1 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe de Tristan
1 ruption dans le dortoir. Ils voient des traces de sang sur la fleur de blé. La preuve de l’adultère est ainsi faite. Iseut s
2 er dans l’ivresse de son « déduit ». Pourtant, le sang de sa blessure le trahit. C’est la « marque rouge » qui met le roi su
2 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Les origines religieuses du mythe
3 ent, devait sentir en lui s’exalter la révolte du sang barbare. Il était prêt à accueillir, sous le couvert de formes cathol
4 ème gorgée parce que, du flanc de Jésus, coula du sang et de l’eau. Voilà la sanctification de la vie poussée à ses extrêmes
5 rde notre doigt que nous avons déjà teint dans le sang des amants. » De plus, les indiscrets sont soupçonnés d’intentions ma
6 boles jusqu’à faire du Graal le vase qui reçut le sang du Christ, et de la Table ronde une sorte d’autel pour la Sainte-Cène
3 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Passion et mystique
7 du baume salutaire qui chassera le poison de son sang . C’est le type même du départ mystique, de l’abandon à l’aventure sur
8 de la première révélation, qui parfois embrase le sang , il enfreint la règle des « purs ». Le baiser symbolique, il le ravit
4 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe dans la littérature
9 t ! « Ce n’est point une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie, ajoute Racine, il suffit que l’action
10 it maintenant, c’est une nécessité qu’il y ait du sang et des morts dans une tragédie, si elle a pour sujet l’amour-passion.
11 dans mon flanc Ont allumé le feu fatal à tout mon sang . (II, 3.) Et voici la servante Œnone qui tient à Phèdre le même lang
12 int », disait la rhétorique. Un peu plus tard, le sang coulera sous la Terreur ; mais nous n’en sommes encore qu’à la « guer
13 commande d’avoir du plaisir et qui nous envoie le sang au cerveau. » Voilà donc le jugement obscurci, et qui se met à « cris
5 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Amour et guerre
14 minutieux de la guerre s’oppose aux violences du sang féodal comme le culte de la chasteté, chez les troubadours, s’oppose
15 ice où se jouent les tournois. Là, les fureurs du sang se donnent libre cours mais sous l’égide et dans les cadres symboliqu
16 emet parfois, après le combat, tout maculé de son sang . (Ainsi fait Lancelot dans les romans de la Table ronde.) « L’atmosph
17 s villes détruites, et tout le pays fut inondé de sang … L’Italie apprit aussi une nouvelle mais sanglante méthode de faire l
18 Espagnols « chez lesquels peut-être un apport de sang non occidental, ou peut-être l’habitude des spectacles de l’Inquisiti
19 vraie passion de l’homme du Moyen Âge. Gloire du sang  ! Mais le xviiie siècle considéra comme une réussite glorieuse d’avo
20 qu’en contrebande. La guerre s’embourgeoisait. Le sang se commercialisait. Le type du militaire apparaissait déjà comme une
21 combattants. Il ne s’agissait plus de violence du sang , mais de brutalité quantitative, de masses lancées les unes contre le
6 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Le mythe contre le mariage
22 Contraintes sociales. — Les questions de rang, de sang , d’intérêts familiaux et même d’argent, sont en train de passer au se
23 éal racial). Ces femmes devaient être blondes, de sang aryen, et mesurer au moins 1 m 73. Ainsi le « type de femme » se trou
7 1939, L’Amour et l’Occident (1972). Appendices
24 charité franciscaine obtint sans faire couler le sang la résorption de l’hérésie en Italie, alors que la brutalité des clér