1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Préface à l’édition de 1956
1 uelles nous ne saurions vivre. Aux historiens, je répondrai simplement que j’étais à la recherche d’un sens existentiel. Je ne so
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
2 première, mais de l’exigence mythique à laquelle répondait le Roman. Élargissant notre définition, nous appellerons mythe, désor
3 nheur » des amants, les sépare et les martyrise ? Répondre  : ainsi le veut l’amour courtois, ce n’est pas encore répondre sur le
4 nsi le veut l’amour courtois, ce n’est pas encore répondre sur le fond, car il s’agit de savoir pourquoi l’on préfère cet amour
5 de nos questions, il serait évidemment facile de répondre  : les choses se passent ainsi parce qu’autrement il n’y aurait plus d
6 de notre critique littéraire. En vérité, elle ne répond à rien. Elle nous ramène simplement à poser la question fondamentale 
7 l est la victime ! La chasteté du chevalier marié répond à la déposition de l’épée nue entre les corps. Mais une chasteté volo
8 pour telle ou telle image d’apparence bizarre, il répondra que « c’est tout naturel », « qu’il n’en sait rien », « qu’il n’y att
9 le longue période de réunion (l’aspre vie) à quoi répond la longue période de séparation (le mariage de Tristan). Auparavant :
10 Wagner, quand le roi surprend les amants, Tristan répond à ses questions douloureuses : « Ce mystère, je ne puis te le révéler
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
11 de notre Occident, la voix des bardes celtes lui répondait . Je ne sais si c’était un écho, ou quelque harmonie ancestrale — tout
12 aient ironiquement : Qui est mon prochain ? Jésus répond  : c’est l’homme qui a besoin de vous. Tous les rapports humains, dès
13 rouve lorsque nous percevons sa voix, et que nous répondons en obéissant. Dieu nous cherche et nous a trouvés par l’amour de son
14 facilité avec laquelle ils décident de n’y point répondre . Tout le monde admet aujourd’hui que la poésie provençale et les con
15 . À la Femme instrument de la perdition des âmes, répond Marie, symbole de pure Lumière salvatrice, Mère intacte (immatérielle
16 sible intuition des « aventureux » que j’ai cités répond , avec notre bon sens : démontrez-nous, dans ce cas, comment cathares
17 Voici que la nuit cède au jour ! ») Mais Tristan répond , lui aussi : « Qu’éternellement la nuit nous enveloppe ! » Tout comme
18 rique aussi précise que celle des troubadours. Je répondrai dans l’ordre à ces critiques. 1. Religion mal connue Si elle n’était
19 ne forme d’amour qui se trouvait correspondre (et répondre ) à la situation morale très difficile résultant à la fois de la conda
20 c’est. Le seigneur le lui ayant dit : « Messire, répond la dame, vous m’avez donné à manger mets si savoureux que jamais plus
21 mps.) On a remarqué qu’à l’objection n° 4 je n’ai répondu jusqu’ici que d’une manière tout indirecte et allusive. C’est qu’elle
22 abe sur la lyrique provençale, A. W. Schlegel lui répondit qu’il fallait ignorer à la fois la poésie provençale et l’arabe pour
23 tient : « Qu’est-ce que le soufisme ? » Al-Hallaj répond  : « Ne t’attaque pas à Nous, regarde notre doigt que nous avons déjà
24 ce en riant. Je lui dis : Maître qu’est cela ? Il répondit  : Telle est la coquetterie de la Beauté attirant à elle les amoureux.
25 achetée par Jésus-Christ. » Le culte de la Vierge répondait à une nécessité d’ordre vital pour l’Église menacée et entraînée… La
26 , un sentiment sincère et authentique ? Ceci pour répondre au reproche d’insincérité fait aux troubadours par nos érudits — repr
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
27 mit Iseut (dans le Roman en prose). Et Tristan de répondre  : « Si le monde entier était orendroit avec nous, je ne verrois fors
28 e les séparations des deux amants, dans le Roman, répondent à une nécessité tout intérieure de la passion. Iseut est une femme ai
29 Comment cela peut-il s’expliquer ? Tout le monde répond , sans hésiter, que lorsqu’on parle d’une douleur amère, on s’exprime
30 est un mystique qui s’ignore », on a cru pouvoir répondre  : « Ou l’inverse. » Il se peut que les épigones des grands mystiques1
31 s ignorent que la Nuit, c’est la Colère de Dieu —  répondant à notre révolte — et non pas l’œuvre d’un obscur démiurge. (Telle est
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
32 » demande courageusement le premier. Et le second répond  : « Du pouvoir de l’amour provient souvent la mort… L’amour existe l
33 ec lequel Pétrarque tient ce dialogue fictif, lui répond  : Tu connais très bien ton mal. Tout à l’heure, tu en sauras la cau
34 ncore, quoique séparé de sa dame : Mais Amour me répond  : ne te souvient-il pas que c’est là le privilège des amants déliés d
35 lorifié Comme à la rose de Guillaume de Lorris répond la rose de Jean de Meung, comme à la rhétorique cristalline de Pétrar
36 lle-même se fasse toute la violence possible pour répondre  : peine inutile, elle a beau faire, elle ne peut s’arracher à cette s
37 nt entrés dans le sanctuaire du Sauveur. Abélard répondit assez mal à cette passion. Mais sa théologie, fort hérétique, se rapp
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
38  Un déchaînement de passion inconnu avant elle », répond Foch. L’hérésie de l’ancienne école, précise-t-il, c’était d’avoir vo
39 mées s’imposèrent « des règles et des limites qui répondaient en même temps à un principe moral et à une nécessité pratique ». Il s
7 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
40 ict de Padma. 193. L’encyclique Casti connubii a répondu à la décision des évêques anglicans dite de Lambeth. Les Congrès œcum
8 1939, L’Amour et l’Occident (1972). L’amour action, ou de la fidélité
41 , précisément, quand la foi veut l’éternité ! Que répondre à cet homme qu’il n’ait déjà mieux dit ? Il a su louer le philistin e
9 1972, L’Amour et l’Occident (1972). Post-scriptum
42 L’Amour III, que je prépare. Ici, je ne veux que répondre à quelques-uns de mes critiques, et redresser quelques erreurs, qui n
43 jet. Partant de là, et de quelque autre chose qui répond , au secret de moi-même, à ce qu’il y a justement de délirant dans la
44 rs dans l’édition de 1956, et me met en mesure de répondre aux censeurs les plus péremptoires de mes hypothèses historiques. La
45 pouvait pas traduire une mystique sapientiale, je répondrai qu’ils doivent me convaincre d’abord que Suso n’a jamais existé, n’a
46 on ensemble. Or de quoi s’agit-il finalement ? Je répondrai  : d’un processus à la fois historique et psychique de convergence, de
47 ion finale À la cohorte de mes adversaires, je répondrai maintenant d’une manière collective cherchant à dégager certaines for