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revoir, il dit : — Je suis un homme heureux, j’ai
su
choisir la pierre de mes vœux, car seul j’ai deviné le cher secret de
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juste pour voir si par hasard elle était là. Vous
savez
que c’est compliqué, ce bâtiment. Des couloirs et des escaliers parto
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a règle du club : Ni Questions Ni Réponses. Je ne
savais
plus que dire, parce que j’avais une chose à dire. D’ailleurs, même s
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simplement. Nous étions couchés chez nous. Je ne
sais
combien de temps cela va durer. Elle délire et j’ai cette balle dans
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préparer en conséquence. Nous n’avons pas encore
su
prendre le tempo de ce xxe siècle. C’est que nous sommes devenus un
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é, condamné et sauvé. Qui ne croit pas en Dieu ne
saurait
croire au diable. Qui ne croit pas au pardon ne saurait mesurer les p
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t croire au diable. Qui ne croit pas au pardon ne
saurait
mesurer les profondeurs et les puissances du mal. Et c’est pourquoi l
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ces du mal. Et c’est pourquoi les chrétiens seuls
savent
reconnaître les démons et déjouer à temps leurs calculs. Reynold a le
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pas du tout — mais il est simplement lucide. Il a
su
voir plus loin que le bout de la Suisse. Il a su voir l’Europe en ple
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su voir plus loin que le bout de la Suisse. Il a
su
voir l’Europe en pleine révolution. Il a montré l’un des premiers, ch
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, dans la vie civile, surveille sa compagnie : il
sait
toujours où ses hommes habitent. L’habitude veut qu’ils lui envoient
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quelques kilomètres de leurs propres maisons. Ils
savent
ce qu’ils défendent. Il n’est pas besoin de leur faire des discours.
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aire sauter au premier signe d’invasion. L’Axe le
sait
, l’Axe connaît aussi le plan suisse de défense. La ligne du Gothard a
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erme. Tu n’entends que ce qui s’interrompt. Tu ne
sais
rien que tu ne perdes. Car ce n’est pas le savoir que tu veux, mais l
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e sais rien que tu ne perdes. Car ce n’est pas le
savoir
que tu veux, mais la divine connaissance du présent. Or cette connais
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dorment dans leur paix, et l’être enfin comblé ne
sait
plus où se prendre. Il se ramène en soi, se divise en ses ombres. Ain
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nde source d’iniquité et de mal ! Le prochain, le
sais
-tu, ce sont les paysans de Kiew, que tu rêves de combler de bienfaits
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tions comblaient exactement. Mais notre gloire ne
saurait
être mesurée : c’est une rumeur, c’est une publicité, une espèce d’in
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Il y a là quelqu’un qui a de la valeur ; on ne le
sait
pas. La gloire moderne, c’est à peu près l’inverse. Mais ne serait-ce
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louir, vous que j’aime et qui me connaissez. Vous
savez
ce que je suis, et si vous appreniez un jour que j’ai de la gloire, q
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vous alors d’essentiel que dès maintenant vous ne
sachiez
? Ou c’est que vous vous tromperiez, croyant par d’autres ce que vous
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m est : mensonge, que je voudrais la gloire et ne
sais
pas pourquoi ? Ou n’ose pas savoir pourquoi… Ce que je n’ose pas savo
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la gloire et ne sais pas pourquoi ? Ou n’ose pas
savoir
pourquoi… Ce que je n’ose pas savoir est angoisse. Angoisse est le no
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Ou n’ose pas savoir pourquoi… Ce que je n’ose pas
savoir
est angoisse. Angoisse est le nom du secret que je sers sans oser le
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ret que je sers sans oser le servir, parce que je
sais
que son nom est mensonge, et que c’est moi qui ne suis rien. Ainsi Di
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nir dans le monde où nous allons entrer ? Je n’en
sais
rien. Mais je suis sûr que l’écrivain français et l’écrivain américai
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sation frappée au cœur, je l’ai vue chanceler, je
sais
qu’elle peut mourir. J’ai vu la France, comme un homme qui vient de t
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tomber sur la tête, qui se relève, se tâte, et ne
sait
pas encore où il a mal. Va-t-il vivre ? A-t-il rêvé ? Serait-il déjà
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des nuages noirs traînaient sur les vergers. J’ai
su
, plus tard, que ce jour-là, j’avais fait mes adieux à la France. V
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ance. VII. — Mémoire de l’Europe 1943 Je ne
savais
pas que tout était si près là-bas. J’étais baigné. J’étais fondé. Et
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l’Europe est la mémoire du monde, parce qu’elle a
su
garder en vie tant de passé, et garder tant de morts dans la présence
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insupportable que tous les cris de haines. Ils ne
savaient
pas cela, les jeunes Allemands, on ne leur avait jamais parlé du vrai
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ec une rage panique ; ils continuent, mais ils se
savent
battus. Depuis qu’ils ont rencontré ce regard… j. « Un peuple se ré
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ur Hitler, rien contre son absence, autant que je
sache
. Le seul type d’héroïsme que l’Occident ait su concevoir (depuis qu’o
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sache. Le seul type d’héroïsme que l’Occident ait
su
concevoir (depuis qu’on n’allume plus de bûchers pour les chrétiens e
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rvue de respect pour les vertus que l’esprit seul
sait
pousser jusqu’au paroxysme. Et comment vivre, s’il n’y a plus de paro
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er des armes et d’enseigner à s’en servir ? Je ne
sais
pas mieux que la plupart ce qui résulterait d’une décision de ce genr
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i résulterait d’une décision de ce genre, mais je
sais
que la plupart résistent à priori à cette idée. Je vois des moustache
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mieux, de moindres maux. Mais la question est de
savoir
si le prétendu moindre mal que l’on défend n’est pas simplement un pr
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l, et même d’une esthétique. C’est pourquoi je ne
saurais
mieux décrire la doctrine du personnalisme qu’en indiquant certaines
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es passages, vous changez de ton et l’on voudrait
savoir
que vous le savez… Il me semble que vous manquez de méchanceté pour v
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hangez de ton et l’on voudrait savoir que vous le
savez
… Il me semble que vous manquez de méchanceté pour vos idées. Elles vo
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présentez, elles ont déjà votre complicité, je ne
sais
quel air de passion, un peu trop tôt — qui nous surprend… A. N’est-c
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s ! Vous êtes en train d’imiter ce héros de je ne
sais
quel album de Toepffer, qui feint de feindre afin de mieux dissimuler
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la nécessité de cette clarté. Pour ma part je ne
saurais
concevoir ni respecter d’autre nécessité en général que celle qu’impo
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our moi, c’est presque le contraire. Voilà : — Je
sais
que je suis dans la nuit. Je ne puis marcher que dans la confusion. M
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t l’indiquer comme au-delà d’eux-mêmes… ce que ne
sauraient
faire des arguments toujours fondés sur ce qui les précède. Voilà pou
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ute clarté. Il arrive que certains furieux, je ne
sais
quels extatiques ou esprits relâchés, s’abandonnent aux hasards de tr
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époques. Artiste était celui qui, de ces règles,
savait
tirer sa liberté. L’inspiration passait par ces canaux et se communiq
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s ces critères effacés ou perdus, notre époque ne
sait
plus juger d’une œuvre. Elle tient la rhétorique et ses figures pour
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utes de recherches intenses ; les témoins avertis
sauront
immédiatement si vous avez bien ou mal fait, si vous avez risqué à bo
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ient créations pures de l’imagination. Et l’on ne
sait
plus si le roman est une pseudo-science ou un faux art. Regardons de
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onte, effectivement, tenait aux conventions qu’il
savait
mettre en œuvre. Le conte multipliait les rencontres fortuites, les c
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que se passe-t-il lorsque le romancier nous fait
savoir
qu’il a mis dans son livre ce qui est, et non plus ce qu’il a inventé
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très particulier de réceptivité et de créance. On
savait
qu’un jeu commençait, amusant ou profond, et significatif. On croyait
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r se montre attentif à ne promettre rien qu’il ne
sache
attendu. « Le roman, écrit encore M. Romains, ne connaît pas de vraie
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onc cela ? M. Romains connaît bien son public. Il
sait
que l’absence de conventions sera tenue pour avantage, et compensera,
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imaginations. Seul un art délirant de fantaisie a
su
préfigurer le rythme de nos catastrophes. Les dessins animés de Walt
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Lévi) qui l’auraient transmis à l’Europe. Mais on
sait
que le peuple tzigane ne vint en Europe qu’en 1417 sous la conduite d
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tes moderne. C’est un abus inqualifiable, si l’on
sait
que l’interprétation de chaque lame ou arcane majeur peut être profon
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ns forment l’opinion, sans aucun doute, et ils le
savent
. Toute l’opinion du monde en est à peu près là, que la pensée ne peut
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Le xxe siècle est en train de découvrir ce qu’on
savait
depuis un certain temps mais qu’on n’avait jamais très bien compris,
63
ps mais qu’on n’avait jamais très bien compris, à
savoir
que la terre est ronde. D’où il résulte, entre autres conséquences, q
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ine ». Que faire ? Tout le monde ne peut pas tout
savoir
, encore moins tout voir et tout comprendre. Les problèmes les plus an
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nos choix ne sont pas si francs, et que nos chefs
savent
à peine ce qu’ils jouent. Une espèce d’organisation mondiale ouvrira
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tif. Et comment ne m’y tiendrais-je pas, quand je
sais
que l’enjeu n’est point de ceux que la défaite, mais la désertion seu
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e, comme de coutume, d’avouer que vous exagériez.
Savez
-vous que beaucoup l’ont pensé, sans vous le dire ? Il est bien nature
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bat était antipatriotique, ou anticommuniste, que
sais
-je. On m’écrit cela de Paris et l’on ajoute que je ferais bien de ren
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n monde. Quelle merveilleuse exploration pour qui
sait
respecter, après l’avoir établi, le contact avec le réel, contact de
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Le xxe siècle est en train de découvrir ce qu’on
savait
depuis un certain temps mais qu’on n’avait jamais très bien compris,
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ps mais qu’on n’avait jamais très bien compris, à
savoir
que la terre est ronde. D’où il résulte, entre autres conséquences, q
72
ine »… Que faire ? Tout le monde ne peut pas tout
savoir
, encore moins tout voir et comprendre. Les problèmes les plus angoiss
73
ité. Notre condition malheureuse veut que nous ne
sachions
imaginer le bien que par contraste avec un mal dont nous souffrons. A
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que guerre nous, cavaliers, avons prouvé que nous
savions
nous battre », ce qui est bien la preuve que j’ai tort, et d’ailleurs
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olue, n’est pas limité par leurs frontières et ne
saurait
être défendu par leurs armées. En effet, supprimez ces trois éléments
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tion, je note seulement qu’on prend parti sans en
savoir
plus que moi, et à cause de trois syllabes. Et que l’on confond socia
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z bien l’étrangeté de la mort des autres, cela ne
saurait
en aucun cas se dire de sa propre mort, de la mienne. Et non plus, à
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utôt qu’il ne nous avertit de son but. Si l’homme
savait
un jour ce qu’il en est de son destin et de sa liberté, s’il voyait à
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nce à choisir sans retour. Vivre est impur, qu’on
sache
ou non où va la vie, et c’est pourquoi les bonnes raisons n’expliquen
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ger les buts réels de notre marche séculaire. Que
savons
-nous du sens de notre civilisation ? Quelle est sa fin, dès l’origine
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nt la même proximité méprisante… Mais la majorité
sut
garder l’air de ne pas croire à sa mort proche, — cet air petit. On e
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— « et toutes ses prières perdues ! » — mais ils
savaient
que rien ne peut finir tout à fait et à jamais qu’au prix de cela jus
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es nuits, de ses pensées et de ses gestes, de son
savoir
, de ses refus, de ses aveuglements, de sa tendresse. C’est ainsi que
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inalement, murmuraient d’une voix faible : — Vous
savez
sans doute mieux que moi. Ils renaîtraient plantes heureuses, par l’e
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endre le choral d’une angélique hilarité. Et nous
sûmes
que cet homme était très grand.) Troisième jugement, ou le pardon
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érique, en 1943) (août-septembre 1946)af Je ne
savais
pas que tout était si près, là-bas. J’étais baigné. J’étais fondé. Et
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l’Europe est la mémoire du monde, parce qu’elle a
su
garder en vie tant de passé, et garder tant de morts dans la présence
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tomber sur la tête : il se relève, se tâte, et ne
sait
pas encore où il a mal. Va-t-il vivre ? A-t-il rêvé ? Serait-il déjà
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et sans retirer son mégot, que de l’autre côté on
savait
tout cela, et qu’au surplus, on en faisait autant, avec des armes fou
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is battus, parce que nous sommes un peuple qui ne
sait
pas quand il est battu. » J’ai pensé aux chefs français trop cartésie
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lle n’oppose plus que deux nations : l’une qui ne
sait
pas vaincre, mais qui gagne, et l’autre qui ne sait pas être vaincue,
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it pas vaincre, mais qui gagne, et l’autre qui ne
sait
pas être vaincue, mais qui perd ? Les Allemands, en effet, même victo
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sse aimée ! » Mais non, si c’était vrai, j’aurais
su
t’arrêter. Le monde entier en eût été changé à l’instant même, sans q
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n peu trop personnelle, et comment dire ? — qu’il
savait
mieux que moi cette histoire que je lui contais. — Permettez, dit-il
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nt, que je vous réponde par une confession. Je ne
sais
d’ailleurs ce qu’on peut en conclure pour ou contre vos théories. ⁂ A
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t, bien en face. Aucun doute n’est possible. Elle
sait
. Monsieur, je puis garder un secret d’État, vous le savez, mais je ne
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onsieur, je puis garder un secret d’État, vous le
savez
, mais je ne suis pas de ceux qui peuvent supporter un mensonge dans l
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sait encore, je lui ai demandé comment elle avait
su
. Alors elle m’a tendu une lettre par avion, arrivée pour moi le matin