , précisément, quand la foi veut l’éternité ! Que répondre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin e