1 1946, Articles divers (1946-1948). Le supplice de Tantale (octobre 1946)
1 r d’église, se met à faire une allocution, car il sait que cela le fait pleurer… Mais Flachs, maintenant, a fermé les yeux.
2 1946, Articles divers (1946-1948). Genève, rose des vents de l’esprit (19 décembre 1946)
2 semaines viennent d’avoir lieu à Genève, comme on sait , des « Rencontres internationales » placées sous l’égide de L’Esprit
3 1946, Articles divers (1946-1948). Théologie et littérature (1946)
3 ise même. Car le clergé et l’élite des fidèles ne sauraient échapper à l’influence de leurs lectures, cependant qu’ils éprouvent
4 1947, Articles divers (1946-1948). La guerre des sexes en Amérique (janvier 1947)
4 ents sont si faciles. Au vrai, l’amour-passion ne saurait exister dans une civilisation qui n’accorde à l’échec nulle dignité s
5 tombe à portée de sa main (et un peu plus). On ne saurait dire d’elle, comme de l’Européenne, par, métaphore idéaliste, qu’elle
6 ste, et chaque moue de la femme manifeste qu’elle sait ce qu’on lui doit. Comme elle est installée dans la vie ! Elle s’y av
7 , le cadavre à tous les mariages. Satan, dit-on, sait occuper les mains oisives. La mère américaine, libérée des travaux qu
8 de ce que l’homme attend d’elle. Frustrée sans le savoir dans sa féminité, elle se révolte contre sa condition, fait de nécess
9 emmes s’approchent volontiers), mais il y a je ne sais quoi de repoussant (et pas seulement pour un Européen, je m’en assure
10 Aux yeux des intéressés, le divorce américain ne saurait être, comme chez nous, la douloureuse rupture d’une longue intimité,
11 « révolte des instincts », ou d’y dénoncer je ne sais quelle « vague de barbarie nouvelle ». Le danger n’est sans doute pas
5 1947, Articles divers (1946-1948). Journal d’un intellectuel en exil (mars 1947)
12 instinctive, et parfois émue de la « vie »… On ne sait trop. Le savent-ils eux-mêmes ? L’exigence que nous gardons encore de
13 t parfois émue de la « vie »… On ne sait trop. Le savent -ils eux-mêmes ? L’exigence que nous gardons encore de dégager, d’expl
14 colonne à propos de ma maison et de vous-même. — Savez -vous que mon livre est sur la liste noire des Allemands et même de l’
15 ême de l’organisation vichyssoise des libraires ? Savez -vous que la Gestapo en a saisi, brûlé, mis au pilon tous les exemplai
16 il attend des jugements entiers. Quitte à ne pas savoir ce qu’il juge, ni pourquoi… Quitte à rivaliser d’intolérance brutale
17 ler au séminaire de littérature. Que veut-il donc savoir  ? Simplement si c’est vrai. S’il est vrai que j’ai vécu ce que j’écri
18 déserts. Téléphone de Bernstein, il voudrait bien savoir un peu ce qui se passe… « N’êtes-vous pas l’auteur du Secret ? Souffr
19 Briand qu’il a servi longtemps, et qui n’a jamais su qu’il y avait Saint-John Perse ; d’Hitler dont il a regardé les yeux
20 t le premier soir dans le hall. Maintenant, on ne saurait plus le faire sortir de Bevin House. Il s’est remis à écrire un conte
21 la moindre bavure savante pour l’élégance. On ne savait plus juger du « bien écrire » sinon par référence à des modèles ancie
22 qui ne passent plus pour telles, et qui portent. Savoir ne point se limiter constamment à la qualité. Car cela irait à préfér
23 après ces deux années de violente dérive. … mais sachez -le : Nous n’étions pas absents de vous plus que de nous-mêmes. Vous é
6 1947, Articles divers (1946-1948). Drôle de paix (7 juin 1947)
24 s est impossible d’évaluer la portée concrète ? Savoir d’abord les faits La Russie soviétique condamne les clowns, les ex
25 ion de nos points de vue, et s’il fallait d’abord savoir les faits il n’y aurait plus moyen de causer. La bêtise triomphant
26 cique niant la solidarité globale. Désormais nous savons qu’il y a le monde et qu’il est un. Nous le savons théoriquement. Mai
27 avons qu’il y a le monde et qu’il est un. Nous le savons théoriquement. Mais il nous faut encore apprendre à le voir, puis à l
28 er la cause unique des guerres depuis cent ans, à savoir bêtise armée sous le nom de nationalisme. Quatre foyers de contrad
29 s actuels. Et si l’Europe était moins abîmée, qui sait quelle arrogance elle ne retrouverait pas. J’imagine que les hommes d
7 1947, Articles divers (1946-1948). Einstein, patriarche de l’âge atomique, m’a dit : « C’est pour dissimuler sa pauvreté et sa faiblesse que l’URSS méfiante, s’entoure de secret… » (9 août 1947)
30 Car la cause n’en est que trop claire. La Russie sait que, dans le jeu actuel, elle est le partenaire le plus faible. Elle
31 n présente, c’est que les Russes se sentent et se savent les plus faibles, surtout par rapport aux États-Unis. Tout ce qui vie
32 a d’ennuyeux avec vous, Albert, c’est que vous ne savez pas compter ! » Je pense à l’Institut qu’Einstein a fondé avec quelqu
8 1947, Articles divers (1946-1948). Conversation à bâtons rompus avec M. Denis de Rougemont (30-31 août 1947)
33 ont il n’existe qu’une édition anglaise. Ce qu’on sait moins chez nous, c’est l’influence considérable que M. Denis de Rouge
9 1947, Articles divers (1946-1948). L’attitude fédéraliste (octobre 1947)
34 ype d’humanité, qu’on le veuille ou non, qu’on le sache ou non. Quelle est donc la définition de l’homme sur laquelle nous po
35 us en parlons, si nous le voulons, c’est que nous savons que l’homme est un être doublement responsable : vis-à-vis de sa voca
36 plan que ces deux erreurs complémentaires. Chacun sait que l’individualisme outré fait le lit du collectivisme : ces deux ex
37 , le mouvement intime de la pensée fédéraliste ne saurait être mieux comparé qu’à un rythme, à une respiration, à l’alternance
38 ux autres, ou d’écraser l’un après l’autre. On ne saurait trop insister sur ce double mouvement qui caractérise la pensée fédér
39 e langues, de vingt-deux républiques, et de je ne sais combien de « races » en un État qui les respecte, cette union prend l
40 ualifiés pour arbitrer le jeu des nations. Chacun sait qu’il serait déraisonnable de choisir comme arbitres d’un match les c
10 1947, Articles divers (1946-1948). La balance n’est pas égale entre les États-Unis et l’URSS (8 novembre 1947)
41 verser au dossier n’ajouteraient rien que l’on ne sache . Comme dans tous les pays où l’entreprise est libre, mais plus que ch
42 l se vende. On m’assure que l’éditeur d’Ambre fit savoir à la jeune et jolie femme qui en est l’auteur qu’il jugeait l’ouvrage
11 1947, Articles divers (1946-1948). Une Europe fédérée (20 décembre 1947)
43 personne à la fois libre et engagée, l’homme qui sait ce qu’il se doit et ce qu’il doit aux autres. Voilà ce que cherchent
44 e social, et qui inspire partout sa recherche, ne saurait s’arrêter aux frontières d’un pays. Voilà donc le fédéralisme. L’o
45 erre qu’ils avaient eux-mêmes déclenchée. Et nous savons pourtant que nous sommes plus libres qu’eux, et plus sages que les Am
46 La véritable troisième force, ce n’est pas je ne sais quel groupement de doubles négations et de demi-mesures — c’est l’Eur
12 1947, Articles divers (1946-1948). Préface à Le Cœur est un chasseur solitaire de Carson McCullers (1947)
47 première sonate : Cette chose que je veux, je ne sais pas quoi. Je pense qu’on est en droit de parler ici d’une « expérien
13 1947, Articles divers (1946-1948). La lutte des classes (1947)
48 sième, les gens chic parfois en seconde, et je ne savais rien des premières sinon qu’un morceau de dentelle ornait le haut de
49 , mais directs, trop sérieux et choqués par on ne sait quoi… ? Vous les soutenez d’abord avec curiosité, puis vous trouvez q
50 raison. Quand on possède la pax helvetica, on ne saurait se montrer trop vigilant, je veux dire trop méfiant et même intoléran
14 1947, Articles divers (1946-1948). Les maladies de l’Europe (1947)
51 « Et maintenant, quels sont tes projets ? » Je ne saurais échapper ce soir à l’emprise de ce rituel des retours et de l’amitié,
52 e de l’Europe. Lui seul, sous le couvert de je ne sais quels prétextes parés du nom de tradition, en réalité villageois et n
53 n européenne de l’homme. Toute la question est de savoir si nous saurons maintenir cet équilibre malgré l’attraction formidabl
54 eur de perdre en vérité ? Cette même question, je sais plusieurs Européens qui se la posent en termes tout à fait urgents et
55 venirs ? En défendant l’Europe, il s’agit donc de savoir si nous défendons plus et mieux que de belles ruines, des préjugés so
56 ent pour nous ! Ce n’est donc pas au nom de je ne sais quel nationalisme européen qu’il nous faut défendre l’Europe, mais au
57 res par des moyens un peu moins souples, comme on sait , mais les résultats se ressemblent et se ressembleront de plus en plu
58 s’offrir des destructions supplémentaires.) Et je sais trop bien ce que certains vont me dire : que je fais là le jeu de la
59 ie, Hollande et Grande-Bretagne. Parce qu’ils ont su devenir, en toute liberté, les plus sociaux, ils sont aussi les moins
60 ntes, sous prétexte d’unification, et alors on ne saurait plus parler d’union, puisqu’il n’y a plus rien à unir. D’autre part,
61 tradition, s’épuiseront à redécouvrir ce que nous savons depuis des siècles, ce qui nous permet donc d’aller plus loin. Ainsi
62 éation spirituelle, ce coin du monde où l’homme a su tirer de lui-même les utopies les plus transformatrices et les plus r
15 1947, Articles divers (1946-1948). L’opportunité chrétienne (1947)
63 n moins conformes aux lois spirituelles : sans le savoir , sans oser se l’avouer, les chrétiens devenaient, en Europe comme ail
16 1948, Articles divers (1946-1948). Les deux blocs ? Il n’en existe qu’un (9 janvier 1948)
64 u’aucun pays à toutes les influences du monde, et sait très bien que sa propre santé dépend de celle des autres, et non de l
17 1948, Articles divers (1946-1948). Rencontre avec Denis de Rougemont (janvier 1948)
65 a Russie que pense-t-il ? Pour lui, les Russes se savent et se sentent les plus faibles, surtout en face de l’Amérique. S’ils
18 1948, Articles divers (1946-1948). Notes sur la voie clandestine (hiver 1948)
66 oment, et commence à longer la rue. Son allure ne saurait tromper. C’est la puissante circonspection de celui qui s’engage sur
67 e hasard, mais pourtant nous sommes libres. Je ne sais qui dispose de moi, mais la contrainte, si c’en est une, certainement
68 tant, en tapinois, par la même question : c’est à savoir s’ils suivent leur voie ou s’ils l’inventent ? S’ils ne l’inventent q
69 destin, un amour, une vocation ? « Je n’ai jamais su , dit le poète, si j’inventais un vers ou si je le retrouvais, comme u