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Mais de là à prendre une conscience active de la
révolution
, de là à concevoir l’ordre nouveau, il y a un abîme. Ni science ni bo
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t acte, dans lequel nous voyons l’essentiel de la
révolution
, suppose et pose la personne, définie comme l’individu engagé dans le
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tée révolutionnaire, le marxisme. Or, je veux une
révolution
. Donc, je me fais marxiste. » Qu’on ne croie pas à une farce. J’ai en
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iquement bourgeoise. C’est là ce qu’on appelle sa
révolution
! 3° Raisons mystiques Car il y a parmi eux des mystiques. Ils
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Spirituel d’abord (juillet 1933)d I. — La
révolution
n’est pas, contrairement à ce que pense le grand public, le résultat
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re avec ces apparences, ce n’est pas encore faire
révolution
. Ce n’est pas encore s’attaquer aux racines vives du désordre. La seu
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’ordre » établi, nous ne refusons pas moins les «
révolutions
» établies, également soumises au primat de la masse, à l’anonymat et
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e, on ne partira jamais. Tel est le ressort de la
révolution
de L’Ordre nouveau. D’une part nous sommes convaincus que si le princ
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V. — Nous n’ignorons pas que l’expression de «
révolution
spirituelle » a le privilège de scandaliser les « petits purs » marxi
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ces honnêtes fonctionnaires le monopole de leurs
révolutions
. Pour nous, elles ne sont que des trahisons, les caricatures, parfois
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fois comiques, parfois tragiques, de la véritable
révolution
où s’engage l’essentiel. Le rôle de l’homme sur la terre ne s’identif
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té productive, ni à ses qualités biologiques. Une
révolution
n’est pas seulement une redistribution des biens matériels suivant un
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d’en posséder, mais d’en concevoir d’autres. Une
révolution
n’est pas non plus une façon de développer ce qui dans l’homme est le
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attenter aux véritables valeurs spirituelles. Une
révolution
ne consiste pas enfin à développer jusqu’au monstrueux la puissance a
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qui lui est le plus opposé. Il n’y a pas d’autres
révolutions
que spirituelles. L’acte libre est à l’origine, non pas à la fin. V
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ront la main aux pouvoirs agissants. VIII. — La
révolution
spirituelle est non seulement la seule valable, mais encore la seule
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La dictature n’est que la fixation brutale d’une
révolution
en pleine période de transition, d’un désordre dont l’acte ordonnateu
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n’a pas encore détruit le principe agissant. Une
révolution
s’accomplit matériellement dans la mesure où son privilège spirituel
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et de l’action, de l’assiette au beurre et de la
révolution
. Seule position « pratique », affirment-ils, non sans une sincérité q
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vers les thèses marxistes ; vouloir préparer une
révolution
en louchant vers « l’aisance » bourgeoise, — on chercherait en vain q
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veau, cette « source d’énergie » permanente de la
révolution
, c’est la personne humaine telle que nous l’avons définie. 5° Dans l’
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du temps, et qui ne se rallieront jamais qu’à une
révolution
triomphante. On perd son temps à essayer de les convaincre par des ar
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éclare le premier document ; rénovation mais sans
révolution
! dit le second ; petites réformes, conclut le troisième. Cette progr
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us les problèmes. Nous savons bien que seules les
révolutions
font aboutir les réformes véritables. Et qu’on n’améliore pas la pest
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ne sera que leur réussite, et non pas celle de la
révolution
qu’il faut à tous : la révolution des mœurs et de la culture, la révo
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pas celle de la révolution qu’il faut à tous : la
révolution
des mœurs et de la culture, la révolution antibourgeoise, anticapital
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us : la révolution des mœurs et de la culture, la
révolution
antibourgeoise, anticapitaliste, antiétatiste — personnaliste ! Ce qu
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andait, bien au contraire, un développement de la
révolution
dans le sens personnaliste. C’est le hiatus entre la tactique de comb
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, nous poserons comme première condition de toute
révolution
vraie, que ceux qui luttent pour elle témoignent tout d’abord de leur
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xigerons qu’ils fassent dans leur vie la première
révolution
, la seule totale. La révolution pour nous n’est pas une profession, m
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r vie la première révolution, la seule totale. La
révolution
pour nous n’est pas une profession, mais une attitude pleinement huma
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rdre, une communauté de personnes qui ont fait la
révolution
dans leur vie, qui souffrent à cause de cela du désordre établi autou
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rement culturelle de ce « conseil suprême » de la
révolution
: « La nouvelle éducation devra éviter que les hommes deviennent des
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ste est plus grave. Elle contredit les fins de la
révolution
. Elle nie et ruine le fondement même de la personne, mesure par excel
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Or nous considérons ce cadre comme immédiat à la
révolution
. Si elle échoue à le créer, c’est qu’elle n’est pas une vraie révolut
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oue à le créer, c’est qu’elle n’est pas une vraie
révolution
, mais simplement une dictature de plus. Or ce n’est pas avec les dict
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oulait, Lénine — et avec lui toute l’histoire des
révolutions
réussies — répond : « Sans doctrine révolutionnaire, pas d’action rév
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n, s’oriente vers la bataille, et non pas vers la
révolution
réelle. Et non pas vers la création ; et non pas vers la construction
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nséparables — formulé par Aron et Dandieu : « Les
révolutions
sont sanglantes dans la mesure où elles sont mal préparées ». Service
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sûr. Mais n’oubliez pas que nous avons fait notre
révolution
, nous33. Nous avons un autre problème à résoudre maintenant. Le spiri
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té transformée en bordel aux premiers jours de la
révolution
: puis rasée par les communistes, et qu’à la place on élevait mainten
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e sera tout aussi dangereux que le mal. Et que la
révolution
ne pourra plus être faite que par ceux qui en auront les moyens finan
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is déjà victorieuse dans l’ordre spirituel. 5. La
révolution
est essentiellement l’affirmation d’une nouvelle autorité. Elle devie
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n lamentable ramassis de phrases empruntées à des
révolutions
étrangères ou périmées, et de mots d’ordre soi-disant « tactiques »,
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ns, comme l’auteur, que le premier objectif de la
révolution
nécessaire c’est la suppression de la condition prolétarienne. L’inst
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simple vérité. Mais il y va du succès même de la
révolution
personnaliste. Désespérer de faire comprendre aux Français la vraie n
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térêts. Tandis que dans les dictatures nées d’une
révolution
de masses, donc d’un état de guerre, l’étatisme a pu — et même dû — d
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t autres. Les jacobins, en effet, défendaient une
révolution
déjà faite, et s’appuyaient sur une tradition de centralisme institué
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ins frappant ; c’est qu’en effet la technique des
révolutions
de masse introduit des facteurs qui ne pouvaient exister pour Robespi
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militude, relevée par plusieurs observateurs : la
révolution
hitlérienne, de même que la Révolution française, ne s’est pas propos
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tatistes, constitue pratiquement un frein pour la
révolution
européenne. C’est de la part de ceux qui l’inventèrent que l’Europe a
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e qui indique une voie impraticable. Signal de la
révolution
fédéraliste, non plus fondée sur les anciennes « régions », non plus
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c’est rendre une guerre fatale. Désespérer de la
révolution
française, c’est désespérer de la paix. Et c’est précisément parce qu
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par tout autre moyen, que nous devons faire cette
révolution
-là. 57. L’opération a si bien réussi qu’on entend fréquemment des p
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ste eût été, à ce moment, le signal certain d’une
révolution
sociale. Au ier siècle, fatiguée de lutter pour des lois agraires pl
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ouvoir, aux dépens du patriciat fermé. Mais ces «
révolutions
» corporatives restent d’ordre strictement politique, tandis que les
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ctes » — et surtout d’« actes révolutionnaires » (
révolution
ne veut-il pas dire : choses nouvelles ?). D’autre part, s’en remettr
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ient plus de berger, aux éclairs de chaleur d’une
révolution
encore lointaine, ils se sont jetés dans le premier parc venu, à gauc
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ice » d’une doctrine de lutte politique. Faire la
révolution
, cela demande un effort un peu plus grand, et d’une autre nature, que