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d’une action spirituelle au premier chef, et vous
savez
que je n’entends pas le spirituel au sens évanescent des libéraux, ma
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reprend ici les positions de l’Ordre nouveau. On
sait
qu’il s’agit d’une dichotomie, rationnelle, mais dont nous discuteron
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s lu quelques-uns de ses poèmes en traduction. Je
savais
qu’il était le chef de file du groupe le plus vivant des écrivains de
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nnes. Son résumé de Mein Kampf reste flou : on ne
sait
trop ce qui est dit par Hitler et ce qui est du cru de l’auteur. Enfi
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tien n’a pas à se préoccuper des résultats. Il ne
saurait
les prévoir, puisque c’est Dieu seul qui convertit les hommes. L’uniq
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« œuvres » — dans tous les sens de ce terme — ne
sauraient
être pour lui que l’expression de sa foi au sein du monde réel. Elles
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du destin ? Vous vous trouviez couronner sans le
savoir
deux livres à la fois, le Journal et l’ Amour . Et peut-être ainsi
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vez résolu d’une manière que, pour ma part, je ne
saurais
qualifier que d’idéale ! Dois-je vous avouer que rien ne me préparait
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choses vont peut-être changer, me disais-je. Pour
savoir
si j’avais observé, sur l’Allemagne, une vérité durable, il fallait a
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asions analogues. Voilà le principal de ce que je
sais
sur Hitler. Vous pouvez réfléchir là-dessus. Quelles sont vos propres
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bien souvent qu’un Allemand dise : « Si le Führer
savait
cela, tout changerait ! » C’est ainsi que le peuple parlait du Roi av
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asions analogues. Voilà le principal de ce que je
sais
sur Hitler. Vous pouvez réfléchir là-dessus… On demande souvent s’il
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certain sens, bien précis : c’est un homme qui a
su
pressentir l’inconsciente angoisse de son peuple, et incarner à ses y
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n’appartient pas à l’individu, et même qu’elle ne
saurait
se manifester qu’autant que l’individu ne compte plus, comme tel, n’e
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u rêve des masses, c’est uniquement parce qu’il a
su
répondre à l’attente angoissée de ces masses, de leur âme humiliée, m
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l germanique, et de la foi nationaliste. Or, nous
savons
par l’Ancien Testament que les prophètes de Baal faisaient les mêmes
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Pour aider réellement un homme, il faut que j’en
sache
davantage que lui, mais il faut avant tout que je sache ce qu’il sait
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davantage que lui, mais il faut avant tout que je
sache
ce qu’il sait. Sinon mon savoir supérieur ne lui servira de rien. Si
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ui, mais il faut avant tout que je sache ce qu’il
sait
. Sinon mon savoir supérieur ne lui servira de rien. Si je persiste ce
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avant tout que je sache ce qu’il sait. Sinon mon
savoir
supérieur ne lui servira de rien. Si je persiste cependant à faire va
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l’homme là où il est », et ensuite, il doit « en
savoir
davantage que lui », c’est-à-dire qu’il doit connaître un but de vie
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lus austère exégèse. Peut-être est-ce parce qu’il
sait
« penser avec ses mains ». ⁂ Mais revenons au jardin de la NRF, où je
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n ne vous paraît pas trop indiscrète, je voudrais
savoir
ce qui vous a poussé à écrire ce livre, si différent par son caractèr
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vé que c’était la poésie des troubadours. Quant à
savoir
d’où vient cette dernière, c’est un problème sur lequel les érudits e
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lie, le mouvement cathare. D’après ce que nous en
savons
, il comportait des notions tout à fait comparables à celles des troub
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de l’amour chaste, par exemple. Par ailleurs, on
sait
que certains troubadours étaient cathares, des travaux tout à fait ré
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ait laisser penser qu’avant le xiie siècle on ne
savait
pas ce que c’était que la passion, ne puis-je m’empêcher de compléter
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re Iseut pour devenir madame Tristan, ce qu’on ne
saurait
imaginer. Pour conserver leurs illusions, deux êtres ne peuvent s’aim
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nde de revoir son interview avant la publication.
Saurait
-on lui en vouloir de marquer une si grande méfiance à l’égard des jou
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s apporta la catastrophe que septembre 1938 avait
su
écarter. C’était l’échec tragique de Nicolas et du message fraternel
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et que je m’étais bien gardé de lui chanter ! On
sait
la suite : tout était prêt, quand septembre 1939 vint détruire ce qu’
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Parce que les gouvernements de l’Europe n’ont pas
su
résoudre autrement le problème des minorités, allemandes, tchèques, s
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ues ou ukrainiennes. Et pourquoi ne l’ont-ils pas
su
? Parce que tous ils s’imaginaient — ou croyaient devoir s’imaginer !
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e, et s’ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas
su
, comme nous les Suisses, se fédérer progressivement au lieu de s’unif
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ation, notre confort et nos hôtels. D’autres — on
sait
qui — feraient marcher tout cela aussi bien que nous — peut-être mieu
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est pas à l’Université que j’appris ce qu’il faut
savoir
pour vivre la vie dite sérieuse. Ce qui fait que l’on gagne sa vie, o
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n n’apprend qu’à l’expérience. Or l’Université ne
saurait
les donner. Et il serait bien sot, il serait même barbare de le lui r
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emeurerait privée de sa plus émouvante saveur. Je
sais
: toutes les générations ont cru qu’elles étaient la dernière à culti
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arer, la jouer, la promener pour la rejouer je ne
sais
combien de fois, un peu plus chaque année. Mais le plus beau, c’était
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sonnes, dit préoccupation de les éduquer. Et vous
savez
que les problèmes d’éducation furent dès le début le grand souci des
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e guerre, dans une ville assiégée. Par contre, on
sait
que les jésuites, triomphant dans les pays absolutistes, ne passent p
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orme et sa morale personnaliste ? Calvin, vous le
savez
, ne s’est jamais préoccupé de la forme des gouvernements. Il insiste
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f d’Église et le pouvoir d’un chef d’État. Chacun
sait
qu’une Révolution copie toujours inconsciemment la structure du pouvo
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de ce qu’il nomme « l’absence des meilleurs », ne
saurait
être que l’absolutisme. Or, si nous nous rappelons que le calvinisme
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et de tuer les plus secrètes complicités qu’il a
su
ménager dans nos cœurs. Pour rester fort, il faut en premier lieu vai
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u vaincre l’adversaire en soi-même, et pour cela,
savoir
le dépister. Connaître la religion totalitaire, c’est la première con
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iques sur les ossements sacrés des héros suisses,
sachons
reconnaître les premières racines de quelque chose qu’il ne faut pas
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nt les citoyens seraient chrétiens. En attendant,
sachons
maintenir, et étendons plus que jamais la distinction strictement cal
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nte, en chacun de nous, la personne : l’homme qui
sait
ce qu’il doit engager tout en gardant sa liberté, l’homme autonome, m
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ritables adversaires, les seuls sérieux, et il le
sait
! Si Niemöller est dans un camp de concentration, prisonnier personne
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de prêcher l’Évangile. — Vous voyez que le Führer
sait
parfaitement opérer, dans le concret, la distinction entre personne e
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que le théâtre satisfait au premier chef ? Je ne
sais
; et m’en tiendrai donc au seul problème du théâtre actuel. Nous voyo
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lus décorative, mais proprement dramatique. Je ne
saurais
trop me féliciter de la manière dont Arthur Honegger l’a compris : en
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ple d’instituteurs et d’hôteliers », comme chacun
sait
… Qu’on y prenne garde : si nous sommes neutres, si nos Alpes sont bel
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rtain cafard helvétique (janvier 1940)t Chacun
sait
que le meilleur moyen de soutenir le moral, c’est l’action. Et non pa
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iques et les faux réalistes, par tous ceux qui ne
savent
prendre au sérieux que les petites tâches immédiates, perdant de vue
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s, de déchiffrer ces messages secrets que rien ne
saurait
empêcher de passer, et qui peut-être vont nous apporter des nouvelles
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ivilèges politiques, si le peuple qui en jouit ne
sait
pas les mériter par ses manières d’être et de penser. Un jour, écrit
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ques. Je répondrai que nos libertés politiques ne
sauraient
subsister et garder leur valeur concrète que si nous conquérons une p
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rait, en somme, un privilège de droit divin. Nous
savons
que la neutralité est une conception menacée ; qu’elle est en quelque
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té européenne. Non, la neutralité de la Suisse ne
saurait
être un privilège, c’est une charge ! Et ce serait bien mal la défend
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end bien qu’en attaquant. Mais d’autre part on ne
saurait
attaquer avec succès que si l’on est sûr de ses armes, et solidement
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scrite en clair dans les faits matériels. Il faut
savoir
l’y déchiffrer, et cela ne se peut qu’avec les yeux de l’esprit. Teni
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t. Tenir compte des faits ne suffit pas : il faut
savoir
leur donner un sens, leur ajouter un sens par un acte de l’esprit. L’
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ucoup mieux nos confédérés suisses allemands, qui
savent
souvent tellement mieux que nous ce qu’est la Suisse. Il nous reste s
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rtés et de sa neutralité, mais bien la Suisse qui
sait
reconnaître dans ces privilèges les signes d’une mission dont elle es
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rsonnages, ce combat, si « total » qu’il soit, ne
saurait
figurer pour nous qu’un exercice, une première escarmouche, un entraî
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u’à faire la guerre pour leurs histoires ! Moi je
sais
ce que c’est, je l’ai faite la guerre. Mais cette fois-ci, j’ai tout
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uent ici, moi, j’ammpoisonne tout le pays ! Je ne
sais
comment il s’y prendra, mais voilà qui s’appelle un beau redressement
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intellectuelle et de raffinements affectifs, ont
su
capter le secret de notre existence ; cependant que les masses, créée
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aris du printemps 1939. M’absoudras-tu de n’avoir
su
prendre parti entre ces deux ardeurs montées jusqu’à la haine ? En Su
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l y a depuis un moment une musique de radio on ne
sait
d’où venue, dominant tout. Des trompettes solennelles au début, et ma
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le matérialisme modéré du dernier siècle. Nous ne
savons
plus prendre au sérieux « ce qui nous dépasse », tant par en haut que
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irai la cause : celui qui ne croit pas en Dieu ne
sait
pas non plus croire au diable, et ne sait pas le reconnaître, fût-il
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Dieu ne sait pas non plus croire au diable, et ne
sait
pas le reconnaître, fût-il aussi mal déguisé qu’un grenadier tombé du
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et que Dieu malgré tout nous aime. Si nous avions
su
croire en lui pendant le temps de sa patience, nous aurions eu « des
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sprit prévoit le mal et tient compte du péché. Il
sait
que les inventions humaines peuvent être employées contre l’homme ; q
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onfort, et l’idole du progrès — ce progrès qui ne
sait
rien que répéter comme une horloge parlante : « Tout s’arrangera. » O
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s d’espérer. Mais nul espoir n’est plus possible,
sachons
-le, si nous refusons maintenant encore d’envisager les causes du désa
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de tous. Mea culpa des pacifistes, qui n’ont pas
su
imaginer le mal parce qu’ils croyaient au bien fait de main d’homme.
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’homme. Mea culpa des militaristes, qui n’ont pas
su
imaginer un autre bien que la défense toute matérielle d’un ordre de
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as des chars, sous les bombardements, quand on ne
sait
même plus qui a été tué. Un peuple en guerre sauve son moral en se do
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nos goûts, nos sympathies et nos passions. Je ne
sais
pas ce que l’avenir vaudra, mais je sais que s’il vaut quelque chose,
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s. Je ne sais pas ce que l’avenir vaudra, mais je
sais
que s’il vaut quelque chose, ce sera grâce à l’action personnelle des
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râce à l’action personnelle des hommes qui auront
su
répudier les illusions flatteuses de l’ère bourgeoise. Car ceux-là se
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flatteuses de l’ère bourgeoise. Car ceux-là seuls
sauront
alors ce qui mérite d’être sauvé ou recréé. Non pas le droit et la ju
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e et le point fixe que nulle puissance humaine ne
saurait
ébranler, quand tout le reste, ciel et terre, idéaux et réalités, est
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i du risque et de l’effort tenace. Ces menaces ne
sauraient
surprendre et démoraliser que ceux qui ont oublié comment la Suisse s
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iviques, partout ailleurs apprivoisées. Eh bien !
sachons
transformer ce vestige en germe d’une Europe nouvelle, réconciliée av
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uvelle, réconciliée avec elle-même et tolérante !
Sachons
nous élever à la hauteur de l’idéal forgé par notre histoire. Rendons
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sse de compensation par exemple. Ce que la guerre
sut
obtenir de nous, il faut que la paix le maintienne et le développe au
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opposition. Ils se font un programme de ce qui ne
saurait
être que la maladie individualiste ou la maladie collectiviste de not
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nt au seul mot de germanisme ne sont pas ceux qui
sauront
illustrer la Suisse romande, donc la défendre. Rousseau, Constant, Ma
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, d’un conflit que nous jugeons mauvais. (Reste à
savoir
si le conflit actuel est « mauvais ». Puis, si notre tiédeur suffira
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et que par conséquent l’épithète « éternelle » ne
saurait
désigner l’attitude adoptée par la Suisse en politique. De plus, la S
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pensé, et prouvé par le fait, que la Technique ne
saurait
inspirer une politique, mais qu’elle peut au contraire servir à tout
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Suisse comprenne que le souci de son économie ne
saurait
plus servir d’excuse à l’absence de vues politiques. On demande à un
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ion, mais je m’avance ici sur un terrain miné. Je
sais
d’ailleurs ce que je risque. Ce qui me permet d’approuver pleinement
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assurés ». Sérieuse et impétueuse, comme ceux qui
savent
que la vie n’est pas le but de la vie, qu’elle ne mérite pas de majus
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aurent le Magnifique. Manuel et ses contemporains
savent
et disent à leur manière que de demain rien n’est certain. Mais ce qu
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acé, ce n’est point la jeunesse et l’amour, je ne
sais
quel printemps platonicien, c’est la vie savoureuse et forte qui figu
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nnes-en une part à sept et même à huit, car tu ne
sais
pas quel malheur peut arriver sur la terre. » Le secret de la vie gén
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Manuel, et de plusieurs à son époque, est d’avoir
su
conduire leur vie vers un but qui transcende toutes nos activités. Fo
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.A.W., ce qui veut dire : « Personne ne peut tout
savoir
» (Nieman kan alls wüssen). Comme pour s’excuser, comme s’il croyait
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er, comme s’il croyait au fond qu’on devrait tout
savoir
, et que pourtant… C’est la passion de la Renaissance, si l’on veut. J
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ne unité de sens spirituel, inaccessible à tout «
savoir
», aussi vaste qu’on l’imagine. ⁂ Le 21 mars 1530, Manuel parut pour
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de malade, peint avec la véracité d’un homme qui
sait
exactement ce que vaut une vie d’homme devant Dieu. 15. Vers du Bic
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; et s’ils la font, c’est parce qu’ils n’ont pas
su
se fédérer progressivement. La guerre actuelle, quels qu’en soient le
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mitié suppose une connaissance mutuelle, et je ne
sais
rien qui puisse nous donner, comme ce roman de Gottfried Keller, le s
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d’animaux de toute espèce, mâles et femelles, ne
saurait
être plus content que ces hommes avec leur chère petite patrie et les