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plus loin et se perd on ne sait où, dans un autre
rêve
naissant, dans le rêve du bonheur d’un autre… Tout est possible. Il y
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ne sait où, dans un autre rêve naissant, dans le
rêve
du bonheur d’un autre… Tout est possible. Il y en a pour tout le mond
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Le
rêve
américain (9 novembre 1945)b L’Amérique n’est pas un pays de rêve
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ovembre 1945)b L’Amérique n’est pas un pays de
rêve
quand on y vit, mais c’est un pays de rêveurs. Je vais parfois les re
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dies toujours si tristes, mais avec un sourire de
rêve
heureux. Je crois qu’ils sont bien moins conscients que nous. À quoi
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x limites. Une limite, c’est toujours la fin d’un
rêve
. Non seulement les limites le gênent, mais il ne veut pas même admett
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és sur les rives de l’Hudson et du Potomac par le
rêve
d’un pays sans limites, et il l’était vraiment pour ceux qui triompha
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ectif des Américains d’aujourd’hui. Et leur grand
rêve
, leur american dream, prolonge vers l’avenir cette tradition. Leurs a
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rochaines, hésitent… Pourtant, c’est bien le même
rêve
qui les tourmente et les anime : aller plus loin, vers une vie toujou
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n’a guère connu que les ruines et les amertumes,
rêve
simplement de son foyer. Il voit sa maison blanche, sa femme et le dr
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e moderne, à l’échelle planétaire. Mais il y a le
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des civils. Et c’est lui qui va dominer, nécessairement. Les vétérans
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hui, je me l’explique de la manière suivante : le
rêve
américain évoque une vie sans cesse plus large et libre. Mais la « fr
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ortir d’elle-même par une nécessité profonde : le
rêve
américain l’exige. Nous voici bien loin de nos danseurs de Broadway !
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nous en réjouir que de nous en méfier. b. « Le
rêve
américain », Carrefour, Paris, n° 64, 9 novembre 1945, p. 3.
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se, volupté du regard. Reine des neiges, Dame des
rêves
de l’adolescence, femme la plus célèbre du monde, idée de la Femme ré
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eutre gris souris relevé de côté, et le profil du
rêve
. J’eusse préféré ne la voir jamais, mais j’avoue qu’elle est très jol
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rtarins, cupides ou entravés comme les figures du
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, passant en une seconde de l’aplanissement physique à la mégalomanie,
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es embarras de trafic. Aux vitrines triomphait le
rêve
américain, le clinquant, l’irréel, le rose et le doré, le rêve d’enfa
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n, le clinquant, l’irréel, le rose et le doré, le
rêve
d’enfance et d’innocence universelle, bercé de musiques nostalgiques.
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ous attendent de ce pays, plus digne du mythe, du
rêve
américain. Voilà donc un nationalisme « ouvert » et pour qui la natio
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pour qui la nation est en avant dans un élan, un
rêve
, une liberté future. Non pas comme chez Maurras dans le passé, comme
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éricain vient se confondre, pratiquement, avec le
rêve
d’une communion planétaire dans la même liberté. Ils ont envie d’ouvr